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Critiques de Han Suyin (45)
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Fleur de soleil

Mais qui est donc Han Suyin ? Pour le savoir c’est le livre qu’il faut lire par excellence. C’est une autobiographie. Le sous-titre du livre est : Histoire de ma vie. Quant au titre, l’éditeur l’a conçu à partir du fait que Han Suyin irradiait de sourire, de bonne humeur, pourtant elle a connu des temps difficiles. Le tournesol, fleur rayonnante se tourne vers le soleil.



Han Suyin est son nom d’écrivain, qui traduit signifie : « Petite voix ».



Han Suyin est née en chine de père chinois et de mère belge issue de la bourgeoisie anversoise. Elle est donc eurasienne. Au début du vingtième siècle les métisses, les eurasiens étaient rejetés, ils vivaient dans un genre de no man’s land. Elle était rejetée par sa mère et adorait son père à tel point qu’un de ses souhaits les plus chers était, le temps venu, d’être enterrée auprès de son père en chine, mais je ne sais si cela s’est réalisé car elle est décédée en Suisse.



Elle a étudié la médecine, trois années à Bruxelles et est retourné en Chine où elle a travaillé dans un hôpital. Elle rencontre son premier mari, un homme violant qui la bat régulièrement. Son mari au bon office du dictateur Chiang Kaishek est nommé général et tué en 1947 lors de combats contre les communistes. Les années passées avec ce premier mari constitueront l’essentiel de son récit autobiographique : « Un été sans oiseaux ». Elle reprend ses études de médecine, à Londres cette fois, qu’elle achève en 1948.



A Londres elle adopte une jeune fille avec laquelle, elle se rendra à Hong Kong en février 1949 où elle rencontre son deuxième mari. Cette partie de sa vie est relatée dans son récit autobiographique : « Multiple splendeur ».



En 1952, elle épouse un anglais qui travaille dans le contre-espionnage malaisien. Cette nouvelle relation conjugale est relaté dans son roman : « Et la pluie pour ma soif ». En 1956 elle obtient un visa pour son retour sur le sol chinois.



En 1960 son mariage est rompu pour s’unir à un indien catholique qui fut le grand amour de sa vie.



Han Suyin a connu une grossesse extra utérine avec hémorragie interne. Elle a frisé la mort opérée in extrémis. Elle n’aura pas pu enfanter mais fut très heureuse de s’occuper de deux filles adoptées. Elle abonnera sa profession de médecin. Elle voyagera beaucoup, sera conférencière pour invoquer la chine et l’inde.



Un grand lien d’affection s’est tissé entre Peter le fils de son mari indien Vincent et Han Suyin. Peter se confiait à Han Suyin. C’était un idéaliste qui voulut devenir prêtre. Peter mourra d’une méningite tuberculeuse et Vincent d’une maladie du cœur. Cette période avec Vincent sera relatée dans son livre : « S’il ne reste que l’amour ».



Voilà une femme qui aura eu une vie hyperactive en pensée, en écoute, en action. Outre ses livres, elle laissera sa fondation Han Suyin pour les échanges scientifiques entre la Chine et l’Occident et son financement, son parrainage pour deux prix littéraires.



Hélas, hélas, hélas la plupart de ses livres sont épuisés.



Han Suyin est une personne qui a un sens aigu de la vie et qu’aime assurément connaitre tous lecteurs portés vers les récits de vies d’hommes et de femmes battant(es).



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La montagne est jeune

L’écriture est simple mais détaillée, fouillée, on a le sentiment que chaque mot a été réfléchi minutieusement… Ce roman fait 900 pages, c’est un parcours initiatique sur la découverte de son moi authentique en tant que femme, de l’amour vrai, de l’amour inconditionnel. Ce roman nous propose une héroïne au stade de la chenille et nous la voyons se transformer, au fil des pages, en un magnifique papillon.

Le début peut sembler assez ennuyant tout comme l’est la vie de Anne. Un fastidieux passage en revue des différents protagonistes, du contexte politico-culturel et des convenances qui régissent tout ce petit monde pour les maintenir dans leur fragile pseudo-équilibre. Puis la vie commence à s’agiter en Anne et le roman et l’écriture évolue, le rythme devient plus rapide à mesure que notre héroïne sent les passions renaître en elle.

