L’aventure de Bernard Ollivier est un exemple éloquent de renouveau et de renaissance, un modèle à suivre pour ceux qui s’enferrent dans leurs soucis quotidiens et leurs maux.
« A 70 ans, le risque est grand de considérer que c’est le bout de la route, que le trajet de vie va prendre fin. C’’est absurde. La mort nous menace autant à 10 ou à 30 ans qu’à 70 ans. Là encore, c’est une question de statistique, mais il ne faut pas s’y fier, la mort, depuis la naissance, nous attend au coin de chaque rue, même s’il lui arrive de rater son mauvais coup. Attendre l’heure, son heure ? Non, il faut vivre. » (p. 215)
Car vivre une aventure ne signifie pas nécessairement partir à l’autre bout du monde, ce qui nous entoure mérite d’être redécouvert et contempler avec un œil neuf et poétique comme l’est le regard de l’aventurier.
« Nul besoin, pour se dépayser, de s’envoler au bout du monde. L’important pour le voyage est de perdre volontairement ses repères pour mieux se retrouver. C’est d’aller vers de nouveaux horizons, et ils ne manquent pas dans notre environnement immédiat.» (p. 215)
L’une des motivations de l’auteur est l’envie de partir au -devant de nouvelles rencontres enrichissantes. Chaque soir il écoute une nouvelle histoire contée par des personnes qui lui ont ouvert leur porte bien volontiers, des hommes et des femmes accueillants, offerts à la rencontre.
« Pour moi, le voyage, c’est d’abord la rencontre. Un voyage sans nouvelles amitiés, c’est du tourisme, et je n’en ai pas le goût. » (p. 29)
« Mes musées à moi, ce sont les hauts fûts des arbres centenaires ou les à-pics vertigineux des montagnes, mon cinéma, le vol anarchique d’un papillon au-dessus de la prairie ou les ondulations lascives d’une truite dans l’attente patiente d’une proie. » (p.29)
« Nomade en Loire, je veux m’ouvrir au monde, à ses bonnes et à ses mauvaises surprises. Je prends tout. Je veux embrasser la terre entière, les arbres comme les hommes, retrouver mon humanité loin du réveille-matin ou du « 20 heures » télévisé. » (p. 48)
Une expérience enrichissante aussi bien pour l’aventurier qu’est l’auteur que pour son lecteur…
Par contre, l’écriture est plus journalistique que littéraire, serrant au plus près les évènements et les rencontres, sans leur laisser la place de s’épanouir en objets poétiques.
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