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Critiques de Bernard Ollivier (196)
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Longue marche, tome 1 : Traverser l'Anatolie

Superbe aventure, d'aucuns la qualifieront de folle, mais leçon de pugnacité, de courage, d'humanisme, à travers une quête solitaire de soi-même et des autres, avec toujours l'inconnu devant soi à affronter, la mort peut-être, embusquée on ne sait où.

L'écriture est très belle, l'homme modeste et pleinement en vie, se demandant régulièrement le sens de sa démarche hallucinante.

J'ai envie de remercier cet homme pour ce qu'il a fait, et pour son témoignage qui interroge notre humaine condition.
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Longue marche, tome 1 : Traverser l'Anatolie

Quel plaisir de suivre au long des 328 pages du premier volume de sa Longue Marche, les boires et déboires de Bernard Ollivier, sexagénaire comme moi à l'époque où il fait ce voyage, en pays Turc et puis Kurde.

A pied (je suis en train de me préparer moi-même pour Compostelle 'comme on dit' en automne prochain), il a entrepris un long voyage jusqu'en Chine et ce premier volume nous laisse avec l'idée que la suite devrait aussi nous plaire.

Certes, Bernard Ollivier n'est pas un premier prix de littérature mais sa prose tient le coup, il sait la faire vivre et nous proposer une série de tableaux vivants de cette Turquie moderne, profondément enracinée dans sa vieille culture et la tête vaguement embrumée dans les parfums toxiques de l'Occident.

Avec un sens certain de l’a-propos il sait remarquablement associer en permanence, tissées avec sa marche, les contradictions internes très actives qui font de ce pays à la fois un trésor culturel (parfois à l'abandon) et un coupe-gorge pour touriste un peu aventurier comme lui, capable de sortir des sentiers battus pour aller, au péril de sa besace comme il dit et de sa vie sans doute aussi, explorer la vie des gens dans ses moindres recoins.

C'est que la millénaire Route de la Soie se perd en Turquie dans la poussière des routes et des autoroutes bitumées et nous déplorerons avec lui que les caravansérails ne soient pas mieux préservés si ce n'est valorisés.

Amusez-vous aussi à lire en accompagnant votre lecture avec les trésors de la toile. D'un côté je posais des fanions le long de sa route avec Google Earth, allant même jusqu'à utiliser le simulateur de vol pour mieux "voir" les paysages traversés, d'un autre j'ouvrais quand j'en éprouvais le désir, mon moteur de recherche préféré pour explorer plus avant tel monument, complétant ainsi les mots écrits avec des images.

J'espère vous avoir mis en appétit un petit peu.
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L'essence de la vie

Ce livre recense les témoignages des stagiaires d'une formation agricole renommée.

Parmi les stagiaires, il y a ceux qui veulent faire de l'élevage animal, du maraichage, de la transformation de produits ou des associations collectives à vocation sociale.



Il y a ceux qui étaient cadres, ouvriers, proches de la retraite, encore étudiants... Ils plaquent tout et repartent de zéro. Ils entrainent famille, amis, finances, déménagent et changent radicalement de style de vie.



Certains veulent faire de l'agriculture leur activité à temps plein. D'autres veulent garder un travail à côté. D'autres encore veulent simplement apprendre et se renseigner et mieux utiliser leur jardin pour se nourrir toute l'année. Ils veulent mieux vivre, mieux se nourrir, transmettre à leurs enfants une base de vie saine.



Il est intéressant de découvrir tous ces destins de vie à une époque où le monde agricole est en crise. Ces stagiaires qui pour la plupart n'ont connu que la ville veulent se faire une place à la campagne, participer à un monde meilleur, plus censé.



