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Citations de Gaston Renondeau (68)


Fleurs de cerisier
Qui ne connaissez le printemps
Que depuis cette année,
Puissiez-vous ne jamais apprendre
Qu'un jour vous devrez tomber.

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Le bruit de la cascade
Depuis bien longtemps
S'est tu,
Mais sa célébrité s"est perpétuée.
Et l'on parle toujours d'elle.

Fujiwara no Kintô
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Parce qu'en pensant à lui
Je m'étais endormie
Sans doute il m'apparut.
Si j'avais su que c'était un rêve
Je ne me serais certes pas réveillée.

Ono no Komachi - milieu du IXème siècle
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La blanche rosée
N'a qu'une couleur :
Comment
Teint-elle de mille nuances
Les feuilles d'automne ?


Fujiwara no Toshiyuki (mort en 907)

p. 129
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Ces vagues des glycines
Que j’ai plantées dans mon jardin,
Pour en faire un souvenir de vous
Quand j’aurai par trop de nostalgie,
Voici qu’elles sont maintenant en fleur

Yamada no Akahito
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Notre corps est une poussière
Qui sans demeure fixe
S'en va dans le vent.
Quelle direction prendra-t-il ?
Il ne paraît pas le savoir.
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Pleine lune brillante,
On croirait voir des fleurs :
C'est un champs de cotonniers !

BASHÔ
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Vous n'êtes pas de celles
Que j'aimerais en passant
Ainsi que passent les blancs nuages
Chaque matin, chaque jour
Sur les monts empourprés par l'automne.

Prince Atsumi (milieu du huitième siècle)
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Les petits poissons blancs
Ne dirait-on pas tout à fait
L'esprit de l'eau qui court ?

Konishi RAIZAN ( 1654-1716 )
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LE MOINE MANZEI

A quoi comparer
Notre vie en ce monde ?
A la barque partie
De bon matin
Et qui ne laisse pas de sillage
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La couleur des fleurs
S'est fanée, hélas!
Tandis que, le regard perdu,
Je pense à la fuite de mes jours
Dans la nuit où il pleut sans fin.

Ono no Komachi (vers le milieu du IX° siècle)
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Que n'ai-je un pinceau
Qui puisse peindre les fleurs du prunier
Avec leur parfum !

Satomura Shôha
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Ki no Tsurayuki

Fleurs de cerisier
Qui ne connaissez le printemps
Que depuis cette année,
Puissiez-vous ne jamais apprendre
Qu'un jour vous devrez tomber.
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Le Bouvier et la Fileuse
     
Le Bouvier
Et la Fileuse
Se font face sur la rivière
Lisse comme une fine natte
Depuis le temps où se sont séparés
Le ciel et la terre.
Leur amour
Ne connaît pas de repos
Leurs lamentations
Ne leur laissent pas de répit,
Par les flots bleus
Leurs désirs sont réduits à néant,
Dans les nuages blancs
Leurs larmes se sont taries.
En cette situation
Ils ne peuvent que soupirer.
En dépit de tout
Ils s’aiment l’un l’autre.
Que n’a-t-il une petite barque
Peinte en rouge,
Que n’a-t-il des avirons
Garnis de gemmes
Pour traverser qui vient le matin,
Pour ramer vers elle
Avec la marée du soir?
Au bord de la Voie lactée
Éternelle
Elle étendrait son écharpe
Qui vole à travers le ciel.
Les beaux bras
Aux beaux bras se mêleraient,
Que nombreuses nuits
Ils voudraient dormir ensemble
Même quand ce n’est pas l’automne*.
     
     
Yamanoue no Okura
[mort en 733, âgé d’une soixantaine d’années, avait séjourné en Chine en tant qu’envoyé officiel et reçu du confucianisme une empreinte qui se trahit dans nombre de ses poèmes. Il remplit diverses charges à la Cour et fut gouverneur de provinces.]
     
     
Poème présent dans le Manyôshû VIII; 1520.
     
[Selon une légende originaire de Chine et qui a poursuivi sa carrière au Japon, la fille du maître du Ciel filait d’un côté de la Voie lactée. C’est l’étoile la Fileuse (Véga de la lyre). Son père lui choisit pour fiancé le Bouvier (autre étoile - Altaïr de l’Aigle - de l’autre côté de la Voie lactée). Les amants passaient tant de temps l’un avec l’autre qu’ils négligèrent leur travail. Le père les condamna à vivre séparés et à ne se voir que la 7è nuit du 7è mois, où ils se réunissent enfin - si, du moins, le temps est clair et le permet. Ce jour-là on fête au Japon depuis l’an 691 la réunion du couple. Il est d’usage que les jeunes filles qui prennent part à la fête fassent des vœux pour trouver un mari aussi fidèle que le Bouvier.]
     
* C’est-à-dire le fatidique 7è jour du 7è mois.
     
pp. 54-55
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Même si tu prends un autre oreiller
Pour reposer ta tête
Garde-toi bien d'oublier
Le souvenir du clair de lune
Qui tombait sur cette manche trempée de nos larmes.

Fujiwara no Sadaie ( alias Teika )
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Yamaguchi Sodô

Sous la lune brillante
Je rentre chez moi en compagnie
De mon ombre.
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La lune? Ce n'est plus la même,
Le printemps? Ce n'est plus
Le printemps d'autrefois.
Moi seul
N'ai pas changé.

(Un amant se trouve après un an au lieu où il a aimé une femme, mais tout a changé à ses yeux.)

Ariwara no Narihira (825-879)
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Sur la plage de Mitsu
Pareil à un miroir
Posé sur le coffret de toilette
D'une femme de distinction
Je ne dénouerai pas ma ceinture
Teinte en vermillon
Car je pense avec amour
A ma femme
Comme la grue qui crie
Prise dans le brouillard matinal
Du crépuscule
Je ne sais que gémir
Espérant après quelque pensée
Qui pût consoler
Même la millième partie
De mon amour
Je sors pour regarder de loin
Vers ma maison :
Elle est cachée par les blancs nuages
Qui s'étagent au flanc
Du mont Katsuragi
Drapé de vert.
Passant l'île d'Awaji
Qui est droit en face
Des provinces campagnardes
Lointaines comme les cieux
Je me retourne
Vers l'île d'Awa ; j'entends
Les voix des bateliers qui s'appellent
Dans le calme du matin
Et le bruit de leurs rames
Dans le calme du soir.
Nous voguons, frayant notre route
Sur la crête des vagues,
Contournant
Les rochers,
Nous dépassons le cercle des rives
D'Inabitsuma.
Comme des oiseaux
Nous plongeons et reparaissons.
Sur les rochers
De l'île d'Ie
Poussent, luxuriantes
Et flexibles
Les algues (qu'on appelle) "Ne parle-point".
Pourquoi suis-je parti
Sans dire à ma femme
Tout ce que je voulais ?

Tajihi no Kasamaro (VII-VIIIè siècle)
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Oé no Chisato

Plus vite qu'on ne voit
Se disperser sous le vent
Les feuilles d'érable
Passe, éphémère,
La vie de l'homme.
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De l'ancienne capitale
Aujourd'hui je suis venu
Porteur de branches
Chargées des premières feuilles rouges :
C'est pour qui ne les a pas vues.

Anonyme (huitième siècle)
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