Anne fait figure d’ovni dans un monde colonial aseptisé, mort-vivant, qui réprime ses passions et ses pulsions pour la bienséance. Le Népal lui propose une alternative avec un peuple qui assume pleinement tout une palette d’émotion, de désirs et de passions dans un délire de couleurs et de formes en tout genre.



C’est au milieu de ce contraste culturel, que la nature libre sous-jacente de Anne se révèle et se réveille, farouchement indépendante, elle se libère petit à petit de tous les carcans qu’un mari parfaitement formaté tendait à lui imposer. Au contact d’Unni, elle découvrira sa nature féminine, ses contradictions, l’intériorité qu’elle avait si longtemps réprimé. Cette introspection est retranscrite parfaitement par l’auteur, on ne peut que ressentir le vécu. Il faut aimer analyser les sentiments et plonger dans les profondeurs de l’être pour apprécier ce roman car c’est de cela qu’il s’agit, c’est le sujet principal, il n’est pas question que d’une vague histoire d’amour, mais bien de ce que l’amour invite à faire comme travail personnel sur son moi intérieur, jusqu’à accéder à l’amour inconditionnel, celui où l’on s’est libéré des conditionnements pour accepter l’autre dans son entièreté sans l’attacher par nos propres insécurités.



Les analyses sont pointues, pertinentes, Han Suyin n’oublie pas les doutes et les peurs, il n’y a pas de complaisance ni d’idéalisation des sentiments. C’est un processus honnête, une mise à nue de l’âme féminine qu’elle propose. Les évènements du roman ne font que les mettre en scène, les stimuler, les éprouver et ce jusqu’à l’aboutissement du processus de transformation.

C’est un très bon roman, l’écriture est psychologiquement très aboutie, très réfléchie. Le mental analytique et l’émotionnel sont fouillés minutieusement. C’est un très beau roman de développement personnel bien que cela n’est probablement pas été l’objectif premier.
Lien : https://labougiedevinayaka.w..
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Multiple splendeur

romantique et sublime une autre version du grand maulnes
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Ton ombre est la mienne

Voici l'histoire de Sylvie, petite fille française élevée par une famille cambodgienne...

Tous les protagonistes ne font que parler de Sylvie, de cette jeune femme qu'ils ont tant aimés ou tant haïs, mais jamais aucun d'eux ne s'est réellement soucié de ses envies, volontés, ses peurs...



Un roman poème à 4 voix... Déstabilisant, prenant parfois, mais qui m'a un peu perdu, surtout à la fin...

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Multiple splendeur

Un superbe livre qui sait retranscrire eu mieux l'ambiance particuliere de l'Asie et nous fait hoyager.Depaysement garanti en tout cas avec cet ouvrage de cette auteure douee qui ossede un vrai style caractéristique et un vrai don pour conter une histoire et faire découvrir un univers a son lecteur.
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La Cité des sortilèges

Une merveilleuse découverte de la Thaïlande et de la Chine de la fin du 18ème siècle. 2 jumeaux devenus orphelins quittent l’austérité de leur Suisse natale pour transporter en Asie leur connaissance de la fabrication des androïdes dont les rois et les nobles sont très friands à cette époque. La précision et la justesse de description de la vie dans les cours royales est troublante et fascinante de réalisme. Mais le côté obscur de la sorcellerie des acteurs de ce roman ainsi que l’omniprésence des androïdes qui ne me fascinent guère ne m’ont pas permis d’adhérer pleinement à ce livre dont l’écriture et le style sont grandioses.
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Multiple splendeur

C'est le premier roman de Han Suyin que j'ai lu et ce fut un éblouissement, une plongée dans le Hong Kong surpeuplé des années 1949 et 50, tel un bateau allant à la dérive, se protégeant de l'avance communiste de la terre mère et où cohabitent Chinois de Hong Kong, Chinois qui fuient mais pas trop loin, étrangers et missionnaires dans l'attente de la suite de l'histoire chinoise, où se côtoient richesse et pauvreté. C'est une histoire d'amour d'une jeune femme eurasienne pour un journaliste anglais, mais aussi une histoire d'amour de cette même jeune femme pour son pays "la Chine" dans laquelle elle se sent enracinée bien que sa mère soit une femme occidentale, née en Belgique. La narratrice, en fait Han Suyn, médecin, nous entraîne dans son histoire d'amour avec Marc avec lequel elle se sent maintes affinités. Dans ce beau roman on découvre la naissance la naissance d'un amour et ses émois profonds, on découvre Hong Kog, la culture chinoise, la pensée taoïste, la beauté en toute chose, le caractère éphémère de toute vie... avec une merveilleuse description métaphorique d'un aquarium . Après la lecture de ce roman, il y a fort longtemps, j'ai souhaité lire et l'ai fait pratiquement toute l'œuvre de Han Suyin.
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La Cité des sortilèges

