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Citations de Barbara Balzerani (28)


Sur ce petit corps, comme ramassé pour se défendre, il y avait le poids de responsabilités trop lourdes, presque toutes obscures et mystérieuses. La peur, ainsi qu’un vague sentiment de culpabilité, inculqués par les avertissements maternels cherchant à lui indiquer la seule voie de salut : Tu es à ta place. Ne donne à personne une raison d’avoir à te regarder une seconde fois. Et, en inversant complètement les rôles, on ne peut pas dire que ces paroles ne lui aient pas été précieuses, surtout pendant les longues années de clandestinité. Parfois la vie semble faite de très longs détours pour finalement revenir au point de départ. Et, si rien n’arrive seulement parce qu’on le veut, rien n’arrive non plus par hasard.
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L'infranchissable sillon qui séparait les destins de ceux pour qui tout était possible de ceux pour qui rien ne l'était portait les marques visibles de différences sociales matérialisées jusqu'à la vulgarité et à l'insulte de l'ostentation, véritablement les marques de la misère d'une sous-culture de province et de l'arrogance d'une classe patronale qui semblait sortir des pages de Dickens.
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La sortant de son petit cercle domestique, l’école lui ouvrait les portes du monde des adultes, celui où règnent les différences et où l’on paye pour la connaissance l’écot du jugement et de la compétition. Dans un jeu ainsi truqué, l’inégalité manifeste des opportunités de départ opérait une distribution des rôles, de sorte que tous se retrouvaient assignés et complémentaires les uns des autres : hommes et femmes, patrons et ouvriers, riches et pauvres, beaux et laids, savants et ignorants.
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Il y a un autre niveau toutefois. Celui de ses propres cauchemars et de ses déchirures profondes. Celui où les comptes ne sont jamais ronds et ressurgissent comme des signes indélébiles, inguérissables, dans toute existence traversée par des passions démesurées.

C’est le niveau de nos responsabilités propres qui constitue le plus lourd tribut à payer à soi-même. Tribut de plus en plus élevé. Y compris l’idée de savoir que nous sommes considérés comme des bourreaux par ceux qui n’ont pas bougé et se sont sentis dérangés par une guerre qui, pensaient-ils, ne les concernait pas. Mais ces responsabilités, peut-on prétendre les alléger ? Peut-être en les mettant publiquement aux enchères ? Comme s’il était possible que quelqu’un défasse ce qu’il a produit, et honnête que quelqu’un d’autre puisse le prétendre ? Non, cela ne peut se dérouler ainsi.
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Rien n'était dû tout devait être gagné .
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C'est justement là que j'ai découvert , une fois rompu le sort du temps arrêté de la prison , que ma jeunesse était vraiment révolue ,que l'on ne peut rien revivre sinon dans le souvenir.
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La vrai question de cet livre est:
C’est dégueulasse.
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Non, même le visage de son père bien-aimé marqué par la douleur de l’échec n’aurait pu l’arrêter. Et, en disant qu’elle partait, elle s’était enfuie, n’emportant avec elle que la petite fille qu’elle avait été et à qui elle avait juré qu’elle n’aurait d’autre idée en tête que celle de la délivrer de la peur jusqu’à faire revivre l’innocence en elle. Armée d’enthousiasme et de désespoir comme s’il s’agissait de la dernière tranchée à franchir, elle allait vérifier s’il lui était encore possible de décider, de choisir et de désirer.
Elle n’avait pas encore vingt ans, et ça lui tombait dessus juste à ce moment-là.
La perspective exaltante de pouvoir prendre part à quelque chose d’extraordinaire, motivé par des raisons partisanes qui, au-delà de toute frontière pensable, unissait les destins de tous ceux qui se révoltaient contre ce qui existait. Quel qu’en soit le visage. Qu’il fasse la loi à l’usine ou avec une armée d’occupation. Qu’il corrompe l’âme et les esprits dans l’œuvre d’exploitation la plus grandiose jamais connue jusqu’alors.
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