Ce livre permet aussi une bonne prise de conscience pour les lecteurs. Personnellement, j'ai aussi vu l'aspect qu'il n'est pas obligé de quitter son boulot pour changer les choses. On peut travailler dans un secteur tout autre que l'agriculture, vivre à la campagne et s'autosuffire une bonne partie de l'année avec son jardin. Ce livre m'a presque rassuré sur mon propre rythme de vie. J'ai ressenti surtout un "ras le bol" du monde professionnel : le manque de considération, la pression de la hiérarchie, les trajets à n'en pus finir, les heures supplémentaires, l'overdose de stress... Ne reste plus qu'à sortir au jardin le soir, se défouler à travailler la terre et voir pousser ses légumes...
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La Vie commence à 60 ans

Journaliste, ayant arrêté son activité professionnelle de bonne heure, Bernard Ollivier se trouve en retraite dès l'âge de 60 ans. En pleine forme physique, il n'accepte pas l'idée de faire de ce nouveau temps un simple temps de repos et de loisirs; Il a deux objectifs: faire le point sur sa vie (blessée par la mort prématurée de sa femme), et se rendre utile. Il comblera le premier besoin par la marche longue: d'abord un parcours de plusieurs mois qui le mènera de Paris à St Jacques de Compostelle, puis un parcours plus insensé: se rendre à pied jusqu'à l'Asie - 12000 kilomètres! -, en 4 étapes. A cette occasion, ayant découvert les vertus de la marche sur le mental, il aura l'idée de satisfaire son second besoin, celui de l'utilité sociale, en créant une association qui aura pour vocation d'accompagner sur les chemins de jeunes délinquants, thérapeutique qu'il considère préférable à la prison, dont il nous dit qu'elle ne "guérit" en rien les délinquants mineurs, avançant ce chiffre: 95% des mineurs emprisonnés deviendraient des récidivistes.....

Bernard Ollivier sait écrire: à quelques faiblesses près, son style est vivant et plaisant. Sa démonstration est convaincante: oui, après 60 ans, le corps a encore des ressources considérables; oui, la marche représente davantage un effort mental que physique (tout comme le marathon, qu'il pratiquera également); oui, la découverte d'un monde différent peut constituer un enrichissement personnel considérable; oui, quand on "profite" à vie d'une indemnité de retraite qui vient créditer notre compte bancaire chaque mois, il est juste de restituer un peu de ce que la société nous a donné et nous donne encore, et de mettre à la disposition des autres ses talents, ses connaissances, son expérience.

Ce livre présente de manière très claire et convaincante cette démonstration. Pour cela, son intérêt est bien réel. Et il nous donne envie, par ailleurs, de découvrir la trilogie du même auteur, racontant les péripéties de son voyage en Asie, sous ce titre: "La longue marche".
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L'invention du voyage

Dès les premières lignes, je me suis dit que ce livre était pour moi. Presque écrit pour moi. Enfin, pour moi... Ce serait être un peu prétentieux que de se penser aussi important. Disons que ce livre avait dû être écrit pour des gens qui, comme moi, sont contaminés par le virus du voyage. Contaminés avec peu voire pas d'espoir d'antidote. Et, tout compte fait, c'est heureux. Cependant, il n'est pas toujours possible de voyager. Qui a de la famille dont il doit s'occuper. Qui a des responsabilités professionnelles auxquelles il ne veut déroger. Qui n'a simplement pas les moyens de ses voyageuses ambitions. Bref, tout un tas de raisons plus ou moins légitimes semblent prendre un malin plaisir à rendre ces envies d'ailleurs irréalisables. Au grand dam de nombreux globetrotters de par le monde. 



Alors, finalement, ce livre a-t-il les moyens de ses ambitions ? Donne-t-il réellement des pistes, révolutionnaires, qui permettraient de voyager sans bouger de chez soi comme de nombreux prisonniers parviennent à le faire depuis leur cellule ? Et bien soyons franc, pas vraiment. Enfin, si, d'une certaine façon mais, d'après moi, il n'y a rien de neuf sous le soleil du voyage depuis son bureau. On parle de méditation. Et, effectivement, ces techniques de pleine conscience, de jouissance du moment présent permettent de s'échapper d'un quotidien qui, parfois, semble un peu terne. Cette propension à s'émouvoir de toutes les petites choses qui nous entourent. Du vol d'un oiseau. D'un rayon de soleil qui, doucement, réchauffe nos coeurs au travers de la fenêtre. D'un couple de petits vieux qui se tiennent la main, amoureusement. Il s'agit de promouvoir l'étonnement. Par rapport à tout ce que l'on voit, vit et ressent. J'aimerais avoir déjà cette capacité, rare et riche, mais je sais avoir encore du pain sur la planche pour pleinement y parvenir. Donc, cette méditative piste n'est, pour moi, pas la solution rêvée. 



