Citations de Fabienne Kisvel (11)
Le courage, c'est lorsque l'on a plusieurs options et que l'on choisit la plus difficile, celle qui nous coûte le plus.
Marie l'épiait encore et encore. Elle passait de longues minutes à la regarder à travers la fenêtre de sa chambre.
Pourtant pour elle, pour bien aimer les autres, il fallait d'abord s'accepter soi-même.
Premier pas sur le sol africain. La luminosité me semble étrange, un mélange d'orange et de vert très cru …. Une odeur chaude et humide ….
Mathieu y dépeignait une Afrique à la fois dure, hostile, belle, captivante, où mort et souffrance se mêlaient à une mère nature épanouie et indifférente.
J'avais lu bien des années auparavant le témoignage de Soljenitsyne qui expliquait que seule la richesse de son imagination lui avait permis de survivre au goulag. Huit années d'enfermement dans un camp de travail … Combien de temps vais-je tenir ?
Englouti sous les décombres des tremblements de terre, sans air, blessé, l'être humain sait trouver des ressources inouïes dans l'espoir … Combien de temps vais-je tenir ?
– Tu ne peux pas rester indéfiniment le jouet de quelqu'un… A un moment, il faut que cela s'arrête.
Nous sommes désolés… Vous êtes enceinte d'environ 15 semaines…
Traité pire qu'une bête, dans un processus de déshumanisation, le psychopathe le condamne aux remords
et à la culpabilité, en le transformant peu à peu à son tour en bourreau.
Nous nous toisons, moi la prisonnière, humiliée sur un lit, lui mon bourreau, arrogant de son pouvoir sur ma vie.
J'étouffe! Où suis-je? Impossible d'ouvrir les paupières! Elles sont collées. Il... il y a du scotch sur mes yeux. Je... je suis attachée. J'ai mal. Je n'arrive pas à respirer! Au secours! À l'aide! Je suffoque. Je vais mourir étouffée... Il faut que j'arrive à ma libérer. Peut-être en me contorsionnant? De l'air! C'est horrible. C'est un cauchemar! Je vais me réveiller. Je veux crier! HURLER! Quelque chose recouvre ma bouche! De l'adhésif? Aucun son ne peut sortir de ma bouche. Personne ne peut m'entendre... Je vais mourir!
Une étrange connivence se tisait, faite de provocations, de partage et de fils invisibles. Et c'est lui qui tirait les fils... Non, finalement, à bien y réfléchir, c'était elle. C'était elle qui l'avait obligé à sortir de son mutisme, c'était elle qui s'intéressait à lui, c'était elle qui jouait le rôle du dompteur, et ce soir encore c'était sa petite victoire.
Il posa le roman, se leva et se pencha pour lui prendre l'assiette des mains. Elle connaissait ce parfum ! Épicé et subtil, il lui allait bien... Marie était troublée. Elle rougissait. Elle n'arrêtait pas de se dire, je suis idiote, complètement idiote et il va s'en apercevoir. Elle aurait voulu déguerpir et ne plus jamais le revoir. Il fit mine de ne pas s'en apercevoir.
Il est depuis plusieurs mois sous mes fenêtres et je le regarde faire. Il lit... Il a bien une bouteille, mais je ne l'ai jamais vu boire, du moins je ne l'ai jamais vu saoul... Il range ses affaires, je dirais même qu'il range méticuleusement ses affaires...