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4.39/5 (sur 18 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Le Havre
Biographie :

Originaire du Havre, où elle vit toujours, Bérénice Pichat partage son temps entre enseignement et écriture.
Ceux qui vivent encore est son premier roman et le premier tome de sa trilogie, Les promesses des fleurs, toute entière située à Saint-Véran dans le Queyras.

Source : Furet dunord
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Bibliographie de Bérénice Pichat   (3)Voir plus

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Les premières semaines, Alexandrine avait organisé des dîners, des visites. Blaise se faisait l’effet d’être en performance : il exécutait les tours qu’on lui avait appris. Il maniait ses pinces, s’essayait à parler, à sourire, en une grotesque pantomime. Complices ou désemparés, les visiteurs applaudissaient, s’extasiaient sur les progrès, posaient des questions. Eux aussi faisaient semblant. Blaise en avait entendu plus d’un soupirer de soulagement en quittant la pièce que lui ne quitterait plus. Après une première invitation éprouvante, peu d’amis revenaient. Au bout d’une année, le silence avait tout envahi.
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Les vrais héros sont partis morts depuis longtemps, fauchés à la sortie des tranchées, tombés dans le no man’s land. Eux ne gisent pas sur un lit médical, eux ne croupissent pas dans une villa, eux n’ont pas besoin d’une bonniche qui les torche et les nourrir.
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Elle le sèche du mieux qu’elle peut partout dans les plis sans pudeur. Elle n’existe pas longtemps la pudeur quand on ne peut pas se laver ni s’essuyer tout seul. C’est un mot lointain un mot étranger qu’on n’utilise plus Il a eu du sens autrefois. On s’en rappelle avec un pincement puis on l’oublie aussitôt
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Toutes les lumières sont éteintes même les lampadaires. Pourquoi éclairer à quatre heures du matin, pour qui, pour des gens comme elle Personne n’y a pensé. Personne ne pense à elle, à eux ceux qui se lèvent aux petites heures pour aller travailler.
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Elles affirment
à lui
aux autres
au reste du monde
que la guerre a fait de lui un homme différent
mais
un héros
quand même
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Elle imagine comme cela a dû être difficile pour celui-ci d’accepter sa condition d’homme-objet qu’on déplace d’homme-enfant qu’on lave qu’on nourrit d’homme-cassé qu’on répare sans aucun espoir d’amélioration.
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Elles portent la vie
Elles ne la veulent pas toujours
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Elle s’interroge
- question sourde
qui tourne et retourne
sans véritable réponse -
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Elle essaye de s'imaginer à sa place privée de mouvements
Sa seule voix lui suffirait-elle
Elle deviendrait folle
Pire
Elle serait morte avant morte de faim
Qui ferait bouillir la marmite pour elle
Son homme la quitterait bien obligé
Il ne s'encombrerait pas d'un poids mort
Chez les pauvres on n'a pas les moyens
Chez les patrons il vient d'où l'argent puisque aucun d'eux ne travaille
Fortune personnelle elle suppose
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Qu'est-ce que les bourgeois
veulent de plus
dans leurs belles maisons
S'il n'y a pas d'amour
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