Entretien Claude Ardid, Les enfants du Purgatoire au 36 e Festival du Livre de Mouans-SartouxClaude Ardid est un grand reporter et auteur français, il coécrit et réalise de nombreux reportages.
En février dernier, il a publié Les enfants du purgatoire (éd. de l'Observatoire). L'auteur a passé deux mois en immersion à la brigade de protection des familles De Marseille, une unité de police qui recueille les témoignages d'enfants et d'adolescents victimes de violences physiques, morales et psychologiques. Une enquête qui met en lumière l'augmentation des cas et l'investissement de ces policiers.
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Trop de laisser-aller, trop de corruption, trop de prévarication. Trop d’argent sale, trop de magouilles. Je pourrais vous en parler toute la nuit. Ces affaires que l’on ne résout jamais, par manque de moyens, par manque d’intelligence, de suivi, de compétences aussi. Comment lutter contre des hommes politiques et des truands, qui aujourd’hui s’entourent des meilleurs avocats, des meilleurs juristes, des conseillers financiers les plus pointus?
Tout le monde se doute que nos marchés sont truqués. Personne n’ignore que nous nous partageons le gâteau. Mais à force de faire chanter la poule, ce n’est pas de l’or qu’elle va nous pondre, mais des barreaux.
Il pensait que les Siccard l’avaient oublié, qu’il n’était plus leur obligé. Mais il aurait dû se méfier. Ces types quand ils reniflent l’odeur de l’argent, c’est comme des chiens quand ils sentent de la viande. Et puis le foot, ce n’est pas comme la came, l’argent de la prostitution ou du trafic d’armes.
On peut me reprocher tout ce que l’on veut… Mon passé au Front national, mes divorces, mes coups de gueule, mais pas mon amour du peuple. Et ça, les gens le sentent… C’est pour cette raison qu’ils m’aiment.
Il trouve qu’on en fait trop contre les politiques, les histoires de fric et de marchés et pas assez sur les vrais problèmes. Les vrais problèmes, on n’en parle jamais.
La légalité républicaine s’arrêterait-elle aux portes du Var pour laisser la place vacante aux voyous de la pire espèce ? Regardez autour de vous ! Il ne se passe pas une semaine sans que des bandes ne s’entretuent sur le pas de votre porte ! En plein jour, sous le regard de vos enfants… J’en ai assez de toutes ces manigances, de ces assassinats perpétrés sans que jamais on ne retrouve leurs auteurs. Je veux la paix. Avec vous !
C'est le dossier du péché originel. Un péché plus lourd que l'air. Plus lourd que le plomb. Une sale affaire d'agrandissement d'aéroport qui va s'achever par une balle en plein cœur. Ce dossier qui tue, Yann Piat en est morte. Foudroyée le 25 février 1994 vers 20h05, au sommet du Mont-des-Oiseaux.
Son autorité, il la tient de sa clémence et de sa ruse. Il aime tout le monde. Et on le lui rend bien…
L’assiette est toujours bien garnie, le verre bien rempli… Les mines enjouées. Les sourires carnassiers…
À Marseille, comme dans toute autre ville de France : 4 bébés secoués au moins par mois.