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Citations de Bernard Clavel (762)


Certains jours, sans que rien ne parût différent de la veille, Marie se levait le matin avec la conviction que Bisontin allait arriver. Elle souriait. Elle avait envie de se démener, de travailler, de rendre les autres heureux.
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Le charpentier n'alla pas jusqu'au geste que lui dictait son cœur. L'élan brisé, il s'en voulut, mais il était trop tard pour se reprendre. Malgré tout, dès ce matin-là, il y eut entre la vieille Iroquoise et lui un lien indéfinissable qu'elle devait sentir. Il s'efforça de l'aider beaucoup mieux. Il y eut des attentions sans-doute maladroites, mais qui la touchaient visiblement.
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Bernard Clavel
pour ton campe, tu peux abattre là. je vais pas te tracer des limites ce soir, faut que je revienne avec un aide. On te fera un arpentage en règle. TU sais que t'as droit à 65 acres. tu dois en mettre 30 en culture dans les 10 premières années . ici t'auras pas de mal à y arriver.
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De sa voix la plus dure, le trappeur dit : — Faut pas oublier, curé : c’est pas un Indien, c’est pas un trappeur ou un épicier qu’il a tué, c’est un de l’armée. Dans ce putain de monde, tous les hommes ne pèsent pas le même poids. Vous voyez ce que je veux dire ?
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Pinguet, qui semble un homme calme et solide, raconte ce qu’il a vu en 39, un jour qu’il s’était rendu à Québec :
— Les chômeurs en avaient tellement marre de crever de faim qu’ils faisaient la queue pour s’engager dans l’armée. La queue pour mourir, c’est un comble !
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Suant à gros ruisseaux, emplissant les creux de sa transpiration, le glacier est mort en route. Ainsi devait finir en eau cet orgueilleux venu en conquérant. Ainsi finissent tôt ou tard les tyrans dont le rêve est de domination.
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Cependant, un jour, le vieux Tang entra dans une terrible colère et , pour la première fois de sa vie, il faillit battre sa fille. C'est que Yun Li venait de lui annoncer qu'elle était amoureuse de Tao, le bûcheron.
"Quoi ! hurlait-il, je suis l'homme le plus riche du pays, et tu voudrais que je donne au plus miséreux la main de ma file unique ! C'est une honte !
- Mais père, justement, j'ai bien assez d'argent pour deux !"
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Vraiment, il fait très beau, les gens qui passent ont l’ai heureux...les chiens aussi, qui tirent sur leur laisse pour se donner un peu plus de liberté.
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Vu de dos, le prêtre ainsi accoutré semblait porter une culotte bouffante serrée aux genoux qui lui donnait l’air d’un clown en deuil.
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Un mal sans médecin ni remède. On l’appelait la crise. Son nom était sur toutes les lèvres, en tête de tous les journaux ; refrain de toutes les radios, il communiquait la fièvre et donnait le frisson. Et pourtant, dans ce déclin, des enfants continuaient de naître, dont les mères amaigries se demandaient sous quel toit elles les abriteraient et de quel lait elles pourraient les nourrir.
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— Tant qu’on peut rigoler, observa Martin, c’est que la vie vaut le coup d’être vécue.
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La trappe, la vie partagée avec les Indiens ont enseigné à Raoul la prudence du castor. Ne jamais faire au grand jour ce qui peut être accompli la nuit; c'est une loi.
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Si je suis riche - et je ne parle pas d'argent -, ce n'est pas de rien.
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Restons silencieux parmi la paix nocturne : il n'est pas bon d'aller troubler dans son sommeil la nature, ce dieux féroce et taciturne.

Verlaine
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Il aimait à l’entendre parler de la terre. D’abord, ce qu’il disait était utile, et puis il y avait le plaisir. Le vieux ne savait guère parler que de la terre, mais, au moins, il en parlait bien. Les mots lui venaient comme une eau claire qui sort d’un rocher. Parfois, il arrivait même à Pablo de l’entendre sans plus faire attention à ce qu’il disait. C’était comme une musique venue d’entre terre et nuit, d’entre ciel et vent. Pablo se laissait aller à rêver, et il se disait que c’était le jour finissant qui l’accompagnait, en lui racontant des histoires. (p. 278, Chapitre 33, Troisième partie).
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Les riches n'attachent jamais leurs chiens avec des andouillettes.
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Le jour déclinait. Le soleil atteignit une grisaille molle aux rebords ourlés d'or qui montait du couchant. Pas un murmure de vent, pas le moindre pépiement d'oiseau, seul dans ce silence épais le chant des sources feutré par la couche de neige qui les recouvrait.
Mathieu traversa le petit bois de la côte Versagne, et, lorsqu'il en sortit pour prendre pied sur le chemin des loges, le soleil achevait de disparaître. Une lueur rousse inondait encore la partie dégagée du ciel et son reflet étirait sur la neige l'ombre violette et lumineuse des murettes et des arbres.
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Ainsi les barrages vident de sa vie la forêt où les Indiens ont vécu depuis la nuit des temps sans jamais demander l'aumône aux hommes blancs. En tuant la forêt, les grands barrages ont tué l'âme indienne. Ils ont privé les vrais hommes de leur dignité. On n'achète pas l'âme d'un peuple avec de l'argent. Si un peuple accepte de se vendre pour des billets de banque, c'est que son âme est vraiment noire. Et l'âme des Indiens est lumière. 
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Quelque chose était en lui, qu'il ne parvenait pas plus à définir qu'à rejeter. Une chose trouble, comme un brouillard tenace, mais malgré tout transparent. Et cette chose le suivait, alourdissant chacun de ses gestes, se glissant entre ses yeux et tout ce qu'il regardait.
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....Il (le vent) enveloppait les maisons des vivants, il serrait dans leur linceul les morts qu'on ne pouvait enterrer dans le sol devenu roche, il talonnait les voyageurs sur les pistes glissantes qu'il barrait ça et là de congères. Les animaux le sentaient venir de loin. Le poil se terrait, la plume lui faisait face pelotonnée, l’œil mi-clos.
Plus les morts que prend l'hiver sont petits, plus il paraît injuste qu'il les emporte. Toutes les mères à qui il a volé un enfant le haïssent. Elles écoutent le vent hurler dans les nuits ;
il passe avec des grincements, des croassements, des coups de griffe qui font penser au vol des charognards.
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Né dans le Jura en ...

1903
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