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Critiques de Barbara Pym (215)
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Adam et Cassandra

Est-on encore une jeune mariée au bout de cinq années de mariage ?

Combien de temps faut-il pour que l’amour des débuts se calme et transforme la féerie des premiers jours en une longue série de jours monotones ?

Dans ce roman, les protagonistes ne font pas grand-chose de leur journée, les ecclésiastiques écrivent bien un sermon de temps en temps et vont parfois visiter les malades, mais les femmes ne font que boire du thé, composer un joli bouquet de fleur pour décorer l’église ou tricoter des chaussettes pour le nouveau vicaire.

L’arrivée d’un nouveau voisin, un Hongrois, va bouleverser le précieux équilibre de ce petit village anglais.

Chasse au mari pour les unes, crise de jalousie pour les autres, dans chaque foyer, cet homme va créer des espoirs ou des tensions.

Un roman plein d’ironie qui nous montre une fois encore qu’on se contente rarement de ce qu’on a et qu’au final, on n’est pas toujours capable d’apprécier la vie qu’on a ou nos proches avant de les avoir perdus.
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Adam et Cassandra

La présentation de l'éditeur fait état d'un roman de jeunesse écrit en 1936 et publié après sa mort en 1987. Et il est vrai que l'on y trouve pas la teinte de résignation et d'amertume qui caractérise, pour autant que je me souvienne de tous, nombre de ses romans ultérieurs.



La palette des personnages va du mari velléitaire confit dans ses habitudes, à la jeune femme vibrionnantte en quête d'âme soeur, en passant par l'inévitable pasteur, fanatique de cricket en l'occurrence.



Mais ce qui rend ce roman lumineux, au-delà des petites touches apportées par les caractères secondaires, c'est le personnage autour de qui tout gravite. Pour une fois chez Pym, c'est une femme mariée, qui souhaite retrouver la magie des premiers instants de son couple et qui y parviendra. Mais entre-temps que de soirées, de discussions sur le jardinage et la décoration des églises. Enfin tout ce qui fait le charme de l'auteur



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Adam et Cassandra

Adam et Cassandra Marsh-Gibbon habitent le petit village de Up Callow dans le Shropshire. Lui est un écrivain à la renommée locale et elle soutient son époux avec dévotion. L'arrivée d'un nouveau voisin hongrois, Mr Tilos, va quelque peu bouleverser les habitudes de la petite communauté.



Comme souvent chez les romancières anglaises, Barbara Pym nous parle essentiellement du mariage. Dans Up Callow, on trouve l'institution matrimoniale dans tous ses états. Adam et Cassandra sont mariés depuis cinq ans et la cour assidue de Mr Tilos fait prendre conscience à Cassandra que l'ennui gagne son couple. Miss Gay, vieille fille de 35 ans, tente de séduire l'un après l'autre Adam, Mr Tilos et le jeune vicaire. Mrs Gower, veuve d'un professeur, finit par trouver un nouveau mari en Mr Gay, l'oncle de la vieille fille. L'amour se décline à tous les âges et surtout il triomphe car Barbara Pym est une grande optimiste. Je vous rassure néanmoins, Mrs Pym n'a pas écrit pour la collection Harlequin et le lecteur retrouve l'ironie anglaise comme lorsque Mrs Gower et Mr Gay se marient pour se rendre la vie confortable !



“Adam et Cassandra” est un roman au charme suranné. Les personnages passent le plus clair de leur temps à écouter les rumeurs du voisinage, à prendre le thé, à faire de la broderie et à jouer au bridge. Entrer dans l'univers de Barbara Pym, c'est entrer dans un cocon douillet et familier. La littérature anglaise n'a bien entendu pas été révolutionnée par l'écriture de cet auteur mais son univers m'a ravi.



