Citations de Camilla Vivian (11)
"Passer du temps à l'étranger c'est toujours une sorte de libération. C'est pour ça qu'à mon avis, pour comprendre qui nous sommes, nous devrions voyager et vivre à l'étranger quelque temps, pour s'affranchir de toutes les étiquettes que la vie nous colle à la peau et auxquelles nous finissons inévitablement par nous identifier." Extrait de la page 128
"L'ouverture d'esprit n'a ni sexe, ni couleur, ni religion, ni âge, ni culture, elle dépend seulement de l'intelligence et du bon sens." Extrait de la page 149
il est temps de se demander pourquoi ce rejet est plus tranché pour des garçons efféminés que des filles garçons manqués.
Si le genre est naturel, le rejet serait le même des deux côtés
Nous sommes tellement conscients de nos rôles de genre et de la façon dont ils conditionnent notre vie que la première qu'on pose au sujet d'un enfant, avant même sa naissance, c'est : garçon ou fille ?
"conseil" : étymologiquement, signifie s'asseoir ensemble pour délibérer au sujet de quelque chose. Mais personne ne s'est jamais assis avec moi pour lire, personne n'était là pour sécher les larmes de mon fils. Personne n'a parlé avec d'autres familles comme la mienne pour constater que ces potentiels dieux syriens, s'ils ne sont pas acceptés, peuvent commettre des actes autodestructeurs et parfois aller jusqu'au suicide.
Et surtout, personne n'a jamais pensé que si mon fils était serein, c'était aussi grâce à mon comportement et à mon ouverture.
Combien il aurait été plus simple pour moi de lui mettre un t-shirt Spider-Man, de lui couper les cheveux et basta !
A l'étranger, la première chose qu'on dit à l'enfant c'est d'être soi-même où qu'il aille et si cela soulève des problèmes, c'est l'extérieur qui doit être éduqué et non l'enfant qui doit être adapté !
Bien sûr, la première invitation d’anniversaire est arrivée pour me faire revenir à la réalité. Je sais que ça ne se dit pas, mais les fêtes d’anniversaire sont un emmerdement gigantesque. Tout comme les terrains de jeux et toutes les activités dont les enfants raffolent. J’aurais pu renoncer à avoir des enfants juste pour échapper à ces trucs que je détestais aussi quand j’étais baby-sitter. Évidemment, l’instinct maternel entre aussitôt en jeu et, à voir comme tes enfants sont heureux tu te sacrifies volontiers, reste que ces moments sont d’un ennui mortel pour moi et qu’ils me contraignent à une activité sociale et des échanges dont je n’ai pas la moindre envie.
Il est temps de se demander pourquoi ce rejet plus tranché des garçons efféminés que des filles garçons manqués. Si le genre était naturel, le rejet serait le même des deux côtés.
Mais le problème n était pas là: mon fils nétait pas perdu! C'était les autres qui étaient déboussolés face à un enfant qui, en toute candeur, avait la force, la volonté et, il faut le dire, le courage d'être qui il se sentait être. Alors quel était mon rôle ? Rassurer les autres en normalisant mon fils ou lui enseigner que chaque individu nait libre d' être qui il est ? D'année en année cette polémique avec les autres devenait de plus en plus ennuyeuse et pesante. Elle n'avait rien de constructif car ce nétait pas une confrontation mais une tentative d'imposer des idées sans le moindre argu- ment. Très peu de personnes s'intéressaient à ce que jétais en train de découvrir jour après jour. La plupart des gens voulaient seulement avoir leur mot à dire.
Mais c'est justement pour toutes ces raisons que c'est à nous, les parents de ces enfants magnifiquement «atypiques », de nous raconter, sans avoir honte ni de ce qui s'est passé avant, ni de ce qui arrive après. Car notre voyage à la découverte de l'être humain est d'une beauté éblouissante même quand nous hésitons, même quand nous devons admettre d'avoir été ignorants, même quand nous nous sentons banals, différents, exclus. La vérité mène à la connaissance et la connaissance nous rend libres.
les difficultés de la vie sont une sorte de phare qui éclaire la route et montre où son les pièges.
l’ouverture d’esprit n’a ni sexe, ni couleur, ni religion, ni âge, ni culture, elle dépend seulement de l’intelligence et du bon sens.