L’ampleur de l’œuvre politique et culturelle de Catherine de Médicis est considérable pour une femme de son temps et, comme tous les personnages de premier plan, la reine est une figure controversée qui suscite des témoignages imprégnés de la crise religieuse qui provoque des clivages et des partis pris et qui subit des jugements résultant d’une misogynie ambiante très forte. Au XVIe siècle, la Chrétienté considère les femmes par nature comme inférieures aux hommes et porteuses de tous les vices, en bonnes filles d’Ève qu’elles restent. À cela s’ajoute un puissant anti-italianisme qui émerge dans le sillage des guerres d’Italie. Ainsi Catherine de Médicis demeure à jamais une étrangère à la France et potentiellement une traître au royaume. Sous la plume des contemporains, se dessine sa « légende noire », qui perdure au cours des siècles et qui marque aujourd’hui encore l’imaginaire à son sujet.
L’énergie de Catherine de Médicis est sans limite dans l’usage des arts, du beau, de l’harmonie, et son patronage très actif autour des châteaux et des jardins est totalement au service de l’ordre politique et est orienté vers la matérialisation de la grandeur, de la force, de l’immortalité de la monarchie des Valois.