A conseiller avant tout aux accros de la british touch !
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Adam et Cassandra

Quelques questionnements planent sur l'intensité de l'amour dans le ménage d'Adam et de Cassandra qui dure depuis cinq ans. L'homme, écrivain est parfois susceptible surtout quand l'inspiration fourmille en lui et qu'il ne trouve pas de pister pour pouvoir l'accoucher. Mais arrive un voisin Mr Tilos. IL est fascinée par la finesse de la personnalité de Cassandra et toute la petite ville d'Up Callow le constate. le ménage le plus exemplaire de la ville semble ménager... hé non! bien au contraire! cela a permis au couple de découvrir à nouveau et même de s'aimer encore un peu plus...

Barbara Pym nous guide directement dans les actions des personnages dans cet ouvrage. La plume ne s'évade pas autant. Et on reste accrocher du début jusqu'à la fin

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Adam et Cassandra

Cette fois c'est un couple, Adam et Cassandra, qui occupe le devant de la scène. Mariés depuis 5 ans, ils habitent dans le petit village d'Upcallow, Adam écrit ou plutôt tente d'écrire un roman, chouchouté par Cassandra qui n'est pas dupe de ses caprices. Qui dit petit village chez Barbara Pym dit le pasteur et sa famille (dont une jeune fille, Janie), un aide pasteur (j'ignore comment ça se traduit, en fait) mariable et convoité par Angela Gay, jeune femme encore célibataire (le mariage commence tôt à urger, à l'époque), des femmes respectables aimant propager les nouvelles, et beaucoup de thé consommé!



Jusqu'au jour où s'installe dans le village un étranger, un Hongrois! Quoique poursuivi par Amanda, il s'entiche de Cassandra qui sans être intéressée voit là l'occasion de réveiller un peu Adam.



Ajoutons un couple plus âgé qui va se former et un voyage à Budapest, et voilà un roman absolument charmant et réjouissant de la jeune Barbara Pym. Je recommande pour un premier contact, tiens. On frôle le romantique, c'est dire! Même si l'ironie gentille est toujours présente.


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Adam et Cassandra

Il ne se passe pas grand chose dans les romans de Barbara Pym .

Petit village anglais , vieille fille, pasteur , écrivain, tasse de thé et sandwitchs; on est très près de l'ambiance des romans d'Agatha Christie (avec "sa" Miss Marple) ou de ceux de Patricia Wenthworth (et "sa"Miss Silver ) sans les enquêtes et l'action qui les accompagnent ...

Adam est écrivain (mais n'a pas beaucoup de lecteurs ),il est marié à Cassandra , épouse (très, trop?) dévouée et très maternelle. Leurs voisins sont pasteur, veuve , vieille fille , personne ne travaille (?) et tout le monde est occupé à jardiner, colporter des potins et observer les autres habitants. Dans leur paisible village du Shropshire, Up callow, arrive un étranger (hongrois) , ce pourrait bien devenir le futur mari d'une de ces dames célibataires s'il n'avait pas jeté son dévolu sur Cassandra , respectable épouse...



Un roman calme , qui pourrait ennuyer certaines lectrices , qui n'est pas indispensable à lire mais qui possède un certain charme surrané
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Adam et Cassandra

De Barbara Pym, j'avais lu Quatuor d'Automne, qui m'avait laissé un souvenir mitigé. Deuxième tentative avec cette œuvre de jeunesse "Adam et Cassandra".

L'action se passe dans un délicat village anglais de carte postale, dans un petit microcosme de gens privilégiés qui n'ont rien d'autres à faire que de prendre le thé, d'aller à l'église, de jardiner et de déblatérer sur les voisins. Cassandra est la perfect épouse d'Adam, pseudo écrivain dont la fatuité est proportionnellement inverse au talent.

Tout ce petit monde se lézarde à l'arrivé d'un charmant étranger hongrois.

Les trois quarts du livre sont très drôles, la plume de Barbara Pym étant à la fois légère et extrêmement grinçante, faisant même penser à Jane Austen.

