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Citations de Catherine Laborde (51)


- Une quoi ?
- Une crémation. On brûle les gens au lieu de les enterrer.
- C'est dégueu !
- La mort est toujours affreuse de toute façon. Entre être mangé petit à petit par les vers ou réduit en cendres, je ne sais pas ce qui est pire ou mieux. Et cela revient au même, puisqu'on est décédé de toute façon.
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Les relations entre frères et soeurs sont exigeantes. Contrairement à ce que laissent supposer les liens de sang ou de généalogie, rien ne va jamais de soi : la fraternité réclame attention, bienveillance, tolérance, générosité... Amour, quoi ! Ce qui n'est pas simple, aucun chemin n'étant tracé à l'avance.
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Les grandes personnes ne sont jamais exactement comme on voudrait qu'elles soient et c'est pareil pour les enfants.
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Et puis les phrases deviennent des labyrinthes sans issue, je tourne sur moi-même, tout devient flou et vertigineux, et les mots se perdent en route. - p. 73
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Aujourd’hui, je suis encore moi pour toi et toi aussi, malade ou pas, tu es toi pour moi. Voilà la différence entre un aidant et un soignant, tout persuadé soit-il que « le malade est une personne ». Là où le soignant voit dans le malade l’incarnation en chair et en os d’une maladie qu’il sait identifier, l’aidant, lui, voit un individu unique qui ne ressemble qu’à lui-même. Et cet individu, il veut continuer à le voir malgré la maladie et les déformations qu’elle impose.
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Je renoue avec autrefois... Non pour nourrir ma nostalgie, comme je l'ai cru en arrivant, mais plutôt pour redécouvrir mes parents tels que les voyais petite : jeunes, beaux, débordants de vitalité et d'intelligence. J'ai voulu les arracher un court instant à la gangue de la vieillesse et de la décrépitude. Ainsi font ceux qui, sentant la mort approcher, redonnent vie à leurs parents disparus, en ravivant leur mémoire. Alors, ils n'entreront pas seuls dans l'ailleurs; alors, accompagnés par ceux qui leur ont donné vie et les ont précédés, ils auront moins peur. (p. 174)

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Elle a une drôle d'air, la dame assise en face de moi. Elle ressemble à celle de la météo, mais c'est pas elle, ça se peut pas... On dirait qu'elle voit rien-ah, j'ai compris, elle dort, avec les yeux ouverts. Elle ronfle un peu même. Non, c'est pas celle de la télé. Pas possible
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Je me demande si les morts claquent la bouche ouverte, comme les gens qui dorment. C'est dégueulasse, toute la terre qu'ils doivent avaler. Peut-être les vieux, ils dorment la bouche ouverte pour s'habituer à être morts.
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"l'enfer, ce n'est pas la trahison, ce n'est même pas la souffrance de la trahison. L'enfer, c'est quand il n'y a plus d'amour, plus de désir. L'enfer, ce n'est pas de ne plus être aimée, c'est de ne plus aimer."
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« Nous sommes une génération sans courage. Cette vertu ne nous a pas été nécessaire, elle s’est atrophiée en nous, comme un organe dont on ne se sert pas. Nous sommes la génération du “Je me demande ce que j’aurais fait à leur place”. »

Mais à notre place à nous, qu’avons-nous fait ? L’Histoire avec un grand H, celle où il y a des morts, tombe finalement sur nos vies vieillissantes. Que fait-elle de nous ? Des victimes. Du terrorisme, du capitalisme, des élites, du phallocratisme, du patriarcat, des prédateurs, des violeurs, des virus, des profiteurs, et que sais-je encore.

Car nous ne sommes plus capables de rien héroïser, hormis les victimes. En oubliant que ce qui fait les héros, c’est justement le refus d’être une victime.
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Chaque moment de paix heureuse que je te donne est une victoire de la joie sur le chaos et l’affliction : joie de te voir nager, dans la fraîcheur salvatrice de l’Océan cet été ; joie de te faire danser l’autre jour, à la fin d’une soirée chaleureuse ; joie de te voir redevenue adorable comme tu sais l’être, quand tu veux plaire ; joie de te voir radoter de bonheur sur Skype devant les vagissements de ton petit-fils ; joie de te préparer des petits pois aux blettes et au foie gras que tu dévores avec appétit.
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Comédienne, c'était bien : j'exercerais un art à ma mesure, qu'il ne faudrait ni créer, ni inventer. Au fond, je partageais la misogynie de certains amateurs de théâtre - disparus aujourd'hui - qui comparaient les comédiennes à de charmants volatiles sans cervelle. (p. 109)
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Pourquoi les gens âgés, qu'ils soient écrivains, artistes, poètes, raniment-ils leurs souvenirs d'enfance, de jeunesse, quand ils vieillissent ? À quoi tient ce besoin de sonder sa mémoire et de la confronter à la réalité ? Pourquoi ces bribes du passé restent-elles plus précises, vivantes, que les plus récentes ? Pour des raisons purement physiologiques de destruction progressive des cellules ? Cet argument ne suffit pas. (p. 96)
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Tous les crématoriums sont construits à proximité des grandes voies de communication - pas de perte de temps pour dire adieu aux défunts - et aux abords des zones industrielles, loin des vivants, tant l'homme moderne tient la mort à distance comme il peut. (p. 66)
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Comme la mode est récente, la plupart des crématoriums ressemblent à des maisons Phénix transformées en salles de mairie, constructions modernes toutes plus laides les unes que les autres, avec béton froid, carrelage aseptisé, fleurs en plastique posées dans de faux pots. Ces temples insipides, sans sacralisation, d'une mort déshumanisée, me répugnent, je suis sûre que le funérarium de Bordeaux ressemble à ceux de Pau, Tarbes, Bruxelles, du Mont-Valérien ou de Cannes, bref à tous ceux que je connais déjà au gré des disparitions de mes familiers, amis, connaissances. Des lieux sans âme ni solennité, où la douleur n'est que plus dure à supporter. À croire que le mot "enterrement" va devenir impropre. (p. 54)
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Ce sentiment de honte, je le ressens toujours dans ces manifestations littéraires où je ne m'estime pas à ma place. Il y a du monde pour venir me voir, certes, mais je devine les badauds surtout, attirés par le label "Vu à la télé" plus que par le désir de découvrir les livres que j'écris. (p. 45)
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Les sommeils sans rêves des ivrognes et des peureux sont les mêmes. (p. 35)
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Retour à Bordeaux. Non pas pour moi, ni pour tous ceux que j'ai aimés ici dans ma ville. Ils sont morts, ou ont quitté la ville, ou n'ont plus donné de leurs nouvelles. Nous nous sommes perdus de vue. Depuis plusieurs années, je ne vais plus à Bordeaux qu'en rêve. Et puis voilà, Claude est mort. Alors, j'y reviens juste pour la journée, pour l'accompagner au cimetière. Un autre chapitre s'achève. (p. 15)
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Yvan ressemble à son fils.Lui aussi s'est construit un être imaginaire forcément différent de celui de la réalité.
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Je pourrais continuer à égrener la liste des adultes qui, volontairement ou non, ont guidé mes pas, mes choix, donnant à mon existence un cours inattendu ou prévisible, mais le soir tombe. Éloignons les souvenirs. Revenons au présent.
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