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3/5 (sur 2 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

David P. Silverman a obtenu son doctorat en égyptologie au Département des Langues et Civilisations du Proche Orient à l'Université de Chicago.

Il est professeur d'égyptologie à l'Université de Pennsylvanie et conservateur responsable de la section égyptienne au Musée d'archéologie et d'anthropologie de l'université de Pennsylvanie (Penn Museum).

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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Une des traditions les plus anciennes, les plus riches et les plus fécondes est née à Héliopolis, dont le temple était consacré au dieu Atoum.
La création y était vue comme un processus évolutif, apparenté au Big Bang de la physique moderne.
Cependant elle s’exprimait par les métaphores de la naissance, typiquement égyptiennes, plutôt que par une terminologie scientifique ou philosophique abstraite.
La principale question qui préoccupait les théologiens d’heliopolis était d’expliquer comment la diversité de la création avait pu se développer à partir d’une source unique.
La solution s’incarnait dans le dieu Atoum, dont le nom signifie approximativement « le Tout ».
Avant la création, Atoum existait de même que les eaux primordiales, dans un état virtuel, non réalisé - qu’on peut aujourd’hui considérer comme comparable à la singularité primordiale de la physique moderne.
Les textes égyptiens décrivent cet état par l’image d’atout « flottant… inerte… seul avec Noun ».
La création s’opère lorsque Atoum se transforme, passant de son état initial d’unité à la multiplicité du monde créé.
(Allen James P.)
(page 122)
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Maât : l’ordre divin
La vision égyptienne d’un monde idéal, instauré lors de la création, se résume en un concert connu sous le nom de mat (ordre, justice), personnifié par une déesse, Maât, qui présidait à la compréhension des différences plutôt qu’à leur suppression.
Sur le plan cosmique, la création, comme le lever quotidien du soleil, était l’instauration de l’ordre au sein du chaos, représenté par l’obscurité de l’univers avant la création et par la nuit.
Pour le roi, la mat impliquait la responsabilité de maintenir l’ordre en Égypte et de tenir ses ennemis à distance.
Pour les Égyptiens eux-mêmes, elle était la justice sociale et la vertu : l’obligation pour les puissants de ne pas exploiter les faibles, la nécessité pour tous de vivre en harmonie avec les dieux et la communauté.
(page 130)
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Le temps et l’éternité
La langue égyptienne avait deux mots pour « éternité ».
L’un d’eux (det) traduisait l’essence immuable de l’existence, l’autre (neheh) son renouvellement continuel.
Ces mots reflètent la conception égyptienne du temps, à la fois linéaire et cyclique. (…)
Selon la cosmogonie égyptienne, Amon était la source originelle de tous les éléments et de toutes les forces du monde (éternité det) alors qu’Osiris incarnait le principe de la renaissance quotidienne (éternité neheh).
La vision de leur survivance commune après la fin du monde contient donc la promesse d’un renouveau et du début d’une nouvelle éternité.
(page 131)
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Le médiateur divin
Alors que la majorité des textes se contentent d’attribuer au démiurge les pouvoirs de conception et d’énonciation, la théologie memphite approfondit l’examen du lien crucial entre l’idée, le mot et la réalité ; un lien qu’elle associe au dieu Ptah.
Lorsque le démiurge prononce son commandement , Ptah le convertit en réalité du monde créé, tout comme il continuera à le faire dans la sphère de l’activité créatrice des hommes.
Cette idée d’un médiateur divin entre le créateur et la création est un apport exceptionnel de la théologie memphite.
Elle a précédé de plusieurs siècles la notion grecque de démiurge et elle a trouvé son ultime expression mille an plus tard dans la théologie chrétienne : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement » (Jean 1. 1-2).
(page 124)
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Amon l’inconnaissable
Les cosmogonies d’Heliopolis et de Memphis se fondent chacune sur la conception, fondamentale en Égypte, selon laquelle les dieux sont les forces et les éléments du monde créé.
La transformation d’atout rend compte de l’origine de ces composantes tandis que la notion de verbe créateur explique comment la volonté du démiurge s’est matérialisée dans la réalité
De plus, les théologiens égyptiens ont admis que le démiurge lui-même devait être transcendant, au-dessus du monde créé plutôt qu’immanent à lui.
On ne pouvait le percevoir directement dans la nature, comme les autres dieux.
Ce caractère inconnaissable, qui est sa qualité fondamentale, se reflète dans son nom : Amon, « le caché ».
(Allen James P.)
(page 126)
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L'idée et la réalité
Comme toutes les civilisations antiques, l’égyptienne croyait au pouvoir créateur de la parole (écrite et parlée). (…)
Le lien entre l’énonciation et la réalité était généralement considéré comme une troisième force, l’efficacité, ou magie.
La possession de ce pouvoir faisait la différence entre la parole ordinaire et le verbe doué d’une véritable force créatrice.
Parce que le démiurge en fit usage, en même temps que de la conception et de l’énonciation, pour créer le monde, elle est plus ancienne que les autres dieux : elle est « celle que le Seigneur unique a faite avant que deux choses ne viennent à l’existence en ce monde ».
(page 125)
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Le christianisme qui, selon la tradition, aurait été introduit en Égypte vers la fin du 1er siècle par l'apôtre Marc, commença par gagner l'élite hellénistique d'Alexandrie et d'autres grandes villes avant d'être adopté par le peuple à partir d'environ 200. Les chrétiens égyptiens, qu'on appelle les coptes, ont utilisé un alphabet inspiré du grec (voir pp.232-233) pour leurs écrits particulièrement venimeux envers les anciennes croyances de leur pays.
Pourtant, des éléments du culte des morts et du mythe d'Osiris semblent avoir été transposés dans l'iconographie et la "mythologie" de la nouvelle foi.
(Robert K. Ritner)
(page 135)
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