Malheureusement - et c'est ce qui fait baisser ma notation - le dernier quart est plutôt raté: Cassandra part en Hongrie, mais franchement ça n'apporte pas grand chose, et ce roman finit dans une espèce de happy end mièvre et sucré, complètement en décalage avec l'ironie du début.

De plus Cassandra est au final tellement parfaite qu'elle en devient horripilante, un peu d'aspérités n'aurait pas été de trop.

Cependant il faut se souvenir que c'est une œuvre de jeunesse, avec les maladresses qui vont avec, mais qui montre déjà une belle plume. Donc une lecture au final loin d'être désagréable.
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Adam et Cassandra

L’enthousiasme de mes amies blogueuses a fini par gagner, j’ai commencé ma fréquentation de Barbara Pym et je me dis que ce n’est pas le dernier roman que je lis de cette auteure parce que cet essai m’a bien plu. Alors merci Keisha, Dominique, Aifelle et j’en oublie car un moment , j’ai cru voir le nom de cette auteure partout. J’ai beaucoup aimé les trois quart du récit mais la fin est décevante. Ce qui est absolument « délicieux » ce sont les descriptions des rapports des personnages de cette toute petite ville. Tout le monde se connaît, et autour d’une tasse de thé, ces dames et ces messieurs passent leur temps à faire des commentaires sur la vie des voisins. Dans cette douce ambiance, mettez un bellâtre hongrois qui ne sait rien des us et coutumes britanniques mais qui s’y connaît en femme, et voilà notre petite communauté qui s’agite se déchire et .. se réconcilie à la fin. Le personnage principal, est une femme entièrement dévouée à l’épanouissement de son écrivain de mari en panne d’inspiration. Les observations de Barbara Pym sentent le vécu.



Ce roman me fait penser à un épisode de »Dawnton Abbey au village », mais où il ne se passerait rien et sans les propos acides de Violette : ça manque un peu de méchanceté. En ce moment, c’est la littérature que je recherche , mais j’aimerais quand même un peu plus de mordant.
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Adam et Cassandra

Adam et Cassandra est un roman qui se lit rapidement et sans difficultés. L’histoire se situe dans le village d’Up Callow où un écrivain et son épouse vivent tranquillement. Barbara Pym nous raconte avec une belle ironie la vie des habitants de ce petit village qui se trouvera bouleversée par l’arrivée d’un étranger ayant jeté son dévolu sur la belle épouse de l’écrivain. La si dévouée épouse succombera-t-elle à la tentation ? Ou va-t-elle résister ?

L’histoire n’est ici pas d’une grande nouveauté, mais le ton, critique et empreint d’ironie, employé par Barbara Pym dans son roman permet de passer un bon moment. J’ai cependant moins apprécié la fin du roman, trop mielleux à mon goût.
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Adam et Cassandra

Dans "Adam et Cassandra", on retrouve l'espièglerie de Barbara Pym dans les personnages, son humour pince sans rire, et ce caractère doux-amer de la vie d'un petit village anglais. Ce roman est (encore) plein d'espoir, les couples mariés font face aux tempêtes, les célibataires ont le coeur qui palpite... Tout est encore possible.

L'histoire se concentre sur Adam, écrivain à quelques succès et son épouse, Cassandra, une jeune femme douce et d'apparence soumise. Ils ont une vie paisible et simple qui ne demande qu'à se poursuivre. L'arrivée d'un voisin hongrois, Monsieur Tilos, va tout bouleverser car celui-ci va se livrer à une cour acharnée de Cassandra dans l'indifférence totale d'Adam. Il n'en faut pas plus à Cassandra pour la faire réfléchir : ne devrait-elle pas céder aux avances de Monsieur Tilos ou en tout cas le faire croire à son mari ?
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Comme une gazelle apprivoisée



Dans les années 50, deux soeurs d’une cinquantaine d’années Harriet et Belinda vivent ensemble dans un petit village anglais. Elles ne travaillent pas, ont une bonne, Emily et reçoivent fréquemment des amis. Harriet est régulièrement demandée en mariage par un comte italien que les refus ne rebutent pas. Celle-ci tient à sa liberté qui lui permet de choyer les vicaires qui se succèdent dans la paroisse, tandis que Belinda aime depuis 30 ans l’archidiacre Henry qui lui a préféré Agatha.



