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Citations de Charles Wright (173)


- Alors pourquoi toutes ces gribouilles sur ton calepin qui nous mettent en retard?
-Le Massif central ma libéré. Un déclic a eu lieu. Le temps est venu de me délivrer de mon chaos intérieur. Certains ont défini la littérature comme un chagrin dominé par une écriture, une dépression domptée par la grammaire. Oui, un livre répond à une urgence intérieure. On se met à barbouiller du papier parce qu'on ne peut pas faire autrement. Les mots arrivent comme si une explosion avait descellé une source, ils bondissent sous la pression, on n'est pas tranquille tant qu'on ne les a pas attrapés au bond...
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Ces gens au grand cœur se sont remis de la désillusion en se repliant sur le cercle familial, et sur ces choses simples qui ne déçoivent jamais : leur complicité amoureuse, les racines creusoises de Jean, l'accueil de leurs petits-enfants, et une générosité exercée envers quiconque frappe à leur porte.
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J'aimerais tellement dire à Henri que la religion qu'il a rejetée n'est pas le christianisme, mais sa caricature ! Qu'il est incroyant d'un Dieu qui n'est pas celui de Jésus-Christ, lui qui est venu jeter une torche dans nos abîmes et tendre une main ferme et amicale au cœur de nos impuissances. Que suivre les pas du Galiléen ne consiste pas à s'enliser dans des ornières dogmatiques ni à s'adonner à une passion triste. Que le christianisme, enfin, n'est pas une morale ou une idéologie, mais une voie de transformation de l'être, une doctrine de l'éveil, un chemin de liberté. Mais n'étant pas là pour faire de la retape, je ne dis rien. Peut-être d'ailleurs est-ce en apprenant à se taire, après avoir, au cours des siècles, beaucoup trop parlé, que les chrétiens redeviendront crédibles ?
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En regardant Benoit dévaliser cet arbre (un cerisier ), je comprends ce que c’est, dans son fond, l’expérience d’un paysan: un dessaisissement de la maîtrise. Une année, l’arbre ploie sous les fruits, une autre,deux pommes de battent en duel sur les branches. Il a beau trimer sa peine, la récolte est aléatoire, voilà pourquoi il vit dans la prière. Tandis que nous, qui n’avons qu’à appuyer sur des boutons pour exaucer nos désirs, nous n’avons plus besoin de grâce…
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Je songe à l'inscription retrouvée sur la tombe de Thomas a Kempis, l'auteur de l'Imitation: J'ai cherché partout le repos et ne l'ai trouvé que dans un coin avec un petit livre.
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Pour moi, cette vie au seuil de l'instant me procure une allégresse continuelle. La joie crépite par tous les pores de ma peau. Les cellules de mon corps me font savoir qu'elles sont heureuses. Tandis que la vie urbaine, à Lyon, émoussait mon énergie vitale, la marche me rend des forces. Elle opère une densification de l'être. Chaque jour, je vois avec plus d'évidence que je suis taillé pour cette existence au grand air, en dehors des clous. Pour me tenir à l'écoute des autres et du monde, j'ai besoin de solitude, de silence, de beauté, de la présence des bêtes, des arbres, de la nature. En une poignée de jours de plein vent, d'espaces et d'horizons, tout exulte en moi, alors que je dépéris dès qu'il faut entrer dans le rang. (p. 171)
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A force d'enchaîner ces moments de plénitude, nous commençons à comprendre que la sobriété n'est pas la vie à basse intensité. Au contraire, en se désencombrant, en s'allégeant, en limitant certains besoins qui nous distraient, on accède peu à peu aux fêtes de l'instant, ces petits riens qui, si on sait les saisir, révèlent leur poids de beauté et de mystère. La pauvreté est une voie vers la joie parce qu'elle ouvre un espace illimité d'accueil. Quand on n'a rien, on est obligé d'ouvrir les mains, et on se dispose ainsi à tout recevoir. (p. 171)
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P 301 – il faudrait instituer le droit de partir, de s’en aller, dis-je à Parsac. Mieux vaut enchainer les faux pas que de rester immobile. Au fond il n’y a que deux péchés : celui de ne pas aimer, et celui de s’arrêter, de s’établir, de s’installer…
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P 100 – dans « un été avec Homère, Sylvain Tesson oppose aux chrétiens perdus dans les nuages la phrase de Clément d’Alexandrie : « contente-toi du monde. » mais c’est oublier que Clément d’Alexandrie était chrétien, et qu’à tous ceux qui sont tentés de se prendre pour des anges et d’escamoter la pesanteur, le Christ dit comme à Zachée perché sir son arbre, ou aux apôtres, à la pentecôte : le christianisme est la religion de la terre, non de l’au-delà, descendez sur le plancher des vaches, gardez les pieds sur terre. Dieu n’est pas dans les nuages, mais en vous, et dans le visage de l’autre. Quant à l’éternité, elle affleure déjà dans le temps présent, quant on vit les rencontres et les instants à un certain niveau de profondeur.
