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Critiques de Christine Orban (255)
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Est-ce que tu danses la nuit...

Le résumé attire, le résumé semble peu. Il convient d'essayer de ne pas trop en dire mais cela est bien difficile, mission quasi-impossible de critiquer correctement ce récit.



Il s'agira de l'éclosion de nouveaux sentiments, d'un triangle amoureux et d'amour contrarié, voire interdit. Le résumé nous fait en fait écho une fois le livre terminé. "L'histoire d'une attirance irrésistible" est distillée de mots d'une parfaite tendresse et justesse. "L'échec de la morale...un amour déplacé" nous fait nous demander qui sommes-nous pour juger, tant l'écriture, fluide, de Christine Orban nous attache aux personnages et nous rendent le couple clef du roman si crédible.



La passion est maître mot ! (et l'amour…) malgré la différence aigüe d'âge et malgré le fil rouge déroutant de l'histoire du lien qui unit Marco et Simon, les deux amants de Tina. Parce que cette histoire raconte l'amour tout simplement, les sentiments purs et puissants, elle pourrait être tirée d'une histoire vraie.



Parce que j'ai ressenti beaucoup de sentiments pour les protagonistes de ce roman, j'avoue ici un véritable coup de cœur littéraire. Je ressors de ma lecture comme une âme en peine en écho à la peine insurmontable de l'un de ses personnage.



Tout en écho une nouvelle fois, fermer ce livre m'est une rupture (littéraire...tout de même!).



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Est-ce que tu danses la nuit...

Ayant super accroché sur "Quel effet bizarre vous faites sur mon coeur", j'ai tenu bon malgré le côté vraiment fadasse loupé des premières 150 pages en voulant vraiment donner une chance à cette intrigue que je trouvais attrayante et osée. J'ai bien fait d'être indulgente et patiente car les dernières 130 pages m'ont vraiment tenu en haleine et surtout définitivement réconciliée avec l'auteure ;_) Je donne donc un 4 étoiles final à l'ouvrage qui a le mérite de vraiment "se relever" en fin de parcours...
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Charmer, s'égarer et mourir

Le roman intime de Marie Antoinette, raconté par Christine Orban, comme une volonté de comprendre un personnage si connu, aimé et abhorré, sur lequel on a tellement écrit, cette fois avec un apriori émotionnel positif. Elle fut aimée d’abord, lorsqu’elle arrive toute jeune et sans expérience à la cour de France , puis honnie, haïe et jugée responsable en partie de la Révolution Française Christine Orban cherche à travers l’apparente ou réelle contradiction, les préjugés, les fantasmes, la haine, les calomnies….ce qu’était la femme :« apparemment légère mais d’une dignité très grande devant le malheur ». Par l’intermédiaire du « Marie Antoinette » de Stefan Zweig, Christine Orban , sans nier les défauts d’une femme jugée volage, dépensière, frivole, et starifiée comme le sera Marilyn, se propose « d’approcher son âme, ni aussi noire ni aussi pure que certains l’imaginent. »

Petit livre tout à fait charmant, depuis le lever de la reine, les comptes précis qu’elle a à rendre à sa mère étouffante (quand on sait qu’elle ira à l’échafaud sans que personne de sa famille ne lèvera le doigt pour la sauver), les exigences de la cour de Versailles, par exemple s’habiller, se déshabiller devant une assemblée, ce qu’elle devra accomplir chaque jour jusqu’à son emprisonnement au Temple, jusqu’aux derniers moments où elle, que l’on appelle alors la « veuve Capet » doit supporter une paillasse infâme, les quolibets, les injures, la saleté et les vols .

Et Marie Antoinette , par ces détails sur sa vie intime, nous devient proche, et devient proche à son auteur.

Doit on mourir parce qu’on est frivole ? non, bien sûr que non, sauf que derrière la frivolité, un monde autrichien, aristocrate, trop chanceux, toujours favorisé, est stigmatisé par un peuple exsangue. Et la calomnie, « piano, pianissimo » , comme disait Beaumarchais que C Orban cite, « germe, rampe, chemine. » Calomnie et envie.

Peut on échapper à sa légende ? pas plus. Même si elle est étrangère à l’affaire du collier, elle « donne à penser » à sa culpabilité, or pour Zweig, c’est suffisant. Le mal est fait. Et comme il faut trouver un vrai motif pour l’inculper, ce sera les soi disant attouchements sur son fils, inventés par Hébert et exploités par Fouquier Tinville qui la condamneront.

