"Sur les terres des écrivains" : une série de portraits vidéos à la découverte des auteurs de la collection Terres de France aux Presses de la Cité.
Dans ce premier épisode, nous allons à la rencontre de Frédérique-Sophie Braize qui vit proche du Lac Léman.
De la librairie Climat aux hauteurs du panorama de Champeillant, Frédérique-Sophie nous embarque dans une promenade douce dans les Alpes et au coeur de son chalet, lieu propice à l'écriture.
Celle-ci est l'auteure de L'amour aux trousses, un roman qui revient sur un fait méconnu de l'histoire française : en 1917 de nombreuses savoyardes sont ballotées dans les fracas de la Révolution Russe.
Plus d'infos sur l'auteure : Frédérique-Sophie Braize : sa biographie, son actualité, ses livres | Lisez!
Sur sa dernière nouveauté : L'Amour aux trousses | Frédérique-Sophie Braize | Presses de la cité (lisez.com)
Captation et interview de Julien Alcacer pour les éditions Presses de la Cité.
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En 1808, on ne prêtait pas attention à une sortie entre guides. C'était la notoriété et le rang du client qui faisaient la publicité d'une courses. Et personne ne s’intéressait aux filles d'auberge.
— Tu sais, le but véritable de mon ascension est de faire provision de belles images pour garnir mon musée intérieur que je visiterai dans mon fauteuil, quand j’y serai clouée par l’âge.
— Faire provision de belles images, c’est une bonne idée. Mais on devrait aussi faire provision de gaieté pour quand nous serons vieux.
- C’est la raison pour laquelle les gens aiment autant les livres. Il raconte de belles histoires. Et peu leur importe de savoir si elles sont vraies, du moment qu’elles leur permettent de s’évader.
Avec des gestes délicats, il roulotta la manche droite de la comtesse jusqu’à l’articulation du bras. De la pointe de la langue, il dessina une marguerite des Alpes à l’intérieur de son poignet, une anémone pulsatille sur la peau blanche de son avant-bras, un sabot de Vénus dans le creux de son coude. Elle frissonna en sentant son organe qui se promenait sur sa chair frémissante, s’amincissait en tige, s’arrondissait en pétale, se relevait en pistil. Cette langue fraîche, plus caressante qu’une main, plus souple que des doigts, plus humide que des lèvres provoqua l’émoi chez Quitterie. La lécher ainsi, c’était un moyen bien osé de l’entreprendre. Un moyen si hardi qu’il lui mit le sang sous la peau. Un véritable incendie !
Il y a longtemps de cela, je quittai les Alpes pour Saint-Pétersbourg, sans soupçonner que mes entrées au palais impérial allaient me conduire dans les prisons de Lénine. Cinq ans après, je revis la France et mes montagnes. Mais les péripéties de ce voyage avaient fait de moi une autre femme.
J’ai essayé de raconter avec franchise cette période agitée. En raison du relâchement des mœurs dans l’Empire des tsars, il est possible que mon récit comporte une atmosphère de provocation. J’ai néanmoins voulu faire revivre ce qui fut la réalité.
Vitaline Vittoz
Sa toison pubienne était comme de l’herbe sèche, prête à s’enflammer à la moindre étincelle. Elle se frotta à lui avec la hardiesse d’une coquine qui se sait désirée par un honnête homme.
Depuis des années, la discrétion était sa demeure. Comme beaucoup d’enfants battus, il faisait tout pour se faire oublier, de crainte d’attirer l’attention.
Entre tradition et contestation, scandales et amours troubles, les surprenants destins de ces quatre femmes sont symboliques de la société de l’entre-deux-guerres dont la modernité bouleverse tous les repères.
Des Alpes sauvages aux salons du Paris romantique, ce roman tout en sensualité raconte l'histoire de passions qui submergent une vie et la boulversent à jamais.
Il savait qu'elle allait l'obséder comme un remords qui revient chaque nuit dans les pensées. Elle était exaltée et naïve. Elle ferait l'affaire.