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Critiques de Dan Slott (216)
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Superior Spider-Man, tome 3

ATTENTION - Ce commentaire contient un élément clé de l'intrigue des tomes précédents, à savoir l'identité de Superior Spider-Man.



Ce tome contient les épisodes 11 à 16, initialement parus en 2013, tous écrits par Dan Slott (avec l'aide de Christos Gage pour les épisodes 11 à 13, les 3 premiers (11 à 13) dessinés par Giuseppe Camuncoli et encrés par John Dell (avec l'aide Terry Pallot), les 3 derniers (14 à 16) dessinés par Humberto Ramos et encrés par Victor Olazaba.



Otto Octavius est maintenant seul maître à bord du corps de Peter Parker. Alors qu'il s'astreint toujours à suivre les cours du professeur Don Lamaze (qui l'irrite toujours autant), il reçoit un appel de J. Jonah Jameson (maire de New York). Jameson requiert la présence de Spider-Man à l'exécution capitale d'Alistair Smythe (Spider Slayer), le supercriminel qui a tué Marla Jameson sa femme. L'exécution doit se dérouler dans la prison "The Raft", dont la majeure partie des supercriminels ont été évacués vers une nouvelle prison. Dans la deuxième partie du tome, Superior Spider-Man a décidé de régler une fois pour toute la question du crime organisé à Hell's Kitchen en prenant d'assaut la forteresse Shadowland de Wilson Fisk. Il n'y va pas avec le dos de la cuiller. En arrière-plan, Phil Ulrich (Hobgoblin) se retrouve impacté par l'efficacité de ce nouveau Spider-Man.



Il ne fait aucun doute que Peter Parker finira par récupérer son corps et que tout redeviendra comme avant. Mais en attendant, Dan Slott (aidé par Christos Gage pour tenir les délais d'une parution bimensuelle) tire tout le profit de la situation qu'il a développée pour Otto Octavius. Ce dernier n'est pas Peter Parker et il envisage ses actions d'un point de vue plus rationnel, plus efficace, plus planifié, moins réactif. Son principal mot d'ordre est celui de l'anticipation. Il se prépare avant chaque affrontement, il adapte sa façon de se battre, il s'appuie sur des armements spécifiques, il prévoit des solutions de repli ou des tactiques alternatives. Avec cet état d'esprit, Dan Slott a trouvé le moyen de redonner de l'intérêt à chaque combat, le lecteur essayant de deviner ce qu'Octavius a prévu, surpris par son efficacité et son degré de préparation. Le suspense est encore augmenté par le fait qu'Octavius ne respecte pas forcément le code moral d'un superhéros bon teint.



Le scénario a habilement justifié (dans le tome précédent) qu'Octavius bascule du côté du bien, mais il est bien entendu qu'il n'a pas de raison de s'astreindre aux règles de fairplay. C'est ainsi que Spider-Man planifie et exécute un assaut en règle contre le bâtiment abritant le quartier général de Wilson Fisk, avec une petite armée. Est-ce encore un récit de Spider-Man ? Pas vraiment, ce n'est plus l'Amazing Spider-Man, c'est un autre dont les actions ont des conséquences sur la vie de Peter Parker. Le lecteur qui s'attend à trouver un récit de Spider-Man sera donc déçu. Le lecteur de longue date pourra profiter de ces aventures inattendues, en supputant la manière dont l'authentique Spider-Man reviendra.



Ces épisodes reposent donc sur une intrigue solide et intrigante, avec des personnages éminemment sympathiques. À la fin de ces 6 épisodes, le lecteur regrette de ne pas avoir vu plus Anna Maria Marconi, Carlie Ellen Cooper et Yuri Watanabe (Wraith) par exemple.



Au fil des épisodes, le choix de Giuseppe Camuncoli commence à s'imposer comme une évidence naturelle. Ses dessins présentent une bonne densité d'arrières plans permettant au lecteur de se projeter dans chaque lieu. Au premier abord, sa façon de dessiner les visages peut déconcerter un moment, mais finalement ces petits traits transcrivent aussi bien l'âge du personnage (en particulier J. Jonah Jameson), que leur perplexité, ou l'intensité de leur émotion. Il trouve le juste milieu entre une apparence élaborée et une ambiance de superhéros. Côté élaboré, il y a un réel travail de costumier (la belle chemise à carreaux de Lamaze, l'apparence un peu froide et technologique du costume de Spider-Man), une représentation complexe de la technologie, et une utilisation des aplats de noir pour donner de la consistance aux personnages, ou de la noirceur aux scènes violentes. Camuncoli ne sacrifie pas pour autant le côté superhéros, avec de belles acrobaties de Spider-Man et des supercriminels massifs et menaçants, et une superbe interprétation ambiguë du Lézard (Curt Connors). Le lecteur peut ainsi apprécier une ambiance sombre dans les séquences tendues, et dynamique pendant les scènes d'action.



Pour les épisodes 14 à 16, le lecteur constate que le style de Ramos n'est finalement pas si éloigné que ça de celui de Camuncoli. Il prête une attention un peu moins importante aux décors, et il approche le dessin des visages avec une exagération un peu plus soutenue (une ou deux expressions trop mignonnes, une ou deux coiffures en pétard, influencées par les mangas de type shonen). Sa mise en page est un peu plus nerveuse, et les acrobaties de Spider-Man sont plus spectaculaires. Il donne une apparence un peu plus massive à certains personnages, avec une propension à leur conférer un aspect évoquant celui d'un jouet. Ramos tire l'équilibre établi par Camuncoli, un peu plus vers l'aspect superhéros.



Dan Slott exploite intelligemment l'absence de Peter Parker, en dressant un portrait complexe d'Otto Octavius et de ses agissements, débarrassé d'un code moral un peu contraignant, souhaitant réellement faire avancer les choses. Giuseppe Camuncoli et Humberto Ramos réalisent des dessins plein de personnalité, avec des saveurs différentes, mais assez proches pour que le lecteur n'ait pas l'impression de lire 2 versions différentes.
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Les Patients d'Arkham

Il s'agit d'une histoire complète et indépendante de toute autre ; il vaut mieux être familier des principaux ennemis de Batman pour pouvoir pleinement l'apprécier. Ce tome comprend les 6 épisodes de la minisérie, initialement publiés en 2003, avec un scénario de Dan Slott, des dessins de Ryan Sook, un encrage de Wade von Grawbadger et Jim Royal, une mise en couleurs de Lee Loughridge, et des couvertures d'Eric Powell.



Il y a un siècle ou deux, dans la cave de la bâtisse où sera plus tard construit l'asile d'Arkham, un individu se livre à des pratiques médicales interdites dans le plus grand secret. De nos jours, un juge rend son verdict. Warren White (surnommé le grand requin blanc) s'est rendu coupable de fraudes à grande échelle, s'étant toujours vanté que seules les petites gens payent des impôts. Pour éviter le pire, son avocat a plaidé la folie. Le juge retient cet argument, White évite la prison mais la sentence le condamne à un internement à l'asile d'Arkham. Dans le véhicule qui le transfère sur place, il voyage avec Mad Hatter, Scarecrow et Riddler. C'est dans ces conditions qu'il découvre cet établissement dont il n'avait jamais entendu parler. Il partage une cellule avec un tueur en série persuadé de communiquer avec des fantômes. Lors de sa première douche, il fait tomber sa savonnette et c'est le Joker qui lui ramasse. Il se rend régulièrement aux consultations avec Anne Carver, la psychiatre d'Arkham, bien décidé à réussir à la soudoyer pour être transféré dans un autre établissement.



Pendant des années, Arkham Asylum (1989, de Grant Morrison et Dave McKean) a été la meilleure vente de recueil de DC Comics. Il était donc logique que l'éditeur essaye de décliner ce concept en franchise. Pour commencer, l'asile d'Arkham est souvent apparu dans les séries mensuelles de Batman (par exemple Last Arkham en VO, 1992), mais pas de minisérie à l'horizon. Lorsque le lecteur plonge dans "Les patients d'Arkham" (qui porte donc l'étiquette "Arkham asylum"), il éprouve l'impression d'un récit sympathique, sans prétention. Certes il y a les couvertures d'Eric Powell (créateur et auteur de The Goon), légèrement exagérées, sombres à souhait, avec un savoureux fumet gothique, mais ce n'est pas lui qui dessine l'intérieur.



La première scène semble n'être là que pour souligner que le site d'Arkham a toujours été le lieu de meurtres perpétrés par des individus pas très bien dans leur tête. Certes, White côtoie des grands criminels (Joker, Killer Croc, etc.), mais le lecteur sait que la règle dans ce genre de récit est que ces personnages ne connaîtront pas d'évolution significative. Or les nouveaux personnages introduits brillent par leur simplisme : Doodlebug (prêt à tuer pour ses graffitis), Junkyard Dog (trouvant ses armes dans les ordures), Jane Doe (une amnésique experte dans l'art de décrypter le profil psychologique d'un individu pour assumer sa personnalité). Slott semble reprendre la recette utilisée par Alan Grant des années auparavant, enrichissant la galerie d'ennemis de Batman avec des criminels normaux (= sans superpouvoirs), mais avec un sacré grain (par exemple Zsasz). Les dessins de Ryan Sook sont sympathiques, entre simplisme et insistance prononcée à dessiner des visages habités par d'étranges émotions peu réconfortantes. Lee Loughridge insiste sur des teintes sombres et inquiétantes, pour une ambiance vaguement menaçante.



Mais il y a cette scène (très chaste) sous la douche, avec un Joker très suave, dans laquelle Slott manie le sous-entendu avec retenue (ne jamais se baisser dans une douche commune en prison) et Sook donne une interprétation visuelle du Joker originale et déstabilisante. Quelques scènes plus loin, il y a une relation sexuelle (non explicite) tarifée entre 2 détenus. Slott développe plusieurs personnages très originaux, avec chacun leur histoire sortant de l'ordinaire : Aaron Cash (le responsable de la sécurité, avec une mise en scène de sa motivation remarquable), Jane Doe (avec ses méthodes empruntées à Monsieur Ripley de Patricia Highsmith), et le plus étonnant de tous Humphry Dumpler (aussi simplet qu'imprévisible, avec une apparence aussi naïve que stressante). Décidemment il ne s'agit pas d'une histoire pour les enfants, et les personnages présentent une épaisseur insoupçonnée, Warren White refusant également de jouer la simple victime effarouchée dans ce milieu angoissant.



Au bout de 2 épisodes, le lecteur s'est préparé à avoir une succession d'histoires courtes, n'ayant que comme seul fil conducteur la présence de Warren White. Son sentiment se confirme avec le troisième épisode, consacré à Humphry Dumpler (Humpty Dumpty), personnage s'exprimant en rimes, avec une narration s'apparentant à celle d'un conte pour enfant. Slott s'en tire avec adresse, insérant même une référence à l'époque où Batman se battait dans des décors de machines à écrire géantes, le "Sprang act" qui a interdit la construction de ces objets géants et leur implantation à Gotham (en référence à Dick Sprang). Avec un sourire de suffisance, le lecteur entame la deuxième moitié du tome, ayant bien compris qu'il aura droit à 3 autres récits distrayants à la saveur originale. C'était sous-estimer Dan Slott qui a bel et bien construit une intrigue en bonne et due forme, savamment tissée pour que tous les fils des intrigues secondaires finissent par participer à une intrigue principale, avec une habilité remarquable. La scène d'ouverture finit elle aussi par s'intégrer au schéma narratif global, pour une histoire prenant un tournant vers le surnaturel, avec participation du Demon de Jack Kirby.



Comme beaucoup de ses collèges, Ryan Sook s'intéresse plus aux personnages qu'aux décors, laissant Lee Loughridge combler les arrières plans avec des camaïeux appropriés. Il est visible dans ce récit qu'il est fortement influencé par Kevin Nowlan (voir Jack B. Quick avec Alan Moore, ou Modern Masters volume 4), en particulier dans la façon de dessiner les contours d'un trait fin d'épaisseur constante, et de réduire à leur plus simple expression les traits des visages. Mais il a bien appris sa leçon et il sait également reproduire la manière dont il utilise l'épaisseur des traits pour conférer des expressions ambigües ou menaçantes aux personnages. Il conçoit également des apparences spécifiques pour chaque personnage, les rendant immédiatement reconnaissables. Pour une raison mystérieuse, il dessine souvent les individus avec des épaules tombantes. Même si Sook abuse de la facilité qui consiste à se passer de dessiner des décors, ses personnages possèdent une forte présence dans chaque case (avec une interprétation aussi personnelle que convaincante du Joker), et Loughridge masque avec efficacité ce manque d'arrières plans.



Parti pour une suite d'épisodes plaisant mais sans grande envergure, le lecteur découvre petit à petit des personnages inoubliables et pour certains improbables (Aaron Cash, Warren White, Jane Doe, Humphry Dumpler), dont les actions finissent par s'insérer dans une intrigue consistante et intelligente, avec des sous-entendus pas si innocents que ça. La personnalité graphique de Sook lui permet de se faire pardonner la trop grande absence de décors.
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Les Patients d'Arkham

Une histoire cynique qui vire largement vers l'occultisme dans sa seconde moitié (le titre anglais étant Living Hell) et représente, sans être exceptionnelle, un bon moment de lecture dans cet asile qui finit quand même par être bien connu des lecteurs de comics tant il a inspiré les auteurs.
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Superior Spider-Man, tome 2

Graphiquement, c'est toujours un plaisir de retrouver du grand Humberto Ramos et un certain Ryan Stegman et, à deux, ils réalisent du très bel ouvrage. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu d' aussi bons récits sur Spider-Man; pardon, du Superior Spider-Man !
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Les Patients d'Arkham

On obtient un magnifique album, servi par Ryan Sook qui sortait de sa période Mignolienne en glissant vers son style plus Hughien actuel. C'est beau, très expressif et surtout on passe un très sympathique moment en lisant cet album !
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Superior Spider-Man Vol. 4 : Neccessary Evil

Au dessin, Stegman fait du bon boulot tout comme Camuncoli. On n'est pas être déçu avec les planches de ce quatrième volume. Bref, un très bon numéro qui montre que la série The Superior Spider-Man est une des meilleurs séries sur le Tisseur !
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Doctor Who - Il était une fois un Seigneur du..