Charmer, danser, séduire, nous le faisons en lisant C Orban, qui nous fait vivre des heures délicieuses, chantantes et à la fois tout à fait dramatiques, puisque nous connaissons le destin de MA, qui meure seule sous les cris de haine de la foule. Il y a une réelle recherche historique dans les menus faits, les petits riens qui disent la vérité d’un personnage comme MA, son soulier en soie, perdu au moment du supplice et gardé à Caen, son amour des animaux, de son chien qu’elle doit abandonner lorsqu’elle arrive à la frontière, de la nature qu’elle retrouve à Trianon, de son amour pour Fersen. C’est avec émotion que l’on lit ce livre précieux, qui enquête avec empathie er se garde de condamner. Ça suffit, c’est déjà fait.

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Une folie amoureuse

Une histoire de couple et d'adultère qui pourrait être banale si Clotilde n'était psychanalyste. Lui, le narrateur, l'a trompée et c'est le point de départ de ce roman très bien écrit. Leur relation est complexe et son récit nous entraîne dans la profondeur de leur intimité, par l'intermédiaire de son récit à lui, le narrateur et de son journal intime à elle.



J'ai beaucoup aimé cette intellectualisation de la relation d'amour, au travers de références psychanalytiques assez accessibles et bien insérées dans la narration. L'écriture à deux mains, puisque c'est bien deux époux : Christine Orban et Olivier Orban qui ont écrit ce roman, ne se sent pas. le style est harmonieux et clair.

Une belle découverte.
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Charmer, s'égarer et mourir

Charmer, s'égarer et mourir, cette phrase vient de Lamartine, nous apprend Christine Orban à la fin de son livre. Une biographie (encore!) sur Marie-Antoinette, mais différente cette fois-ci, car ce sont les derniers moments de la reine détrônée sur lesquels s'attarde l'auteure ; la fuite éperdue, l'emprisonnement, la séparation d'avec ses enfants, la longue route vers l'échafaud et l'ultime moment face au bourreau et à la foule silencieuse venue observer sa déchéance. On éprouve une profonde compassion pour la femme démunie qu'était devenue Marie-Antoinette. Plus durement traitée encore que son mari Louis XVI. L'insouciance dont elle a fait preuve toute sa vie sera sa fatalité et le Tribunal révolutionnaire le lui fera chèrement payer. Une lecture éclairante parmi tant d'autres sur un sujet qui me fascine toujours autant.
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Charmer, s'égarer et mourir

J'aime bien le style de Christine Orban, elle a une écriture très féminine où l'affect est présent comme si, après chaque livre elle se psychanalysait un peu; on la sent toujours très engagée avec ses sujets.

Ici, le livre traite de quelques épisodes importants dans la vie de la reine Marie-Antoinette de France : son arrivée en tant que promise au futur Louis XVI à l'âge de 14 ans, sa relation très particulière avec son mari, sa liaison avec Fersen, son arrestation et son exécution.

Ce n'est pas un roman historique car les faits sont abordés sans respect de la chronologie. Mais le but de l'écrivain était tout autre. Montrer le côté intime de cette reine, ébaucher ce que fut sa personnalité en dehors des falbalas de la Cour.

Il est vrai que, plus le temps passe, plus Marie-Antoinette s'érige en femme moderne, voulant afficher ses goûts, s'amuser comme elle l'entendait, côtoyer des gens de son choix.

Le côté frivole et excessivement dépensier de cette reine est indéniable. Mais elle était profondément malheureuse, isolée, incomprise, délaissée et elle a voulu se brûler les ailes plutôt que tomber dans la mélancolie. Elle a vécu 20 ans dans une totale insouciance, puis après l'exécution du roi, elle a fait son examen de conscience et elle est morte en souveraine, dignement.

Sa mère, la grande impératrice Marie Thérèse, fine politicienne, ne lui a donné aucune éducation politique et c'est très dommage car elle aurait compris, peut-être, que les temps changeaient pour la Monarchie Absolue, que son peuple souffrait et elle aurait pu sauver sa tête...

Il me semble que il y a un transfert assez fort entre l'écrivain Orban et Marie-Antoinette; l'écrivain fut littéralement hantée par son sujet ce qui donne un livre avec une écriture très féminine et empathique.

