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Citations de Arto Paasilinna (784)


Les femmes, elles, à supposer qu'on puisse les comparer à des véhicules, étaient comme des voitures. Une femme jeune et jolie était une décapotable aux lignes fluides, mais si elle pratiquait avec trop d'ardeur la circulation nocturne, la carrosserie ne résistait pas : elle se couvrait de bosselures, la peinture s'écaillait, les béquets rouillaient. Un jour ou l'autre, pendant une marche arrière, un feu arrière se brisait et cela ne valait pas le coup de le changer.
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En un certain sens, les humains, ceux de sexe masculin en tout cas, étaient comparables à des véhicules d'occasion. On pouvait reconnaître le modèle et évaluer le kilométrage.
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L'homme est ainsi fait qu'il ne peut s'empêcher de taper dans un ballon qui approche. C'est dans le sang. Et quand un ballon s'éloigne, il se met à courir après.
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Je trouve les emplois honnêtes détestables. C'est humiliant de bosser pour quelqu'un, qui vous paie, en plus. Et puis c'est fatigant. Les bourreaux de travail m'ont toujours fait pitié.
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Note du traducteur:
Ce roman commence "peu après les guerres", c'est à dire peu après la seconde guerre mondiale, marquée en Finlande par deux guerres contre l'URSS.
En novembre 1939, alors que la Finlande refuse d'accorder à l'URSS des bases stratégiques pour la défense de Kronstadt et Leningrad, les soviétiques bombardent Helsinki. C'est le début de la guerre d'hiver, qui durera 105 jours et se soldera par de lourdes pertes dans les deux camps. Malgré une résistance courageuse, au nord du lac Ladoga et sur l'axe Oulu-Suomussalmi, la Finlande est contrainte par le traité de Moscou de céder à l'URSS une partie de la Carelie et de la Laponie.
En jun 1941, après avoir autorisé le ravitaillement des troupes allemandes de Norvège à travers son territoire, la Finlande doit accepter de coopérer militairement avec le IIIe Reich contre l'URSS. Elle s'engage dans la guerre de continuation et se bat pour reprendre ses territoires perdus, jusqu'à ce qu'en aout 1944 le recul de la Wehrmacht, découvrant le front du Ladoga, la pousse à entamer des pourparlers de paix. La Finlande signe avec l'URSS un armistice l'obligeant à verser de fortes indemnités, à revenir aux frontières de 1940 et à rompre avec l'Allemagne.
Les troupes finlandaises se retournent alors contre les unités du Reich stationnées en Laponie, qui se retirent en dévastant systématiquement la région, où les combats se poursuivront jusqu'en avril 1945.
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Le président Rellonen savait également ce que signifiaient dans le monde des affaires les vains débats et tables rondes : on en profitait pour bien manger, boire encore mieux et se prélasser des journées entières à l'hôtel aux frais de l'entreprise, qui déduisait la note de ses impôts. En pratique, l'Etat finlandais entretenait l'alcoolisme des milieux économiques et engraissait les cadres moyens et supérieurs. On rapportait en général au siège, en butin de ces réunions, de pleines serviettes de documents intouchés que personne ne prenait la peine de lire. On gaspillait du temps et de l'argent, pendant que des collaboratrices sous-payées se tuaient à faire des heures supplémentaires pour éviter la faillite.
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Au départ, je n'était pas vraiment Fan de lecture Scandinave et j'appréhendais un peu la lecture de ce livre. Finalement, j'ai dévoré les pages avec entrain et j'ai vraiment adoré. Paasilina est vraiment un grand auteur!
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Le lendemain matin, Linnea s'éveilla fraîche et dispose. C'était tant mieux, car elle allait avoir besoin de toute son énergie. Le plus grand désordre régnait dans ses affaires et sa vie avait pris ces derniers temps bien des tours surprenants. Elle devait presque faire un effort pour se rappeler tout ce qui s'était produit. Pour commencer, elle s'était définitivement fâchée avec Kuako Nyyssonen et son gang. Puis elle avait quitté Harmisto pour Helsinki et mit sa métairie en vente. Son chat avait été tué. Et voilà qu'elle vivait avec un homme -pour une femme de son âge, c'était aussi un changement auquel il valait mieux réfléchir à deux fois. Elle avait également concocté des poisons, et, pour finir, il y avait eu un mort.