Barbara Pym nous présente le quotidien des deux soeurs, où la nourriture et les convenances tiennent une grande place. Pas d’événements remarquables mais une série de portraits et beaucoup d’humour.







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Comme une gazelle apprivoisée

Ce roman est une fois de plus l’occasion de saluer la belle collection Belfond Vintage et son heureuse initiative de rééditer des romans introuvables ou injustement oubliés.



Quel plaisir de côtoyer Harriet et Belinda Bede, deux sœurs célibataires, charmantes vieilles filles anglaises.

Les deux sœurs vivent ensemble dans une maison bourgeoise au cœur d’un typique village anglais. Tea Time, brocantes, messes, réunions paroissiales, invitations à dîner... rythment la vie des deux sœurs, Harriet l’extravertie coquette et Belinda la discrète observatrice. L’arrivée de deux hommes dans le village va pourtant bientôt venir perturber la vie bien réglée de ce petit monde fermé.

Édité en 1950, ce bijou d’humour est diablement attachant. Il nous emmène au cœur d’une Angleterre disparue, en compagnie de deux dames charmantes et pétillantes.



Un livre tout en légèreté et savoureux comme un scone grâce auquel j’ai passé un excellent moment. Parfait pour les vacances.

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Comme une gazelle apprivoisée

N’avez-vous jamais rêvé de rentrer dans le quotidien de vos personnages préférés en dehors de tout drame ? Parfois, la vie sentimentale d’un inspecteur ou les relations d’une enquêtrice avec ses proches sont tellement bien croquées qu’on se plairait à imaginer qu’elles ne soient plus seulement l’arrière-plan d’une intrigue policière mais deviennent l’objet d’un roman à part entière.



Cette fantaisie est devenue réalité avec Comme une gazelle apprivoisée. Ses deux héroïnes, les demoiselles Bede, semblent en effet tout droit sorties d’un roman d’Agatha Christie avant qu’aucun meurtre ne soit commis. Dans un village d’Angleterre du début du 20e siècle, les deux sœurs, à la fleur de l’âge bien entamée par une cinquantaine assumée, vivent une confortable et convenable existence de bonnes paroissiennes.



Bien qu’assez malhabile, à ses dires, l’ainée, Belinda, participe à la préparation de la kermesse dans le jardin de son amour de jeunesse, l’archidiacre Hoccleve, un homme pompeux, paresseux et tout à fait imbuvable, ce qu’elle ne parvient pas tout à fait à nier mais qui ne lui enlève aucun des tendres sentiments qu’elle continue de lui porter secrètement. Tandis qu’elle élabore des pyramides de courges, sa sœur Harriet met la dernière main au plantureux repas qui sera servi au jeune vicaire. Harriet a une passion immodérée pour les vicaires. Elle n’aime rien tant que de les gaver de volailles et de gelée de pomme maison, leur tricoter des chaussettes grises, toujours légèrement trop grandes ou trop petites, fidèle en cela à la ligne de conduite que semblent s’être fixé toutes ces dames à l’endroit des hommes d’église qu’elles choient avec autant de zèle que d’approximation. Pour ces guirlandes de vicaires qui se succèdent au fil des ans affichant une similitude physique et morale des plus remarquables, Harriet cultive une coquetterie vestimentaire qui met en valeur ses formes rondes.