Étant une fan de Dr Who, j'ai été très heureuse d'apprendre la sortie en VF d'un nouveau comics.

Pour le moment (j'en ai d'autres à lire) celui-ci est le meilleur que j'ai pu lire!

J'ai adoré découvrir une aventure inédite du Dixième Docteur et de Martha. Ainsi que de nouveaux ennemis : les Pyromeths. Mais aussi des anciens que l'on connaît bien (les Daleks, les Cybermen, le loup-garou de Torchwood).

J'ai adoré l'idée que ce soit Martha qui raconte l'histoire. Même si je me suis un peu douté de la fin, j'ai trouvé cette histoire géniale. Ainsi que l'épilogue qui concerne le Neuvième Docteur et Rose. Ça permet de revoir un peu ces deux personnages.

C'était vraiment une bonne lecture. J'adore lire les comics de Doctor Who car ça permet de le découvrir d'une autre manière et d'avoir d'autres de ses aventures.
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Amazing Spider-Man - Worldwide, tome 9

La fin du très long et (globalement) réussi run de Dan Slott sur l’Araignée du quartier. Après les événements de CLONE CONSPIRACY, l’auteur avait avancé ses pions pour la confrontation finale entre Parker et Norman Osbourn. Dans OSBORN IDENTITY puis THREAT LEVEL RED nous avons vu un Norman de plus en plus cinglé, décidé à redevenir à tout prix le Green Goblin mais échouant à y parvenir. Dans un dernier essai notre Norman avait carrément décidé de fusionner avec le symbiote Carnage, créant un nouvel hybride encore plus dangereux et dément, le Red Goblin. Celui-ci apprend ensuite l’identité de Spidey et se met en tête de massacrer tout son environnement : MJ, tantine, Flash, J.J.J., Silk, Morales, etc.

Avec son épisode commémoratif bien épais, le N° 800 d’Amazing Spider-Man, ce tome se construit entièrement autour du combat entre Spidey (à nouveau porteur du Venom) et son ennemi écarlate. Le combat sera brutal et laissera même sur le carreau (bon, ce sera comme toujours chez Marvel très provisoire) un des principaux protagonistes.

Pas la peine de trop détailler, le run de Slott fut une belle réussite et cette apothéose est sans doute un des grands moments de l’histoire de Spidey et une parfaite conclusion à ces dix ans aux services de Parker et compagnie. On retrouve dans ces 140 pages tout le rooster habituel de Spidey, avec les inévitables passages mélo ou soap-opéra, les retrouvailles et séparations et l’opiniatreté d’un Peter qui se relève toujours. On n’oublie pas les dialogues grandiloquents sur les pouvoirs et les responsabilités et le côté boyscout indécrottable d’un Spidey en mode « no one dies » qui refuse même qu’on abatte cette ordure d’Osbourn. Bref, c’est le Spidey qu’on aime depuis des décennies et après un numéro 800 épique en mode blockbuster pyrotechnique et combats de super symbiotes, Slott fait ses adieux au héros avec une histoire toute simple et un retour aux fondamentaux en guise de coda impeccable. Une très belle conclusion à un run historique avant la relève assurée par Nick Spencer.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Amazing Fantasy 1000

Basé sur le même principe que Marvel Comics 1000, Amazing Fantasy 1000 est un faux numéro anniversaire purement commercial.

Voila maintenant que le cadre est posé, on peut passé à la suite, qu'est ce que ça vaut ?



Alors, Amazing Fantasy, pour ceux qui ne connaitrais pas, c'est la revue dans laquelle Spider-Man a fait sa première apparition dans le numéro 15.

Ainsi, la maison des idées (qui en manque peut-être un peu avec ces numéros anniversaires) imagine un numéro 1000 (oui oui imagine, car la revue n'est jamais arrivé à son numéro 1000, et même si elle avait continué, elle n'en serait pas à son numéro 1000) où des artistes star de chez Marvel viennent proposer des travaux courts et plus ou moins inspirés sur l'araignée.



Et c'est la le problème, cette revue ne propose que de nombreux épisodes courts qui n'ont aucun lien les uns avec les autres, si ce n'est le fait de mettre en scène spider-man.

Ainsi, si la qualité est très variable et peu passer de bon à mauvais l'ensemble est très anecdotique est sera oublié aussitôt lu.



Pas grand chose à retenir de cet ouvrage, qui ne sera à réserver que pour les plus complétistes des fans du tisseur.
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Marvel Adventures, tome 1 : Spider-Man

Après les Avengers, je me suis lancée dans la découverte de l’histoire de Spider-man. On revisite l’histoire de Peter Parker, le jour où il se fait mordre par une étrange araignée.

J’ai bien aimé redécouvrir son histoire, les dessins sont tops et l’intrigue est intéressante. J’ai hâte de pouvoir faire découvrir à cette collection BD à mon fils. Je trouve que cette collection est une bonne introduction pour faire découvrir l’univers Marvel aux plus jeunes.

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Fantastic Four, tome 5 : Point d'origine

Ce tome fait suite à Fantastic Four by Dan Slott Vol. 4: Thing Vs. Immortal Hulk (épisodes 12 & 13 et numéros spéciaux Fantastic Four Yancy Street et Fantastic Four Negative Zone) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il comprend les épisodes 14 à 20, initialement parus en 2019/2020, tous écrits par Dan Slott. Les dessins et l'encrage ont été réalisés par Paco Medina (é14, é15, é18, é20), Sean Izaaske (é16, é17, é19), Bob Quinn (é15, é17), Luciano Vecchio (é17), Carlos Magno (é17, é18), Francesco Manna (é18). La mise en couleurs a été réalisée par Jesus Abertov (é14, é15, é20), Marcio Menyz (é16, é19), Erick Arciniega (é17 à é19). Les couvertures ont été réalisées par Mike Deodato junior (é14) et Nick Bradshaw (épisodes 15 à 20). Les couvertures variantes ont été réalisées par Tom Raney, Christian Ward, Valerio Schiti, Mike McKone, InHyuk Lee, Ryan Brown, Carlos Gómez, Khoi Pham, J. Scott Campbell, Greg Land, Greg Smallwood, John Tyler Christopher, Emma Lupacchino.



Les quatre Fantastiques ont été invités pour inaugurer l'addition d'une nouvelle acquisition par le musée national de l'Air et de l'Espace : la fusée Marvel-1, le premier vaisseau à propulsion plus rapide que la lumière, celui qui a emmené les quatre compères dans l'espace et où ils ont été bombardés par des rayons cosmiques. Reed Richards coupe le ruban. Sue Richards indique qu'elle est contente que leur vaisseau ait trouvé un site d'accueil. Reed commente le fait que ce vaisseau constitue un rappel que l'on apprend autant de ses échecs que de ses triomphes. Ben est accompagné de son épouse Alicia. Franklin et Valeria estiment que le vaisseau est une vieille relique bonne pour la poubelle. Ben appuie sur le bouton qui permet de repasser l'enregistrement de leurs échanges alors que les rayons traversent la coque du navire et qu'ils ressentent qu'ils traversent leur corps. Deux personnes s'avancent pour saluer Johnny et Sue : le colonel Duke Duchman et la capitaine Sandy Sanders ceux qui auraient dû accompagner Reed et Ben au cours de ce vol, et dont Sue & Johnny ont pris la place. En fait, le colonel et la capitaine les remercient car ils préfèrent de loin leur vie normale à avoir été transformés par les rayons cosmiques. La cérémonie étant terminée, les Fantastic Four repartent pour leur quartier général, implanté dans Yancy Street.



Pendant la nuit, Reed se réveille et travaille à une invention sur sa tablette holographique. Ça finit par réveiller son épouse à ses côtés qui lui dit qu'elle voit bien dans son regard qu'il a envie de se lancer dans de nouvelles explorations. Dans sa chambre, Johnny Storm se sent seul et décide de s'enflammer pour aller faire un tour. Il se rappelle Reed Richards expliquant l'objectif de leur voyage : rallier un système solaire à double étoile situé à 44 années-lumière. À l'époque, il avait déclaré vouloir accompagner Reed et Ben et ce dernier lui avait dit que pour ça il devrait suivre un entraînement d'astronaute. Johnny l'avait pris au mot, et avait fait preuve d'une motivation et d'une assiduité inhabituelle chez lui. Au temps présent, dans la nuit, Alicia se lève pour se rendre aux toilettes et elle butte contre une caisse qui n'était pas à cet endroit durant la journée. Reed vient s'excuser car c'est lui qui a un peu changé la disposition des pièces : il bricole une nouvelle invention avec Johnny.



Le précédent tome ne contenait que 2 épisodes de la série, et proposait une situation classique : The Thing se battant contre Hulk, pour profiter de la période Immortel de ce dernier, une rencontre un peu poussive. Le lecteur commence ce nouveau tome un peu plus confiant car il contient 7 épisodes de la série, tous écrits par Slott : au moins ça sera plus copieux. Le premier épisode est sympathique car le scénariste joue sur la chaleur humaine qui se dégage des relations entre les membres de l'équipe, Alicia Masters, les 2 enfants. Il est question de la fusée à bord de laquelle ils ont voyagé dans l'espace. Les dessins sont sympathiques, avec un bon niveau de détails, un peu ronds, et des personnages souriants. Dans la première partie il flotte un parfum de nostalgie, et dans la seconde les héros manifestent leur envie d'aller de l'avant, de partir pour de nouvelles aventures. Le lecteur sourit en voyant passer les 2 astronautes militaires qui se sont fait griller la politesse par Sue et Johnny, car c'est l'une des premières fois qu'il est question d'eux, si ce n'est la première. Il sourit également en voyant la fusée en forme de cigare ou de suppositoire, identique à sa forme initiale assez naïve. Il est également vraisemblable qu'il ne s'était jamais interrogé sur la destination du vol spatial, ou plutôt il soupçonne le scénariste d'enjoliver les éléments du scénario du premier épisode de la série de Jack Kirby & Stan Lee.



Du coup, le lecteur se dit que le récit ne commence véritablement qu'avec l'épisode 15, se déroulant justement sur la planète Spyre, dans le système solaire Kor & Kaylo, la destination originelle de la fusée de Reed Richards qu'ils n'ont jamais atteinte. Le scénariste inverse fort habilement le point de vue puisque l'histoire est racontée du côté des habitants de la planète Spyre, inquiets de voir une fusée arriver vers leur planète, encore plus inquiets de se rendre compte qu'elle est en provenance de la Terre. Du coup, quand les quatre Fantastiques débarquent de leur navette spatiale, leurs propos sont incompréhensibles, car écrits dans un alphabet imaginaire, pour rendre compte que fait qu'ils ne parlent pas la langue des habitants de cette planète. Le lecteur fait l'expérience de l'inquiétude des habitants, voyant ces étrangers comme des ennemis, à cause d'une prophétie très vivace. Bien évidemment, les membres de l'équipe se retrouvent séparés, Ben Grimm d'un côté, Johnny Storm d'un autre, et les époux Richards encore ailleurs. La barrière de la langue finit par être surmontée grâce à un dispositif technologique de traduction efficace et bien pratique, et chaque héros découvre ainsi une facette différente de la société dans laquelle ils ont mis les pieds, effectivement sans y être invités.



Pas moins de 6 dessinateurs différents pour ces 7 épisodes avec un summum atteint dans le numéro 17 dessiné par quatre d'entre eux : Vecchio, Magno, Quinn, Izaakse. Contre toute attente, l'unité graphique du récit n'en souffre pas trop, à part l'épisode 17 et quelques pages de l'épisode 18. Paco Medina donne donc le ton dans 4 épisodes sur 7, mais pas dans toutes les pages. Il représente les quatre Fantastiques comme des adultes, tout en faisant bien apparaître la différence d'âge entre Johnny et Reed. Il fait montre d'une bonne implication pour les vêtements civils et d'une belle inventivité pour les costumes de superhéros, les variations de ceux des FF, et les nouveaux de certains habitants. Cet artiste dispose d'un sens sûr du spectaculaire, de l'action, et du mouvement, pour une narration superhéros de bonne facture, avec une variété d'expressions de visage. Jesus Aburtov complète ses dessins de manière à bien faire ressortir les différentes formes les unes par rapport aux autres, souligner le relief de chaque surface délimitée par un trait d'encrage et ajouter des effets spéciaux pertinents et efficaces. Il est ensuite difficile de savoir qui a dessiné quoi épisode par épisode, sauf pour le 16 entièrement illustré par Sean Izaakse. Ce dernier s'intéresse moins aux décors que Medina, et les expressions de visage deviennent trop sérieuses, par rapport aux épisodes précédents, les personnages semblant une partie de leur joie de vivre.



Comme à son habitude, Dan Slott fait preuve d'une gentille sensibilité qui ne s'apparente ni à de la naïveté, ni à du manichéisme. Il parvient à montrer que la démarche des Fantastic Four de se rendre sur cette planète habitée manquait de tact et de diplomatie, voire était un peu irresponsable. Il montre progressivement plusieurs facettes de la civilisation en place sur la planète, certaines un peu manichéennes (la place des individus laids), d'autres plus inattendues, comme ces bracelets unissant les êtres qui sont faits l'un pour l'autre. Bien sûr, cette société est fondée sur une dynamique présentant un défaut, et le grand chef temporel a quelques secrets à se reprocher. Les quatre Fantastiques servent de révélateur à ces secrets, et le récit s'achemine vers une confrontation manichéenne devant sûrement déboucher sur la défaite du méchant. Sauf que non, car la révélation des secrets honteux provoque des réactions de natures diverses, reflétant la complexité de la situation politique, et la faillibilité des uns et des autres faisant que personne ne peut se targuer d'une position morale supérieure inattaquable. En terminant cette aventure, le lecteur se rend compte que Slott s'est également montré particulièrement habile pour introduire des éléments de rétro-continuité assez subtils pour que le lecteur ne s'en offusque pas violemment. Le dernier épisode voit le retour des héros au bercail, et une nouvelle aventure complète impliquant un ennemi classique des FF, pour une nouvelle déclinaison de l'apprentissage du vivre ensemble, gentil et plein de bon sens, sans oublier un dinosaure.