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Je me suis régalée de bout en bout. Quel plaisir de suivre les aventures de cette petite vieille : on a peur avec elle quand ses harceleurs lui mènent la vie dure, on se réjouit avec elle quand elle prend plaisir à prendre un bain dans l'étang, on s'inquiète avec elle des conséquences de ces actes involontaires..........ou pas !!!!!!!!!
Hormis la difficulté d'enregistrer les noms finlandais que je n'ai pas pour habitude de maitriser, ce livre m'a apporté beaucoup de plaisir, de joie et je l'ai dévoré. Je le conseille vivement.
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Le journal se portait bien, mais l'information n'était pas divulguée, elle était diluée, camouflée, transformée en un divertissement superficiel.
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Il avait retenu de ses difficiles années de jeunesse que les déshérités possédaient un sens de l'honneur particulièrement développé.Plus les gens sont pauvres,plus ils sont susceptibles,comme le montrait la réaction de la soudeuse.
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La mort vous fonce droit dessus telle une monstrueuse locomotive à vapeur broyant tout sur son passage, et nul n'échappe à ce cataclysme.L'horaire varie mais votre dépouille finit immanquablement par être chargée à bord du train des enfers.
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Était-il possible que le franchissement de la frontière n’eût pas été repéré ? Peut-être, dans la tempête Vatanen lui-même n’avait pas remarqué la ligne de frontière. Les ragots sur le rideau de fer en étaient en tout cas démentis, pas un seul barbelé ne s’était pris dans ses skis.
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A des miliciens qui s'étonnaient du l'utilisation d'un bidon de lait comme cible, Tuomas et Linnéa répondirent que la berthe avait le profil d'un koulak pansu. en s'exerçant ainsi, on pouvait être sûr de mettre dans le mille en cas de véritable affrontement
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Selon Rauno, la bourgeoisie finlandaise avait toujours été plus stupide que les gens ordinaires, et les universitaires encore plus. L'intelligence ne se commandait pas, mais ce qui était inadmissible, c'était d'être à la fois bête et arrogant. Les révoltes naissaient de là.
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Si on buvait, le foie et le pancréas se détraquaient. Si on mangeait trop bien, le taux de cholestérol grimpait. Si on fumait, un cancer mortel s’incrustait dans les poumons. Quoi qu’il arrive, chacun s’arrangeait pour culpabiliser son voisin. Certains faisaient du jogging à outrance et s’écroulaient morts d’épuisement sur la cendrée. Ceux qui ne couraient pas devenaient obèses, souffraient des articulations et du dos et mouraient pareillement, au bout du compte, d’un arrêt cardiaque.
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Son cœur, par contre, était tapissé de graisse et battait lourdement, ce n’était plus qu’une charge, un boulet, pas une source de vie. On pouvait à tout instant craindre qu’il ne s’arrête, paralysant le corps de son propriétaire, le privant de son fluide essentiel et le précipitant dans la mort. Ce serait la triste revanche d’un organe interne épuisé sur un homme qui lui vouait pourtant, depuis sa conception, une confiance absolue. S’il marquait une pause, ne serait-ce que l’espace d’une centaine de pulsations, pour reprendre son souffle, tout serait fini. Ses précédents milliards de battements ne signifieraient plus rien. C’est ça, la mort. Des milliers de Finlandais en font l’expérience chaque année. Et personne ne revient raconter l’effet que ça fait, au bout du compte.
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C'est ce que font les Finlandais depuis des milliers d'années. Comme maintenant les suicidaires, ici, autour de leur feu de camp de la Forêt-Noire, loin de leur patrie. Si lourdement éprouvés qu'ils ont trop tôt oublié la beauté de la vie.
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Le colonel Kemppainen ajouta au message qu'une mort collectivement administrée serait en un sens plus professionnelle qu'un suicide solitaire, commis en amateur.
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Et les jeunes d'aujourd'hui n'avaient pas le cran de se rebeller contre l'ordre établi. En Finlande, ils menaient leur combat social en couvrant d'obscénités les murs des halls de gare. Nul besoin de colonels pour diriger ou pour mater de telles révoltes.
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