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3.5/5 (sur 14 notes)

Nationalité : Afrique du Sud
Né(e) : 1964
Biographie :

François Smith enseigne la littérature à l'université du Free State à Bloemfontein. Fille à soldats, son premier roman, a figuré dans le dernier carré de tous les prix littéraires afrikaans en 2015. Il a obtenu celui de l'ATKV, l'association pour la promotion de la langue et de la culture afrikaans.

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
" je pense qu'une partie du problème réside dans le fait que les gens se définissent comme étant en guerre et rien d'autre. Alors l'ironie, c'est qu'ici vous devez les extraire de la guerre pour qu'ils s'y embourbent de nouveau".
" Du moins les soutenir psychologiquement au point de maintenir une distinction entre eux même et la guerre."
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Elle est partie à la recherche d’une personne à qui parler, à qui elle pourrait poser la question, mais tout le monde semblait soudain occupé par des affaires qui ne pouvaient être interrompues que sous peine de mort. Elle faisait face à un mur de dos gris.
C’est cela cette guerre, pense-t-elle, un spectre dans le brouillard, rien d’autre. Ce n’est pas ma guerre à moi. Rien de tout ceci ne peut m’enlever quoi que ce soit. Je vis, et mon rôle est de faire triompher la vie. C’est pour cela que je suis venue ici. Mais la vision du vaisseau fantôme ne la quitte pas et, chose curieuse, ne la bouleverse pas non plus.
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Au mo­­ment de descendre à terre, elle avait ressenti quel­que chose de familier dans ce pays où tout lui était totalement étranger, elle avait eu le sentiment que quelque chose – ou quelqu’un – l’attendait quelque part derrière une façade, une porte ou une clôture. Et voilà que cette sensation, de plus en plus forte, avait conduit son regard directement à l’oreille. Voilà ce qu’elle avait vu, tout d’abord : l’oreille. Et sa morsure, comme une entaille sur l’oreille d’un mouton. Là où l’on s’attendrait à voir le doux gonflement du lobe, le repli courbe s’estompe jusqu’au cou.
 
C’est sa marque à elle.
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Je sais à présent ce que j’ai vu. Mes propres pensées sanglantes qui sortent de ma tête, qui bouillonnent, qui jaillissent. J’ai déjà essayé de crier, ça fait si mal, mais je ne peux pas, parce que je suis allongée ici. Voilà ce que j’ai vu. Je suis couchée comme un mouton abattu aux veines bleues qui suintent et se renflent sur la panse blanche et visqueuse, une lame qui grince, qui grince, une biscotte qui tombe sur le sol en bouse de vache et qui s’effrite à l’endroit où mes orteils sont censés se trouver, ma bouche est fourrée de miettes pointues.
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Elle connaît l’excitation et la témérité innées que suscite l’union de l’homme et de la machine. Doucement maintenant, doucement… Elle sent des picotements lui gagner les côtes et lance un coup d’œil vers Jacobs. Elle se rend compte qu’il la surveille depuis le début, mais il détourne vite les yeux vers ce qu’il imagine avoir attiré son attention. Il explore les alentours du regard et finit par répondre, en hochant la tête : “Non, je ne sais pas, ce sont des maisons ordinaires.”
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Le plus confortable, c’est d’être couchée sur le côté. Ma tête, au moins, est posée sur ce qui ressemble à un sac plié ; et en dessous de moi il y a une couver­ture sombre, étendue sur de l’herbe fauchée pro­bablement. Pour le moment, mon corps ne tremble pas, pas pour le moment, mais je sais que les spasmes vont revenir. Bouger la tête fait trop mal. Et puis j’ai encore les yeux bouffis, pleins de miettes de biscotte, on dirait.
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Il n’y avait pourtant rien eu entre eux ? Il était un compagnon de circonstance, en quelque sorte. Oui, c’était bien le mot, un compagnon de circonstance. Le problème était peut-être que les occasions avaient été déterminées par elle, et elle seule. C’est en tout cas la conclusion à laquelle elle était arrivée à l’époque : il l’avait trouvée trop effrontée, trop dominatrice. Mais maintenant, elle se pose la question.
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Pour elle, il y a quelque chose de terriblement troublant et de tout à fait insondable dans cette scène : la main de Jacques sur sa poitrine. Sa main à lui sous la sienne. Son cœur qui bat à tout rompre. Le visage de Jacques qui se fige, sa bouche qui s’entrouvre comme s’il voulait prononcer un mot. Sa main qui glisse de sous la sienne et retombe sur ses genoux.
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En tirant la langue, je peux au moins goûter l’eau. Il la fait couler goutte à goutte. J’essaie d’en avaler, mais j’ai la langue collée au palais. Heureusement, il la fait couler goutte à goutte, encore et encore. L’eau est amère, elle sent les feuilles, on dirait de l’aloès ou de l’armoise. Elle me mouille tout le visage, me dégouline sur le menton et la gorge.
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Profiter de la vie… qu’est-ce qu’il veut dire ? Mais le soldat est déjà occupé à faire démarrer la moto en enfonçant la pédale, du moins c’est ce qu’elle pré­sume. Elle a déjà vu ces coups de pied répétés, mais la moto de Jacques devait être poussée pour démarrer, ensuite il fallait sauter dessus pendant que le moteur tournait.
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