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4.18/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Rennes , 1954
Biographie :

Erwann Rougé, né en 1954 à Rennes, est poète et également éditeur. Après avoir fondé les éditions Dana, il a créé les éditions approches-éditions spécialisées dans le livre d'artiste. Il a animé plusieurs festivals et de nombreux ateliers d’écriture. Il a collaboré à plusieurs revues dont Ecriterres, La Rivière Echappée, Triages, et réalisé de nombreux livres avec des artistes de sa génération.
Il a également présidé la Maison de la Poésie de Rennes.

Il est l’auteur notamment de :
. Amour neige d’oubli (Calligrammes, 1983)
. Les Forêts, Douve ou Haut Fail (Unes, 1992, 2000, 2014)
. Bruissement d’oubli ou Le Pli de l’air (Apogée, 2002, 2009)
. Paul les oiseaux (Le Dé bleu, 2005)
. Passerelle, carnet de mer et Qui sous le blanc se tait (L’Amourier et Potentille, 2013)
. Breuil (Le phare du Cousseix, 2016)
. L'enclos du vent (éd. Isabelle Sauvage, 2017).

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Source : Wikipedia
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Bibliographie de Erwann Rougé   (10)Voir plus

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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
  
  
  
  
Se frotte avec un caillou
passe    frotte    écorche

Pas la peau pas les mains
mais les yeux
le comment des yeux

Sans repli
sans autre visage

Le regard ne se remplit pas
Voir    pas trop
Voir    ne parle pas


p.15
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Sur la dune les enfants chantent
colchique      sur un pied

le ciel   le ciel
marelle sur un pied

Le vent pose ses lèvres
sur les doigts
tout pèse dans l’autre sens

Paul a laissé son ombre entre les ronces


p.14
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« Je n’étais pas quand je suis né »
Anonyme


Paul     vole
la pointe des pieds sur le qui-vive
les bras ouverts     vole

En rond
tourne sans cesse en rond

Ne sait pas le corps si grand
se balance    se balance mal

Les bras sait pas les retenir il   tangue
tangue à reculons   ralentit les doigts

La salive claque la langue

Bien sûr il peut rire
faire rire les choses


p.13
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On l’a regardé raturer la peur
  
  
  
  
On l’a regardé raturer la peur

racler le sable qui chante
un requiem d’eau

peut-être que cela va le sauver
la rondeur d’un galet qu’il frottait

doucement durement
contre la joue
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« tu es de sang toi aussi, les oiseaux »
Paul les Oiseaux ou la Place de l’Amour,
Antonin Artaud


Les dents serrées
l’ongle contre le pouce

placer la langue
ni au palais ni aux dents
mais à contre-langue
le bruit des ailes à l’intérieur

Juste ça     le cœur sous la peau
dans la spirale des ronces

dormir là
où la parole se relève

pour que la beauté ne nous désespère
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C’est pour le sable
  
  
  
  
C’est pour le sable que le doigt
s’obstine

On les a entendus les ressacs
les souffles meurtris

les plus longues attentes
le plus invisible déplacement

incapables de comprendre
ce qui épuise incise le monde
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cet animal poésie
  
  
  
  
Alors c’est ça rien que ça
« cet animal poésie » qui lèche les os

ne dit jamais le silence
comme il faut

tellement la salive
tant de lignes d’eau
tant d’excréments

la vie est un bâton
d’aveugle sans nom
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PARFOIS UNE DOUCEUR… 
 

parfois une douceur arrête
l’éraflure d’une âme


que le vif aiguise à l’intérieur


touche léger
le battement d’une sève aigüe


les étincelles d’eau
tassées dans les yeux


la joie       c’est après
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BENI YENNI. KABILYE.1958.
extrait 1
  
  
  
  
ils ont encerclé le village
l’homme contre le mur.
la pierre arrête le temps
et le mur n’existe plus.
l’été ne sera pas
les bêtes tremblent.
entre les épaules et les mots fermés
entre ce monde et la poussière
personne ne creuse la terre commune.

personne n’est aussi mort que lui.



pas d’humidité dans le sel
rien.
le dernier craquement peut-être
avant que l’indifférence
ne déplace les lieux d’enfance.
les ombres ont souillé le village.
c’est décembre telle une branche
une main se redresse calcinée.
sans doute un dernier endroit
à « tenir ».



 « à cause de tout cela Mula Mula * cherchait la pierre témoin.
                                 les ombres se faufilaient. »
                                          29 janvier 1958.

* Traquet à tête blanche.
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BENI YENNI. KABILYE.1958.
extrait 3
  
  
  
  
la place est plus blanche que craie
on balaye les cendres.
midi d’abeilles
derrière les yeux.
on rêve de parler sans bruit
sans laisser d’empreinte
sans voir le mouvement d’aimer
ou ne plus aimer.
on regarde la chute d’un corps
comme une feuille séchée
dans un vieux cahier.
le silence la brûlure
le moindre geste tombent.



l’effacement ou presque
malgré tout ou presque.
le crave mort dans le fossé
renferme la mesure du temps.
Ali Salima Mokrane
quand le ciel est ainsi
les rêves meurent aussi d’un bleu très pur.

Malikra le crave aime les sommets.



« Juste avant de rejoindre la mer là un homme avec feutre
et souliers neufs comme un choucas, sans doute il voulait
                              ressembler à un rocher. »
                                       29 janvier 1958
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