Indubitablement, ce tome est d'une meilleure facture que le précédent, plus consistant, et plus ambitieux. Dan Slott revisite les origines des Fantastic Four, en ouvrant la perspective vers des horizons entre évidence et rétro-continuité, pour une rencontre avec une civilisation extraterrestre, oscillant entre trame classique et déroulement plus adulte qu'il n'y paraît de prime abord. Malgré la valse conséquente des dessinateurs, la narration visuelle conserve une cohérence inespérée, et un niveau satisfaisant tout du long. Le lecteur ressent toute l'affection que le scénariste porte aux personnages, parfois un peu trop bon enfant.
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Spider-man Human Torch: I'm With Stupid

Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre, mais pas complètement de la continuité des personnages. Il comprend les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2005, écrits par Dan Slott, dessinés par Ty Templeton. L'encrage a été réalisé par Mark Nelson (épisode 1), Mark Nelson & Tom Palmer (épisodes 2 & 3), Drew Geraci & Tom Palmer (épisodes 4 & 5). La mise en couleurs a été réalisée par le studio Sotocolor (épisodes 1 à 3) et par John Rauch (épisodes 4 & 5). Les couvertures ont été réalisées par Paul Smith.



Épisode 1 - Les Fantastic Four viennent de mettre une pâtée à Mole Man (Harvey Elder) et Johnny Storm a fait parvenir une belle photographie de lui au Daily Bugle avec la promesse que ce haut fait fera l'objet de la une du lendemain. Lorsqu'il ouvre son journal, il constate que J. Jonah Jameson a privilégié un article incendiaire contre Spider-Man, s'étant supposément associé à Mysterio (Quentin Beck). Dans le bureau de Jameson, Peter Parker est en train de se faire mettre minable par Jameson qui refuse ses nouvelles photographies de Spider-Man contre Mysterio. Il quitte son bureau furax, sans même entendre Betty Brant en train de l'appeler. En rentrant chez sa tante May Parker, il trouve Johnny Storm en train de discuter avec elle. Human Torch souhaite embaucher Parker pour faire des photographies de ses combats, afin de redorer son blason dans les pages du Daily Bugle. Premier ennemi : Pierre pot de Colle (Pot Paste Pete, Peter Petruski). Épisode 2 - Human Torch se retrouve en plein ciel face à Vulture (Adrian Toomes) dont il a tôt fait de brûler les ailes, le neutralisant ainsi sur le champ. Peu de temps après, Johnny Storm retrouve Crystal dans le café où se retrouvent également Flash Thompson, Peter Parker, Gwen Stacy et Mary-Jane Watson. Après une petite discussion, Spider-Man accepte de prendre la place de Human Torch dans une mission des Fantastic Four, pendant que Human Torch le replace dans une enquête sur un trafic de drogues.



Épisode 3 - Spider-Man se tient sur le pont de George Washington et s'adresse dans sa tête à Gwen Stacy, décédée depuis peu. Puis il se rend au Baxter Building, où il pénètre en tant que Peter Parker, car il a décroché un stage auprès de Reed Richards, en même temps qu'une deuxième stagiaire Nina Pushnikov. Johnny Storm fait tout ce qu'il peut draguer cette dernière, et se fait rembarrer sèchement à chaque fois. Le soir, Human Torch et Spider-Man se retrouve pour tester la Spider-Mobile dans les rues de New York, bien que Peter Parker n'ait pas son permis. Épisode 4 - Il y a des années de cela, Walter Hardy avait essayé de dérober le masque de cérémonie de T'Chambwe, le premier chef du culte de la Panthère. Au temps présent, Black Cat (Felicia Hardy) demande à Spider-Man de l'aider à voler ledit masque à l'occasion d'une exposition à New York à laquelle sera présent Black Panther (T'Challa). Il refuse, mais Human Torch qui passait par là accepte. Épisode 5 - Comme souvent, Human Torch et Spider-Man se retrouvent au sommet de la statue de la liberté pour papoter, et évoquer le bon vieux temps, sauf celui où c'était le clone de Spider-Man. Aujourd'hui, ils évoquent la prise d'otages qui s'est déroulée le jour même à l'école publique 108, en leur présence, Peter Parker en tant que professeur de chimie, Johnny Storm en tant qu'intervenant extérieur pour évoquer ses propres études.



En 2005, Dan Slott n'a pas encore pris en main la destinée de Spider-Man ou d'autres superhéros comme Silver Surfer. Il hérite donc de cette minisérie, puis d'une série (en 8 épisodes sur The Thing, rééditées dans The Thing & The Human Torch by Dan Slott. Étant devenu un scénariste populaire par la suite, l'éditeur en profite pour rééditer ses œuvres précédents. Cette minisérie est construite d'une manière un peu différente des récits habituels : son thème principal est la relation entre Spider-Man et Johnny Storm, chaque épisode se déroulant à une époque différente. Il reste possible d'envisager cette lecture sans rien connaître au préalable des personnages. Dans cette optique, le lecteur assiste alors à autant d'aventures que d'épisodes, un peu simples, avec un côté enfantin assumé. Spider-Man utilise une stratégie simpliste pour déjouer Doctor Doom, et il se conduit comme un gamin lors de l'expédition avec les Fantastic Four. Les ennemis du troisième épisode semblent sortir d'une autre époque, un groupe de super-singes. D'épisode en épisode, Johnny Storm se conduit comme un dragueur de plus en plus lourd, parfois naïf, par exemple lorsqu'il accepte d'aider Felicia Hardy à commettre un vol. L'amitié qui lie les deux compères Spider-Man et Human Torch est un peu vache, mais finalement très gentille, et souvent touchante.



Pour accompagner ces aventures rapides, Ty Templeton réalise des dessins descriptifs et réalistes (sauf pour les éléments superhéroïques bien sûr), avec un petit degré de simplification. Il ne vise donc pas le photoréalisme, et réalise des planches tout public. Dans le même temps, l'artiste n'est pas dans l'hommage servile : il ne cherche ni à dessiner comme Steve Ditko, ni comme John Romita senior, ni à reproduire des cases apparaissant dans les comics originaux d'où sont tirés certains événements. L'encrage évolue d'un épisode à l'autre, en passant de Mark Nelson à Tom Palmer, puis à Drew Geraci, là encore sans chercher une évocation nostalgique des années 1960 ou 1970. Enfin il n'y a que dans l'épisode 3 que le coloriste se limite à des aplats de couleurs uniformes, mais avec un nuancier beaucoup plus large que ce qui existait dans lesdites décennies. Éventuellement, le lecteur peut estimer que la narration montre des points communs avec celle des années passées, dans la mesure où Templeton ne s'appuie pas sur des cases où les superhéros sont en train poser, ou sur des effets pyrotechniques qui en mettent plein la vue. Il privilégie de raconter l'histoire.



Au fil des épisodes, le lecteur se rend compte qu'il s'agit d'une narration plus dense que la moyenne et qu'il lui faut une fois et demi le temps nécessaire pour lire un numéro contemporain. S'il ne tombe pas en arrêt devant le spectacle pyrotechnique d'une case, ou devant l'intensité mélodramatique d'une autre, il apprécie régulièrement des cases pour ce qu'elles montrent : la masse des monstres de Mole Man plaquant Human Torch au sol, l'aménagement du petit pavillon de tante May, le fou rire inextinguible de Spider-Man face à Pierre pot de colle, l'évidence de la défaite de Vulture dont les ailes sont en train de brûler, la tristesse de sincère de Peter Parker parlant à haute voix sur le pont George Washington, le mépris sur le visage de Nina Pushnikov, les soubresauts de la Spider Mobile, le déguisement inattendu de She-Hulk pour une soirée, ou encore l'incompréhension qui se lit sur le visage de Johnny Storm lorsque Peter Parker lui fait des signes d'intelligence. Ty Templeton ne réalise pas des planches démonstratives ou pyrotechniques, mais ses pages sont en phase avec la tonalité du scénario de Dan Slott.



S'il dispose d'une connaissance des aventures de Spider-Man jusque dans les années 1980, le lecteur découvre un récit thématique qui comprend de nombreuses références auxdites aventures, ainsi que quelques-unes à l'univers partagé Marvel. Dan Slott évoque la première rencontre entre Spider-Man et Doctor Doom, la première visite (non sollicitée) de Spider-Man au Baxter Building, le costume noir, le clone, etc. Il n'effectue pas de rappels en plusieurs cases. Le lecteur observe juste les circonstances qui lui permettent de situer quand se déroule tel épisode en particulier. Il y a quelques éléments qui servent de trame à l'intrigue comme l'existence de la Spider Mobile, la relation de Spider-Man avec Black Cat, ou encore la découverte par Johnny Storm de l'identité secrète de Spider-Man. Le lecteur peut également découvrir de discrets clin d'œil à l'univers partagé Marvel. Par exemple, il sourit forcément en voyant apparaître le nom de Danny Ketch (alors enfant) émerveillé par la Spider Mobile se déplaçant à la verticale sur les murs. Il se sent dans le cercle des initiés également quand Dan Slott met en scène Dorrie Evans, apparue pour la première fois dans le numéro 113 de Strange Tales en octobre 1963.



De séquence en séquence, Dan Slott dresse le portrait de ses deux personnages principaux en les opposant, ou en les faisant se compléter. Le premier épisode permet d'établir leur rivalité, et la jalousie de Johnny Storm vis-à-vis de Peter Parker qui semble avoir une vie de rêve. De manière plus subtile, il apparaît, dans le deuxième épisode, que Peter ne peut qu'envier la vie d'insouciance de Johnny Storm n'ayant pas d'écrasantes responsabilités à assumer, mais bénéficiant également d'aventures auprès d'un scientifique de renommée mondiale. Le lecteur pourrait trouver le comportement de cavaleur de Johnny Storm un peu outré ou trop systématique, mais le scénariste fait bien attention à le rapporter à la quantité de déconvenues qui sont les siennes. La réaction de Johnny en découvrant l'identité secrète de Spider-Man est également très juste et très sensible, et son utilisation du terme de Chance de Parker (Parker's Luck) arrive pile entre les 2 yeux.



Dan Slott et Ty Templeton racontent l'histoire de l'évolution de l'amitié entre Spider-Man et Human Torch, avec une réelle sensibilité, sans passéisme. Ils sont en phase pour une narration dense centrée sur l'objectif de raconter une histoire complète par épisode, et de dresser ainsi le portrait de cette relation par touches successives. Le lecteur néophyte en univers Marvel peut y voir une suite d'histoires gentilles, avec une forme un peu désuète. Le lecteur cultivé en Marvel savoure cette façon de voir les choses, qui ne repose pas sur une nostalgie stérile, ni sur des gros coups de rétro-continuité tombant dans le sensationnalisme. Il peut éventuellement trouver que les auteurs donnent parfois l'impression de se livrer à un exercice de style, honnête avec un soupçon de bons sentiments tout public.
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All-new Amazing Spider-Man, tome 3

Ce tome fait suite à All-new Amazing Spider-Man T02 (épisodes 6 à 11) qu'il vaut mieux avoir lu avant. Il comprend les épisodes 12 à 15, initialement parus en 2016, écrits par Dan Slott, avec l'aide de Christos Gage pour les épisodes 14 & 15, dessinés par Giuseppe Camuncoli, encrés par Cam Smith, avec une mise en couleurs de Marte Gracia. Il comprend également 7 pages extraites de l'épisode 1 et consacrées à la première apparition de Regent au temps présent, écrites par Dan Slott & Christos Gage, et dessinées par Paco Diaz. Il se termine avec le numéro annuel 19 de la première série Amazing Spider-Man, initialement publié en 1985, écrit par Louise Simonson, dessiné et encré par Mary Wilshire et Pat Redding.



Il y a des jours comme ça. Peter Parker s'apprête à prononcer un discours sollicitant des dons pour la fondation Oncle Ben qu'il a créée. En saluant les invités, il a le plaisir de voir que Tony Stark a répondu à l'invitation, mais qu'il a emmené sa nouvelle employée Mary Jane Watson. Fort heureusement Harry Osborn est présent à ses côtés pour le soutenir. Égal à lui-même, Stark sous-entend clairement que Parker est un chef d'entreprise parvenu et qu'il n'a ni la compétence ni l'endurance nécessaires pour durer très longtemps dans le monde des affaires. En outre à peine a-t-il commencé son discours par un vanne navrante (Non, je ne vais pas vous parler de riz) qu'il est attaqué par le supercriminel Ghost. Iron Man et Spider-Man se lancent à la poursuite de l'intrus.



Peu de temps après, Peter Parker décide de se détendre un peu en allant entraîner le nouveau Spider-Man (Miles Morales). En arrivant, il découvre que c'est déjà ce qu'est en train de faire Iron Man, les 2 étant des Avengers. Excédé, Spider-Man asticote Iron Man et ils finissent par en venir aux mains, aucun des 2 n'acceptant de se montrer le plus intelligent, chacun des 2 ayant des frustrations à extérioriser. Spider-Man (Miles Morales) décide de s'éloigner et d'aller voir ailleurs. Mais il se retrouve face à Regent (Augustus Roman).



