AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Henri Barbusse (308)


Pourtant, la Révolution française n’a pas été, elle non plus, jusqu’aux causes et, pour cela, elle a avorté. Elle n’a fait que rendre plus vagues des antagonismes fondamentaux ; elle a effacé plus de mots que de choses.
Commenter  J’apprécie          10
À mesure que le perfectionnement de la vie collective entraînait la division du travail et la multiplication de l’échange, l’argent a perdu ses attaches avec l’effort créateur. Il est devenu une sorte de talisman, une force autonome qui s’augmente par elle-même, règne par elle-même, par suite d’opérations artificielles indépendantes de la production et qui, non seulement sont en marge de l’intérêt collectif d’où l’argent tirait sa seule raison d’être mais qui lui sont le plus souvent contraires, car l’argent-spéculation diminue la valeur de l’argent-travail et écrase la force productrice.
Commenter  J’apprécie          10
Faire de la politique, c’est passer du rêve aux choses, de l’abstrait au concret. La politique c’est le travail effectif de la pensée sociale, la politique, c’est la vie. Admettre une solution de continuité entre la théorie et la pratique, laisser à leurs seuls efforts, même avec une aimable neutralité, les réalisateurs, et dire «nous ne connaissons pas ces hommes-là», c’est abandonner la cause humaine.
Commenter  J’apprécie          10
Henri Barbusse
L'avenir est dans les mains des esclaves et on voit bien que le vieux monde sera changé par l'alliance que bâtiront un jour entre eux ceux dont le nombre et la misère sont infinis.
Commenter  J’apprécie          00
https://www.calameo.com/read/000373062af52c2a75d44
Henri Barbusse:
L'HUMANISME CHEVILLE AU CORPS
Commenter  J’apprécie          00
(La saleté de Blaire)
On a envie de dire à Blaire, au moment de la blague : Pourquoi es-tu si sale ? Tu crois qu't'es agréable pour ta femme... d'avoir un pareil sagoin qui l'approche. Mais vraiment on n'ose pas.
Commenter  J’apprécie          00
La paix tout de suite. C'est la fin de la guerre. Plus tard, c'est peut-être la fin des guerres.
Commenter  J’apprécie          00
Il y a avec eux tous les prêtres, qui cherchent à vous exciter et à vous endormir, pour que rien ne change, avec la morphine de leur paradis. Il y a des avocats – économistes, historiens, est-ce que je sais ! – qui vous embrouillent de phrases théoriques, qui proclament l'antagonisme des races nationales entre elles, alors que chaque nation moderne n'a qu'une unité géographique arbitraire dans les lignes abstraites de ses frontières, et est peuplée d'un artificiel amalgame de races ; et qui, généalogistes véreux, fabriquent, aux ambitions de conquête et de dépouillement, de faux certificats philosophiques et d'imaginaires titres de noblesse. La courte vue est la maladie de l'esprit humain. Les savants sont en bien des cas des espèces d'ignorants qui perdent de vue la simplicité des choses et l'éteignent et la noircissent avec des formules et des détails. On apprend dans les livres les petites choses, non les grandes.

Et même lorsqu'ils disent qu'ils ne veulent pas la guerre, ces gens-là font tout pour la perpétuer. Ils alimentent la vanité nationale et l'amour de la suprématie par la force. « Nous seuls, disent-ils chacun derrière leurs barrières, sommes détenteurs du courage, de la loyauté, du talent, du bon goût ! » De la grandeur et de la richesse d'un pays, ils font comme une maladie dévoratrice. Du patriotisme, qui est respectable, à condition de rester dans le domaine sentimental et artistique, exactement comme les sentiments de la famille et de la province, tout aussi sacrés, ils font une conception utopique et non viable, en déséquilibre dans le monde, une espèce de cancer qui absorbe toutes les forces vives, prend toute la place et écrase la vie et qui, contagieux, aboutit, soit aux crises de la guerre, soit à l'épuisement et à l'asphyxie de la paix armée.

