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Citations de Ariane Bilheran (64)


Ariane Bilheran
Si vous avez le courage de lire...

Cet été 2021, j’ai eu l’occasion de venir en France, pays dans lequel je n’avais pas mis les pieds depuis plusieurs années. Ce fut l’occasion pour moi de constater une sérieuse dégradation des relations humaines et des valeurs, terreau sans doute fertile pour accueillir la décompensation paranoïaque en cours.
Il me faudrait peut-être d’abord, pour le lecteur non familier de cette terminologie savante, définir clairement ce qu’est une «décompensation». La folie au sens propre est une psychose (caractérisée par le déni de réalité: la réalité telle qu’elle existe est rejetée) qui produit un délire (lequel produit une «néo-réalité» dans le discours, c’est- à-dire une narration, plus ou moins incohérente, qui raconte une autre réalité que celle qui existe). La plupart du temps, la folie est identifiable, parce que la narration se perd dans un temps et un espace qui ne correspondent pas à l’expérience, et forme une mosaïque juxtaposant des propositions grammaticales sans queue ni tête. Les néologismes (nouveaux mots) abondent, et même le non initié est alors capable d’identifier un délire. Lorsque Marion prise d’un délire maniaque confond son transistor avec son chien Médor, et se promène avec le premier en laisse dans Marseille en lui parlant pour qu’il ne se brûle pas avec les pots d’échappement des voitures, il est tout de même visible pour le néophyte que «quelque chose ne tourne pas rond».
Mais la psychose paranoïaque se caractérise quant à elle par un délire qui n’est pas aisément identifiable, car il s’apparente à la raison. Il en prend les habits, l’odeur, la couleur, la saveur, mais il n’est pas rationnel, et encore moins raisonnable. Délire de persécution, il a été dénommé «folie raisonnante» au début du XXe siècle par les psychiatres Sérieux et Capgras, sans néanmoins s’embarrasser du principe de non-contradiction. La réalité est réécrite, mais sous la perspective de l’idéologie: on fera le contraire des idéaux que l’on invoque, et surtout on persécutera des innocents désignés coupables, au nom du «Bien Commun».
La paranoïa fonctionne sur la projection : accuser l’autre de sa propre culpabilité, et en particulier les profils particulièrement innocents, qui sont donc «vierges» pour accueillir une culpabilité supplémentaire. «Quand on veut tuer son chien, on l’accuse d’avoir la rage».
Dans le délire paranoïaque, plus rien n’a de sens, mais tout prétend en avoir. La psychose paranoïaque prétend au contrôle des esprits, en orchestrant un harcèlement des groupes qui les divise en «bons» et «méchants». Les méchants sont ceux qui résistent au harcèlement, ou encore, refusent de rentrer dans la nouvelle réalité délirante, idéologique, proposée par la paranoïa. La paranoïa maîtrise les processus sectaires.
La décompensation est ce moment où le paranoïaque, qu’il soit un individu ou un groupe (car cette «folie raisonnante» est contagieuse), se met à délirer si sévèrement qu’il passe à l’acte. Car si le délire crée une nouvelle réalité pour remplacer l’ancienne, avec la paranoïa, il faut faire advenir cette nouvelle réalité. Le discours est un oracle performatif: il produit seul la réalité. Il n’y a plus de réflexivité avec l’expérience pour créer un chemin de vérité.
La parole délirante est omnipotente et entend bien le démontrer, en marquant la réalité sous le sceau de l’idéologie. Le discours n’est plus un reflet de l’expérience: c’est l’expérience qui doit se conformer au discours. Il y a bien là une négation fondamentale de ce que les psychanalystes appellent le principe de réalité.
Dans un article d’Hannah Arendt intitulé «Les germes de l’internationale fasciste», la philosophe note :
«C’est un aspect trop négligé de la propagande fasciste qu’elle ne se contentait pas de mentir, mais envisageait délibérément de transformer ses mensonges en réalité. Ainsi, Das Schwarze Korps reconnaissait quelques années avant le début de la guerre que les peuples étrangers ne croyaient pas réellement les nazis quand ils prétendaient que tous les Juifs sont des mendiants et des vagabonds qui ne peuvent subsister que comme des parasites sur l’économie des autres nations; mais, prophétisait-il, l’opinion publique étrangère aurait en l’espace de quelques années l’occasion de s’en convaincre, quand les Juifs allemands auraient été poussés hors des frontières précisément comme un tas de mendiants. Personne n’était préparé à ce type de fabrication d’une réalité menteuse. La caractéristique essentielle de la propagande fasciste n’a jamais été ses mensonges, car le mensonge est un caractère à peu près commun de la propagande, partout et en tout temps.
Ce qu’exploitait essentiellement cette propagande, c’était l’antique préjugé occidental qui confond la réalité et la vérité, rendant ainsi «vrai» ce qui ne pouvait jusque-là être donné que comme un mensonge. C’est pour cette raison que toute argumentation contre les fascistes — la prétendue contre-propagande — est si profondément dépourvue de sens: c’est comme si l’on débattait avec un meurtrier potentiel pour savoir si sa future victime est vivante ou morte, en oubliant complètement que l’homme est capable de tuer et que le meurtrier, en tuant la personne en question, peut à tout instant démontrer la justesse de son affirmation.»