En ouvrant ce tome, le lecteur sait déjà qu'il s'agit d'une histoire relativement courte puisque se profile à l'horizon l'événement de 2016 lié à Spider-Man : The clone conspiracy. Néanmoins, la couverture toujours très colorée d'Alex Ross ne lui en dévoile pas beaucoup sur la nature de l'intrigue. Dan Slott raconte une histoire commençant avec les relations de Peter Parker et de ses amis, puis embraye sur la mise en œuvre du plan de Regent. Lors de la soirée de charité, le scénariste replace Peter Parker dans le contexte plus global de l'univers partagé Marvel, en particulier sa rivalité avec Tony Stark. Il s'amuse à sous-entendre les inconsistances de la continuité, avec Peter et Mary Jane qui se souviennent de leur séjour dans la Tour des Avengers (dans Amazing Spider-Man - Volume 10: New Avengers), alors que Tony n'en garde pas un grand souvenir, voire a tout oublié. Comme à son habitude, Slott a l'art et la manière de donner de la saveur au comportement de ses personnages, en faisant ressortir leur caractère dans ce qu'il a d'attachant, mais aussi d'énervant. Le lecteur éprouve de l'empathie pour Peter Parker qui met à profit sa richesse récente pour créer une fondation caritative et il comprend son énervement face au cynisme un peu blasé de Tony Stark. Il voit comment les frustrations de Peter Parker s'accumulent au point qu'il finisse en venir aux mains contre Stark, trop sûr de lui, et trop condescendant face au petit jeune.



Certes les 2 superhéros qui se battent au lieu de s'entraider est un cliché infantile des comics, mais Dan Slott a fait le nécessaire pour que ce comportement de la part de l'un comme de l'autre soit logique au vu des circonstances. En outre, ce scénariste a le chic pour rendre ses personnages accessibles et sympathiques, sans qu'ils n'en deviennent parfaits ou purs. Outre Peter Parker et Tony Stark, Mary Jane Watson resplendit comme à son habitude, et le lecteur en vient même à trouver logique qu'elle ait accepté le poste proposé par Tony Stark dans Invincible Iron Man Vol. 2: The War Machines de Brian Michael Bendis et Mike Deodato. Mine de rien, Dan Slott sait aussi construire des passerelles avec le reste de l'univers partagé Marvel, qui servent son récit, et ne peuvent pas à être réduites à de simples artifices pour satisfaire des exigences éditoriales. Il traite avec le même égard Harry Osborn, et le lecteur assiste avec émotion à un déjeuner entre lui Mary Jane et Betty Brant.



La deuxième partie prend un peu le lecteur au dépourvu car il ne pensait pas que le plan d'action de Regent viendrait à terme aussi rapidement. Il s'agit d'un personnage qui a été créé à l'occasion de la minisérie Renew your vows, se déroulant pendant l'événement Secret Wars, et intégré rétrospectivement à l'univers contemporain Marvel. Le lecteur découvre enfin la fonction de la prison La Cave, et Regent met son plan à exécution. Le lecteur peut trouver ce passage à l'acte précipité, et sa résolution encore plus précipitée, avec la participation de plusieurs superhéros en mode express. Il peut aussi se souvenir qu'il a suivi régulièrement l'avancée de son plan depuis l'épisode 1 et apprécier que le scénariste ne fasse pas durer les choses, d'autant que la nature de son plan est connue par avance puisqu'elle avait été expliquée dans Renew your vows. D'un autre côté, comme souvent, la narration donne l'impression d'expédier le conflit et la résolution rapidement, pour tenir dans le nombre de pages allouées, sans tirer tout le potentiel de la situation.



Ces 4 épisodes sont dessinés par l'artiste attitré de la série : Giuseppe Camuncoli. Comme d'habitude, le lecteur sent qu'il fatigue un peu au fur et à mesure des épisodes, avec une diminution progressive des décors, la scène de combat du dernier épisode se prêtant bien à des décharges d'énergie et à une séquence en plein ciel qui lui permet de s'économiser discrètement. Camuncoli représente des personnages civils avec une allure certaine que ce soit Peter Parker dans son costume de soirée de location, ou Tony Stark très à l'aise dans son propre costume. Il affectionne de leur donner une silhouette un peu arquée pour accentuer l'angle de vue, et le dynamisme de la posture, même s'ils ne font que se tenir immobiles debout. Mary Jane Watson est affublée d'une belle robe verte pour la soirée de charité, et d'un boléro de soirée, élégant sans être hypersexualisé. Dan Slott fait honneur à la personnalité bien affirmée de Mary Jane qui peut ainsi tenir tête aux 2 héros, mais le dessinateur a décidé de lui donner un visage juvénile, un peu en décalage avec son caractère. Il en va de même pour le visage de Liz Allan c'est moins marqué sur le visage de Betty Leeds et sur celui de Shannon Stillwell, l'assistante d'Augustus Marcus. Il dessine ce dernier avec une morphologie massive conformément à son apparence dans son armure technologique de Regent. Il est en particulier très impressionnant quand il se tient devant Harry Osborn et qu'il le domine de toute sa masse.



Giuseppe Camuncoli représente un Spider-Man toujours aussi bondissant dans ses cabrioles improbables. Il établit une différence visuelle avec Spider-Man (Miles Morales), dans la taille et la corpulence, le dernier étant plus mince que l'original. Mis à part dans le dernier épisode, le dessinateur prend le temps de bien décrire l'environnement de chaque scène : le parc dans lequel se déroule le dîner de charité avec les arbres et les tables, la façade de la bibliothèque de Manhattan en référence au film SOS Fantômes, le terrain de sport où Iron Man entraîne Spider-Man (Miles Morales), les couloirs de la prison The Cellar et ses cellules très particulières, ainsi que le café où se retrouvent Osborn, Watson et Brant.



Les scènes d'affrontement sont spectaculaires à souhait, comme il est de coutume dans un comics de superhéros, et comme l'attend le lecteur. Même s'il est agacé par le cliché de 2 superhéros se tapant dessus, le lecteur regarde avec curiosité les manœuvres de l'un et de l'autre. L'affrontement contre Regent est bien coordonné avec une logique dans les déplacements des uns des autres, et dans leurs mouvements. Camuncoli a l'occasion de représenter d'autres superhéros, le plus souvent le temps d'une seule case (ce qui fait grincer des dents au lecteur quant à la facilité avec laquelle Regent les neutralise, même s'il a eu du temps pour se préparer), sans en donner une interprétation mémorable. Après le combat, tous ces superhéros se regroupent à l'occasion d'un dessin en pleine page qui ressemble plus à un gaspillage de papier qu'à un moment impressionnant.



Ces 4 épisodes forment une lecture agréable, prouvant une fois encore la capacité de Dan Slott à transcrire la personnalité de chaque protagoniste. Le lecteur peut se sentir un peu irrité de l'affrontement entre Spider-Man et Iron Man et de la rapidité de l'affrontement contre Regent. D'un autre côté, cette bagarre est amenée avec l'état d'esprit des 2 adversaires, et Slott ne refait pas le combat qu'il avait déjà raconté dans la minisérie Renew your vows. Giuseppe assure un spectacle visuel prenant, même si le dernier épisode montre quelques signes d'essoufflement.
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All-New Amazing Spider-Man, tome 1 : Partou..

Ce tome fait suite à Amazing Spider-Man Marvel now, tome 4 (épisodes 16 à 18, et numéro annuel) qui était le dernier tome de la série mensuelle précédente. Mais il contient également des éléments faisant suite à la minisérie Secret Wars : Spider-Man renew your vows qui se déroulait pendant Secret Wars de Jonathan Hickman & Esad Ribic. Il comprend les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2016, écrits par Dan Slott (avec l'aide de Christos Gage pour l'épisode 5) dessinés par Giuseppe Camuncoli et encrés par Cam Smith, avec une mise en couleurs de Marte Gracia. L'épisode 1 se termine avec 3 histoires courtes, l'une consacrée à Cindy Moon (Silk), une à Jessica Drew (Spider-Woman) et la dernière à Ox (Ronald Bloch) qui est capturé par Spider-Man (Miles Morales) et envoyé dans la prison The Cellar. Les couvertures très colorées sont l'œuvre d'Alex Ross.



Après les événements de Secret Wars, Peter Parker a retrouvé sa place de président directeur général de la multinationale Parker Industries, spécialisée dans les produits de haute technologie. Alors que l'histoire commence, il effectue une mission d'interception de Leo (un membre de la chaîne du Zodiac) et de ses hommes de mains. Il bénéficie de l'assistance de Mockingbird (Bobbie Morse) qui fait également office d'agent de liaison entre lui et le SHIELD. C'est l'occasion pour lui d'étrenner sa nouvelle Spider-Mobile.



Après avoir réglé ce petit détail avec panache, c'est au tour de Peter Parker de tenir une conférence de presse pour annoncer la création de la fondation Oncle Ben pour venir en aide aux défavorisés en leur mettant à disposition des technologies de pointe. Puis Peter se rend à la cérémonie de mariage d'Hector Baez et de Max Modell, au bras de Sajani Jaffrey. Comme de coutume, c'est le moment que choisissent d'autres représentants de la chaîne du Zodiac pour attaquer. Ils en ont après Peter Parker, et plus particulièrement sa montre connectée.



Inutile de tourner autour du pot : cette nouvelle phase des aventures de Peter Parker polarise d'office le lectorat. Il y a ceux qui estiment que placer leur personnage préféré dans une position de chef d'entreprise qui a réussi, à la tête de plusieurs succursales, et riches de plusieurs millions est un contresens, une hérésie, une bêtise sans nom à visée exclusivement commerciale. Il y a une autre frange du lectorat qui est prête à accepter un bouleversement dans l'ordre naturel des choses pour éviter que la série ne tombe dans la redite ad nauseam, sous réserve que l'essence du personnage soit conservée. Et là, a priori, c'est quand même très mal parti.



D'un autre côté, cette série est écrite par Dan Slott, le scénariste attitré des aventures de Spider-Man depuis 2010, l'homme qui a réussi à écrire des histoires intéressantes en ayant bouté Peter Parker de son propre corps pendant 2 ans, sous le titre de Superior Spider-Man. Le lecteur peut donc espérer que malgré cette situation très éloignée du personnage, il saura en conserver l'essence. Dès la première case, Slott montre qu'il est d'humeur taquine en faisant prononcer à Peter une version altérée de la phrase qui évoque la responsabilité qui vient avec de grands pouvoirs. Ici la fin de la phrase évoque plutôt une grande vitesse, une plus grande capacité de stockage et une plus grande autonomie. Le lecteur découvre un premier épisode présentant une solide densité narrative, montrant l'étendue de la multinationale Parker Industries, son domaine de vente (la haute technologie), ainsi que les accomplissements de Peter Parker.



Inutile de tourner autour du pot : Peter Parker s'habille d'un costume avec cravate. Il est devenu un chef d'entreprise qui voyage régulièrement aux quatre coins du monde. Il tient des conférences de presse. Il est accueilli comme une personne d'importance, y compris par J. Jonah Jameson qui n'hésite pas à rappeler leur longue amitié. Néanmoins, il est possible de reconnaître la personnalité de Peter dans la création d'une fondation portant le nom de son oncle, dans son inquiétude pour sa tante (en mission humanitaire dans le pays africain fictif Nadua), dans sa relation amicale avec Johnny Storm, ou encore dans ses réparties humoristiques. Dans le fil de ce tome, le scénariste fait qualifier Peter Parker de Tony Stark du pauvre, ce qui fournit l'occasion de faire apparaître les différences entre ces 2 chefs d'entreprise.



Spider-Man est resté égal à lui-même, toujours aussi acrobatique, toujours autant attaché à préserver la vie des gens, toujours avec une répartie fusante au coin des lèvres. Sa position a également un peu évolué, puisqu'il dispose de son propre véhicule (Johnny Storm lui reproche de ne pas l'avoir associé à sa construction, ce qui fait référence à la première Spider-Mobile du nom dans Amazing Spider-Man 130, en 1974) et qu'il travaille de concert avec le SHIELD. Il a également pris un peu de hauteur puisqu'il n'hésite pas à déléguer à Mockingbird et qu'il a embauché quelqu'un pour jouer le rôle de Spider-Man quand il doit remplir ses obligations de Peter Parker (ce qui permet aussi qu'ils apparaissent ensemble à plusieurs occasions). Néanmoins, il s'agit bien toujours du même Spider-Man et ça ne rate pas quand il rencontre Johnny Storm, ils commencent par se battre plutôt que de discuter comme des adultes.



Dan Slott fait en sorte d'en donner pour son argent au lecteur en casant toutes les informations nécessaires pour bâtir ce point de départ, ce début d'une nouvelle série. Il fait apparaître les personnages secondaires de l'histoire qui sont assez nombreux : Hector Baez, Phillip Chang, Bella Fishbach, Uatu Jackson, Sajani Jaffrey, Anna Maria Marconi, Max Modell, Grady Scraps, Lien Tang, Min Wei, Yao Wu. Il ramène le robot Living Brain. Il établit la relation avec le SHIELD par le biais de Mockingbird, mais aussi de Nick Fury junior. Il montre le nouvel ennemi de Spider-Man : cette nouvelle incarnation du Zodiac. Il commence à placer d'autres ennemis agissant dans l'ombre comme le retour de Regent (Augustus Roman, apparu dans Renew your vows), ainsi qu'un mystérieux individu qui démarche des personnages connus (en commençant par Aleksei Sytsevich, plus connu sous le nom de Rhino) pour les réunir avec leurs défunts proches.



De même que le lecteur retrouve Dan Slott, il retrouve également Giuseppe Camuncoli, l'un des 2 dessinateurs réguliers de la précédente série. Depuis son passage sur la série Hellblazer aux débuts des années 2010, ce dernier a fait évoluer son approche graphique pour être plus en phase avec les aventures du tisseur de toile. Le lecteur s'immerge dans une narration visuelle pleine d'entrain, avec des couleurs vives. Certes, il est visible que le cœur de cible visé est l'adolescent plutôt que l'adulte. La moyenne de cases par mage est de 5, pour une lecture rapide. L'artiste fait la part belle aux visuels spectaculaires, aux angles de vue qui dramatisent et aux expressions un peu exagérées. Cela ne l'empêche pas de dessiner les décors régulièrement, au moins dans la moyenne de ce qui se pratique dans les comics de superhéros, et même peut-être un peu plus.