J'avoue avoir été très secouée émotionnellement par cette lecture, ressentant comme une chape de plomb sur mes épaules. C'est toute la magie du pouvoir évocateur de Christine Orban avec son écriture.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Charmer, s'égarer et mourir

Depuis que j'ai lu Marie-Antoinette de Zweig, je suis tombée amoureuse de la dernière dauphine de France. Grâce à cette fabuleuse biographie, je sais tout ce qu'il y a à savoir au sujet de Marie-Antoinette. En tenant l'ouvrage de Christine Orban dans mes mains, j'étais impatiente de voir de quelle façon l'auteur allait formuler ce que je savais déjà et, peut-être, m'en apprendre d'avantage.



J'ai été très surprise dès la première page ! Style presque oral, phrases courtes parfois "punchlines" et surtout la présence physique de l'auteur. En effet, après m'être exclamée " mais ce n'est pas un roman ! ", je me rends compte qu'il s'agit plutôt d'une sorte de journal de bord, celui de Christine Orban, avec des retours dans le passé décousus : l'ordre historique n'est pas respecté dans cet ouvrage.



Après Zweig, tout ce qui est dit dans ce livre est su. Pourtant, il apporte quelque chose de nouveau : le regard intime et familier, celui d'une femme sur une autre. Cette autre femme, la Reine, nous paraît alors nue, sans l'être à proprement dit ( elle qui a tant souffert du manque d'intimité ! ), les voiles épais de l'Histoire et des idées reçues libèrent le corps gracieux de la jeune autrichienne.

Nous lisons alors la vie d'une femme comme les autres, née pour être Reine certes, mais également née comme toutes ses semblables : rieuse, simple, épicurienne et surtout très moderne.

Christine Orban sait très bien mettre en valeur les pensées et les envies futuristes de Marie-Antoinette. Nous oublions alors qu'il est sujet de la Reine et nous sommes tentés de céder à l'amitié que " M.A " nous inspire.



Inspirante, c'est le bon mot. Marie-Antoinette est une femme qui fait rêver et l'auteur ne cache absolument pas le désir qu'elle ressent pour la dauphine. Etant tout autant passionnée par celle-ci, j'ai ressenti toute l'ardeur d'un tel travail d'écriture : comme l'auteur je cours à Caen au nom d'un soulier et je soupire avec elle " Pauvre Marie-Antoinette ".



Ce livre m'a plus que jamais rapproché de cette jeune autrichienne devenue icône féminine internationale. Toute femme qui rencontre Marie-Antoinette " pour de vrai " vit alors ce qu'elle a vécu puisque elle aussi, est femme et que les gens sont toujours les gens : les calomnies, les mensonges et les insultent sont toujours les armes utilisées en masse.

Comment ne pas trembler avec la Reine et avec Christine Orban quand les Tuileries sont attaquées ? Quel genre de femme pourrait continuer à haïr M.A quand celle-ci est accusée à tort des pires crimes envers ses propres enfants ?



L'auteur n'idéalise pas Marie-Antoinette qui a commis bien des fautes en tant que Reine de France. Pourtant, la psychologie même de cette figure historique nous inspire toutes : supprimer l'ordre établi, refuser d'être un spectacle public, dire non aux obligations envers un mari imposé et non satisfaisant. Dire " Non ", tout simplement.

Féministe, rebelle ou absolutiste, Marie-Antoinette s'érige alors seule contre tous, tel une Antigone couverte de poudre et de rubans. La fatalité de la tragédie est indissociable aux deux héroïnes, l'une sera emmurée vivante, l'autre guillotinée.

Où est la différence quand on sait que dans le cœur des femmes résonnent encore, des siècles après, le " Non " assourdissant d'Antigone et le " Non " rieur de Marie-Antoinette.



En fin de compte, le roman de Christine Orban n'est pas à lire avec un regard historique. Il faut rester humain pour comprendre Marie-Antoinette et surtout pour pouvoir l'aimer.

C'est une femme qui n'aurait jamais refusé de naître femme, mais qui aurait peut-être préféré exister un peu plus tard dans l'Histoire, loin de la royauté qui lui aurait été fatale...
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Quel effet bizarre faites-vous sur mon coeur

Le volet historique est bien documenté et passablement instructif, mais on a du mal à croire à cette Joséphine. On entend plutôt la voix d'une femme contemporaine déchirée par un divorce. Certes, la douleur de l'abandon est toujours la même quelle que soit l'époque, mais quelque chose ici sonne faux.
Lien : http://rss.lapresse.ca/c/336..
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Deux fois par semaine

Et bien me voilà face à un dilemme : bien qu'ayant littéralement dévoré ce roman, et l'ayant trouvé somptueux, j'aurai vraiment du mal à le conseiller, car il est (trop ?) troublant. Coeur fragile, s'abstenir : sous son apparente légèreté, il est vraiment très sombre.