Les autres pistes, par contre, me parlent un peu plus. Sans pour autant revêtir le costume de miraculeuse clé du voyage parfait sans bouger d'un pouce. Il s'agit de la lecture. Qui, presque par définition, permet de rêver et de se rêver autre et ailleurs. Il y a l'écriture. Qui permet les mêmes évasions avec, sans doute, un côté plus salutaire. Pour l'auteur. Et enfin, comme dernière piste, la marche. Qui, elle aussi, semble s'adresser à moi presque par magie. Car marcher est l'une des activités qui favorise le plus surement l'évasion. Pour moi. Mais il s'agit malgré tout de mouvement et de déplacement. 



Au niveau de la forme, il s'agit donc d'entretiens ou de textes de plusieurs personnalités qui donnent leurs versions du voyage, intérieur et de par le monde. Certaines de leurs réflexions sont intéressantes mais, parfois, on a l'impression que, pour quelques unes d'entre elles, il s'agit avant tout de profiter d'une tribune offerte pour un peu d'auto promotion. Quoiqu'il en soit, c'est un livre qui se lit vite. Presque bien. Mais, malheureusement, n'a pas résolu mon dilemme. Car voyager, pour moi, est avant tout ailleurs. 
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Longue marche, tome 2 : Vers Samarcande

Le Tome 2 de la route de la soie porte cette fois sur l'Iran. Pays plein de contraste : entre les habitants accueillants et les mollahs répressifs, Bernard Olliver nous captive par son écriture légère et précise à la fois. Ses affres avec la police iranienne et sa traversée du désert sont particulièrement intéressantes. Je recommande chaudement les 3 tomes !
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La Vie commence à 60 ans

Comme un bilan de vie écrit par l'auteur vers l'âge de 70 ans, il y parle simplement de sa vie professionnelle et de sa vie « d'inactif », à marcher sur le Chemin de Compostelle puis sur la Route de la Soie. Il raconte la célébrité qui a suivi la publication de son récit de voyage, le lancement d'une association pour des adolescents en difficultés, et toute la fraternité et solidarité stimulées par ces actions.



Les retraités ou inactifs ont beaucoup à apporter à la société et l'auteur estime aussi comme un devoir pour chacun de donner après avoir reçu.



Avec une énergie et un optimisme qui font du bien, il conclut son livre par un chapitre dont le titre est « Qui n'a pas de projet est déjà mort ».

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Histoire de Rosa qui tint le monde dans sa ..

Un jour de 1902, dans le café illégal de Rosa, jeune paysanne normande qui se bat pour aider son mari Matthieu à vaincre la tuberculose, des consommateurs échauffés font le pari d’un concours surprenant : chacun met mille francs dans une cagnotte qui reviendra à celui qui prouvera le mieux qu’il est « un homme ». Mais comment les départager ?



Écrivain voyageur connu notamment pour sa Longue marche : à pied de la Méditerranée jusqu’en Chine par la route de la Soie, Bernard Olivier change ici complètement de registre. Et c’est une belle réussite. Son roman historique commence par une scène surprenante, début d’une intrigue qui se déroule comme une pelote de laine, mais avec de nombreux rebondissements et accidents de parcours surprenants. Au centre de cette histoire bien menée se trouve le beau personnage de Rosa, mariée trop tôt à un homme ayant le double de son âge, mais devenue une femme forte qui se bat pour faire vivre son ménage. Autour d’elle, l’auteur construit toute une galerie de personnages secondaires bien croqués, comme Martin, le maire du village, ou Léon, le berger discret mais qui se révèle amoureux des livres…



Le tout donne un excellent roman historique, réaliste et plein de surprises. À découvrir.