Ses personnages disposent d'une vraie présence sur la page, avec des tenues vestimentaires variées, et adaptées à chaque individu. La mise en scène de chaque séquence est très vivante, évitant les cases ne contenant que des têtes en train de parler, en prenant soin de montrer les gestes des personnages, et ce qui se passe autour d'eux. Spider-Man est bondissant comme il se doit, accomplissant son quota d'acrobaties. Les costumes sont colorés et respectent les conventions en vigueur chez les superhéros et les supercriminels. Camuncoli se sort très bien de la course-poursuite un peu particulière avec la Spider-Mobile, montrant ses capacités inattendues. Il arrive même à faire passer le gag le moins drôle de Dan Slott, avec la braguette ouverte de Peter Parker. Il est un peu moins convaincant en ce qui concerne l'individu qui incarne le signe zodiacal du Cancer, avec une tête en forme de crabe (un peu trop gros pour passer).



Giuseppe Camuncoli se montre à l'aise pour mettre en scène chaque séquence, alors que le scénario est exigeant en la matière, puisqu'il faut passer d'un mariage dans un parc, à l'infiltration d'une base sous-marine, sans oublier une visite guidée du Baxter Building. L'artiste met beaucoup de conviction dans ses dessins et insuffle une énergie impressionnante à ces aventures du début jusqu'à la fin. Dan Slott emmène le lecteur dans une intrigue consistante, offrant un début mouvementé à cette nouvelle phase de la vie de Peter Parker.



À l'issue de Secret Wars, il ne reste plus qu'une seule Terre, celles des autres dimensions ayant été détruites au cours des Incursions. Les responsables éditoriaux ont alors décidé de rapatrier une partie des personnages de l'univers Ultimate (Terre 1610) sur cette Terre unique. En particulier, Miles Morales s'est installé à New York, et porte toujours le nom et le costume de Spider-Man. Il est plus jeune que Peter Parker, encore au lycée et correspond plus à ce qu'était Peter Parker à ses débuts (en prime les autorisations pour transposer ses aventures en film n'ont pas été cédées à un autre studio de cinéma). De fait, cela implique de donner un nouveau rôle à Peter Parker pour qu'il n'y ait pas redondance entre les 2. Dan Slott en profite pour faire (une fois encore) du neuf avec le personnage. On peut lui reprocher de trop s'éloigner des caractéristiques du personnage, mais pas de le trahir ou de se complaire dans un statu quo timoré. Sous réserve d'accepter ce grand chamboulement, le lecteur peut profiter du vent de fraîcheur et de renouveau qui souffle sur cette série, avec l'assurance que tout redeviendra comme avant à court ou moyen terme. 5 étoiles pour une version enlevée et décomplexée de Spider-Man.



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- L'histoire courte consacrée à Silk (Cindy Moon) est réalisée par Robbie Thompson (scénario) et Stacey Lee (dessins), l'équipe créatrice de sa série mensuelle. Elle se lit rapidement et s'oublie tout aussi vite. Elle n'est présente que pour rappeler au lecteur, l'existence de sa propre série. Il en va de même de l'histoire courte consacrée à Jessica Drew (réalisée par Dennis Hopeless & Javer Rodriguez, eux aussi créateurs de la série mensuelle du personnage). La séquence consacrée à Ox (réalisée par Dan Slott, Christos Gage et Paco Diaz) sert par contre à introduire la nouvelle prison haute sécurité et à montrer que Regent a survécu à Secret Wars.
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Batman, les nouvelles aventures, tome 2

Je sais que c’est ici un comics orienté jeunesse mais je ne peux pas m’empêcher de l’apprécier : nostalgie quand tu nous tiens ! Je me souviens avoir regarder la série TV dont est tiré ce comics. Et ce dont je me souviens c’est que chaque épisode était (toujours ?) très bon.



Et ici, à la lecture, ça reste toujours sympa. Principalement avec le Joker, Harley Quinn, Poison Ivy et même avec le Sphinx. Malheureusement, ce deuxième tome manque d’un petit quelque chose. Le tout est plus plat manquant d’humour, d’une petite intrigue à suivre et même de bonnes scènes d’actions. Chaque chapitre est orienté sur un vilain du monde de Batman avec deux fils rouges. Le premier : comment le Pingouin a-t-il pu devenir maire de Gotham ? Le second : l’éternel traumatisme de Bruce Wayne, l’assassinat de ces parents. La première moitié étant plus intéressante que la seconde.



Heureusement, Harley et le Joker sont présents dans un chapitre pour mettre une sacrée bonne ambiance ! Pas étonnant que ces deux personnages soient fortement appréciés (si ce n’est plus).



Même si c'est un tome inférieur au précédent, il reste intéressant à lire par les petites informations données sur chaque vilains que l'on va rencontrer. Ce n'est pas grand chose mais cela pose quelques bases. De plus le tout est servi par un style graphique que j'aime beaucoup. A noter, les bonnes illustrations des couvertures de chaque chapitre.
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Secret Wars : Spider-Man renew your vows

Ce tome contient une histoire complète qui se déroule concomitamment à Secret Wars (version 2015), période pendant laquelle toutes les séries mensuelles se sont arrêtées pour laisser la place à des miniséries liées à cet événement. Il comprend les 5 épisodes de la minisérie du même nom, initialement parus en 2015, écrits par Dan Slott (alors scénariste attitré de la série mensuelle d'Amazing Spider-Man), dessinés par Adam Kubert, encrés par Jonh Dell (épisodes 1 à 3), puis Scott Hanna (épisodes 4 & 5), avec une mise en couleurs de Justin Ponsor.



Sur Battleworld (un monde patchwork créé par Doctor Doom, tout ce qu'il reste de l'univers Marvel), Peter Parker est en train est en train d'effectuer la maintenance sur ses bracelets lance-toile dans sa cuisine, pendant que sa femme Mary Jane donne à manger à Annie May, leur fille. Dans ce coin du Battleworld, Mary Jane et Peter sont toujours mariés. Ce dernier a noté qu'l passe de plus en plus de temps à se battre contre des supercriminels, y compris ceux de Daredevil et ceux d'Iron Fist et encore ceux de Moon Knight. Un soir qu'il est en réunion dans le manoir des Avengers et qu'il appelle MJ pendant la pause, il comprend que Venom s'est introduit chez lui.



Plusieurs années plus tard, cette zone de Batleworld est gouvernée par Regent (Augustus Roman) qui a capturé la quasi-totalité des individus dotés de superpouvoirs Il ne subsiste plus qu'une poignée de résistants (une demi-douzaine) et des anciens superhéros qui vivent dans l'anonymat. Mais quand les enfants Powers (Katie, Alex, Jack et Julia, c'est-à-dire Power Pack) sont repérés dans l'école d'Annie May, Spider-Man doit intervenir, au risque de se faire repérer.



En lisant les titres (Civil war, Old man Logan, Planet Hulk, House of M, etc.) des séries dérivées de Secret War 2015, le lecteur pouvait penser que les éditeurs Marvel avaient raclé les fonds de tiroir, en dépoussiérant tous les titres qui avaient marché dans les décennies précédentes. À la lecture de certains, il apparaît que des auteurs ont fait des efforts pour mettre à profit la liberté donnée par ce contexte essentiellement hors continuité. Il en est ainsi pour Dan Slott qui revient à une époque regrettée par certains lecteurs de Spider-Man, celle où il était encore marié à Mary Jane. Dès le départ, le scénariste ne se contente pas de reproduire un schéma passé, puisqu'il ajoute Annie May, leur fille. Il dispose de 5 épisodes pour montrer la famille de Peter Parker, dans une réalité qui s'apparente à la principale (616), avec quelques différences. Il s'agit donc d'un récit de type "Et si... ?" (What if?), avec une connexion à Secret Wars, mais qu'il est possible de lire sans avoir lu le crossover.



Dan Slott joue le jeu et il a construit une véritable histoire en 5 épisodes, pas un simple prétexte pour meubler, en attendant le nouveau numéro 1 d'une nouvelle série Amazing Spider-Man, après l'omni crossover du moment. Le lecteur a donc le plaisir de revoir la complicité existant entre les 2 époux. Il découvre rapidement une jeune demoiselle sympathique et pleine d'entrain. Le scénariste installe rapidement le contexte : un nouveau supercriminel s'installe dans ce New York, détruit tous les superhéros ou presque et obligent les quelques restants à soit se retirer, soit essayer d'entrer en clandestinité pour résister (sans succès). Rapidement, le lecteur se rend compte que Dan Slott a décidé de raconter une histoire ambitieuse, et qu'il imprime un rythme soutenu. Du coup, il est contraint de parfois privilégier les éléments de l'intrigue, aux dépends du développement des personnages.



Le scénariste raccroche son récit à Secret Wars, par l'objectif de Regent qui souhaite pouvoir être capable de tenir tête à Doctor Doom quand le temps viendra. Il raccroche son récit à l'univers partagé Marvel, avec l'apparition des Avengers (pour expliquer comment Regent s'en débarrasse), avec l'apparition des enfants Powers (Power Pack) et de D-Man (Dennis Dunphy). Il utilise avec pertinence des éléments de l'univers de Spider-Man : 2 apparitions de J. Jonah Jameson, une version des Sinister Six, et bien sûr Venom. C'est donc un régal que de voir les 3 membres de la famille Parker interagir, même si Annie May semble bien évoluée pour son âge, et si Dan Slott est obligé de prendre quelques raccourcis (en particulier le coup final contre Regent, un peu gros à avaler) pour pouvoir raconter toute son histoire dans le nombre de pages qui lui est imparti.



Adam Kubert réalise une bonne prestation du début jusqu'à la fin. Comme souvent le premier épisode est plus impressionnant que le dernier (délais obligent), mais il subsiste de belles images tout du long. Premier enjeu pour ce dessinateur : rendre la famille Parker sympathique. C'est gagné dès la première séquence, où MJ fait manger Annie May sur une table de petite taille, dans un appartement qu'on devine pas vraiment luxueux. Peter a un visage d'adulte, capable d'avoir le sourire aux lèvres, grâce à sa bonne humeur légendaire (même dans l'adversité). Mary Jane est superbe, sans pour autant avoir été transformée en bombe. Slott a pris soin de lui réserver plusieurs scènes d'action, dans lesquelles Kubert la représente vive et audacieuse, sans la barder de muscles surnuméraires.



Le comportement et les postures de MJ la montrent en mère jeune et dynamique, sans pour autant la transformer en un sosie de Black Widow (malgré une couleur de cheveux identique). Adam Kubert hérite de la tâche délicate de faire exister Annie May en tant que jeune enfant dans un premier temps, puis à 8 ans ensuite. Il s'en acquitte bien avec une morphologie réelle d'enfant sans exagération. Par contre, il ne peut faire autrement que de représenter ce que prévoit le scénario, c'est-à-dire une utilisation de ses superpouvoirs comme si elle était déjà une adolescente de 15 ou 16 ans. Cela fait partie des raccourcis utilisés par le scénariste pour terminer son récit dans le temps imparti. Kubert joue bien le jeu avec une apparence juvénile, ce qui fait ressortir le caractère exagéré du parti pris de Slott. C'est également raccord avec l'âge moyen des enfants composant le Power Pack.



Au fil du récit, Adam Kubert doit représenter plusieurs éléments de l'univers partagé Marvel, pour lesquels il dispose d'une petite marge de manœuvre pour légèrement modifier leur apparence. Spider-Man est agile sans être trop svelte. Venom est massif à souhait, sans être aussi répugnant que la version dessinée par Mike Deodato junior dans les Thunderbolts de Warren Ellis. Les Sinister Six (à vous d'en découvrir la composition) sont légèrement modifiés, avec une apparence très sympathique pour certains d'entre eux, à la fois menaçante et efficace. Kubert a également conçu l'apparence de Regent qi évoque fortement l'apparence initiale de Nimrod, un ennemi des X-Men (une sorte de super-sentinelle).



Cette histoire de Peter Parker fournit un bon quota de divertissement, avec le plaisir de le retrouver marié à MJ pleine de caractère et de courage. Dan Slott fait largement plus que le minimum syndical, en utilisant avec intelligence les personnages secondaires de la série, en introduisant un nouvel ennemi, et en se rattachant à l'omni crossover. Néanmoins il raconte son histoire de manière très rapide, étant obligé de sacrifier en crédibilité (pour une histoire de superhéros), et parfois en développement des personnages. Adam Kubert réalise des planches efficaces, et assez denses pour que le lecteur puisse se projeter dans cette version particulière de New York sous la botte d'un dictateur des plus puissants. Entre 3 et 4 étoiles en fonction du niveau d'attente du lecteur, et de sa capacité à accepter quelques licences narratives.



Ce tome comprend également un extrait de 3 pages de Spider-Verse 2, dans lequel 2 Spider-Man issus de réalités différentes papotent le temps de recharger leurs cartouches de fluide. C'est écrit par Dan Slott et dessiné par Ty Templeton. C'est sympathique et sans prétention.



En fin de volume, se trouvent l'ensemble des couvertures variantes, au nombre de 11, réalisées par Skottie Young (toujours impeccable dans sa représentation enfantine des héros, avec une touche d'humour faisant émerger l'une des qualités du récit, ici l'affection que se portent MJ et Peter), J. Scott Campbell (avec MJ les jambes ramenées sous elle, assise dans une canapé, une évocation d'une autre de ses couvertures les plus célèbres), Humberto Ramos, John Tyler Christopher (pour un facsimilé d'Action Figure dont il a le secret), Mike Deodato, Ryan Stegman, Sara Pichelli, Gabriele dell'Otto, Yusuke Murata, Nick Bradshaw, et Joe Quesada (dans une image évoquant le mariage de MJ et Petr dont il fut le responsable de la dissolution). En regardant la liste de ces artistes, le lecteur est frappé par leur qualité, attestant que les éditeurs Marvel ont investi dans cette minisérie.
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Amazing Spider-Man: Worldwide, tome 4

Ce tome fait suite à Amazing Spider-Man: Worldwide Vol. 3 (épisodes 12 à 15, annuel 19). Il comprend les épisodes 16 à 19, ainsi que l'histoire courte (9 pages) parue dans Free Comics Book Day, initialement parus en 2016, écrits par Dan Slott (avec l'aide de Christos Gage pour l'épisode 19). Les épisodes 16 et 19 sont dessinés par Giuseppe Camuncoli et encrés par Cam Smith. Les épisodes 17 & 18 sont dessinés par R.B. Silva et encrés par Adriano Di Benedetto. Marte Gracia a réalisé la mise en couleurs des épisodes 16 à 18. Celle de l'épisode 19 a été réalisée par Jason Keith. L'introduction de 9 pages a été dessinée et encrée par Javier Garrón, avec une mise en couleurs de Frank d'Armata. La même équipe a réalisé les 8 pages supplémentaires finales. Les couvertures ont été réalisées par Alex Ross.