Une très belle histoire qui s'inscrit parfaitement dans un contexte historique véridique. Un petit bijou pour l'imagination!
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Et la pluie pour ma soif

Je me suis profondément ennuyée dans cette lecture, j'ai même failli abandonner purement et simplement le livre. Commencé en janvier, il aura fallu que j'intercale d'autres lectures pour parvenir à la fin de celui-ci. Impossible de m'intéresser à l'histoire à travers des bouts aussi décousus. Beaucoup de personnages, trop pour que je puisse ressentir une quelconque empathie ou attachement pour eux. J'ai d'autres livres de cette auteure dans ma PAL, notamment son tout premier roman, mais je vais attendre avant de retenter une autre lecture.
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Multiple splendeur

Histoire de la Chine pendant l'invasion communiste (1950) vue par différents personnages dont des réfugiés partis à Hong Kong. Culture, politique, religion, classes sociales, famille, patrie, économie, poésie, guerre : tous les sujets sont abordés et développés.
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Le premier Jour du Monde

L'histoire sur ce que Mao Tsetoung a accomplit en un quart de siècle.



J'ai mis une étoile non pas contre l'auteur mais parce que ce genre de lecture ne m'intéresse pas.

J'ai essayé, j'ai lutté, j'ai voulu essayer de comprendre mais j'ai très vite décroché.
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Ton ombre est la mienne

Un livre tout petit mais qui m’a vraiment accrochée.

C’est un roman philosophique, roman poème et un chant d’amour à 4 voix. Comme le dit le quatrième de couverture qui pourra mieux en parler que moi.

C’est un véritable procès qui se déroule sous les yeux des lecteurs fascinés, montrant comment les civilisations diffèrent dans leurs manières de vivre, de penser et leur façon d’aimer.

L’histoire se déroule au Cambodge et Sylvie une petite fille française abandonnée alors que les parents sont massacrés par les japonais, recueillie par une famille cambodgienne.

Le dialogue tout au long du livre se passe entre l’astrologue du village, l’arbitre, le témoin, bouddhiste et marxiste, la mère qui l’a élevée, le frère qui a pu échapper au carnage et un médecin français aussi.

Deux mondes qui se mesurent :

« ils ont faim de mots » dit l’astrologue à propos des blancs « au point que l’univers n’existe pas pour eux s’ils ne l’on pas enfermé dans les mots ».

mais pour l’asiatique, il n’y a qu’une certitude : « la vie et la connaissance de la vie, le cycle se poursuit, indéfiniment et nous n’avons pas encore trouvé la réponse… »

d’un fait divers réel mais transposé, l’auteur en a tiré un drame aux résonances immémoriales.

J’ai beaucoup aimé cet affrontement entre deux sociétés, deux idées philosophiques.

En lisant ce livre on fait un retour sur soi ; ce livre ne m’a pas apporté qu’un moment de plaisir, mais aussi un profond moment de réflexion.

Sa mère est belge son père chiois

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Le soleil en embuscade

Un livre acheté aussi pour quelques centimes d'euros à la BB comme je vous l'ai déjà dit les bénévoles sortent les livres qui ne sont plus lus ou trop anciens mais cela ne veut pas dire que nous les avons lu.

Donc c'est un roman policier que Han Suing a écrit et bien je vous le dis je préfère et de loin ces livres sur la Chine.

Un couple qui a 2 enfants, 2 grandes filles une mariée et l'autre qui se cherche, c'est l'ainée. La 2ème est mariée a un homme qui a de l'argent et elle va se faire assassiner et le père va faire sa propre enquête et ira jusqu'en Thailande pour trouver le meurtrier et la raison pour laquelle sa fille a été assassinée, c'était une mère de 2 enfants quand même.

Je trouve que c'est lent et que il n'y a pas beaucoup d'action pour un policier et je dois vous dire que j'ai sauté les parties qui ne m'intéressaient pas.

Aucun regret car je ne l'ai pas payé bien cher en effet les bénévoles font 4 livres pour 1 euro.
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Multiple splendeur

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Une fleur mortelle tome 2

Une leçon d'histoire et de politique dans un contexte pré-guerre mondiale, mêlé avec l'histoire de l'auteure.