Dans le cercle étroit de leurs estimables relations, les sœurs comptent, outre l’archidiacre et le vicaire du moment, un comte italien de tout temps épris d’Harriet, un bibliothécaire, un évêque anglican, une couturière qui n’est pas tout à fait de leur monde et quelques vieilles filles qui n’ont pas leur charme. Ce petit monde s’observe, se reçoit et se jauge, passant au crible des bonnes mœurs revendiquées le moindre geste de ses voisins.

Bien sûr, tout ceci nous est raconté avec l’humour et la finesse d’analyse d’une romancière délicieusement anglaise. Ainsi cet échange avec le bibliothécaire d’un collège d’Oxford après qu’il aura précisé que le chauffage central et des cabinets de toilettes pour les dames ont été installés depuis une dizaine d’années : « « Je n’aime pas beaucoup cette attitude révérencieuse et pleine de discrétion à l’égard de notre grande bibliothèque. Après tout, elle est faite pour les êtres humains, n’est-ce pas ? – oui, je le suppose », répondit Belinda peu convaincue : elle se rappelait en effet les personnages étranges qui y travaillaient du temps où elle était étudiante et dont beaucoup, si l’on s’en tenait à leur apparence, n’auraient guère mérité ce qualificatif. »



Il parait que le vicaire se serait fiancé. Harriet est aux quatre-cents coups. Belinda renonce à tricoter un chandail pour l’élu de son cœur. La couturière a trouvé une chenille dans le gratin de chou-fleur qu’on lui a servi. L’épouse de l’archidiacre part prendre les eaux quelques semaines pour remédier à ses rhumatismes. Il n’en faut pas plus pour rendre toute chose cette brave Belinda bien qu’elle ne parvienne pas réellement à profiter de la situation. « Et pourtant, comment pouvait-on profiter pleinement de l’absence de la femme d’un archidiacre ? Aucune demoiselle vraiment respectable n’aurait pu, ni voulu, le faire. C’est ce qu’elle rappela à Harriet, laquelle, avec son obstination caractéristique, refusa de comprendre, et se contenta de souligner que nous ne rajeunissons pas. »



Et voilà qui fera l’intégralité du roman. Il sera à peine question de demandes en mariage, juste assez pour que la potentialité d’un changement rende plus rassénérant le retour à la tranquille normalité d’une vie où il ne se passe absolument rien. Mais de manière si délicate, désuète et surannée qu’on en redemanderait (presque). Il est toutefois remarquable que ce charmant roman malgré qu’il ait abordé la condition des femmes célibataires et autonomes, les colonies anglaises en Afrique, les prétentions d’une élite culturelle bien peu à même d’utiliser son bagage au service d’un regard plus clairvoyant sur le monde, n’ait strictement rien dénoncé. Peut-être que toute la charge doit être assumée par un regard amusé, à peine taquin, pas même mordant ?



Quoiqu’il en soit, après ces délices suaves et subtiles qui feraient passer une tasse de tilleul pour un alcool fort, je me suis sentie d’attaque pour entamer quelque chose d’un tout petit peu plus costaud. Quelque chose où il y ait un peu d’action, tiens.

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Comme une gazelle apprivoisée

Petite escale dans les années cinquante avec deux sœurs, Hariet et Belinda, vivant dans un charmant village anglais où rumeurs et petites histoires font le bonheur des habitants.  La vie est paisible pour ces deux femmes qui évidemment ne travaillent pas, sont encore célibataires malgré les demandes reçues et qui ont à leur service Emily. Hariet et Belinda reçoivent souvent de la visite, d'amis pour la plupart, mais pas que ... puisque un certain Mister Bold, bibliothécaire, et un évêque africain vont eux aussi accumuler les visites aux deux sœurs.



