Dans une société où la réalité virtuelle sera devenue à la fois un support de rêve, un instrument de pouvoir et une manne miraculeuse pour les industries du loisir et du spectacle, quel pourra être le destin de l'art?
Sauf pour quelques esthètes nostalgiques repliés sur eux-mêmes et tributaires d'un marché dont l'idéologie est encore liée pour quelque temps à une économie de l'objet, celui de la peinture, hormis quelques exceptions, est sans doute quasiment nul. pour autant, passer de l'art au Net.Art exigera un certain temps.
Nous ne le répéterons jamais avec assez d'insistance : nous changeons de culture ! L'actuelle confrontation des rassurantes formes traditionnelles avec ces "objets" non identifiés qui nous sont balancés désormais à jet continu sous le nom de Net.Art met au moins en évidence le décalage qui peut exister entre l'art officiel et la réalité d'une société où la cyberculture, comme contre-culture émergente, représente déjà dans les réseaux planétaires des millions et des millions d'opérateurs actifs.