Les langues dravidiennes sont parlées dans le sous-continent indien par plus de 220 millions de personnes. En Inde, le dravidien constitue la deuxième grande famille linguistique (22,5%) d'un pays de plus d'un milliard d'habitants. Les quatre états du sud, Andhra Pradesh, Karnataka, Kérala et Tamil Nadu, structurés administrativement autour de leur langue respective : télougou, kannada, malayalam et tamoul, rassemblent la grande majorité des Indiens dravidophones (96% d'entre eux déclarent l'une de ces quatre langues comme leur langue maternelle, mais dans un pays où le continuum dialectal et le bi-/plurilinguisme prévalent, les "langues" regroupent, autour d'une tradition littéraire, et parfois d'une écriture distincte, des ensembles de parlers très variés).
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Longtemps limité (jusqu'à l'émigration en Italie, fin du XV°s) à la seule péninsule balkanique, l'albanais s'y est développé dans les conditions sociologiques propres à cette région : le mélange étroit de différentes populations caractérisées aux points de vue linguistique, religieux et social favorisait un plurilinguisme dont le lexique albanais est le reflet. On peut y distinguer des strates de vocabulaire grec ancien, latin, grec byzantin, slave, vénitien, turc et italien.
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Le nahuatl est une langue indiciante (en anglais, head-marking) ; les fonctions syntaxiques sont marquées par des indices personnels dans l'élément dominant de la construction : ni-k-itta in kalli, "je vois la maison" [je-la-vois la maison], î-kal in siwâl, "la maison de la femme" [sa maison la femme] ; dans koci in siwâl, "la femme dort", on doit poser un préfixe de la 3° personne sujet (0-koci).
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