Peut-être est-ce justement cela, un bon bouquin ?
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Le pays de l’absence

livre très touchant

il y a beaucoup de souffrance dans la plume de Chistine Orban ,qui ou au long du livre nous fait ressentir a quel point elle a recherché l'amour de sa mère ,enfant-adolescente,adulte..toujours

Et la difficulté face a la maldi d'alzeimer de sa maman...ou face a celle ci,elle balance entre la cruauté ,l'imcompréhesion ,la culpabilité..et la dureté de s'occuper des cette mére qui maintenant est malade....
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N'oublie pas d'être heureuse

Maria-Lila se souvient de son enfance, passée au Maroc, en compagnie de sa mère et de ses amis, le temps du bonheur...



Ce récit un peu nostalgique ne me laissera pas de grands souvenirs. J'ai bien aimé l'évocation de cette adolescence au Maroc, dans l'insouciance, les descriptions, les odeurs, le ressenti de la narratrice mais au moment où elle se décide à partir faire ses études en France, j'ai commencé à ne plus trop m'intéresser à cette histoire qui se termine un peu abruptement, au milieu des choses...
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52 cadavres exquis

Super agréable en premier le format est original comme un calepin...

Puis, les nouvelles sont courtes certes (7 pages soit 7 jours) mais elles sont bien construites malgrès toutes. De plus, les nouvelles respectent le calendrier l'été, noël,...

J'ai adoré la nouvelle "good save the trees"...
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Le collectionneur

Comme Jérome et Sylvie dans Les choses de Georges Perec, Arpad de la Castille, qui expertise des pièces anciennes pour l'Académie, bien qu'heureux en ménage avec son épouse Olivia en périphérie de Paris, gâté par la vie et servi par domestiques et maître d'hôtel, dépend affectivement des choses (ici des pièces de monnaie "étranges compagnons, alignés comme une légion romaine") et sa jouissance est liée à leur possession à moins que ...ce ne soit les objets qui le possèdent.

Cette passion, cette obsession, tourne au drame lorsque Mme Vallière lui rend visite et lui propose "un miracle" à un prix extra-fort lui aussi, une pièce unique à l'effigie de Cléopatre, "unique raison de vivre" de vieille dame,vieille de 2000 ans. Fier de cette acquisition, il s'empresse de la montrer au comte Alberoni, un ami du duce, venu tout express de Naples, esthète et grand collectionneur qui est émerveillé.

Coupure de courant, la pièce disparaît. Le comte refusant d'être fouillé, les soupçons pèsent sur ses épaules et Arpad, révolté, diffuse la rumeur du vol.

Le collectionneur, très intéressant à lire,aborde le monde... des collectionneurs et leur psychologie, "la valeur de ce qu'on a", le prix que l'on donne aux objets anciens ou à l'histoire qui les hante, le bonheur de posséder qui peut détruire, l'amour de l'art qui unit malgré les oppositions politiques,les fausses convictions qui peuvent ruiner une réputation, le fait de confondre "la vie et l'art", et l'amour du conjoint qui peut un jour se lasser de ne plus être "la huitième merveille du monde".

Ecrit à quatre mains par Christine Orban(écrivaine de nombreux ouvrages) et Olivier Orban (écrivain et éditeur), cette pièce de théâtre, ce huis clos émaillé de citations pleines de bon sens et de réflexions philosophiques, évoque également de façon originale, les relations d'un couple soumis à l'épreuve de la jalousie. Il est vrai que Cléopatre était une sacrée rivale! Portait-elle "le mauvais oeil" ainsi que l'affirme sa réputation?
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Soumise

Voici un roman qui ne laisse pas de marbre tant par son côté poignant que révoltant.



Poignant, car on y découvre une relation basée sur l’exclusivité, l’admiration et la complicité, entre Blaise Pascal et sa jeune sœur Jacqueline. Frôlant parfois le côté incestueux, Christine Orban met en lumière un Blaise Pascal tantôt manipulateur, tantôt affectueux, débordant d’amour pour sa sœur. Ce qui révolte le lecteur – et surtout la lectrice – est, sans nul doute la dévotion – voire même la soumission, d’où le titre du livre – de Jacqueline pour Blaise. Elle le veille, s’occupe de lui comme le ferait une infirmière, mais fait également passer ses propres envies après celles de son frère.