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Sur le chemin des Ducs: La Normandie à pied d..

J'ai découvert Bernard Ollivier il y a quelques années alors que je préparais un voyage en Asie Centrale. Les trois tome de sa Longue marche sur la route de la Soie m'ont permis de rêver au trek que j'allais faire et aux magnifiques monuments que j'allais découvrir... Quand j'ai vu qu'il venait de sortir un nouveau livre racontant une randonnée sur le chemin des Ducs de Normandie, de Rouen au Mont-Saint-Michel, je n'ai pas pu résister ! Je connais la plupart des lieux qu'il évoque ici, je les ai quittés il y a quelques années maintenant, j'y ai beaucoup de souvenirs alors forcément, cette lecture a pour moi une saveur particulière...



Ancien journaliste à la retraite, Bernard Ollivier ne s'ennuie pas pour autant. Il est président de l'association Seuil qui aide des jeunes en situation très diffcile à retrouver un équilibre, notamment pas le biais d'une longue marche dans un pays étranger. Son emploi du temps est tellement chargé qu'il a dû parcourir les quelques 300 kilomètres qui séparent Rouen du Mont-Saint-Michel en plusieurs étapes. Sa compagne l'accompagnait parfois, ce qui est inhabituel pour cet adepte de la marche en solitaire.



Dans Sur le chemin des Ducs, Bernard Ollivier évoque l'histoire des lieux qu'il traverse et décrit avec beaucoup de poésie la nature qui l'entoure. On est bien loin des ouvrages commerciaux sur la randonnée comme on en voit trop souvent en ce moment, succès du Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle aidant... L'auteur n'est pas pressé, il prend le temps de profiter de la vie, de réfléchir, d'échanger avec les gens si l'occasion se présente. Il faut dire que la Normandie a bien changé depuis son enfance. Les bocages, la vaches et les foêts sont toujours là mais les villes et les habitations ne sont plus les mêmes.



Un doux parfum d'enfance m'a accompagnée tout au long de ces 150 pages. Une certaine nostalgie sans doute aussi. Je croyais bien connaître l'histoire de ma région natale mais finalement, je me suis aperçue que Bernard Ollivier avait encore des choses à m'apprendre.



Et puis, surtout, ce livre m'a donné envie de ressortir mes vieilles chaussures de rando. Avec une petite fille de quatre ans, marcher est un peu compliqué mais nous avons déjà fait quelques tentatives. On est bien loin des journées de marche que nous faisions avant, le plaisir est différent. Profiter de la nature, partager des moments en famille, faire découvrir des choses à un enfant, c'est aussi un vrai bonheur. Et puis, je sais au fond de moi-même que le jour où notre jolie demoiselle prendra son envol viendra plus vite qu'on ne le pense. Et ce jour là, nous rechausserons sans doute nos godillots pour de courtes ou de longues marches !
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Nouvelles d'en bas

C'est avec un grand plaisir que je publie ici à la suite de ma première participation à Masse Critique!



Pourtant adepte du genre, cela faisait très longtemps que je n'avais pas ouvert de recueil de nouvelles. Et voilà que tombe dans ma boîte aux lettres un recueil sur la vie souterraine de Paris. Le métro m'a toujours fait peur, mais en même temps, en bonne provinciale qui ne le prend qu'une fois tous les quatre ou cinq ans, il m'a toujours quelque peu fascinée. Ses carreaux de faïence, son odeur caractéristique... et ses habitants, que j'avoue honteusement n'avoir jamais remarqués.



Des histoires très variées, prenantes, le plus souvent d'une grande tristesse. La narration d'une dégringolade sociale qui n'épargne plus personne.

La plupart des histoires m'ont beaucoup touchée, d'autres ont réussi à m'énerver (cf mes critiques d'Auster... la fin arrive quand on attend encore un certain nombre d'explications...).