La morale adorable, ils la dénaturent : Combien de crimes dont ils ont fait des vertus, en les appelant nationales avec un mot ! Même la vérité, ils la déforment. À la vérité éternelle, ils substituent chacun leur vérité nationale. Autant de peuples, autant de vérités, qui faussent et tordent la vérité.
Commenter  J’apprécie          00
-- On est fait pour vivre, pas pour crever comme ça !
-- Les hommes sont faits pour être des maris, des pères - des hommes, quoi ! - pas des bêtes qui se traquent, s'égorgent et s'empestent.
-- Et tout partout, partout, c'est des bêtes, des bêtes féroces ou des bêtes écrasées. Regarde, regarde ! (p.360 / Le Livre de Poche)
Commenter  J’apprécie          00
Pour le moment, c'est la soupe qu'on attend. Après, ce seront les lettres. Mais chaque chose en son temps : lorsqu'on aura fini avec la soupe, on songera aux lettres. Ensuite, on se mettra à attendre autre chose. (p.41-41 / Le Livre de Poche)
Commenter  J’apprécie          00
A coté d'eux, veilleur épouvantable, la moitié d'un homme est debout : un homme, coupé, tranché en deux depuis le crâne jusqu'au bassin, est appuyé, droit, sur la paroi de terre. On ne sait pas où est l'autre moitié de cette sorte de piquet humain dont l'œil pend en haut, dont les entrailles bleuâtres tournent en spirale autour de la jambe.
Commenter  J’apprécie          00
Ce corps qui met une note propre dans ce charnier, qui encore souple, penche la tète sur le coté quand on le remue, comme pour être mieux, donne l'illusion puérile d'être moins mort que les autres.
Commenter  J’apprécie          00
Ce que tu appelle les autres, c’est justement pas les autres c’est les mêmes !
Commenter  J’apprécie          00
Les peuples c’est rien et ça devrait être tout.
Commenter  J’apprécie          00
– Il y a, gronda une voix rauque, ceux qui disent : « Baissez la tête, et croyez en Dieu ! »
Ah ! vous avez raison, pauvres ouvriers innombrables des batailles, vous qui aurez fait toute la grande guerre avec vos mains, foule terrestre dont chaque face est un monde de douleurs et qui rêvez, courbés sous le joug d'une pensée ! – oui, vous avez raison. Il y a tout cela contre vous.
Il y a ceux qui s'enfoncent dans le passé, et qui n'ont que le mot d'autrefois à la bouche, les traditionalistes...
Il y a avec eux tous les prêtres, qui cherchent à vous exciter et à vous endormir, pour que rien ne change, avec la morphine de leur paradis. Il y a des avocats – économistes, historiens, est-ce que je sais ! – qui vous
embrouillent de phrases théoriques, qui proclament l'antagonisme des races nationales entre elles, alors que chaque nation moderne n'a qu'une unité géographique arbitraire dans les lignes abstraites de ses frontières, et est peuplée d'un artificiel amalgame de races
Commenter  J’apprécie          00
Tout au long, jusqu'à une barricade terreuse formant barrage, des cadavres allemands y sont enchevêtrés et noués comme des torrents de damnés, quelques-uns émergeant de grottes boueuses au milieu d'une incompréhensible agglomération de poutres, de cordages, de lianes de fer, de gabions, de claies et de boucliers ; au barrage, on voit un cadavre debout planté dans les autres ; planté à la même place, un autre est oblique dans l'espace lugubre : cet ensemble paraît un grand morceau de roue envasé, une aile démantelée de moulin à vent ; et sur tout cela, sur cette débâcle d'ordures et de chairs, sont semées des profusions d'images religieuses, de cartes postales, de brochures pieuses, de feuillets où des prières sont écrites en gothique, et qui se sont répandus à flots hors des vêtements éventrés. Ces paroles font semblant de fleurir de leurs mille blancheurs de mensonge et de stérilité ces rives pestiférées, cette vallée d'anéantissement.
Commenter  J’apprécie          01
La courte vue est la maladie de l’esprit humain
Commenter  J’apprécie          00
On suit des yeux ces affluents vivants d'un fleuve de mort.
Commenter  J’apprécie          00
Ils commencent à se rendre compte de la simplicité sans bornes des choses. Et la vérité non seulement met en eux une aube d'espoir, mais aussi y bâtit un recommencement de force et de courage.
Commenter  J’apprécie          00
[...] - Si la guerre actuelle a fait avancer le progrès d'un pas, ses malheurs et ses tueries compteront pour peu. [...]
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Henri Barbusse (1757)Voir plus

Quiz Voir plus

Ah la belle famille que voilà !

La famille Cunningham se réunit dans un hôtel isolé en pleine tempête de neige. Les membres n'ont jamais réussi à s'entendre et les cadavres s'amoncèlent. Roman de Benjamin Stevenson.

Darling Investigations, tome 1 : Un été mortel
Le gardien invisible
Le sang des Belasko
Tous les membres de ma famille ont déjà tué quelqu'un

16 questions
132 lecteurs ont répondu
Thèmes : romans policiers et polars , famille , humourCréer un quiz sur cet auteur

{* *}