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3.95/5 (sur 141 notes)

Nationalité : Mauritanie
Né(e) : 1957
Biographie :

Mbarek Ould Beyrouk est né en 1957 à Atar dans le Nord mauritanien.
Il a fait ses études de droit avant de choisir le métier de journaliste.
Il a créé, en 1988, le premier journal indépendant de son pays et s’est longuement battu pour la liberté de presse et d’opinion.
Il a aussi exercé comme chroniqueur culturel, puis comme directeur dans la presse publique.
Il est aujourd’hui membre de l’instance de régulation des médias mauritaniens.
Il a écrit de nombreuses nouvelles littéraires publiées dans la presse mauritanienne.
Son premier roman Et le ciel a oublié de pleuvoir, publié aux Editions Dapper, a rencontré un bon succès.

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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Je ne dois pas lâcher cette portion d'amour qui m'attend, la seule que je puisse encore espérer.
J'ai déjà hâte de la chercher, d'aller suivre ses traces, de flairer chaque arpent de sable qu'elle a emprunté, d'escalader les montagnes qu’elle a peut-être franchies et de savoir...Je ne saurais plus vivre sans savoir.
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Ma musique et ma voix se promenaient libres dans l’immense espace de Dieu, elles ouvraient la dune où nous nous asseyions et tout le paysage assombri qui nous entourait; les notes de la "tidinitt" s’élevaient puis redescendaient pour pénétrer les cœurs. (p. 132)
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 Beyrouk
[un exemple de paroles très "fleuries" dans le roman, p. 120]

« Nous portons le même sang, toi et moi, mon bon cousin, mais aujourd’hui je fais allégeance à tes valeureux compagnons et au plus noble griot de la plus noble tribu (…)
- Nous tous reconnaissons et admirons les épopées fantastiques laissées par nos cousins et vieux ennemis mais aujourd’hui, comme tu vois, fils d’émir, ce griot de la grande tribu est mon meilleur ami.
- Je donnerais tout pour qu’il devienne aussi le mien »
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Atar et ses habitants ne m'aimaient pas. Ils me dévisageaient, hilares, comme si je venais du ciel, ou d'une contrée bizarre, ils chuchotaient, ils ricanaient, je les entendais bien, "C'est une bédouine !", et alors ! répondais-je en moi-même, croyez-vous que j'en ai honte, croyez-vous que vos saletés de citadins, vos yeux perdus sans destin, les prisons où vous habitez, les montures sans vie que vous utilisez, croyez-vous que tout cela me tente, vous croyez-vous meilleurs, vous qui ne vous arrêtez pas pour parler, qui ne vous saluez même pas quand vous vous croisez, ou si peu, pressés pour survivre, seulement survivre, sans goûter au temps ?
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Si vous voulez survivre, allez sur nos pas ! Car vous-mêmes, vous n'êtes plus que des fantasmes : des rois avec du sable et des vents pour couronnes !
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Je connais beaucoup de gens qui seraient contents de me voir dans cet état ; ils m’ont jalousé, ils avaient eu du mal à accepter ma réussite, ils aimaient à me rappeler les années de faim et de misère quand ma mère vendait de la menthe pour que je puisse aller à l’école. Comme si la pauvreté était une honte !
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tous, je les aime, je pense à eux, et ça fait mal, je te jure, parce que c'est pas bon d'aimer beaucoup les gens, ça donne mal au ventre quand ils sont loin, ou qu'ils ont quelque chose, et puis ça rend trop malheureux, et puis tu sais pas, c'est trop dur, car moi, maintenant, chaque fois, j'ai envie de pleurer et c'est pas bien, ça, faut rester un homme, n'est-ce pas?
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Ma mère et moi, je me disais aussi, nagions dans deux mers séparées : nous ne nous rencontrerions jamais plus, nous n'aborderions jamais les mêmes vagues, nous ne saurions peut-être jamais plus nous regarder vraiment.
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Un jour, on jouait au moriba, moi je courais pour me cacher et Sara m'a vu, elle m'a mis le pan de son voile sur la tête. "Voilà, je te cache !". Elle sentait bon, j'étais comme évanoui, tellement j'étais heureux, et ma tête était près de son ventre, de ses aisselles, il m'est même arrivé quelque chose en bas, mais Momo, il m'a grondé après : "Faut plus te cacher sous les femmes, c'est pas bien", j'ai pas répondu.
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Est-ce qu’ils lisent des livres, ces gens qui nous tourmentent ? Non, certainement non, ils se s’intéressent qu’à ce qui conforte leur rhétorique fanatique, ils rejettent sans réfléchir tout ce qui n’entretient pas leurs folles certitudes, ils ne donnent aucune chance aux questions, car réflexion peut être doute, et leur demeure mentale si fragile s’ébranlerait s’ils laissent paraître les moindres lésions. Il n’y a d’ailleurs plus de livres dans notre cité. Depuis que les parvenus se sont installés, depuis qu’ils ont remplacé les anciens colonisateurs, ils ont tué les bibliothèques et assommé la culture.
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