Roman sur deux vieilles filles, l'une amoureuse de sa liberté l'autre de l'archidiacre, qui se nourrissent de convenances et de potins, roman sur la vie d'un village à l'ancienne où toute activité tourne autour de l'église. Rien de bien passionnant,une lecture lisse sans grand attrait à part celui de découvrir une galerie de personnages pittoresques, de découvrir surtout une autre époque et d'autres mœurs car n'oublions pas que ce roman a déjà plus de soixante ans.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Comme une gazelle apprivoisée

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Comme une Gazelle Apprivoisée ?

"J'avais aimé ma première lecture d'un roman de Barbara Pym mais sans en garder un souvenir très marquant. Je voulais donc tenter à nouveau l'expérience depuis longtemps et cette sortie poche, en français qui plus est et avec une jolie couverture, s'est avérée être l'occasion parfaite."



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Les soeurs Bede ne sont plus exactement de jeunes demoiselles mais cela ne les empêche pas de nourrir un amour sincère pour un homme hors d'atteinte pour l'une et une passion pour les jeunes vicaires pour l'autre, sans que cela perturbe démesurément leur vie tranquille..."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

"Dès la première pages, le ton est donné ! D'ailleurs, si vous hésitez à lire ce livre, je vous encourage à le feuilleter en librairie, vous devriez pouvoir vous faire une opinion après quelques lignes seulement... Moi, j'ai ri en tous cas et apprécié l'esprit et l'humour fin et sarcastique de l'auteur, du premier au dernier mot du roman. Si vous aimez la campagne anglaise, la vie de village, les potins et surtout les relations humaines, vous devriez facilement être charmé par ce roman. Il n'y a que peu de personnages, peu d'intrigues et aucun rebondissements et pourtant, c'est un véritable régal que d'assister à ce manège incessant et ces petites histoires sans conséquences et d'être invité pour quelques mois dans la vie des soeurs Bede."



Et comment cela s'est-il fini ?

"Je suis ravie d'avoir renouvelé l'expérience car cette lecture fut une réel plaisir. Il faut, je pense, savoir à quoi s'attendre pour l'apprécier pleinement et maintenant que c'est chose faite, nul doute que je lirai à nouveau Barbara Pym."
Lien : http://booksaremywonderland...
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Comme une gazelle apprivoisée

« Oui, tu dois avoir raison », reconnut Belinda, sans grande conviction, car elle ne savait pas vraiment à quel moment on parvenait à la fleur de l’âge. Elle estimait que dans son cas, elle l’avait atteinte à vingt-cinq ans, si bien que, si ses calculs étaient corrects, Mr. Mold devait l’avoir dépassée depuis près de trente ans. « Personnellement, ce n’est pas le genre d’homme qui m’attire », ajouta-t-elle en pensant à sa plaisanterie sur les bains publics de Belgrade."



Belinda Bede et sa sœur Harriet vivent toute deux dans un village anglais de l’immédiat après-guerre. Elles ne se sont pas mariées et ont atteint la cinquantaine sans trop de heurts. A l’abri du besoin, elles mènent une vie simple, confortable et paisible, centrée autour des activités de leur paroisse.



Belinda est restée amoureuse du pasteur local, l’archidiacre Henry Hoccleve, qui, pourtant, trente ans plus tôt lui a préféré une certaine Agatha, devenue sa femme. Belinda est une femme un peu effacée, férue de littérature, tout comme Henry. Sa sœur Harriet est d’un naturel plus direct. Elle s’est entichée au fil des années d’une cohorte de jeunes vicaires, qu’elle a dorlotés autant que possible. Au début du roman, c’est un certain Edgar Donne qui est l’heureux récipiendaire de ses efforts : bons repas, tricots en tout genre…



Si Harriet reçoit encore parfois des demandes en mariage, chose qui l’amuse toujours autant, Belinda n’est pas du genre à laisser la porte ouverte à ce genre de manœuvre… Elle sait couper court à toute tentative.



Mais le départ d’Agatha pour des soins thermaux (à Karlsbad, tout de même) puis son retour, accompagnée d’un évêque que Belinda a connu autrefois, va bouleverser la vie de cette dernière.