Une œuvre à lire par toute personne intéressée par l'histoire de la Chine ou de l'asie.



Les évènements décrits dans ce livre se sont réellement passées, et les réactions et comportements de certains personnages peuvent surprendre de nos jours, mais il faut garder à l'esprit que c'est une histoire vraie.
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Multiple splendeur

A lire comme toute l'oeuvre
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Winter Love

At the beginning of the academic year, Red meets Mara. Mara is slightly older, appears to be well-off, and possesses an aura that irrevocably captivates Red. It’s winter in London and right in the middle of the Second World War. The friendship between the two young women gradually intensifies, and they become a couple. However, Mara is married, Red’s aunt threatens to disinherit Red, and anyway, society as a whole does not approve. This charming story explores conventions, the bond of affection between women, and the feeling of isolation.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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La montagne est jeune

Anne est mariée à un homme qui l'ennuie. Elle accepte un poste de professeur à Katmandou. Là, elle se rapproche à la fois de Népalais et d'occidentaux de passage. Elle découvre la culture fascinante d'un Népal qui commence tout juste à s'ouvrir au reste du monde, et surtout, elle rencontre un homme, un Indien, qui la sortira de sa torpeur.

J'ai aimé redécouvrir le Népal, comparer les souvenirs que j'en ai avec ceux de l'autrice dans les années 1950. J'ai apprécié la modernité de l'oeuvre, le côté presque autobiographique : Han Suyin est, comme son héroïne Anne, issue de culture occidentale et orientale, a connu des amours tumultueuses et a beaucoup voyagé. Mais... c'est long, beaucoup trop long. J'ai lu le roman en 4 fois, lassée au bout de chaque partie. Certaines parties ont vieilli, et l'intrigue est trop lente à mon goût.
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Multiple splendeur

Découvert au hasard d'une brocante, dans une période où j'écumais les forums, sites et vidéos pour y trouver de nouvelles pépites, il est resté quelques temps dans ma bibliothèque, constamment délaissé pour un autre.



Commencé sans beaucoup d'enthousiasme, j'ai rapidement aimé le style poétique et la précision avec laquelle chaque mot est employé. C'est très beau sans être pédant. On sent que le récit a d'abord été écrit avec le coeur mais garde à tout moment une parfaite maîtrise, en ne tombant pas dans le larmoyant. Han Suyin apparait comme un être sensible voire tourmenté mais suffisamment forte pour rester lucide et maître de ses émotions.



Il y a trois grands thèmes dans ce livre que sont la mutation progressive de la Chine vers le régime communisme vue de Hongkong, le portrait froid et réaliste de la culture confucéenne perçu par une eurasienne et une histoire d'amour magnifique vécue et dépeinte par un être détaché.



Cette proximité que Han Suyin a avec chacun des sujets mêlée à cette distance qu'elle s'impose (malgré elle parfois) dans sa vie constituent assurément la clé d'une lucidité et d'une prise de hauteur surprenante.



J'ai beaucoup aimé ce livre que j'ai trouvé magnifique, qui m'a appris beaucoup sur l'histoire, la culture de la Chine et sur l'amour. J'ai également parfois posé le livre quelques temps pour réfléchir à la portée philosophique de certains passages. Pour un français, cette totale absence de pudeur quand elle parle d'elle même, totalement revendiquée et propre selon elle aux chinois, est une mine d'or pour quelqu'un en quête de développement personnel.



J'ai un peu moins aimé certains passages un peu longs, le récit peut se montrer un peu répétitif et ralentit le rythme. Au sein de cette belle maîtrise de style existe une tâche récurrente, celle de vouloir être exhaustif.



Ça reste malgré tout une très belle lecture. Ma note est sévère car je réserve le 4 et le 5 pour des oeuvres d'exception. Le 3 est réservé au très bon et c'est effectivement un très bon livre.
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Ton ombre est la mienne

Un livre bizarre, que j'avais laissé tomber tant je le trouvais inintéressant.

Et puis, le remords est venu et finalement j'ai changé d'avis. Le scénario est intéressant en fait, mais il est raconté - à mon sens - avec la mentalité chinoise et la différence de penser entre bouddhistes et chrétiens, ce qui fait que par moments, c'est assez lourd.

Malgré cela, le livre mérite d'être lu.
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