Prologue - Peter Parker est en train de prendre un café en terrasse, avec Max Modell, quand il entend le bruit de sirènes de police. Il s'excuse platement et se rend sur le site en tant que Spider-Man pour y découvrir Rhino (Aleksei Sytsevich) et l'épouse de Wilson Fisk. Épisodes 16 & 17 - John Jonah Jameson senior (l'époux de tante May) est hospitalisé pour une pathologie grave. Rita Clarkson vient trouver J. Jonah Jameson, May Parker Jameson et Peter Parker, dans la chambre d'hôpital du malade pour leur proposer un traitement révolutionnaire, développé par l'entreprise New U Technologies (dirigée clandestinement par le nouveau Jackal). Les 3 personnes demandent le temps de la réflexion.



Peu de temps après, un incident industriel se produit dans une des usines de production de Parker Industries, à Edmond dans l'Oklahoma. Spider-Man intervient en urgence, sauvant 6 employés, dont Jerry Saltares coincé sous des décombres. Devant l'état clinique désespéré de ce dernier, il accepte de faire appel à New U Technologies dont l'intervention sauve effectivement la vie de l'employé. Mais le sens d'alerte de Peter Parker se déclenche auprès de l'employé, après l'opération. Épisode 18 - Otto Octavius a donc survécu, d'une certaine manière, et il a une vision de la situation assez particulière, ce qui l'amène à prendre des décisions radicales. Épisode 19 - Conscient de la détérioration de son état clinique, John Jonah Jameson senior charge Peter Parker d'aller chercher un souvenir de famille qu'il souhaite transmettre à son fils. Épilogue (8 pages) - Jackal contacte Wilson Fisk, et essaye de le convaincre avec l'aide de Rhino.



En entamant ce tome, le lecteur est conscient qu'il constitue un prologue au prochain événement de grand ampleur associé à Spider-Man : The clone conspiracy dessiné par Jim Cheung. D'un côté, le scénariste place donc ses pions au bon endroit pour le déroulement de l'événement à venir. De l'autre côté, Dan Slott continue de tisser patiemment son intrigue. Dans les tomes précédents, le lecteur avait déjà pu constater le retour à la vie d'un certain nombre de personnages décédés. Ici, il assiste au retour de personnages défunts plus significatifs dans la série, une montée en puissance progressive. Il était donc inéluctable que ces retours finissent par être remarqués de Peter Parker. Le lecteur constate que certaines intrigues secondaires ont été préparées et développées depuis de nombreux épisodes. C'est ainsi qu'il voit revenir Francine Frye apparue pour la première fois dans The Parker luck. Il reconnait également la structure narrative de Dan Slott. Ce scénariste n'hésite pas à introduire des changements majeurs, comme Peter Parker chassé de son corps dans Superior Spider-Man, avec le sous-entendu que tout reviendra à la normale par la suite, parce que ces changements sont trop importants. En cela, il respecte les règles du jeu des comics qui veulent que tout changement soit éphémère et illusoire, pour pouvoir protéger les propriétés intellectuelles que sont les personnages. Le lecteur sait que tout reviendra à la normal à plus ou moins brève échéance, mais il peut profiter de cette illusion du changement, propice à des histoires différentes.



Le lecteur sourit en voyant le sadisme avec lequel Dan Slott place Peter Parker dans une position impossible : sauver le père de J. Jonah Jameson, qui est le mari de tante May en le confiant à des criminels, ou espérer que les moyens classiques de la médecine suffiront. Il apprécie la manière dont Parker prend ses responsabilités en tant que chef d'entreprise. Il éprouve une forte empathique pour Hobie Brown, se retrouvant à accomplir une mission particulièrement délicate pour le compte de Peter Parker. Par contre, il éprouve des difficultés à s'intéresser aux déboires et aux élucubrations d'Otto Otavius. Il est visible que Dan Slott veut placer Otavius dans une certaine situation à l'issue de l'épisode 18 et que tous les moyens sont bons, à commencer par une caractérisation bien arrangeante du personnage. Certes Otavius reste le même : haute estime de sa personne, conviction d'être le plus malin, décision au mépris des autres. Mais sur le plan moral, c'est comme s'il avait déjà tout oublié de la période Superior.



Outre ces caractères un peu malléables en fonction des nécessités de l'intrigue, le lecteur a du mal à croire à la maladresse de certains passages. Il éprouve parfois l'impression de revenir quelques dizaines d'années en arrière. Dan Slott ne peut pas s'empêcher de camper Jackal, un verre à la main, face à Kingpin, alors qu'un affrontement physique fait rage dans la même pièce. Il apparaît comme un méchant d'opérette, un cliché d'un autre âge. À plusieurs reprises, l'écriture de Dan Slott pèche par manque de nuance. C'est comme si l'énergie et l'investissement nécessités pour écrire et piloter un événement de grande envergure l'empêchait de s'impliquer suffisamment dans les épisodes de la série mensuelle. La référence à Amazing Spider-Man 33 (1966) est gratuite et sous-employée. L'épisode 19 essaye de faire renaître la culpabilité de Spider-Man pour la mort d'une autre personne sur sa conscience, avec des dialogues d'une rare platitude qui désamorce le drame. L'épilogue met en scène Wilson Fisk comme s'il s'agissait du premier maître d'un empire criminel venu, sans aucune sensation de son histoire et de son charisme. Comme dans les tomes précédents, Dan Slott ne dispose pas de la place nécessaire pour faire exister l'ensemble des personnages de la distribution, ce qui réduit May Parker, J. Jonah Jameson, Anna Maria Marconi et tant d'autres, à de simples dispositifs narratifs sans personnalité.



Le lecteur remarque également que la narration à marche forcée concerne aussi la partie graphique. Il retrouve Javier Garrón pour un peu moins de 20 pages. Comme les autres artistes de la série, il s'inscrit dans un registre descriptif, avec un bon niveau de détails, supérieur aux autres. Il est de ce fait agréable de pouvoir se projeter dans des lieux consistants, au milieu de personnages particuliers. Par contre le regard tique un peu devant des morphologies bizarres (des bras un peu longs), ou des perspectives étranges. Il passe ensuite à un épisode dessiné par Camuncoli que l'on retrouve également sur le dernier épisode. La composition des cases est un peu moins chargée pour une narration plus fluide. Ce dessinateur a conservé sa façon de représenter les visages, avec des traits un peu appuyés qui donnent plus de poids aux expressions et donc aux sentiments.



Camuncoli est toujours aussi convaincant dans des registres très différents. Il sait rendre visuellement intéressantes les évolutions de la Spider-Mobile améliorée, et les acrobaties de Spider-Man à travers le ciel, de building en building. Son hommage à la célèbre scène de Spider-Man coincé sous des décombres est impeccable, respectueuse de Steve Ditko tout en en donnant une autre interprétation. Il sait tout aussi bien rendre de compte de la tension ou de l'inquiétude qui habitent les personnages, en particulier ceux préoccupés par la santé de John Jonah Jameson senior. Il conçoit des mises en scène vivantes et crédibles, même quand la chambre d'hôpital devient dangereusement sur-occupée. Le lecteur n'a d'autre choix que de faire mauvaise fortune bon cœur, et d'accepter que 2 épisodes soient dessinés par R.B. Silva. Cet artiste fait un effort visible pour s'approcher de l'apparence des dessins de Camuncoli, mais sans ces traits secs qui marquent les visages. Il adoucit les contours des personnages, les rendant un peu plus ronds. Son découpage de planche est un peu moins clair que celui de Camuncoli. Il est visible également qu'il est un petit moins intéressé par les arrière-plans, sans que cela ne dégénère jusqu'à des planches vides de tout décor.



Ce quatrième tome de la version worldwide de Spider-Man emmène le lecteur dans un spectacle visuel globalement de bonne qualité, avec de petites baisses dues au passage d'un artiste à un autre. Par contre le récit est entièrement tourné vers l'intrigue à venir ce qui fait ressortir les points faibles de l'écriture de Dan Slott. Comme d'habitude, la distribution de personnages est pléthorique, mais ils n'ont pas le temps d'exister. Pus que d'habitude, le scénariste donne l'impression de ne pas avoir assez de temps pour peaufiner ses dialogues, ce qui fait ressortir la mécanique artificielle de l'intrigue, aux dépends de la crédibilité des personnages.
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Amazing Spider-Man - Worldwide, tome 3

Ce tome fait suite à Worldwide 2 (épisodes 6 à 11) qu'il vaut mieux avoir lu avant. Il comprend les épisodes 12 à 15, initialement parus en 2016, écrits par Dan Slott, avec l'aide de Christos Gage pour les épisodes 14 & 15, dessinés par Giuseppe Camuncoli, encrés par Cam Smith, avec une mise en couleurs de Marte Gracia. Il comprend également 7 pages extraites de l'épisode 1 et consacrées à la première apparition de Regent au temps présent, écrites par Dan Slott & Christos Gage, et dessinées par Paco Diaz. Il se termine avec le numéro annuel 19 de la première série Amazing Spider-Man, initialement publié en 1985, écrit par Louise Simonson, dessiné et encré par Mary Wilshire et Pat Redding.



Il y a des jours comme ça. Peter Parker s'apprête à prononcer un discours sollicitant des dons pour la fondation Oncle Ben qu'il a créée. En saluant les invités, il a le plaisir de voir que Tony Stark a répondu à l'invitation, mais qu'il a emmené sa nouvelle employée Mary Jane Watson. Fort heureusement Harry Osborn est présent à ses côtés pour le soutenir. Égal à lui-même, Stark sous-entend clairement que Parker est un chef d'entreprise parvenu et qu'il n'a ni la compétence ni l'endurance nécessaires pour durer très longtemps dans le monde des affaires. En outre à peine a-t-il commencé son discours par un vanne navrante (Non, je ne vais pas vous parler de riz) qu'il est attaqué par le supercriminel Ghost. Iron Man et Spider-Man se lancent à la poursuite de l'intrus.



Peu de temps après, Peter Parker décide de se détendre un peu en allant entraîner le nouveau Spider-Man (Miles Morales). En arrivant, il découvre que c'est déjà ce qu'est en train de faire Iron Man, les 2 étant des Avengers. Excédé, Spider-Man asticote Iron Man et ils finissent par en venir aux mains, aucun des 2 n'acceptant de se montrer le plus intelligent, chacun des 2 ayant des frustrations à extérioriser. Spider-Man (Miles Morales) décide de s'éloigner et d'aller voir ailleurs. Mais il se retrouve face à Regent (Augustus Roman).



En ouvrant ce tome, le lecteur sait déjà qu'il s'agit d'une histoire relativement courte puisque se profile à l'horizon l'événement de 2016 lié à Spider-Man : The clone conspiracy. Néanmoins, la couverture toujours très colorée d'Alex Ross ne lui en dévoile pas beaucoup sur la nature de l'intrigue. Dan Slott raconte une histoire commençant avec les relations de Peter Parker et de ses amis, puis embraye sur la mise en œuvre du plan de Regent. Lors de la soirée de charité, le scénariste replace Peter Parker dans le contexte plus global de l'univers partagé Marvel, en particulier sa rivalité avec Tony Stark. Il s'amuse à sous-entendre les inconsistances de la continuité, avec Peter et Mary Jane qui se souviennent de leur séjour dans la Tour des Avengers (dans Amazing Spider-Man - Volume 10: New Avengers), alors que Tony n'en garde pas un grand souvenir, voire a tout oublié. Comme à son habitude, Slott a l'art et la manière de donner de la saveur au comportement de ses personnages, en faisant ressortir leur caractère dans ce qu'il a d'attachant, mais aussi d'énervant. Le lecteur éprouve de l'empathie pour Peter Parker qui met à profit sa richesse récente pour créer une fondation caritative et il comprend son énervement face au cynisme un peu blasé de Tony Stark. Il voit comment les frustrations de Peter Parker s'accumulent au point qu'il finisse en venir aux mains contre Stark, trop sûr de lui, et trop condescendant face au petit jeune.



Certes les 2 superhéros qui se battent au lieu de s'entraider est un cliché infantile des comics, mais Dan Slott a fait le nécessaire pour que ce comportement de la part de l'un comme de l'autre soit logique au vu des circonstances. En outre, ce scénariste a le chic pour rendre ses personnages accessibles et sympathiques, sans qu'ils n'en deviennent parfaits ou purs. Outre Peter Parker et Tony Stark, Mary Jane Watson resplendit comme à son habitude, et le lecteur en vient même à trouver logique qu'elle ait accepté le poste proposé par Tony Stark dans Invincible Iron Man Vol. 2: The War Machines de Brian Michael Bendis et Mike Deodato. Mine de rien, Dan Slott sait aussi construire des passerelles avec le reste de l'univers partagé Marvel, qui servent son récit, et ne peuvent pas à être réduites à de simples artifices pour satisfaire des exigences éditoriales. Il traite avec le même égard Harry Osborn, et le lecteur assiste avec émotion à un déjeuner entre lui Mary Jane et Betty Brant.