Je retiens particulièrement Professeur, ou comment la vanité et le pouvoir réussissent à tout détruire.



Le style quasi oral de l'auteur a été très bien choisi et travaillé, le vocabulaire prosaïque sied parfaitement aux histoires narrées. Cependant, certaines phrases un peu trop orales ont réussi à me dérouter quelque peu et il m'a fallu plusieurs lectures pour bien les comprendre...



S'il n'y avait qu'une chose à déplorer, et encore une fois, ce n'est que mon humble avis - je ne suis pas du tout experte en la manière - mais j'ai un peu de mal à croire, avec tous les reportages que l'on voit à la télé, que 100% des SDF soient sales à mourir et complètement alcooliques. Même si leur situation est traitée avec une certaine tendresse, je trouve un peu dommage qu'aucune histoire ne sorte un peu des stéréotypes.



En conclusion, une lecture très agréable, et ce que j'aime par dessus tout pour un livre, extrêmement émouvante.
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Histoire de Rosa qui tint le monde dans sa ..

Nous sommes en 1902, dans un petit village de Normandie. Rosa, mariée à 16 ans à un bûcheron qui en avait 40, veuf et alcoolique a su échapper au sort de ces épouses soumises et battues qui l'attendait. Rêveuse et cultivée, elle parvient à prendre le dessus sur son mari tout en respectant son autorité. Mais cet homme amoindri par l'alcool sera rattrapé quatre ans plus tard par la tuberculose. Pour subvenir à leurs besoins, Rosa décide d’ouvrir un café clandestin dans son salon dans lequel se réunissent les hommes du coin après une dure journée de labeur. Mais lors d’une soirée particulièrement alcoolisée, une altercation a lieu et prend la forme d’un pari. Afin de sauver son époux et de lui offrir des soins au sanatorium, Rosa décide d’y prendre part. Moyennant une commission, elle accepte de devenir l'arbitre du pari, celle qui jugera lequel de ces neuf participants mérite le plus le titre "d'homme", permettant à ce dernier de remporter une coquette somme. Mais sur quels critères la jeune femme doit-elle se baser pour évaluer leur virilité? Elle décide d’accorder à chacun trois nuits dans sa couche afin d’établir un jugement « objectif » de sa valeur. Mais certaines confidences faites sur l’oreiller vont venir déstabiliser Rosa et peut-être modifier ses motivations premières… Un concours qui ne sera pas sans conséquences pour la jeune femme de 24 ans...

J'ai été vraiment captivée par ce personnage de femme forte évoluant dans un monde d'hommes, particulièrement hostile. Une femme qui, peu à peu, va prendre conscience de ce qu'elle est, de ce qu'elle vaut et surtout de ce qu’elle désire, soumettant des hommes rustres et misogynes à son jugement, imposant ses règles et ses idées. Avec ce premier roman, Bernard Ollivier, plus connu pour ses récits de voyage, nous offre un magnifique portrait de femme ainsi qu'une belle illustration de la vie campagnarde du début du XXème siècle. Certes, Rosa tient les hommes dans sa main, mais cela vaut aussi pour son lecteur, curieux de voir jusqu’où son attitude la mènera. Et si c’était vers l’amour ? Un texte à découvrir!
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Aventures en Loire : 1.000 kilomètres à pied et..

L’aventure de Bernard Ollivier est un exemple éloquent de renouveau et de renaissance, un modèle à suivre pour ceux qui s’enferrent dans leurs soucis quotidiens et leurs maux.







« A 70 ans, le risque est grand de considérer que c’est le bout de la route, que le trajet de vie va prendre fin. C’’est absurde. La mort nous menace autant à 10 ou à 30 ans qu’à 70 ans. Là encore, c’est une question de statistique, mais il ne faut pas s’y fier, la mort, depuis la naissance, nous attend au coin de chaque rue, même s’il lui arrive de rater son mauvais coup. Attendre l’heure, son heure ? Non, il faut vivre. » (p. 215)







Car vivre une aventure ne signifie pas nécessairement partir à l’autre bout du monde, ce qui nous entoure mérite d’être redécouvert et contempler avec un œil neuf et poétique comme l’est le regard de l’aventurier.







