Je su comme l'aiguille d'une horloge. On pourrait penser que cette aiguille éprouve de la tristesse à force de parcourir le même trajet pour toujours revenir à son point de départ. C'est le contraire : elle aime que son chemin et sa destination soient nettement tracés, elle sait ainsi qu'elle ne se trompe pas de direction, qu'elle est utile et précise.
Le vieil homme regarda les visages remplis d'espoir. Si la vie était un spectacle, comme Shakespeare l'avait affirmé quelque part, alors le public voulait maintenant le voir remonter sur scène.
En se réveillant, Carl se sentit une fois de plus comme un livre qui aurait perdu quelques pages. Au cours des derniers mois, ce sentiment s'était renforcé et il avait l'impression qu'il ne restait plus beaucoup de papier dans la reliure de sa vie.
p. 107 :
« Tu sais, il n’y a pas de livre qui plaise à tout le monde. Et s’il y en avait un, il serait mauvais. On ne peut pas être ami avec tout le monde parce que chacun est différent. Ou alors il faudrait être sans personnalité, sans angles ni aspérités… Chacun a besoin de livres différents. Parce que ce qu’une personne aime du fond du cœur en laisse une autre complètement indifférente. »
p. 55-56 :
« Tu sais, les gens oublient de plus en plus de lire. Pourtant, entre les couvertures, on découvre d’autres gens, avec leurs histoires. Dans chaque livre que tu ouvres, un cœur se met à palpiter, et ton cœur bat à l’unisson. »
P16: "- les écrits rentreront madame Schäfer. Parce qu'il y a des choses qu'on ne peut pas exprimer autrement. Et rien n'égale le livre imprimé pour préserver les pensées et les histoires."