Citations de Aurore Aimelet (14)
L’objectif de ces recherches depuis plus de quinze ans est de saisir ce qui détermine l’épanouissement du commun des mortels. Et au cœur du concept se trouve la pensée, bien sûr, la psyché qui, selon les fervents défenseurs du mouvement, n’est pas toute-puissante mais simplement capable de donner un sens plus juste à notre existence et de contribuer ainsi à notre bonheur.
Donc, les narcissiques sont, dans la culture populaire, obsédés par leur image ; ils exigent des autres qu’ils leur renvoient un reflet éclatant, les utilisent pour se mettre eux-mêmes en valeur, bref leur marchent dessus pour mieux s’élever. Mais il n’est pas question de devenir ces odieux personnages, rassurez-vous.
Pourquoi ne pas… marcher ? Marcher est le mouvement le plus simple et naturel qu’il soit possible d’effectuer.
Il en va de même dans le développement de soi. Il ne s’agit pas de se métamorphoser pour devenir un autre. Il s’agit davantage de reconnaître celui ou celle que l’on est, dans sa globalité, de l’accepter, voire se le pardonner, pour ensuite modifier ce qui, dans notre personnalité, ne correspond plus à nos aspirations et nos besoins profonds.
Pourtant, paradoxalement, l’opposition à autrui était pour le philosophe allemand ce qui menait à la culture et à la moralité. Cette seconde idée, qui prévaut depuis longtemps, rejoint la thèse des sociologues : le conflit est source de progrès.
La relation que nous entretenons avec notre image n’a rien à voir avec de sombres critères estampillés « recevables » ou politiquement corrects. Évidemment, les personnes victimes d’un accident de la vie, d’un handicap, d’une malformation ou encore d’une « difformité » réelle et visible connaissent sans doute plus de difficultés à appréhender et à investir un corps meurtri, mais elles en ont la capacité : les ressources humaines sont inestimables.
La douce Itzel sent que quelque chose ne va pas et s’arrête pour attendre son amie.Itzel, c’est «le cœur sur la main» dit souvent Maya. Et elle a toujours raison, Maya, elle sait tout, c’est elle qui a vécu le plus longtemps au village. Elle sait pourquoi les gens sont tristes ou heureux. Elle sait que la plante jaune soigne le ventre, et la rouge, la tête. Et elle sait même parler aux quiscales…
Première bonne idée, pensons-nous : nous allons préserver l’enfant de toute frustration. Nous allons lui éviter de ressentir trop de douleur et mettre tout en œuvre pour garantir son bien-être. Quitte à être dans le déni, ou faire preuve de la plus parfaite mauvaise foi : « Quoi ? Tu as peur des loups ? Mais non, chéri ! Les loups sont très gentils, les meilleurs amis des hommes. Souviens-toi de Mowgly… »
L’amour de soi… Y a-t-il plus essentiel à transmettre à nos enfants ? Dans un monde où il est si dicile d’être soi, de reconnaître ses forces tout en acceptant ses fragilités, de nouer des liens qui font vivre nos valeurs, quel cadeau que de s’aimer soi-même dès le plus jeune âge. La formule est enfantine, ça tombe bien. Mais loin, très loin, d’être anodine, vous l’avez compris…
Dès lors qu’on est supposé « pouvoir » mais qu’on n’y parvient pas, comment ne pas se sentir plus encore frustré, plus encore déçu ? Toutes les enquêtes le prouvent : on est moins satisfait de son physique aujourd’hui qu’hier. L’insatisfaction corporelle grimpe dans les sondages simultanément aux progrès des divers praticiens de l’esthétique.
On parle de sentiment de culpabilité en évoquant l’état affectif de celui ou celle qui se juge coupable. Mais on oublie ainsi de rappeler que cet état ne surgit pas de lui-même ! Un sentiment est toujours induit par une émotion. La culpabilité naît de ce qui est éprouvé physiquement, de façon automatique.
Et si vous malaxiez vos comportements inadaptés avec un peu d’eau pour les adoucir? Voilà. Nous en revenons aux fondamentaux du verbe «gâcher»
Vous ne deviendrez probablement pas un maître zen – quoique nous vous le souhaitions de tout cœur. Mais vous éviterez l’écueil d’être dépassé par la colère et de perdre vos moyens. L’idée est d'éviter que le corps, le cœur et l’esprit ne s’emballent pas à la moindre déconvenue, à la plus petite des contrariétés du quotidien.
Les mots, petite jeune fille, ont un pouvoir : ils peuvent aider ceux que tu aimes ou les blesser. Tu dois éviter d'ajouter ta voix au mitote.