A retenir
Tout problème a une solution. Celle qui vous convient n'est peut-être pas celle que vous aviez imaginée. En tout cas, la solution se situe entre le "rien faire" et le "tout parfait".
Un couple est toujours beaucoup plus que l'addition de deux personnes ; c'est un véritable système créant un ensemble dynamique plus ou moins stable ; c'est un système homéostasique. Il n'y a pas de persécuteur sans persécuté, de protecteur sans protégé, d'actif sans passif, de dévoué sans égoïste, de solide sans inconsistant, de sérieux sans fantaisiste, de "rôle-maman" ou "rôle-papa" sans "rôle-enfant".
Certains individus éprouvent de l'attraction sexuelle pour les gros, les grands ou les bruns, d'autres pour les minces, les petits ou les blonds. Il y en a qui sont excités par des personnes très âgées et d'autres par des personnes très jeunes Nous ne choisissons pas nos goûts et dégoûts sexuels. Mais nous choisissons de passer à l'acte ou pas. Toutefois, le sexothérapeute qui travaille avec des patients PS doit donc se garder de toute forme d'angélisme. Les patients pédosexuels non psychopathes ne sont pas des monstres, mais ce ne sont pas des enfants de choeur non plus. Il convient de régulièrement se remémorer (pour soi-même et le patient) les limites de la loi.
Grandir, c'est avoir conscience de ses fragilités, de ses manques qu'il va falloir "trimballer" à vie, mais c'est aussi avoir conscience de ses valeurs et de ses ressources pour exister autrement qu'à travers ce que l'on fait, ce que l'on a ou à travers le regard des autres.
Un choix, pourtant, s'impose à nous tous. Soit nous acceptons la dépendance avec ses avantages et ses inconvénients, et nous avons alors tout intérêt à "choisir" les dépendances les mieux acceptées par notre société (le sport ou le travail) plutôt que les dépendances à fort rejet social et à graves conséquences pour soi et pour autrui (l'alcool ou la drogue). Soit nous prenons le risque de "grandir", de devenir autonome, tout en gardant quelques petiotes dépendances mineures (on a toujours besoin d'une petite dépendance chez soi !), et nous entamons un processus d'individuation, nous partons vers l'inconnu avec l'excitation liée à la découverte mais aussi l'angoisse inhérente à toute prise de risque.
L'important n'est effectivement pas de se focaliser sur une normalité de a fréquence sexuelle mais plutôt sur la nécessité d'aider le couple trouver un équilibre entre les désirs affectifs et sexuels de chacun des conjoints.
Au cours d'une thérapie, qu'elle qu'en soit l'orientation théorique, un thérapeute et un patient dépendant expérimentent toujours le rapprochement et l'éloignement, la sécurité et l'insécurité. La capacité à supporter le manque, la déception, l'abandon, le vide sera, par exemple, vécue au moyen d'une question laisse sans réponse, d'un silence pesant et angoissant, d'un retard de rendez-vous, d'une absence imprévue, d'une fin de séance frustrante, d'une stagnation difficile à accepter, d'un échec objectif.
La répétition des obsessions et des compulsions a pour but de produire une sorte de blindage séucurisé, jamais insuffisant, afin d'éviter l'envahissement extérieur et intérieur. Elle crée une pseudo-sécurité puisque, en répétant, on souligne et sur-souligne. Comme si on ne cessait de gonfler une bouée qui ne flotterait jamais assez ou de consolider un rempart qui ne serait jamais assez épais ("c'est mieux que rien, même si je sais que cela ne sera pas apaisant !").
Le problème essentiel est de déterminer le niveau de maturité, d'équilibre, d'épanouissement conjugal. Si un couple est stable et harmonieux, le problème sexuel est plus facile à aborder ; on accepte plus volontiers de faire l'effort de réfléchir ensemble. Si un système conjugal est dysharmonieux, fragilisé par le problème sexuel ou causé par un problème sexuel, une étape de restructuration du couple est nécessaire avant toute prise en charge du problème sexuel.
Le rapport sexuel est un jeu dans le sens "noble" du terme. Le but est d'être bien ensemble, d'avoir du plaisir, et non de battre des records en "bricolant avec sa verge".