Non pas de fausse joie, un nouveau tome de Bridget Jones ne vient pas de sortir. Si je parle de dernier dans le titre de ce billet, c’est que le 3ème volet des aventures de cette chère Bridget est paru en livre de poche. J’avais lu pas mal de commentaires déçus à son sujet mais cela n’a pas entamé ma joie de retrouver cette anti-héroïne gaffeuse et angoissée dont j’avais adoré suivre la vie sentimentale.
Je vais vous avouer quelque chose de complètement anti-féministe (je crois que de toute façon ne pas être une ardente féministe, en dehors du fait que oui bien entendu une femme devrait avoir les mêmes droits, opportunités de carrière et salaire qu’un homme) mais la scène de bagarre entre Hugh Grant et Colin Firth m’a toujours fait fantasmer. A l’époque j’aurais plutôt choisi -au moins physiquement mais aussi parce qu’il était plus drôle – Hugh Grant (une bonne décennie plus tard il semblerait que Colin Firth est bien mieux vieilli).
Souvenez nous : Bridget finit dans les bras de Mark Darcy, l’homme au pull en laine avec tête de renne. Dans Bridget Jones : Folle de lui, ce dernier n’est plus de ce monde (ce qui explique peut être que certaines fans aient été déçues) et Bridget, la cinquantaine, se retrouve seule et veuve pour élever les deux enfants qu’elle a eu avec l’avocat.
Après une période de deuil et de brouillard de plusieurs années, elle décide de se reprendre en main physiquement (vous vous souvenez du fameux décompte de ses kilos ? on le retrouve ici ainsi que le nombre de followers sur twitter gagnés ou perdus ou le nombre de sms envoyés par exemple, Briget Jones dans ce volet 3 est résolument 2.0) et ses amis vont la pousser à rencontrer à nouveau des hommes.
Bien sûr on n’est pas en train de lire Guerre et Paix de Tolstoï, Folle de lui est un roman léger, avec une bonne dose de futilité et il me semble, destiné plutôt à un public féminin. Pour autant, je le trouve largement mieux écrit et plus intéressant que les quelques titres de chick lit que j’ai pu avoir sous les yeux et dans lesquels les préoccupations principales des héroïnes tournaient autour d’histoire de chaussures, de fringues, de sacs et de mariage.
Bridget Jones sort avec un homme beaucoup plus jeune qu’elle. Ce toy boy est beau comme un dieu, un amant fantastique mais pas bête comme ses pieds comme le voudrait les clichés. Dans ses relations sentimentales, Bridget est toujours la championne pour se poser 10 000 questions et se couper les cheveux en quatre. Elle est également encore obsédée par son poids, elle gère ses émotions en mangeant (des paquets de gruyère râpé et pas des gâteaux comme sur ma photo), elle passe un temps fou sur des sites de fringue en ligne pour au final ne rien acheter, se trouve assez systématiquement la plus nulle, culpabilise beaucoup, est la reine des listes, est souvent « too much », pour toutes ces choses et pour encore bien d’autres encore, je me sens très proche d’elle.
Folle de lui est probablement un peu moins bien que les deux premiers volets de Bridget Jones car on retrouve la même mécanique, les mêmes dialogues intérieurs (quoique pour moi cela a été plutôt de joyeuses retrouvailles), une partie des mêmes personnages (dont Daniel plus pathétique que séduisant) et on n’a pas vraiment de grosses surprises quant à l’épilogue de l’histoire (on voit même arriver les choses de loin) mais j’ai pas mal ri, j’ai trouvé Bridget attachante et ses réactions de femme justes alors pour ces 3 points là au moins, j’ai passé un bon moment de lecture.
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