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3.39/5 (sur 40 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Cornol en Suisse , 1955
Biographie :

Daniel Sangsue est un essayiste, critique littéraire et professeur suisse.
Il est professeur à l’université de Neuchâtel et spécialiste de la littérature du XIXe siècle.
Il a récemment publié: Fantômes, esprits et autres morts-vivants, Essai de pneumatologie littéraire ( éd. José Corti).
Dès sa thèse sur Le récit excentrique, Paris, José Corti, 1987, il se voue à l’étude du dix-neuvième siècle. Il a notamment travaillé de longues années sur Stendhal, lui a consacré de nombreux articles, une bibliographie et a publié les actes de plusieurs colloques (La Chartreuse de Parme, chant et tombeaux, Grenoble, 1998 ; Persuasions d’amour, Nouvelles lectures de De l’Amour de Stendhal, Genève, 1999). Il a aussi travaillé sur Théophile Gautier. En 1998, il publie un premier roman, toujours en relation avec Stendhal, Le Copiste de Monsieur Beyle (Genève, Metropolis, 1998), qui lui vaut d'être lauréat du XIIe Festival du Premier roman à Chambéry (F) en 1999.
Il est également romancier sous le pseudonyme d'Ernest Mignatte: En 1998, il publie un premier roman, toujours en relation avec Stendhal, Le Copiste de Monsieur Beyle (Genève, Metropolis, 1998), qui lui vaut d'être lauréat du XIIe Festival du Premier roman à Chambéry en 1999. Il a également publié: "Le Copiste aux eaux", Metropolis; Ma tante d’Amérique, Metropolis, Genève, 2001; Papiers de famille, Éditions des Malvoisins, Porrentruy, 2005


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Source : Magazine littéraire, wikipedia
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
22 janvier
La vie du livre, encore.
Dimanche soir, un incendie a ravagé les bureaux administratifs de la bibliothèque municipale de Lausanne. La fumée qui s'en est dégagée a recouvert de suie cent mille livres qui devront être nettoyés. Mais heureusement, l'eau employée par les pompiers n'a pas inondé la bibliothèque.
L'origine de l'incendie est criminelle : des malfrats ont forcé le coffre-fort qui se trouvaient dans l'un des bureaux administratifs, ils ont fouillé les bureaux et renversé le contenu des tiroirs sur le sol. ils ont dû mettre le feu parce qu'ils n'ont pas trouvé d'argent.
Visiblement, ces voleurs ne savaient pas ce qu'est une bibliothèque, sinon ils n'y auraient pas cherché d'argent.
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Cette plainte laisse transparaître le côté sombre de la passion des livres : s'il y a une griserie à multiplier les prises, à remplir sa bibliothèque de livres désirés et à se constituer ainsi un "magasin de bonheur toujours sûr" (Stendhal), il y a aussi cette dysphorie liée au sentiment qu'on ne pourra jamais satisfaire pleinement son désir, que l'infinité des livres nous condamne à la frustration, mais aussi que leur présence massive nous étouffe et nous paralyse.
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Les tombeaux élevés à la mémoire d'un mort et qui ne contiennent pas leurs corps s'appellent des cénotaphes. En général, ces sépultures sont vides parce qu'on a soustrait les restes pour les honorer, ainsi la tombe de Rousseau à Ermenonville, ou parce qu'on a jamais retrouvé la dépouille du défunt, comme la tombe de Calvin au cimetière des Rois à Genève.
Page 35.
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Une fois de plus, j'admire les pouvoirs heuristiques de la littérature : le roman de Joël Dicker m'offrait d'un coup la révélation que n'avaient pu m'apporter l'enquête policière et tous les témoignages recueillis
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Bref, j'étais ce qui s'appelle un taphophile.
C'est un gout minoritaire, car ce qui domine aujourd'hui est plutôt la taphophobie : la plupart des gens en effet détestent les cimetières et ne veulent plus y entre, ni comme visiteurs, ni comme inhumés. Tout le monde veut maintenant se faire incinérer et qu'on répande ses cendres dans la foret, dans la mer, ou Dieu sait où. Les rites mortuaires traditionnels sont considérés comme obsolètes, l'inhumation est jugée trop compliquée et onéreuse pour les familles, en plus d'être polluante. Il est évident que ce rejet de la tombe participe d'une volonté plus générale d'occultation de la mort. (p. 33)
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Feuilletant le cahier, je fus sidéré par la conception de la femme qui s’en dégageait. Le rapprochement avec Emma Bovary n’était pas déplacé, car il n’y avait sans doute aucune différence entre l’enseignement reçu au couvent par l’héroïne de Flaubert et celui de la jeune pensionnaire de Cruéjouls. De plus, ce cours de morale, qui me paraissait antédiluvien, n’avait pas cent ans et je me rendais compte que de tels principe avaient encore été inculqués à la génération de ma mère, qui est elle aussi avait subi l’enseignement des bonnes sœurs. Décidément, les femmes revenaient de loin. On pouvait dire que leur émancipation, au vingtième siècle, avait été fulgurante. Car, le document que j’avais entre les mains en témoignait, si la condition de la femme n’avait pas bougé entre le dix-neuvième et le vingtième siècle, elle s’était radicalement transformée en l’espace de trente ans après la guerre. (p. 52)
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-- Hier, j'ai rencontré Jean et sa veuve.
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Ainsi donc, cent cinquante ans après sa mort, Coppée* continue à faire des dégâts. L'Album zutique de Rimbaud, Verlaine et alii, les Dixains réalistes, ainsi que les centaines de vieux coppés, faux coppés, François Coupé ou Coppéiades qui pastichiaient Coppée n'auront servi à rien : cette littérature gnangnan aura toujours le dessus, relayée actuellement par ces nouveaux Coppée que sont les Delerm et autres Schmitt. Comment lutter contre ces écrivains experts à « branler l'âme du lecteur » (Stendhal) ?

[* François Coppée (1842 - 1908), auteur (entre autres) de La Mort des Oiseaux, texte honni par Daniel Sangsue.]
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L'Aubrac, grâce à son altitude et à un petit vent frais constant, offrait des conditions idéales : on pouvait y marcher des heures sans transpirer
ni s'essouffler, car le relief y est doux comme l'herbe des devèzes que l'on traverse, une herbe tondue en permanence par les troupeaux de vaches en estive, et parfois un peu spongieuse.
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L'Aubrac, grâce à son altitude et à un petit vent frais constant, offrait des conditions idéales : on pouvait y marcher des heures sans transpirer
ni s'essouffler, car le relief y est doux comme l'herbe des devèzes que l'on traverse, une herbe tondue en permanence par les troupeaux de vaches en estive, et parfois un peu spongieuse.
Nous cheminions en suivant les itinéraires de Grande ou de Petite Randonnée, mais le plus souvent au hasard de chemins et de sentiers reliant entre eux des villages, des fermes et des burons isolés. Si l'on évitait l'autoroute à pèlerins du chemin de Saint-Jacques et des sites touristiques comme le village d'Aubrac ou La Croix de la Rode, on pouvait faire de longues balades sans croiser âme qui vive. Dans ce paysage dominant les vallées et les plaines, ponctué de concrétions ruiniformes, lunaire parfois, nous nous déplacions avec une impression de liberté grande et d'apesanteur.
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