La deuxième partie prend un peu le lecteur au dépourvu car il ne pensait pas que le plan d'action de Regent viendrait à terme aussi rapidement. Il s'agit d'un personnage qui a été créé à l'occasion de la minisérie Renew your vows, se déroulant pendant l'événement Secret Wars, et intégré rétrospectivement à l'univers contemporain Marvel. Le lecteur découvre enfin la fonction de la prison La Cave, et Regent met son plan à exécution. Le lecteur peut trouver ce passage à l'acte précipité, et sa résolution encore plus précipitée, avec la participation de plusieurs superhéros en mode express. Il peut aussi se souvenir qu'il a suivi régulièrement l'avancée de son plan depuis l'épisode 1 et apprécier que le scénariste ne fasse pas durer les choses, d'autant que la nature de son plan est connue par avance puisqu'elle avait été expliquée dans Renew your vows. D'un autre côté, comme souvent, la narration donne l'impression d'expédier le conflit et la résolution rapidement, pour tenir dans le nombre de pages allouées, sans tirer tout le potentiel de la situation.



Ces 4 épisodes sont dessinés par l'artiste attitré de la série : Giuseppe Camuncoli. Comme d'habitude, le lecteur sent qu'il fatigue un peu au fur et à mesure des épisodes, avec une diminution progressive des décors, la scène de combat du dernier épisode se prêtant bien à des décharges d'énergie et à une séquence en plein ciel qui lui permet de s'économiser discrètement. Camuncoli représente des personnages civils avec une allure certaine que ce soit Peter Parker dans son costume de soirée de location, ou Tony Stark très à l'aise dans son propre costume. Il affectionne de leur donner une silhouette un peu arquée pour accentuer l'angle de vue, et le dynamisme de la posture, même s'ils ne font que se tenir immobiles debout. Mary Jane Watson est affublée d'une belle robe verte pour la soirée de charité, et d'un boléro de soirée, élégant sans être hypersexualisé. Dan Slott fait honneur à la personnalité bien affirmée de Mary Jane qui peut ainsi tenir tête aux 2 héros, mais le dessinateur a décidé de lui donner un visage juvénile, un peu en décalage avec son caractère. Il en va de même pour le visage de Liz Allan c'est moins marqué sur le visage de Betty Leeds et sur celui de Shannon Stillwell, l'assistante d'Augustus Marcus. Il dessine ce dernier avec une morphologie massive conformément à son apparence dans son armure technologique de Regent. Il est en particulier très impressionnant quand il se tient devant Harry Osborn et qu'il le domine de toute sa masse.



Giuseppe Camuncoli représente un Spider-Man toujours aussi bondissant dans ses cabrioles improbables. Il établit une différence visuelle avec Spider-Man (Miles Morales), dans la taille et la corpulence, le dernier étant plus mince que l'original. Mis à part dans le dernier épisode, le dessinateur prend le temps de bien décrire l'environnement de chaque scène : le parc dans lequel se déroule le dîner de charité avec les arbres et les tables, la façade de la bibliothèque de Manhattan en référence au film SOS Fantômes, le terrain de sport où Iron Man entraîne Spider-Man (Miles Morales), les couloirs de la prison The Cellar et ses cellules très particulières, ainsi que le café où se retrouvent Osborn, Watson et Brant.



Les scènes d'affrontement sont spectaculaires à souhait, comme il est de coutume dans un comics de superhéros, et comme l'attend le lecteur. Même s'il est agacé par le cliché de 2 superhéros se tapant dessus, le lecteur regarde avec curiosité les manœuvres de l'un et de l'autre. L'affrontement contre Regent est bien coordonné avec une logique dans les déplacements des uns des autres, et dans leurs mouvements. Camuncoli a l'occasion de représenter d'autres superhéros, le plus souvent le temps d'une seule case (ce qui fait grincer des dents au lecteur quant à la facilité avec laquelle Regent les neutralise, même s'il a eu du temps pour se préparer), sans en donner une interprétation mémorable. Après le combat, tous ces superhéros se regroupent à l'occasion d'un dessin en pleine page qui ressemble plus à un gaspillage de papier qu'à un moment impressionnant.



Ces 4 épisodes forment une lecture agréable, prouvant une fois encore la capacité de Dan Slott à transcrire la personnalité de chaque protagoniste. Le lecteur peut se sentir un peu irrité de l'affrontement entre Spider-Man et Iron Man et de la rapidité de l'affrontement contre Regent. D'un autre côté, cette bagarre est amenée avec l'état d'esprit des 2 adversaires, et Slott ne refait pas le combat qu'il avait déjà raconté dans la minisérie Renew your vows. Giuseppe assure un spectacle visuel prenant, même si le dernier épisode montre quelques signes d'essoufflement. 4 étoiles.



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- The cellar (7 pages) - The Ox (Raymond Bloch) est intercepté par Spider-Man (Miles Morales) sur la voie publique et emmené par les autorités à la prison pour supercriminels appelée The Cellar.



Le lecteur voit bien qu'il s'agit des mêmes 7 pages qui était déjà incluses dans le premier tome servant à montrer la présence de Regent dans l'univers partagé Marvel normal. L'histoire remplit sa fonction, avec des dessins professionnels, mais le lecteur s'en souvenait encore. Redite inutile.



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- Annuel 19 - Dans la scène d'ouverture, Spider-Man arrête 2 voleurs à la tire, puis il doit se rendre à un rendez-vous avec Mary Jane (avec qui il n'est pas marié, mais qui connaît son identité secrète). Celle-ci lui a préparé un bon petit plat qu'elle a complètement raté, à la fois parce qu'elle n'est pas un cordon bleu, et à la fois parce qu'il est particulièrement en retard. Total : à peine est-il enfin arrivé qu'elle le met à la porte. Le lendemain, elle va déjeuner avec Tante May et Tante Anna mais elles sont attaquées par Alistaire Smythe à bord d'un robot Spider-Slayer, le premier du nom ayant été fabriqué par son père. Il enlève Anna et Mary Jane Watson. Lorsque Spider-Man découvre l'enlèvement, il est persuadé (du fait d'un concours de circonstances (aussi compliqué que tiré par les cheveux) que Wilson Fisk (Kingpin) tire les ficelles en coulisses.



Fidèle à sa politique initiée en 2016, l'éditeur Marvel augmente la fréquence de sortie des recueils, en complétant un nombre d'épisodes réduit par une réédition en fin de volume. Pour l'occasion et en phase avec l'histoire principale, il exhume un épisode millésimé 1985 dans lequel Alistaire Smythe (un savant fou spécialisé en robotique) enlève Mary Jane Watson et finit par le convaincre qu'elle est Spider-Man, en revêtant un exosquelette de morphologie masculine. Après l'écriture fluide de Dan Slott (aidé par Christos Gage), le lecteur souffre avec la narration plate de Louise Simonson. Dans le fond, elle utilise des ficelles aussi grosses que Sott, ou en tout cas issues de la même pelote. Mais les émotions sont dramatisées de manière neuneu et les dialogues sont particulièrement raides et empruntés.



Mary Wilshire et Pat Redding réalisent des dessins qui apparaissent aujourd'hui datés. La première caractéristique qui saute aux yeux du lecteur n'est pas de leur fait : les couleurs sont plates et parfois très basiques (ce jaune vif difficile à soutenir) du fait des moyens techniques limités de l'époque. En soit, ce n'est pas rédhibitoire, mais les dessins présentent une forme de naïveté dans la manière dont Spider-Man est représenté, comme s'il l'était pour un jeune public. À côté de lui, les personnages civils ont une apparence plus adulte, en particulier du fait de l'encrage des traits de leur visage. Encore que ce ne soit pas vrai pour tous car Alistaire Smythe semble sorti d'un comics pour adolescent alors Peter Parker et JJ Jameson semblent provenir d'un comics destiné à la jeunesse. Les décors évoquent une réalité simplifiée mais concrète, alors que le Spider-Slayer semble tout droit sorti d'une boîte de jouets pour jeune enfant.



Même pour un lecteur toujours curieux de se replonger dans une autre époque des comics, cet épisode ne présente quasiment aucun intérêt. Louise Simonson n'est pas au meilleur de sa forme pour mettre en scène les sentiments que Peter et Mary Jane éprouvent l'un pour l'autre, et elle est obligée d'étirer son récit pour remplir ces 40 très longues pages. Les dessins ne sont pas représentatifs d'une époque, et ne sont pas réalisés par un artiste de renom. Enfin cette première fois où Mary Jane a été prise pour Spider-Man est des plus anecdotiques, dénuée de tout intérêt. 1 étoile pour ce remplissage inutile de ce recueil.
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Silver Surfer - All-new All-different, tome 1

Ce tome fait suite à SILVER SURFER ALL NEW MARVEL NOW T03 (épisodes 11 à 15) qu'il faut avoir lu avant. Après le crossover Secret Wars (2015) de Jonathan Hickman & Esad Ribic, la quasi intégralité des séries Marvel ont redébuté avec un nouveau numéro 1, mais pour la présente série, il s'agit bien de la suite directe de la précédente. Ce tome contient les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2016, écrits par Dan Slott, dessinés et encrés par Michael Allred, et mis en couleurs par Laura Allred. L'épisode 3 correspond à l'anniversaire des 50 ans d'existence du personnage.



À la demande de Dawn Greenwood, Silver Surfer (Norrin Radd) et elle sont en route pour revenir sur Terre et plus particulièrement vers Anchor Bay dans le Massachussetts. En chemin, ils mettent fin à la tentative de la race extraterrestre de voler la ressource la plus précieuse de la Terre : les œuvres d'art de quelque nature qu'elles soient. Sur Terre, ils sont accueillis par Reg Greenwood (le père de Dawn) et Eve Greenwood (sa sœur). Ils leur ont préparé un repas de fête exceptionnel pour rattraper tous ceux qu'ils ont ratés pendant leur périple dans l'espace : nouvel an, Noël, anniversaire, et même le mariage d'Eve (dont le mari Costas Prado est en voyage).



Durant ces 6 épisodes, Silver Surfer va être confronté au retour des Hordax qui vont enclencher le processus de vol des œuvres d'art avec de meilleurs résultats, au retour de Shalla Bal et à d'autres manifestations de son origine sur Zenn-La. Il va rencontrer le mari d'Eve Greenwood et il va aider Dawn à retrouver sa mère. Il va également se battre aux côtés de Spider-Man (Peter Parker). Mais rapidement la question va se poser de savoir si Dawn Greenwood souhaite rester sur Terre, et si Norrin Radd partage son envie.



Pas sûr que la perspective d'un numéro anniversaire, fut-il pour les 50 ans du personnage, attire beaucoup plus de lecteurs. Par contre ceux qui sont là depuis le début savent déjà qu'ils vont pouvoir replonger dans cette série très particulière, à la fois totalement intégrée à l'univers partagé Marvel, à la fois unique en son genre. Après le passage obligé par Secret Wars, Dan Slott peut revenir à son intrigue principale, sauf qu'elle avait été bouclée avant, et que le numéro anniversaire impose une certaine forme de célébration. Le lecteur sent bien que l'intrigue est orientée pour satisfaire cette exigence : Silver Surfer est de retour sur Terre, il retrouve des personnages emblématiques de son histoire personnelle (à commencer par Alicia Masters), et il doit faire face à des événements en provenance de Zenn-La.



Il n'empêche que le lecteur retrouve avec plaisir le duo formé par Dawn & Norrin, ainsi que les dessins pop de Michael Allred. Ce dernier dessine toujours avec un degré de simplification qui aboutit à des dessins aux contours arrondis, facilement lisibles, comme s'il s'adressait à un jeune public. Comme dans les tomes précédents, cette approche n'est pas synonyme de simplisme. Tout du long de ces 6 épisodes, le lecteur peut apprécier des paysages divers et variés et consistants : les pièces de la demeure des Greenwood et leur mobilier, leur véranda, les rayonnages d'un magasin de comics (avec une apparition officieuse de Madman, un personnage créé par Allred), le globe terrestre vu de l'espace, l'architecture immédiatement reconnaissable de Zenn-La, le Baxter Building, le Golden Gate Bridge de San Francisco, une belle pelouse herbue, etc.



Numéro anniversaire oblige : de nombreux superhéros interviennent du fait d'un danger de grande ampleur. Michael Allred ne fait pas semblant et il représente tous les costumes chamarrés de ces personnages, conformément à leur apparence du moment, et pourtant il y en a plein, entre les Avengers traditionnels et les plus jeunes de l'équipe alors écrite par Mark Waid. Il accomplit le même travail très professionnel pour représenter les ennemis du Silver Surfer, de Air-Walker (un ancien héraut de Galactus) à Flying Ducthman (les connaisseurs apprécieront cet hommage aux aventures racontées par John Buscema et Stan Lee, l'épisode 8 de la série Silver Surfer, paru en 1968), en passant par les classiques comme Mephisto et Thanos. Il est vrai que représenter The Unseen s'avère moins compliqué.



Silver Surfer reste toujours aussi digne quelle que soit la situation, avec des postures mesurées, sans être froides ou altières. Dawn Greenwood reste toujours aussi charmante, avec ses vêtements à pois et son visage expressif. Allred exagère un tout petit peu ses expressions, sans aller jusqu'à la caricature, en cohérence logique avec ses choix graphiques globaux. Les êtres humains présentent souvent un visage avenant et agréable, sans en devenir des gravures de mode ou des mannequins pour autant. Les dessins donnent l'impression que les personnages évoluent dans des environnements à priori bienveillants, mis à part pour les ennemis, et encore parfois il s'agit d'individus incompris, plus que réellement méchants. Il n'y a qu'un détail qui finit par dénoter un peu : les principaux personnages féminins ne semblent jamais porter de soutien-gorge au vu de la forme de la liberté de mouvement de leur poitrine sous leur teeshirt.



L'une des particularités de cette série réside dans le fait que les situations les plus saugrenues peuvent survenir sans crier gare. Avec cette approche simplifiant et arrondissant les formes, l'artiste réussit à faire croire à tous ces événements, aussi incroyables soient-ils, ou au moins ils présentent une cohérence visuelle avec les personnages et les décors. Le lecteur finit par trouver tout naturel que Dawn Greenwood parle avec la planche de surf spatiale (Toomie) de Silver Surfer, qu'Alicia Masters puisse manier une arme avec autant d'efficacité malgré sa cécité, que la peau argentée de la tête de Silver Surfer puisse se retirer comme une cagoule, que Silver Surfer puisse être happé par un monstre avec de nombreuses tentacules, et bien d'autres encore. Cette approche dédramatisée permet de réenchanter le monde, de ramener le lecteur à l'émerveillement de son enfance.