« Nul besoin, pour se dépayser, de s’envoler au bout du monde. L’important pour le voyage est de perdre volontairement ses repères pour mieux se retrouver. C’est d’aller vers de nouveaux horizons, et ils ne manquent pas dans notre environnement immédiat.» (p. 215)







L’une des motivations de l’auteur est l’envie de partir au -devant de nouvelles rencontres enrichissantes. Chaque soir il écoute une nouvelle histoire contée par des personnes qui lui ont ouvert leur porte bien volontiers, des hommes et des femmes accueillants, offerts à la rencontre.







« Pour moi, le voyage, c’est d’abord la rencontre. Un voyage sans nouvelles amitiés, c’est du tourisme, et je n’en ai pas le goût. » (p. 29)







« Mes musées à moi, ce sont les hauts fûts des arbres centenaires ou les à-pics vertigineux des montagnes, mon cinéma, le vol anarchique d’un papillon au-dessus de la prairie ou les ondulations lascives d’une truite dans l’attente patiente d’une proie. » (p.29)











« Nomade en Loire, je veux m’ouvrir au monde, à ses bonnes et à ses mauvaises surprises. Je prends tout. Je veux embrasser la terre entière, les arbres comme les hommes, retrouver mon humanité loin du réveille-matin ou du « 20 heures » télévisé. » (p. 48)



Une expérience enrichissante aussi bien pour l’aventurier qu’est l’auteur que pour son lecteur…



Par contre, l’écriture est plus journalistique que littéraire, serrant au plus près les évènements et les rencontres, sans leur laisser la place de s’épanouir en objets poétiques.




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Longue marche, tome 1 : Traverser l'Anatolie

: Véritable invitation au voyage... L'auteur nous embarque avec lui dans son périple (dans ce premier tome : la Turquie) et nous fait partager avec style ses découvertes et ses réflexions. Passionné par la Route de la Soie, il nous fait partagé ses connaissances sans transformer son carnet de voyage en livre historique. Bref, carnet de voyage très bien écrit, nourri de descriptions géographiques, de découvertes, d' anecdotes et de rencontres émouvantes, drôles et parfois effrayantes.
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Nouvelles d'en bas

Le "bas", c'est le monde du métro, des SDF, de ceux qu'on ne voit pas dans des endroits pourtant ultra-fréquentés. A travers ses nouvelles, pas très gaies, l'auteur (re)donne vie à ces personnages de l'ombre, et montre que la frontière entre non-SDF et SDF est bien ténue...
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Longue marche, tome 2 : Vers Samarcande

Notre auteur reprend du service après quelques mois pour récupérer et se retaper!

Et une étape de plus de 2700km de l’Iran jusqu’à Samarcande ! D’abord une très grosse étape en Iran qui donne vraiment envi de découvrir ce pays et ses habitants, puis le désert de Karakoum où les températures flirtent les 50 degrés ! Puis le Turkménistan et l’Ouzbékistan ! Bref j’ai hâte de démarrer le troisième tome pour continuer à voyager et rêver au côté de Bernard Ollivier !
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Longue marche, tome 1 : Traverser l'Anatolie

Bernard ollivier entreprend une longue marche via la fameuse route de la soie! Dans ce premier acte il doit traverser la Turquie pour rallier l’Iran ! Se confronter au choc des cultures, d’une Turquie très européenne a l’ouest à une Turquie très orientale à l’est ! Il va rencontrer des gens très bon, quelque un moins bon mais cela ne le découragera pas a réussir cette quête !

Très bon livre, plaisant à lire j’attaque de suite le numéro 2...

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Longue marche, tome 2 : Vers Samarcande

Bernard Ollivier a repris sa route là où, malade, il l'avait laissée 8 mois plus tôt, à l'est de la Turquie, à deux pas de la frontière Iranienne. Et ce deuxième parcours devra le mener à Samarcande: toujours seul, et toujours à pied.