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P 99 – un homme n’est pas seulement le produit de son histoire. On ne peut jamais le saisir, l’expliquer. En lui demeure une part de mystère qui est celle de sa liberté.
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P 83 – je sens la joie couler à nouveau dans mes veines. La marche fouette le sang, attise la vitalité et chasse les idées noires. Elle communique un surplus d’être. Comme j’ai bien fait de prendre la clé des champs ! Et qu’il est bon d’aller par les chemins, en sifflant, au hasard ! Dormir dans des abris de fortune, enjamber les ruisseaux, comme les oiseaux, picorer ici ou là de quoi vivre. Ne plus rien prévoir, s’ouvrir à l’inattendu, n’appartenir qu’à la route. Et puis s’arrêter selon ses envies, parce qu’un arbre nous appelle sous son feuillage ou que l’œillade d’une vache nous a séduits. La vie errante est la liberté à l’état pur.
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P 79 – dans son journal, Thoreau se demande : « comment rendre notre gagne-pain poétique ? »
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P 74 – en regardant Benoit dévaliser cet arbre, je comprends ce qu’est, dans son fond, l’expérience d’un paysan : un dessaisissement de la maitrise. Une année l’arbre ploie sous les fruits, une autre, deux pommes se battent en duel sur les branches. Il a beau trimer sa peine, la récolte est aléatoire, voilà pourquoi il vit dans la prière. Tandis que nous, qui n’avons qu’à appuyer sur des boutons pour exaucer nos désirs, nous n’avons plus besoin de la grâce…
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P 73 – « l’imitation de Jésus Christ » si tu veux être libre, tiens-toi à l’écart du fric, des honneurs, des vanités, absente-toi du bruit du monde et du gout du jour, ne t’endors pas dans une vie de mollesse, et puisque la liberté est intérieur, tourne toi vers le dedans. Décidément, il ne faut pas jeter trop vite aux poubelles de l’histoire ce vieux recueil de sagesse.
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Il me semblait que la vie d'un mortel ne consistait pas seulement à produire et à consommer. Je trouvais que se vouer à la recherche de l'absolu n'était pas moins noble que faire carrière dans le conseil ou la com.
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"Les pourtours des villages se subdivisent en lots rectangulaires, enclos de barrières uniformes, où des maisonnettes qui se ressemblent toutes s'élèvent dans des matériaux sans noblesse et sans lien profond avec le pays qui paraît les subir comme une blessure.
Pourquoi la prise de possession de la nature est-elle marquée par tant de disgrâce ? L'homme contemporain est-il voué à enlaidir tout ce qu'il touche ?"
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" Ces gens simples avec leur petite maison modeste me touchent.
Et si c'était cela le bonheur ? Régner sur un lopin de terre, être le seigneur de son potager, de ses poules, couper du bois, regarder pousser les arbres, aimer sa femme."
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"A l'époque, les hommes politiques maîtrisaient l'imparfait du subjonctif, ils collectionnaient les éditions originales et cherchaient dans les bibliothèques des refuges contre l'actualité.
Aujourd'hui, ils lisent des essais de sociologie et des notes d'experts. (...)
C'est dommage, (...), il y a dans la littérature des vérités qu'on ne décèle nulle part ailleurs. A force d'observer la pâte humaine, les écrivains ont affûté un coup d’œil particulier qui projette souvent sur l'époque des lumières originales"
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"Tu vois ce que font les forêts ?
On s'y enfonce, on s'y égare, et on en revient transformé.
Auprès des arbres se forgent des secrets capables de changer des existences."
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Tout ce que Louf écrit, il l’a d’abord vécu. Nous ne sommes pas en présence d’un théologien de salon. Il n’a d’ailleurs jamais composé de traités charpentés, systématiques. Tout chez lui est éclairé de l’intérieur. Comme son maître, saint Bernard, il parle d’expérience. Pour employer un vocabulaire technique, Louf est un phénoménologue de la vie spirituelle : il décrit comme peu l’ont fait avant lui ce qui se passe quand on prie, l’expérience de celui qui se livre à la prière.
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