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14 mai 2018
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Gaël Liardon / Charles le Goffic - Puisque je sais que vous m'aimez

Poème de Charles le Goffic
Musique de Gaël Liardon
Flûtes à bec : Liselotte Emery et Jan Van Hoecke

Puisque je sais que vous m'aimez,
Je n'ai pas besoin d'autre chose.
Mes maux seront bientôt calmés,
Puisque je sais que vous m'aimez
Et que j'aurai les yeux fermés
Par vos doigts de lis et de rose.
Puisque je sais que vous m'aimez,
Je n'ai pas besoin d'autre chose.

Je voudrais mourir à présent,
Pour vous avoir près de ma couche,
Allant, venant, riant, causant.
Je voudrais mourir à présent,
Pour sentir en agonisant
Le souffle exquis de votre bouche.
Je voudrais mourir à présent,
Pour vous avoir près de ma couche.

S'il fallait, comme au temps jadis,
Franchir des monts, sauter des fleuves,
Combattre en plaine un contre dix,
S'il fallait, comme au temps jadis,
Jouer pour vous les Amadis,
Mon cœur bénirait ces épreuves,
S'il fallait, comme au temps jadis,
Franchir des monts, sauter des fleuves.

Jasmins d'Aden, œillets d'Hydra,
Ou roses blanches de l'Écosse,
Fleurs d'églantier, fleurs de cédrat,
Jasmins d'Aden, œillets d'Hydra,
Dites-moi les fleurs qu'il faudra,
Les fleurs qu'il faut pour notre noce,
Jasmins d'Aden, œillets d'Hydra,
Ou roses blanches de l'Écosse.

Sur les lacs et dans les forêts,
Pieds nus, la nuit, coûte que coûte,
J'irais les cueillir tout exprès,
Sur les lacs et dans les forêts,
Hélas ! et peut-être j'aurais
Le bonheur de mourir en route,
Sur les lacs et dans les forêts,
Pieds nus, la nuit, coûte que coûte...
+ Lire la suite
14 mai 2018
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Poème de Charles Le Goffic
Musique de Gaël Liardon

Pour bercer son sommeil mystique de Bretonne,
Au fond du petit lit où l'on se pelotonne,
Je lui chante à mi-voix les chansons de jadis,
Viviane aux yeux pers, Merlin ou le Roi d'Ys,
Qu'étreignait un démon accroupi sur sa selle.
Mais la chanson qu'elle aime entre toutes est celle
De Margot, d'une enfant qui mourut en souci
De n'avoir pas trouvé d'épouseur. La voici :

Une chanson vient d'être écrite
En dialecte léonard,
Une chanson sur Marguerite
De Keronar.
C'était la plus riche héritière
Qu'on connût chez nos paysans.
On l'a menée au cimetière
A vingt-deux ans.
- Margot, Margot, que je te gronde !
Où sont passés ta lèvre en fleurs,
Tes fins cheveux, ta gorge ronde
Et tes couleurs ?

- C'est votre faute à vous, ma mère,
On vous l'a dit et répété :
Rien n'est, hélas ! plus éphémère
Que la beauté.
A quoi me sert d'être jolie
Comme un fruit mûr en sa saison,
Si par vos ordres l'on m'oublie
A la maison ?
Le plus beau tissu devient loque.
C'est le destin qu'ont nos appas.
Mariez-nous quand c'est l'époque :
N'attendez pas !...

Pour vous dont les cœurs infidèles
Ont fui tout à coup de mon toit,
Comme on voit fuir les hirondelles
Au premier froid,
Puisque aujourd'hui dans nos campagnes,
Fermier, gentilhomme ou valet,
Vous avez trouvé les compagnes
Qu'il vous fallait,
O jeunes gens de ma paroisse.
Je prierai Jésus, mon Seigneur,
Qu'il favorise et qu'il accroisse
Votre bonheur !

Je veux qu'on m'enterre un dimanche.
Creusez ma tombe et semez-y
De l'aubépin, de la pervenche
Et du souci.
Et maintenant sonnez l'antienne.
Oignez mon corps d'ambre et de nard.
Je n'ai plus rien qui me retienne
A Keronar...
Elle mourut sur ces paroles,
Un soir que les vents attiédis
Jouaient dans les branches des saules
De profundis !
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14 mai 2018
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Gaël Liardon / Charles Le Goffic - L'enlèvement pour rire
Poème de Charles Le Goffic (Amour breton)
Musique de Gaël Liardon

Ainsi c'est vous que l'on marie
Au mois prochain ?
Qui donc épousez-vous, Marie ?
Chose ou Machin ?
Chose ou Machin, il ne m'importe.
La vérité,
C'est que je suis mis à la porte
En plein été.

Oui, cet hymen va se conclure,
Et Messidor
Balance au vent la chevelure
Des épis d'or !
Et c'est au moment où sur terre
Tout reverdit,
Que vous passez devant notaire
L'acte susdit !

Oh ! non, cela n'est pas possible,
Mia bella,
Et je suis fou d'être sensible
A ce point-là !
Quoi ! parce qu'un barbon vous offre,
Sincère ou non,
Ses rhumatismes et son coffre
Avec son nom.

Parce qu'il est prince ou vidame,
Quoi ! par désir
De s'entendre appeler madame
X... à loisir,
Vous troqueriez notre jeunesse,
Échange vain !
Nos beaux appétits de faunesse
Et de sylvain !

Non ! mille fois non, je le jure !
Non, sarpejeu !
Cet hymen n'est qu'une gageure
Et n'est qu'un jeu !
Allons ! viens-nous-en, l'infidèle,
Par les sentiers
Fleuris tout le long d'asphodèle
Et d'églantiers.

Vois comme on est bien sur la mousse !
Veux-tu t'asseoir ?
Sens-tu glisser sur ta frimousse
Le vent du soir ?
Il glisse, et ce sont des murmures,
Et des frissons,
Et des parfums volés aux mûres
Dans les buissons.
Il glisse ! Adieu, soucis moroses,
Tristesse, émoi !
Ma mie, ouvrez vos lèvres roses
Et baisez-moi.
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