Révoltant, car si l’un est un prodige des sciences, Jacqueline, elle, avait tout pour être une grande poétesse. Tout, sauf, comme le dira Manon Roland quelques années plus tard « je suis bien ennuyée d’être une femme : il me fallait une autre âme, ou un autre sexe, ou un autre siècle… ». Ici aussi, le masculin l’emporte sur le féminin et brise, une fois encore, le destin d’une femme. Jacqueline Pascal a donc faire taire son talent mais également son envie d’offrir sa vie à Dieu.



En tournant les pages de ce roman, on constate à quel point la relation entre eux deux a été déséquilibrée, fonctionnant à sens unique à l’avantage de Blaise Pascal. Poignant et révoltant, ce sont les deux mots qui définissent parfaitement cette lecture.



Un grand merci à Christine Orban pour ce travail de fond qui met en lumière une femme du Grand Siècle, oubliée de tous, et qui montre une fois encore que, derrière chaque grand homme, il y a une femme. À lire sans hésitation !
Lien : https://ogrimoire.com/2023/0..
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L'attente

Anna se réfugie un soir de pluie dans un bar d'hôtel. Par un seul regard, un homme la captive.

Elle commence à l'attendre tous les soirs, au même endroit, à la même heure.

Avant, elle aimait son mari, son métier de monteuse, même si elle rêvait de devenir scénariste.

Maintenant, elle ne vit que pour ces moments où elle se prépare pour lui, qui ne vient pas.

Anna sait-elle ce qu'elle attend vraiment?

Parfois, le rêve et la réalité s'entrechoquent douloureusement.
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Soumise

Passionnant et instructif, Soumise brosse le portrait de Jacqueline, la soeur érudite et passionnée de Blaise Pascal. Ce roman est à la fois une source d'information sur le génie et sa famille mais aussi sur le jansénisme et l'intransigeance de Port Royal... On peut également lire à travers cette oeuvre inclassable un formidable plaidoyer de Christine Orban qui oeuvre pour que plus jamais il n'y ait des "soumises". A lire de toute urgence.
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Soumise

Soumise est une histoire d'amour.... entre un frère et une sœur : Blaise Pascal, l'inventeur, philosophe, mathématicien, et sa cadette. Comme Christine Orban sait le faire, elle met en lumière une femme, ici Jacqueline Pascal, enfant précoce et talentueuse, petit singe savant, poétesse qui récite des vers à la cour devant Anne d'Autriche, l'épouse de Louis XIII, alors qu'elle n'a que treize ans. Jacqueline n'a laissé presque aucune trace dans l'histoire, effacée par sa condition de femme (à laquelle pourtant elle est parvenue à se soustraire en refusant le mariage, qu'elle exécrait autant que l'exécrait son frère), malgré son esprit vif et très enclin à la littérature.



Blaise et Jacqueline ont une relation fusionnelle. Orphelins de mère (elle est morte cinq mois après la naissance de Jacqueline, quand Blaise avait trois ans), ils grandissent ensemble. Le jeune garçon, très précoce aussi, est la fierté de son père qui ne délaisse par pour autant ses filles Gilberte et Jacqueline auxquelles il a donné une instruction et une liberté qu'on n'offre pas aux filles habituellement.

On découvre un Blaise Pascal souffreteux, toujours malade, soigné par sa chère sœur qui ne le quitte jamais. Il l'aime tellement qu'il lui écrit un jour son désir d'alliance avec elle (Christine Orban nous dit d'ailleurs que la nature de leur relation est difficilement définissable).

La vie de la tendre Jacqueline bascule à treize ans : la petite vérole manque de l'emporter, mais elle s'en sort, le visage grêlé et plus forte, plus proche de Dieu qui l'a sauvée. Cette jeune fille cultivera la vertu, la sagesse, se rapprochant de plus en plus des jansénistes et de Port-Royal, souhaitant devenir religieuse et se retirer du monde.



Le frère dépend terriblement de la sœur : la voir le quitter pour partir au couvent est pour lui un effondrement. On sent la force de cette femme, qui renonce à tout, ses talents, sa famille, pour se consacrer absolument à Dieu. En fond, on assiste à la naissance de Louis XIV, à la Fronde, à l'invention de la pascaline, et aussi à l'anéantissement du jansénisme par les jésuites, le pape et le roi qui seront à l'origine de la mort des deux grands esprits Pascal.



Le livre de Christine Orban n'est pas un roman biographique, pas un essai non plus, mais une mise en forme de ses recherches et lectures, qu'on imagine très fouillées, pour narrer l'histoire d'une famille peu commune, celle des Pascal, famille ruche de Clermont, où les trois enfants ont été élevés dans le goût du savoir.



