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Citations de Franck Ferric (96)


« La loi oblige à faire ce qui est dit, et non ce qui est juste, pas vrai ?
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Foutaises ! Tout ça n’est qu’une brume pour mater les gens. Dissimuler la destruction de dizaines de vieux logements. Ici même, au quartier, sous prétexte de démolir les taudis, on aligne des rues neuves. Bien droites, bien faciles à surveiller. Et surtout, assez larges pour faire passer la troupe.
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Il n'est de punition plus terrible qu'une éternité de travail sans but ni espoir.
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Traverse ta vie, traverse le temps, pour arriver content et sans regret à la fin du parcours en te disant que pendant ton passage, quelque chose du monde a changé.
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On en parlait justement ce matin à la fonderie. Depuis quelque temps, tous les journaux, même le plus insignifiant, beuglent autant qu’ils le peuvent qu’il faut rester vigilant [...]
Foutaises ! Toutes ces alarmes sont un brouillard derrière lequel ils cachent la destruction de dizaines de logements, et même ici, dans notre quartier, pour tout refaire d’une manière qui plaira mieux à ceux du centre-ville. Et pour saigner toujours plus les petites gens. Détruire les quartiers, refaire le centre et l’isoler, pour que les rupins n’aient à subir notre présence.
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- Le monde est une boule de boue sertie d’une rare poignée de pierres précieuses. Ishroun la jaune est une cité ancienne. Un diamant fauve figé dans la terre grise des Plaines. Ses palais, ses temples, bâtis par les frères de vos ancêtres, débordent de savoirs et d'une sagesse qui pâtiront de ce saccage. Le monde ne brille que par ce que les hommes y font germer d’eux-mêmes. La fin d’Ishroun le ternira durablement.
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Pour tout le monde, il est des endroits qui charpentent l’existence. Des lieux qui marquent la chair ou l’esprit et remodèlent la perception de la vie. Beaucoup citeront : la caserne où l’on change le gosse en homme. La prison où l’on fait du fauve une bête captive. Le dispensaire dans lequel on rallonge le temps qui reste.
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Il y a une leçon à tirer quand tes chaussures viennent à bâiller. Si tu sais pas où tu vas, tu sais au moins où t’es allé.
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Il n’y a plus de ciel , plus de terre . C’est la guerre.
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Devant la porte des douches, il y a un sale type.
Avec sur le dos un uniforme noir charbon, sa gueule de mulet plantée sur un corps trop maigre et ses galoches déguenillées maculées de boue alors qu'autour de lui, tous marchent nu-pieds. [...]
Ce sale type reste debout pour compter ceux qui entrent. Il est le préposé aux portes : il les ouvre, s'assure d'y faire passer ni trop, ni trop peu de gens. Puis une fois que tout le monde est à l'intérieur, il les referme.
À clef.
Il compte ceux qui entrent, mais jamais ceux qui sortent.
Personne ne sort jamais de ces douches-là.
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La loi du désert. La seule qui tienne le coup quand tout part de travers : toi, ta peau, tes choix et c’est tout. La loi du désert, c’est la loi des hommes.
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Je suis allé sur la tombe de ma femme. J’ai eu du mal à la trouver car elle est tout au fond du cimetière, délabrée, son nom est presque effacé. Voilà tout ce qui reste d’elle. Une pierre dans la poussière, toute bouffée par les ronces, avec personne pour s’en occuper. C’est ça la mort, et les amours dont on ne s’occupe plus, tu vois ? Des noms qui s’effacent sur les pierres…
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Déjà abruti par les cahots de la piste, il se demande si celle-ci a quelque chose à leur faire payer. Un message à faire entendre. Mathian se dit : une route n’a sans doute pas d’autre manière de communiquer avec ceux qui l’empruntent qu’en leur imposant sa chanson à elle. Les accidents à sa surface, ses nids-de-poule, ses virages, ses côtes et ses pentes : voilà la voix de la route. Celle-ci n’a rien d’autre que sa branle d’enfer pour exprimer son message.
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Riot sait le chemin des sources, lire les pierres gravées. Mais pas vraiment la discussion. Elle dit qu’on ne marche qu’avec ses pieds et que c’est avant tout eux qu’il faut écouter. Que les pas sur le sol forment un rythme, un dialogue entre soi et le monde. Qui l’entend concentre ses efforts sur la marche, et sa survie, aussi. Qui ne l’entend pas s’use à disperser ses forces sur des futilités. Sur des cailloux en forme de crâne. Sur des fusils déguisés en serpents.
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Comme tu me vois, là, je suis plus tout jeune. Et un vieux tel que moi, on en fait quoi, hein ? Je vais te dire : quand il ne peut plus produire rien qui ne s’achète ni ne se vende, on l’abandonne pour qu’il crève dans son coin. Et une fois mort, parce qu’on peut pas le laisser traîner dans la rue comme un chien errant, parce que ça cause des épidémies ou que ça déplaît aux gens bien, on appelle ces rasés du Syndicat des Équarisseurs qui viennent le chercher pour le mettre au four ou pire, le refiler à ces foutus blafards pour qu’ils en fassent des saucisses.
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Et puisque aucune arme ne dort éternellement, certaines qui avaient été conçues pour n’être jamais utilisées le furent, bien entendu.
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- Les espoirs qui germent à l’ombre des temples ne donnent que des racines tordues. J’aime ces plantes dont les graines garnies de soies montent puis se dispersent dans le vent. Elles sont la noblesse de leur espèce. Elles savent conquérir sans se cacher dans la merde des oiseaux.
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Les bons maîtres sont rares.
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Je le sais : les vampires [...], c'est périmé. Ainsi que les garous, les fantômes, les nécromanciens et tous les autres monstres qui habitaient les nuits d'avant que le désert ne se dépeuple. Avant que le soleil ne devienne plus mauvais que nous. Avant les microbes et les déficits publics et le cancer et la pollution à l'ozone et les virus étrangers et la cirrhose et le voisin potentiellement fou. La crainte de ceux-là ne nous a laissé aucune chance : pour un monstre, comment se faire respecter dans un monde qui ne tient debout que par la peur ?
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Vos lois permettent à vos villes d’exister. Elles vous autorisent à être faibles, lâches, impolis, sales, imbéciles, égoïstes, sans trop craindre de vous faire trancher la gorge en réparation. Ici, ce n’est pas le cas. Tout se paie, tout se résout vite.
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