Les électeurs de seize ans et plus furent appelés aux urnes pour se prononcer sur une question qui, deux décennies plus tôt, eût passé pour une parfaite hérésie : " Etes-vous favorable à ce que le gouvernement britannique réduise les libertés fondamentales dans le cadre de la lutte contre la terreur ?" [...] La loi qui s'ensuivit, appelé "Acte de restriction volontaire de libertés(*), inaugura le premier d'une longue série de régimes d'exception.
(*) Rem. perso. Dans la réalité d'aujourd'hui on peut s'imaginer qu'elle portât un autre doux vocable mais quelque soit le point de départ la marche vers le totalitarisme commence toujours par le piétinement accepté de libertés individuelles.
L'homme est une drôle de créature, vous ne croyez pas? D'un côté, cette intelligence rare et supérieure qui lui permet de dominer toutes les autres. De l'autre, cet instinct sournois qui, tel un poison, le pousse à l'autodestruction.Le seul être de la Création capable de mentir, de trahir et de tuer, non par nécessité, mais à la demande.
Cela faisait longtemps que l'Habeas Corpus, ce rempart juridique hérité du dix-septième siècle censé prévenir le piétinement des libertés individuelles, avait été mis au rebus.
Alexeï se remémora ses premières années dans l'armée, après son incorporation: les quolibets, les brimades et, en point d'orgue, la culture du secret qui pesait de tout son poids sur la hiérarchie.
La société, telle qu'il la concevait, se devait d’être tout entière à la solde de son guide. Son propre bonheur passait au second plan. Il faisait le pari que, pour tenir le peuple, il suffisait de garantir ses besoins minimaux et de lui offrir parfois une dose d’espoir, comme on le ferait avec un drogué. L'essentiel était d’éviter l'addiction, le toujours plus qui menait à la ruine.
N'eût été cet aveuglement volontaire, les choses se seraient-elles déroulées d'une autre manière ? Avec le recul, il en était convaincu. Le "Protecteur" n'était devenu tout-puissant que parce que des gens comme lui avaient consenti à s'effacer et à le porter au pinacle. Comme tant d'autres, il avait délaissé la liberté, et voilà où tout cela l'avait mené : à la servitude.
Pour ces hommes et ces femmes, la purification du pays, ou plutôt ce qu'il en restait, ne pouvait se faire que par le feu et le sang. Et si des rivières pourpres devaient couler, ils étaient prêts à en payer le prix. Aucun acte de sacrifice n’était trop grand à leurs yeux pour extraire le poison qui courait dans les veines de l’État.
Ainsi, la moindre vétille se trouva bloquée par le tamis resserré de la bienséance. L'Internet devint un espace de conquête où le chef suprême aspirait à assoir une domination sans partage. L'information, c'était le pouvoir, et le pouvoir c’était la maitrise de la masse.
Lors de la bataille de Falkirk, livrée sur leurs terres, les Écossais leur infligèrent un cuisant revers. Mieux organisés, plus déterminés, ils parvinrent à repousser l'agresseur, grâce à l'appui matériel fourni secrètement par la France - laquelle vit là une formidable occasion de faire payer à la perfide, et non moins funeste, Albion des siècles de coups bas et de rouerie.
Mieux organisés, plus déterminés, ils parvinrent à repousser l'agresseur, grâce à l'appui matériel fourni secrètement par la France - laquelle vit là une formidable occasion de faire payer à la perfide, et non moins funeste, Albion des siècles de coups bas et de rouerie.