Catherine Kalengula

J'ai passé mon week-end à tenter de comprendre ces phénomènes. Au petit matin du samedi, le parfum fleuri avait totalement disparu, et Freddy avait retrouvé son comportement habituel. Pourtant, les portes de l'armoire étaient restées ouvertes comme pour me prouver que je n'avais pas rêvé. A force de chercher, j'avais finalement trouvé des explications qui me rassuraient, sans parvenir à être complètement convaincantes. L'odeur avait dû imprégner mes vêtements lorsque j'avais ouvert la porte de la loge 10, et Freddy avait eu peur du rideau secoué par le vent. Ni l'une ni l'autre ne tenaient la route, ma raison le savait parfaitement, et j'occultais volontairement le fait que je n'avais pas senti le parfum sur mes habits en quittant le Fairhall.

La vie, c'est un peu comme une partition de musique. Il faut commencer à la jouer pour découvrir jusqu'où elle peut nous emmener. Après, tout dépend de la manière dont vous l'interpréter, et du nombre de fausses notes que vous devrez rattraper...tant bien que mal.

- J'aimerais passer un pacte avec toi, je murmure sans oser le regarder. On fera l'amour une fois arrivés là-bas.
- Promis.
Là, seulement, je le regarde. Et je sais que j'ai réussi. Je l'ai fait rêver.

La vie n’a pas de brouillon
— Le père d’Alice —

Il y a des moments où il faut ranger sa fierté au placard et avoir le courage d’aller au bout de tes rêves, même si on se vautre.
— Pierre —

Des amis… De toutes façons, quand tu souffre, on est tout seul dans son âme
— Alice —

A noter: si vous voulez trouver votre place parmi vos collègues français, insultez-les.

— Pourquoi m’as-tu laissé ce message dans l’ascenseur ? Pourquoi as-tu cherché à me revoir ?
— Pour t’embrasser.
— C’est faux.
— Oui, mais ça t’a fait rougir.

« Ce n’est pas votre faute, Jaimee. Lorsque votre père est décédé, son établissement était déjà en faillite, m’avait-il expliqué. Vous ne devez pas vous sentir responsable d’un échec qui n’est pas le vôtre. »
Facile à dire.

Les désirs inassouvis finissent par se transformer en regrets, des regrets qui peuvent un jour peser bien plus lourd que les souvenirs eux-mêmes…

Ma grand-mère dit que se moquer de soi-même est une preuve d'intelligence.

Je suis censée faire quoi au juste ? Passer Noël ici, et Pâques à Tahiti ? Voir mon père pendant les vacances ou ma mère un an sur deux ? Et pendant ce temps, rater tous les bons moments avec l’un ou l’autre ? Mais ce n’est pas une vie, ça !

Tous les romans à l'eau de rose que j'avais lus depuis l'adolescence ne pouvaient pas être qu'un tas de salade ! Il existait sûrement dans ce monde des coups de foudre merveilleux, des passions dévorantes, et des amours qui duraient toujours. Plus on m'affirmait le contraire, et plus je restais campée sur mes positions.
Je devrais peut-être consulter un psy.

Parfois, tu auras l’impression que les choses n’avancent pas assez vite. Prends ton mal en patience, et ne cherche pas à devenir un grand chef du jour au lendemain. C’est la meilleure façon d’atteindre tes objectifs.

Préparer un gâteau avait le don de lui vider la tête et de lui faire oublier ses soucis. C’était son petit remède miracle à elle. Lorsqu’elle avait les mains dans la pâte, les choses s’éclaircissaient comme par magie. Elle choisit une page au hasard en feuilletant le cahier à l’aveugle.

« En pâtisserie comme dans la vie, tout est une question d’alchimie et d’équilibre des saveurs ».

Lorsqu’une recette est terminée, il faut savoir tourner la page et en inventer une autre encore meilleure.

C'est fou le nombre de choses que son père croit faire pour son bien, tout en étant à côté de la plaque.

Dédaignant High Street, granny prend une petite rue sur la gauche et se gare devant un minuscule pub à la devanture vitrée, rempli d'habitant du quartier à en juger par leur tenue décontractée et leur âge avancé. Certains lisent le journal, d'autres bavardent. Je ne parviens pas à imaginer ma grand-mère dans un endroit aussi bruyant et respirant à ce point la masculinité.
- C'est ton pub habituel ? demande-je
- Oui. Pourquoi, cela t-étonne ? En réalité, c'est un secret bien gardé. Ici, on sert le meilleur English Breakfast d'Oxford. J'y viens par pure gourmandise.

Étrange, le nombre de choses que l'on comprend quand les gens ne sont plus là. Quand on est obligé de mûrir à toute vitesse, par la force.