Je suis admiratif du style de Barbara Pym, clair et piquant. Elle atteint des sommets dans l’ironie mais jamais méchamment, sans non plus manquer de profondeur. Ce roman a été publié pour la première fois en 1950. Il pourrait donc avoir mal vieilli. Mais je trouve que ce n’est pas du tout le cas. Après « Des femmes remarquables », que j’avais aussi beaucoup apprécié, je pense lire (ou relire) les autres romans de Barbara Pym, du moins si j’arrive à (re)mettre la main dessus…

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Comme une gazelle apprivoisée

Belinda et Harriet Bede sont deux soeurs vivant dans un petit village d'Angleterre. Deux vieilles filles qui aiment leur confort et leur vie rythmée par les activités de la paroisse. Belinda est amoureuse depuis 30 ans de l'archidiacre, mariée à une autre. Harriet raffole des nouveaux vicaires qui vont et viennent (en tout bien tout honneur, évidemment).

Entre kermesse, visites, tea time ou dîner, Belinda observe d'un oeil parfois critique, parfois naïf, son microcosme quotidien. Et s'interroge sur l'amour : amour filial, spirituel, charnel, amour de jeunesse ou de convenance.... Tout y est décortiqué, sous la plume aigre-douce de Barbara Pym.



Le grand intérêt du roman réside dans la galerie de personnages créée par l'autrice : parfois amusants, parfois pathétiques, parfois agaçants, parfois émouvants. L'écriture est fine, ciselée, talentueuse.



Manque le petit piment, le petit twist pour en faire une lecture totalement délicieuse. On frise parfois l'ennui, comme si on assistait personnellement aux sermons sans fin du dimanche de l'archidiacre.
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Comme une gazelle apprivoisée

De ces pages de Barbara Pym, au délicieux accent vieillot, s’échappent de pittoresques ecclésiastiques, d’attendrissantes vieilles filles encore dans la fleur de l’âge, divers tricots en cours, des petits tracas récurrents soulevés par le choix de repas à servir aux invités, des sermons plus ou moins soporifiques et des litres de thé ! Le tout blotti dans un joli petit village anglais où les cœurs battent toujours vers la recherche d’un être à aimer.



Deux sœurs nous ouvrent leur porte. Harriet et Belinda affichent chacune une belle cinquantaine. Franche et enjouée, prompte à s’enticher de chaque nouveau vicaire (Ah, les jeunes ecclésiastiques !), Harriet se soucie de son apparence et prend plaisir à assortir chacune de ses tenues. Belinda, timide mais observatrice, douce et romantique, garde son cœur intact depuis trente ans en restant fidèle au pasteur de leur paroisse, l’archidiacre Hoccleve. Quel dommage que celui-ci ait épousé la rigoureuse et barbante Agatha !

Ce soir, le dernier vicaire en date, le jeune révérend Edgar Donne, doit venir souper et l’effervescence est à son comble chez nos irrésistibles anglaises.



Rien d’ébouriffant ni d’exceptionnel dans la vie de ces vieilles filles, mais quel plaisir de se plonger dans cette atmosphère surannée, simple et douillette ! Avec toutefois de nombreuses observations où pointent une adorable moquerie, comique et subtile, sur bon nombre de personnages, nous dévoilant les petits défauts des uns et des autres.

L’archidiacre par exemple, d’après Belinda, est loin d’avoir toutes les qualités qu’un homme d’église est censé avoir mais il a tant de charme ! Même si ses sermons sont ennuyeux à mourir, elle trouve toujours des excuses face aux critiques proférées par sa sœur. Il se dérobe pourtant facilement devant les tâches fastidieuses, aime se lever tard, se plaint de sa femme… Le sentiment amoureux est plein d’indulgence…

Revenons à nos sœurs célibataires qui s’activent pour les kermesses, s’inquiètent d’un repas servi à la couturière, se gênent pour une pièce non époussetée, tricotent des chaussettes ou un chandail avec une laine d’un joli gris ecclésiastique. Harriet gâte le jeune vicaire de fruits juteux et de friandises et refuse inlassablement les demandes en mariage d’un conte italien pourtant plein d’élégance et de gentillesse et qui, le pauvre, parcourra le roman en amoureux transi éternellement éconduit.