Dan Slott ne ménage pas non plus sa peine pour faire honneur au personnage. Au départ de la série, le lecteur pouvait éprouver des réserves sur l'adjonction de Dawn Greenwood aux côtés de Silver Surfer, en ayant clairement anticipé que sa présence servirait à humaniser Silver Surfer. Il constate qu'il s'est attaché à elle, non pas qu'elle dispose d'une personnalité très affirmée au-delà de 2 ou 3 traits de caractère (dont un entrain appréciable), mais plutôt parce la relation entre elle et Silver Surfer s'étoffe d'aventure en aventure. Il prend toute la mesure de l'acquisition de sa légitimité quand elle se retrouve face à Alicia Masters qui fut elle aussi une bonne amie de Silver Surfer. Slott fait preuve de toute l'étendue de sa sensibilité quand Alicia explique à Dawn ce que cette dernière apporte à Silver Surfer, et qu'elle ne lui a jamais donné.



Le lecteur soupire un peu quand il constate que le scénariste a ramené Shalla Bal et d'autres éléments de Zenn-La pour le numéro anniversaire des 50 ans, en se disant que ce n'est pas très original. Il soupire une deuxième fois en voyant la ribambelle de superhéros participant à la confrontation. Malgré ces poncifs, Dan Slott réussit à conserver l'attention du lecteur en exposant le dilemme central au personnage de Norrin Radd, de son sens du sacrifice à sa volonté de faire plaisir à ceux qui lui sont chers. Même s'il a ramené le personnage sur Terre pour ce tome (qui sait ce que nous réservent les suivants ?), il n'en oublie pas son origine extraterrestre. Au-delà de l'évocation incontournable de Zenn-La, Dawn Greenwood lui donne une leçon mémorable sur sa connaissance lacunaire de la Terre et de ses habitants. Il n'oublie pas d'intégrer quelques touches d'humour bon enfant de temps à autre, tel que la flambée du prix de l'argent (le métal) après que Silver Surfer ait sauvé la population du globe.



La sensibilité de Dan Slott s'élève encore en intelligence émotionnelle avec les 2 derniers épisodes. Il y est en effet question d'une femme ayant réalisé qu'elle n'était pas faite pour être mère, après avoir eu des jumelles. Loin d'un pathos larmoyant, la narration montre une personne ayant pris conscience de sa limite, et ayant fait le choix difficile d'assumer de laisser ses enfants. Elle montre également comment l'un des enfants adultes réagit en comprenant la raison pour laquelle sa mère avait quitté le domicile alors qu'il était encore nourrisson. Dans ces pages, le scénariste établit avec éclat que sous les apparences d'aventures cosmiques, le cœur du récit palpite grâce aux délicates émotions mises en scène.



A priori ce quatrième tome a tout pour déplaire : retour sur Terre d'un héros de l'espace (comme s'il n'y avait rien de plus intéressant dans tout le reste de l'univers), numéro anniversaire obligatoire, apparition de Shalla Bal et d'une palanquée de superhéros. Dès le premier épisode, le charme vaguement suranné des dessins opère toujours autant, et Michael Allred donne l'impression de raconter un conte merveilleux tout public. Dan Slott s'acquitte encore une fois de ses obligations générées par l'univers partagé Marvel et les impératifs éditoriaux, tout en poursuivant dans la même veine, et en faisant preuve d'une sensibilité respectueuse et délicate.
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Amazing Spider-Man - Worldwide, tome 1

Ce tome fait suite à Graveyard shift (épisodes 16 à 18, et numéro annuel) qui était le dernier tome de la série mensuelle précédente. Mais il contient également des éléments faisant suite à la minisérie [[0785198865 Warzones: Renew your vows]] qui se déroulait pendant Secret Wars de Jonathan Hickman & Esad Ribic. Il comprend les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2016, écrits par Dan Slott (avec l'aide de Christos Gage pour l'épisode 5) dessinés par Giuseppe Camuncoli et encrés par Cam Smith, avec une mise en couleurs de Marte Gracia. L'épisode 1 se termine avec 3 histoires courtes, l'une consacrée à Cindy Moon (Silk), une à Jessica Drew (Spider-Woman) et la dernière à Ox (Ronald Bloch) qui est capturé par Spider-Man (Miles Morales) et envoyé dans la prison The Cellar. Les couvertures très colorées sont l'œuvre d'Alex Ross.



Après les événements de Secret Wars, Peter Parker a retrouvé sa place de président directeur général de la multinationale Parker Industries, spécialisée dans les produits de haute technologie. Alors que l'histoire commence, il effectue une mission d'interception de Leo (un membre de la chaîne du Zodiac) et de ses hommes de mains. Il bénéficie de l'assistance de Mockingbird (Bobbie Morse) qui fait également office d'agent de liaison entre lui et le SHIELD. C'est l'occasion pour lui d'étrenner sa nouvelle Spider-Mobile.



Après avoir réglé ce petit détail avec panache, c'est au tour de Peter Parker de tenir une conférence de presse pour annoncer la création de la fondation Oncle Ben pour venir en aide aux défavorisés en leur mettant à disposition des technologies de pointe. Puis Peter se rend à la cérémonie de mariage d'Hector Baez et de Max Modell, au bras de Sajani Jaffrey. Comme de coutume, c'est le moment que choisissent d'autres représentants de la chaîne du Zodiac pour attaquer. Ils en ont après Peter Parker, et plus particulièrement sa montre connectée.



Inutile de tourner autour du pot : cette nouvelle phase des aventures de Peter Parker polarise d'office le lectorat. Il y a ceux qui estiment que placer leur personnage préféré dans une position de chef d'entreprise qui a réussi, à la tête de plusieurs succursales, et riches de plusieurs millions est un contresens, une hérésie, une bêtise sans nom à visée exclusivement commerciale. Il y a une autre frange du lectorat qui est prête à accepter un bouleversement dans l'ordre naturel des choses pour éviter que la série ne tombe dans la redite ad nauseam, sous réserve que l'essence du personnage soit conservée. Et là, a priori, c'est quand même très mal parti.



D'un autre côté, cette série est écrite par Dan Slott, le scénariste attitré des aventures de Spider-Man depuis 2010, l'homme qui a réussi à écrire des histoires intéressantes en ayant bouté Peter Parker de son propre corps pendant 2 ans, sous le titre de Superior Spider-Man (à commencer par My own worst enemy). Le lecteur peut donc espérer que malgré cette situation très éloignée du personnage, il saura en conserver l'essence. Dès la première case, Slott montre qu'il est d'humeur taquine en faisant prononcer à Peter une version altérée de la phrase qui évoque la responsabilité qui vient avec de grands pouvoirs. Ici la fin de la phrase évoque plutôt une grande vitesse, une plus grande capacité de stockage et une plus grande autonomie. Le lecteur découvre un premier épisode présentant une solide densité narrative, montrant l'étendue de la multinationale Parker Industries, son domaine de vente (la haute technologie), ainsi que les accomplissements de Peter Parker.



Inutile de tourner autour du pot : Peter Parker s'habille d'un costume avec cravate. Il est devenu un chef d'entreprise qui voyage régulièrement aux quatre coins du monde. Il tient des conférences de presse. Il est accueilli comme une personne d'importance, y compris par J. Jonah Jameson qui n'hésite pas à rappeler leur longue amitié. Néanmoins, il est possible de reconnaître la personnalité de Peter dans la création d'une fondation portant le nom de son oncle, dans son inquiétude pour sa tante (en mission humanitaire dans le pays africain fictif Nadua), dans sa relation amicale avec Johnny Storm, ou encore dans ses réparties humoristiques. Dans le fil de ce tome, le scénariste fait qualifier Peter Parker de Tony Stark du pauvre, ce qui fournit l'occasion de faire apparaître les différences entre ces 2 chefs d'entreprise.



Spider-Man est resté égal à lui-même, toujours aussi acrobatique, toujours autant attaché à préserver la vie des gens, toujours avec une répartie fusante au coin des lèvres. Sa position a également un peu évolué, puisqu'il dispose de son propre véhicule (Johnny Storm lui reproche de ne pas l'avoir associé à sa construction, ce qui fait référence à la première Spider-Mobile du nom dans Amazing Spider-Man 130, en 1974) et qu'il travaille de concert avec le SHIELD. Il a également pris un peu de hauteur puisqu'il n'hésite pas à déléguer à Mockingbird et qu'il a embauché quelqu'un pour jouer le rôle de Spider-Man quand il doit remplir ses obligations de Peter Parker (ce qui permet aussi qu'ils apparaissent ensemble à plusieurs occasions). Néanmoins, il s'agit bien toujours du même Spider-Man et ça ne rate pas quand il rencontre Johnny Storm, ils commencent par se battre plutôt que de discuter comme des adultes.



Dan Slott fait en sorte d'en donner pour son argent au lecteur en casant toutes les informations nécessaires pour bâtir ce point de départ, ce début d'une nouvelle série. Il fait apparaître les personnages secondaires de l'histoire qui sont assez nombreux : Hector Baez, Phillip Chang, Bella Fishbach, Uatu Jackson, Sajani Jaffrey, Anna Maria Marconi, Max Modell, Grady Scraps, Lien Tang, Min Wei, Yao Wu. Il ramène le robot Living Brain. Il établit la relation avec le SHIELD par le biais de Mockingbird, mais aussi de Nick Fury junior. Il montre le nouvel ennemi de Spider-Man : cette nouvelle incarnation du Zodiac. Il commence à placer d'autres ennemis agissant dans l'ombre comme le retour de Regent (Augustus Roman, apparu dans Renew your vows), ainsi qu'un mystérieux individu qui démarche des personnages connus (en commençant par Aleksei Sytsevich, plus connu sous le nom de Rhino) pour les réunir avec leurs défunts proches.



De même que le lecteur retrouve Dan Slott, il retrouve également Giuseppe Camuncoli, l'un des 2 dessinateurs réguliers de la précédente série. Depuis son passage sur la série Hellblazer aux débuts des années 2010, ce dernier a fait évoluer son approche graphique pour être plus en phase avec les aventures du tisseur de toile. Le lecteur s'immerge dans une narration visuelle pleine d'entrain, avec des couleurs vives. Certes, il est visible que le cœur de cible visé est l'adolescent plutôt que l'adulte. La moyenne de cases par mage est de 5, pour une lecture rapide. L'artiste fait la part belle aux visuels spectaculaires, aux angles de vue qui dramatisent et aux expressions un peu exagérées. Cela ne l'empêche pas de dessiner les décors régulièrement, au moins dans la moyenne de ce qui se pratique dans les comics de superhéros, et même peut-être un peu plus.



Ses personnages disposent d'une vraie présence sur la page, avec des tenues vestimentaires variées, et adaptées à chaque individu. La mise en scène de chaque séquence est très vivante, évitant les cases ne contenant que des têtes en train de parler, en prenant soin de montrer les gestes des personnages, et ce qui se passe autour d'eux. Spider-Man est bondissant comme il se doit, accomplissant son quota d'acrobaties. Les costumes sont colorés et respectent les conventions en vigueur chez les superhéros et les supercriminels. Camuncoli se sort très bien de la course-poursuite un peu particulière avec la Spider-Mobile, montrant ses capacités inattendues. Il arrive même à faire passer le gag le moins drôle de Dan Slott, avec la braguette ouverte de Peter Parker. Il est un peu moins convaincant en ce qui concerne l'individu qui incarne le signe zodiacal du Cancer, avec une tête en forme de crabe (un peu trop gros pour passer).



Giuseppe Camuncoli se montre à l'aise pour mettre en scène chaque séquence, alors que le scénario est exigeant en la matière, puisqu'il faut passer d'un mariage dans un parc, à l'infiltration d'une base sous-marine, sans oublier une visite guidée du Baxter Building. L'artiste met beaucoup de conviction dans ses dessins et insuffle une énergie impressionnante à ces aventures du début jusqu'à la fin. Dan Slott emmène le lecteur dans une intrigue consistante, offrant un début mouvementé à cette nouvelle phase de la vie de Peter Parker.



À l'issue de Secret Wars, il ne reste plus qu'une seule Terre, celles des autres dimensions ayant été détruites au cours des Incursions. Les responsables éditoriaux ont alors décidé de rapatrier une partie des personnages de l'univers Ultimate (Terre 1610) sur cette Terre unique. En particulier, Miles Morales s'est installé à New York, et porte toujours le nom et le costume de Spider-Man. Il est plus jeune que Peter Parker, encore au lycée et correspond plus à ce qu'était Peter Parker à ses débuts (en prime les autorisations pour transposer ses aventures en film n'ont pas été cédées à un autre studio de cinéma). De fait, cela implique de donner un nouveau rôle à Peter Parker pour qu'il n'y ait pas redondance entre les 2. Dan Slott en profite pour faire (une fois encore) du neuf avec le personnage. On peut lui reprocher de trop s'éloigner des caractéristiques du personnage, mais pas de le trahir ou de se complaire dans un statu quo timoré. Sous réserve d'accepter ce grand chamboulement, le lecteur peut profiter du vent de fraîcheur et de renouveau qui souffle sur cette série, avec l'assurance que tout redeviendra comme avant à court ou moyen terme. 5 étoiles pour une version enlevée et décomplexée de Spider-Man.



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- L'histoire courte consacrée à Silk (Cindy Moon) est réalisée par Robbie Thompson (scénario) et Stacey Lee (dessins), l'équipe créatrice de sa série mensuelle. Elle se lit rapidement et s'oublie tout aussi vite. Elle n'est présente que pour rappeler au lecteur, l'existence de sa propre série. Il en va de même de l'histoire courte consacrée à Jessica Drew (réalisée par Dennis Hopeless & Javer Rodriguez, eux aussi créateurs de la série mensuelle du personnage). La séquence consacrée à Ox (réalisée par Dan Slott, Christos Gage et Paco Diaz) sert par contre à introduire la nouvelle prison haute sécurité et à montrer que Regent a survécu à Secret Wars.
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