Il se retrouvera - en plein été - dans un désert torride et face aux reliefs d'immenses chaînes de montagnes. Entre le "grand" Iran et l'immense Chine, 3 "petits" pays: le Turkménistan, l'Ouzbékistan (fin de ce second livre à Samarcande), et (mais ce sera pour le troisième livre), le Kirghizstan. Il rencontrera, encore et encore, toujours les mêmes embûches: tracasseries des policiers et des douaniers, parfois corrompus, filous petits et grands prêts à fouiller son sac, prix multipliés par dix, cadeau à l'étranger. Mais la force de B.Ollivier est qu'il sait se détacher de ces aléas, et ne voir, ne retenir, que ce qu'il y a de positif dans son expérience. Il y a des filous, mais aussi beaucoup de gens généreux, simples, souriants, accueillants, désintéressés: ce sont ceux-là qui l'intéressent, et il est probable que cela se sent, car la facilité avec laquelle il obtient presque chaque jour le gite et le couvert de la part d'inconnus est certainement du à son attitude, sa façon d'être, naturellement tournée vers les autres.

Aussi ce second tome apparait-il plus intéressant que le précédent. On comprend au fil des pages que l'expérience de B.Ollivier, folle, évidemment, a un sens, et que ce n'est en rien par vantardise qu'il nous la conte. Il a voulu voir le monde, le sentir au plus près. Et pour cela, en marchant. A la fin de ce second volume, il nous conquiert davantage, et sa générosité, ressentie par ses hôtes éphémères tout au long de son parcours, agit aussi en séduction, finalement, vis-à-vis de ses lecteurs.

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Longue marche, tome 2 : Vers Samarcande

Passionnant. On suit les angoisses, les inquiétudes, les attentes du marcheur. Sesdéceptions et ses incroyables rencontres. On découvre un pays fascinant, riche de ses habitants et de sa culture, l'Iran.

Je vais poursuivre avec B. Ollivier la marche vers Xi'An dans le tome 3, mais d'abord, je fais une pause, comme lui!
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Longue marche, tome 2 : Vers Samarcande

Que c'est dure de quitter Bernard Ollivier... Refermer ce livre, c'est un peu stopper l'aventure. Heureusement il y a encore un autre tome !

Dans ce deuxième volet on retrouve Bernard Ollivier dans son périple sur la route de la soie. Tantôt au Turkménistan, tantôt en Iran, c'est toujours un réel plaisir de suivre son aventure. Nous le voyons évoluer au fils de ses pas. Il ne s'agit pas d'un long fleuve tranquille où tout se passe comme prévu. L'auteur-voyageur commence même par regretter d'être parti ! Il n'hésite pas à décrire ses états d'âme, son moral parfois en berne, ses rencontres avec les douaniers... Mais il met un point d'honneur à retranscrire ses rencontres, la plupart du temps très chaleureuse. Avec ses rudiements de persan ou encore de russe, Bernard Ollivier montre bien que la langue n'est pas un obstacle. Ce qui est frappant dans ce livre, comme dans le premier d'ailleurs, c'est l'hospitalité que l'on retrouve. Les gens n'hésitent pas à ouvrir les portes de leurs maisons, à donner à manger, à faire un petit bout de chemin avec ce drôle d'occidental.

Je lis très souvent des récits d'aventure. La quasi totalité des ouvrages, il s'agit d'hommes ou de femmes beaucoup plus jeunes. Il est donc très intéressant de voir comment Bernard Ollivier raconte et vit cette aventure. Humble, direct, franc, il marche et marche encore. Pourquoi?... Pour voyager, pour découvrir...

Vivement que je me procure le tome 3 !!
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Histoire de Rosa qui tint le monde dans sa ..

C'est qui qu'a la plus grosse ?



Fin de soirée et fins bourrés, les mâles du village se lancent dans le concours de celui qui est le meilleur au plumard. Faut-il encore trouver un arbitre. Et le meilleur, c'est quoi ?



Un bouquin sans trop de style mais plein d'humour et de malice.
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