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Citations de Hammour Ziada (51)


Mahdjoub arrivait tous les jeudis après-midi à la même heure. Il était chauffeur depuis plus de trente-cinq ans. Le voyage depuis la capitale prenait deux jours et demi. Un long périple qui traversait l’immense désert. Le car filait sur le sable avec agilité, puis, touché par la malchance, il s’enlisait brutalement. Alors les voyageurs descendaient creuser, puis ils poussaient le car avant d’y remonter par l’arrière, tandis que le véhicule luttait pour extraire ses roues du piège de sable.
Lorsqu’ils descendaient à la dernière station, près de la mosquée du village, ils se ressemblaient tous, tels de misérables sosies. Ils étaient couverts de poussière, si bien qu’on ne distinguait pas leurs traits. Leurs têtes étaient pleines de sable, comme s’ils venaient de sortir de leurs tombes.
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Il enfonça en elle son membre qui ressemblait à un pied de lit en bois. Exactement ce que les femmes décrivaient des hommes, mais en plus gros encore. En rut, Mohammad Hassan s’abattit sur elle comme une tornade. Al-Afia se débattait sous lui en hurlant. Elle pleurait d’effroi, de saisissement et de douleur.
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Le fouet laissa des plaies ensanglantées sur sa peau, dans le dos, sur le ventre, les cuisses, les jambes. Lorsque les forces d’Al-Afia faiblirent et qu’elle se mit en boule comme un vieux haillon, Mohammad Hassan la posséda !
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Son pouvoir de séduction était semblable à la chaleur d’une braise par une nuit hivernale. Il eut un soupir profond. Il ne comprenait pas et peut-être ne comprendrait-il jamais. Mais il n’en avait cure.
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Lorsqu’elle se dénuda pour s’offrir à lui, Chaqrab contempla son corps maigre. Ses os étaient saillants. Émaciée, la peau sombre, avec des callosités par endroits. Qu’avait-elle qui la rendait si attirante ?
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Ce qui est arrivé est arrivé. Nous ne pouvons pas laisser les gens dire que Radia, la fille de Ali Nayer, se dispute avec une esclave ! Ce serait indigne de toi et de nous.
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En dix-huit ans de mariage, hadja Radia n’avait jamais su que son mari cachait une telle capacité de se mettre en colère. Il lui ordonna de s’asseoir et elle obéit. Il se mit alors à marcher pour se défaire de son irritation et pour réfléchir. Radia tenta de lui parler mais d’un geste il lui enjoignit de se taire. Il prononça à plusieurs reprises des formules où il s’en remettait à Dieu, cherchant à retrouver son calme naturel. Il tenta de recouvrer sa nature qui s’était effondrée en laissant paraître la colère et la rage.
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Elle brûlait de colère, à tel point que ses yeux rougis éclairaient la pièce. Mais lorsqu’elle regarda le visage assombri de son mari, elle se figea. Ils échangèrent durant un moment des regards courroucés.
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Certaines femmes prétendaient qu’elle était fascinée par la nièce de hadja Radia et qu’elle lui avait donné ce prénom en manière de bon augure, espérant pour sa fille un destin semblable. D’autres juraient qu’elle l’avait fait pour provoquer la colère de la vieille. D’autres encore imputaient ce choix à la bêtise naturelle des esclaves.
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Elle n’était pas d’une grande beauté. Elle ressemblait plutôt à sa tante Radia dont elle avait les traits anguleux. Mais la douceur de la ville l’avait parée d’éclat. Elle brillait depuis son enfance comme si c’était la planète Vénus. Ses vêtements étaient parfumés et propres. Elle était bien élevée et ses manières étaient distinguées. Et lorsqu’elle regardait le monde, c’était avec des yeux de petite princesse.
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Son regard tua leurs sifflements à même leurs lèvres. Elle était fière d’elle, et lui pardonnait la vanité et la coquetterie dues à son jeune âge.
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Elle méprisait les esclaves, hommes et femmes, matait les épouses indociles et remontait les hommes. Elle faisait circoncire les garçons, exciser les filles, et vitupérait la jeunesse frivole. Si le propre de la vie était le changement, Radia le défiait, se dressant face à lui comme les parois du Djebel Barkal.
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Elle considérait son mariage comme un devoir familial qu’elle accomplissait avec une loyauté qui confinait à l’extrémisme. Elle était taillée dans le même roc que ses oncles. Les traditions, la famille et le pouvoir représentaient tout pour elle
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Le refus aurait été une trahison envers les siens, son héritage et les principes sur lesquels il avait été éduqué. Ils en firent un maire et il le devint. Ils le marièrent et il y consentit. Ils lui donnèrent le pouvoir, il en accepta la charge et s’y investit pleinement.
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Sa vie à Khartoum avec ses études auprès d’enseignants anglais, ses implications dans la politique et dans l’indépendance et ses tentatives d’écrire de la poésie lui apparaissaient à présent comme étant le fruit de son imagination. Un songe dans le sommeil d’un autre. Son rêve de devenir poète dans la capitale s’était envolé. De même que ses espoirs de devenir un effendi de la ville. Avenir que le chef de circonscription britannique l’avait encouragé à poursuivre et dont il avait convaincu son père.
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Négocier avec les Anglais, déjouer les complots des Badri, prendre le pouvoir et se marier l’accaparèrent tout entier. Il ne visita la tombe de son père qu’au bout de plusieurs semaines. Quelques jours avant la naissance de son frère Rachid.
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“Rien n’arrête la malfaisance des militaires, mais au moins nous aurons fait tout ce qui était en notre pouvoir.”
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Si le changement d’époque était une chose rare, cela ne m’aurait pas dérangé. Mais la vie est toujours ainsi. Une suite d’événements inéluctables.
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Elle aurait préféré avoir interrogé son mari au lieu de se couvrir de honte. Mais hadj Bachir n’était pas rentré à la maison avant l’aube, et il en était ressorti aussitôt au lever du soleil pour se rendre chez son frère. Il n’aurait pas eu de temps pour les questions.
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Lorsqu’ils passaient du bon temps, la réalité des faits avait peu d’importance. Ce qui comptait, c’était que l’histoire fût plaisante au moment où elle était racontée.
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