De demandes en mariage, il en sera question mais faut-il vraiment prendre le risque de chambouler une existence bien huilée ? Celle-ci peut sembler monotone mais elle a le charme ouaté et confortable d’une vie prévisible sans devoir affronter « les vicissitudes inconnues de la vie conjugale. »

Et puis il ne faut pas oublier les convenances afin de ne pas alimenter les cancans colportés si promptement par les domestiques. Irrésistibles sont les petits dialogues sur les petites choses gênantes du quotidien qui font rougir dès que ces sujets légèrement scabreux sont abordés dont ceux qui se réfèrent aux petits coins sanitaires. Est également d’une grande importance le fait de réfléchir sur le choix approprié ou non de tel ou tel hymne chanté à l’église. Alors, est-elle si monotone que cela la vie de deux vieilles filles, dames patronnesses dans la campagne anglaise ?

Elles ont même de nombreux vers réconfortants offerts par quelques poètes anglais pour étayer certains évènements ou sentiments et dont Barbara Pym embellit son texte.



« Comme une gazelle apprivoisée » nous invite juste à prendre le thé, enfin plusieurs théières de tea, tout en écoutant les commérages d’une paroisse, les sermons passionnants ou assommants qui y sont donnés et surtout les quêtes d’un être à aimer et c’est déjà beaucoup pour une petite récréation estivale avec la nostalgie des choses simples et désuètes !

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Comme une gazelle apprivoisée

Le commentaire de Lynda :

Une adorable lecture, en fait, c’est le premier roman de cette auteure, qui avait été publié dans les années 50.

Deux sœurs, Harriet et Belinda, aussi différentes l’une que l’autre, vivent leurs vies de façon paisible et bien organisée.

Ni l’une ni l’autre n’envisage de se caser, même si les occasions ne manquent certainement pas.

Bien sûr, dans ces années-là, pratiquement toutes les femmes ne travaillaient pas à l’extérieur, et les deux sœurs restent à la maison, vivant leurs petites vies tranquilles.

Mais tout risque de changer avec l’arrivée de deux nouveaux personnages masculins au village, un bibliothécaire et un évêque... Il n’en faut pas plus pour changer le cours de la vie de ces 2 femmes.

Dans un village où les commérages et les potins sont le centre de la vie des habitants, il y a de quoi les entretenir un bon bout de temps.

La vraie comédie anglaise, avec son humour à la Britannique. À l’époque, c’était le premier roman de cette auteure et depuis plusieurs autres romans se sont ajoutés, romans d’ailleurs que je me promets bien de lire si j’en ai la chance, tant j'ai aimé sa plume!

Un roman divertissant et amusant. Du romantisme à souhait, ah l’amour ! Des personnages qui vont vous marquer assurément, ça, j’en suis certaine. Les deux sœurs somme comme des caricatures et on ne peut pas faire autrement que de les adorer.

Un excellent moment de lecture, que je vous recommande pour un divertissement total !
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Comme une gazelle apprivoisée

Ce livre me laisse un peu perplexe et j’ai un avis en demi-teinte.

Il m’a été conseillé par mon pasteur. Alors d’une part, j’ai apprécié le côté « vie communautaire » développé dans le récit. On suit toutes les interrogations et petites histoires de cette communauté paroissiale. Mais d’autre part, la narration est très lente, il ne se passe rien et j’ai cru que je n’arriverais jamais au bout. Je me suis finalement ennuyé et j’ai trouvé l’histoire répétitive ou faisant du sur place.
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