La suite ici :
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Avec le corps qu'elle a...

L’auteure raconte ici l’histoire d’une jeune femme qui, à vingt ans à peine, va publier son premier roman. Cette nouvelle, qu’elle apprend de son beau-père, un pervers narcissique qui la harcèle depuis sa plus tendre enfance, ne la réjouit pas. En guise de félicitations, il la plaque au sol et n’a que ces quelques mots à son égard: « Avec le corps que tu as», comme si la réussite de son manuscrit dépendait directement de son physique. La narratrice remonte ensuite le fil de ses souvenirs et nous parle de « BP », cet odieux personnage qui lui fait renier l’essentiel, sa réussite, sa féminité pour ne plus la cataloguer que par le futile, son physique.



Le roman se différencie d’autres lectures du même genre de par son style travaillé et agréable (les pages se tournent plutôt vite) bien que le sujet traité ait comme un air de « déjà vu ». Une intrigue mettant en exergue le harcèlement psychologique et ses conséquences sur les femmes qui, à l’heure actuelle, y sont toujours et de plus en plus confrontées, dans la sphère professionnelle ou privée.
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Est-ce que tu danses la nuit...

Voilà un roman que l'on a du mal à lâcher , non que le thème et l'écriture en soient inégalables ; les mots coulent agréablement sans plus, et l'histoire serait banale sans le talent de l'auteure qui nous invite au travers des aspérités de la passion à constater la dure réalité des choses de la vie et de l'amour .Le rêve est exclu du récit , la souffrance d'un homme vieillissant épris d'une très jeune femme se révèle cruelle , une jeune femme prise en étau entre deux hommes (le père et le fils) aveuglée d'insouciance et d'appétit de la vie patauge dans d'inextriquables sentiments...la chute est inattendue .

Christine Orban possède l'art incontestable et déjà pouvé à plusieurs reprises de capter notre attention , de créer l'interrogation, d'installer le suspens ...lignes à découvrir sans hésitation !
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Avec le corps qu'elle a...

👩🏼 C’est l’été, il fait chaud, un soleil de plomb trône dans le bleu du ciel, les corps transpirent, les plus courageux se jettent à l’eau, les plus las se prélassent au soleil. Au domaine des Lauriers Roses, la jeune narratrice, 20 ans, n’échappe pas à la règle. Moulée dans son bikini, allongée sur le sable, elle laisse les rayons du soleil faire leur travail sur ce corps si parfait... et pourtant des bruits de pas, qui se rapprochent, et une ombre, juste au-dessus d’elle ... son beau-père, furieux, qui se plante là et lui jette son espadrille à la figure ... tétanisée, elle ne bouge pas. Ne dit rien. Reste impassible. « Avec le corps qu’elle a, ça va être facile pour elle... ». Son tort ? Son premier roman va être publié. Alors ni confettis, ni champagne, ni d’embrassades, pas même un mot gentil : rien que de la haine et du mépris de la part de son beau-père. Et le pire dans tout ça ? Leur entourage, sa mère surtout, qui se plie à ce joug. Le silence...



👩🏼 Avec le corps qu’elle a est le récit d’une jeune fille qui peine à se construire depuis la mort de son père, à ses 11 ans, et surtout depuis que sa mère s’est remariée avec ce tyran provocateur et macho. Okay, dans cette mise en scène, on a affaire à des bourgeois bobo chic, appartement à Paris et maison sur la plage, on passe de dîners clinquants à des week-ends à Rome, comme si c’était le quotidien le plus banal. Bon... Mais cela dit, ce qui est intéressant dans ce roman, c’est la blessure invisible dont souffre la narratrice et qui passe inaperçue juste parce qu’elle est bien foutue. Sois belle et tais-toi, et si tu ne dis rien, c’est que tout va bien. Peut-on souffrir d’être belle ? Oui, c’est certain, car on est bien souvent discrédité et rangé dans la catégorie des belles plantes. Et qu’attend on d’une belle plante ? Qu’elle soit belle et qu’elle pousse en silence.



👩🏼 J’ai passé un bon moment de lecture, Dieu sait que j’en ai besoin dans cette période difficile et étrange. Je prends tout ce qui ne parle pas de Covid, et je m’en délecte. J’aurais peut-être préféré que les personnages ne soient pas si caricaturaux, pour donner plus d’emphase à la tourmente de l’héroïne.
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