"Qui y gagnait vraiment quand un partenaire confessait ses écarts de conduite ? Le coupable soulageait sa conscience, mais celui des deux qui avait été trompé souffrait encore plus."
"C'est donc ce jour-là que je me suis rendue compte que j'étais tombée bien bas et que j'avais complètement oublié comment me relever. Rien de tel qu'une prise de conscience humiliante, devant laquelle il devient impossible de nier l'évidence, pour vous pousser à agir.
Ou pour vous donner envie de vous réfugier dans une grotte pour laisser libre cours à votre dépression.
Au choix."
C’est une histoire vieille comme le monde : une superbe jeune femme épouse un homme riche mais plus âgé qu’elle, lui consacre toute sa vie tout en profitant d’un train de vie luxueux, tout ça pour se faire plaquer au profit d’un modèle plus récent.
" - Riche idée. Mama te passerait un sacré savon si elle apprenait comment tu t'es comporté hier. Passe en cuisine lui dire bonjour. Tu lui manques.
- Pas encore, refusa Marco en évitant le regard de Nikos. Un autre jour, peut-être, quand j'aurais repris la situation en main. (Il leva vers Frankie des yeux doux et empreints d'un chagrin presque palpable.) Je peux vous inviter à dîner ? Pour me faire pardonner d'avoir gâché votre soirée d'hier ?
Nikos se rembrunit aussitôt.
- Frankie est très occupée.
Ah bon ? Nikos avait-il jeté un coup d’œil à son agenda ? Certes, elle n'avait pas d'agenda, mais si elle en avait eu un... Frankie n'était franchement pas très occupée. Elle aurait pu l'être si Nikos avait eu le courage de l'embrasser, la veille. De fait, elle était à présent aussi disponible qu'un prisonnier fraîchement libéré sur parole.
Elle lança un regard de défi à Nikos avant de décocher à Marco son plus beau sourire.
- Pas du tout. Frankie est libre comme l'air, et je serai ravie de dîner avec vous, Marco."
On dirait que tu t’es tellement habituée à ce que Finley soit aux commandes que tu as oublié comment te débrouiller toute seule. Où est ta fierté, nom d’un chien ? Arrête de te laisser marcher sur les pieds par tout le monde et utilise cette bouche que tu n’hésites pas à ouvrir toute grande ces temps-ci dès qu’il s’agit d’autre chose que de Finley Cambridge !
" Ce ne pouvait pas être le Campbell dont elle se souvenait. Ses épaules étaient trop larges, sa taille trop fine et son ventre trop musclé. Il devait avoir de vraies tablettes de chocolat sous ce tee-shirt, à en juger par la manière dont le coton épousait le contour de son torse.
Abracadabra ! Son joli petit cul ne remplissait pas son jean comme ça, à l'époque. Pas plus que ses longues jambes, avec ces cuisses si fermes. Elle n'en revenait pas.
Lorsqu'elle releva enfin les yeux vers lui, Campbell se tapota le ventre avant de hocher la tête, un sourire complice aux lèvres.
- J'ai eu droit à une poussée de croissance. Une grosse.
En effet.
- Tu es si... si...
- Baraqué ? Viril ?
Elle pouffa.
- Oui. Je ne t'aurais pas reconnu.
- Ce n'est pas tellement étonnant au bout de vingt ans. Alors, qu'est-ce qui t'amène Max Henderson - euh, Cambridge, pardon -, à postuler au Palais du poulet?
La dèche."
" - Eh bien, nous sommes deux, répondit-il simplement.
Lenore leva le menton, une moue sceptique sur le visage. Elle était toujours aussi raide.
- Comment ça?
- Vous l'appréciez, et moi aussi.
- J'ai le sentiment qu'on ne l'apprécie pas de la même manière, cela dit, commenta-t-elle d'un air amusé.
- Sauf si vous êtes lesbienne, évidemment, répondit Campbell d'un ton nonchalant sans cesser de sourire en sortant des saucisses du mijoteur fumant pour garnir les petits pains. Ce qui ne me choquerait pas. Je suis un homme moderne.
Elle rejeta la t^te en arrière et rit.
- Non. Je ne suis pas lesbienne. Et oui, Maxine est mon amie. Ma meilleure amie, précisa-t-elle de sa voix enrouée avec un peu plus de chaleur.
- Alors c'est à vous que je dois parler.
...."
Je suis en effet en train de divorcer. Et c’est l’enfer. Non, c’est pire que l’enfer ; c’est l’enfer puissance un milliard. J’étais mariée à un homme très riche qui a très bien compris les avantages d’un contrat de mariage en béton armé.
" Avec un sourire ravi, ce dernier souleva Frankie de terre et l'embrassa sur la bouche. Quand il la reposa, elle avait les yeux ronds comme des soucoupes.
- Oui ! C'est ma spatule ! Vous êtes un trésor, et ce n'est pas vrai que je crie sur tout le monde.
- Ben voyons ! s'esclaffa Nikos. Tu es un vrai tyran, mon pote, admets-le.
- Ce n'est pas grave, dit Frankie en regardant ses pieds. J'ai l'habitude. Mitch... Disons qu'il était... exigeant.
Nikos lui donna un petit coup d'épaule.
- Ne vous en faites pas, Frankie, je ne laisserai pas Cosmos vous malmener. Après tout, vous n'êtes pas son esclave - vous êtes la mienne."
Pourquoi s’embarrasser d’un homme quand elle pouvait très bien se débrouiller toute seule pour atteindre l’extase ? Avec tous les gadgets modernes, elles n’avaient plus guère besoin des hommes que pour sortir les poubelles.