En clair, le délire paranoïaque persécute, au nom de ce qu’il prophétise. Et ce qu’il prophétise, il le fait tout simplement advenir.
«Il y aura des quantités de morts!!!», dit-il. Et de fait, à force d’interdire les traitements qui soignent les patients, il est fort probable que ces morts arrivent. De plus, la narration idéologique justifie la persécution par la légitime défense. Avec la paranoïa, il est autorisé de tuer puisque c’était pour se défendre ! Le meurtre est justifié et justifiable, puisqu’il est désormais permis de transgresser, au nom du Bien Commun.
Le moment de la décompensation paranoïaque, c’est-à-dire du déchaînement du délire, est extrêmement violent. Ceux qui côtoient des psychotiques, et en particulier, des paranoïaques, le savent très bien. Les bouffées délirantes procèdent par phases, avec des accalmies.
C’est bien ainsi que l’on peut analyser les persécutions nazies: entre deux rafles, il y avait des assouplissements de mesures. Ça s’enflammait, puis se calmait, avant de s’enflammer à nouveau, exactement sur le mode de la bouffée délirante.
Par exemple, le 16 avril 1944, les 220.000 Juifs de Budapest (représentant 20% de la ville) durent s’installer dans les 1948 «maisons à étoiles jaunes», autorisés à ne sortir que trois heures par jour pour les courses, aller aux bains et aux rendez-vous médicaux. S’ensuivirent la confiscation des œuvres d’art et les expropriations, l’interdiction d’exercer une profession intellectuelle et la suppression de 500.000 volumes d’auteurs juifs. Le 1er mai 1944, le décret du 22 avril est mis en application, stipulant des rations alimentaires inférieures pour les Juifs. Entre le 15 mai et le 9 juillet 1944, Eichmann organisa, avec d’autres décideurs hongrois, la déportation de 437.402 personnes à Auschwitz-Birkenau. Mais en juillet, la décision de déporter tous les Juifs de Hongrie fut brutalement arrêtée. Dans le même temps, le confinement fut légèrement assoupli: les Juifs de Budapest purent sortir de chez eux six heures par jour, mais surtout, fin août 1944, ils furent autorisés à participer à certaines fêtes juives ainsi qu’à travailler. Les déportations reprirent sur le dernier trimestre de l’année 1944.
On voit bien que cela procède par vagues, lesquelles correspondent à des moments collectifs de bouffées délirantes, qui retombent par moments. Et ces vagues vont crescendo jusqu’à terme: soit la paranoïa collective est vaincue par la guerre, soit elle s’autoconsume dans une logique d’autodestruction (Hannah Arendt notait dans le même article d’ailleurs que les Nazis n’en avaient rien eu à faire de la destruction de l’Allemagne qu’ils avaient pourtant tant glorifiée dans l’idéologie dominante). À moins peut-être qu’elle ne rencontre suffisamment de résistance? Nous sommes aujourd’hui encore à la croisée des chemins, et les mois à venir seront déterminants. Il faut et il suffit que les masses cessent de croire dans l’idéologie mensongère.
Le délire paranoïaque occupe tout l’espace psychique, et vous fige dans «le temps des glaciations». Le psychisme, pris au piège dans le non-sens, se réfugie alors dans le clivage qui lui est proposé: désigner un ennemi du malheur est tentant, et facile, surtout que c’est bien ce que fait systématiquement le harceleur. Si cela va mal, ce n’est pas à cause du harceleur, non! C’est à cause de celui qui lui résiste bien entendu! La narration délirante tourne en rond, et capturés dans le tourbillon d’informations reçues chaque jour tous azimuts, où les vents soufflent tous de façon anarchique et contraire, sans plus permettre de distinguer sa route, nous restons sidérés. Car c’est bien d’une tourmente délirante dont il s’agit. Le contrôle est confondu avec la santé; les soins seront désormais refusés à une partie de la population, sur des critères tout à fait clairs: que crèvent ceux qui refusent l’objet fétiche de l’illusion délirante! «Ce qui nous sauvera, c’est le vaccin!» Bien que les discours politico-médiatiques aient annoncé que «le vaccin rendait libre», eh bien ce n’est pas vrai. Des «vaccinés» doivent passer des tests PCR car ils peuvent être contagieux. Quel est donc le sens de séparer dans les classes les enfants «vaccinés» et les enfants «non-vaccinés», comme le propose le ministre de l’Éducation Nationale en France, Jean-Michel Blanquer, si les «vaccinés» peuvent être tout autant contagieux? Tout ceci n’a plus ni queue ni tête!
Le délire paranoïaque cambriole tout l’espace psychique, et empêche tout recul et toute pensée, car il fonctionne de façon frénétique, au moment de la décompensation, par images chocs et passages à l’acte transgressifs.
(suite en commentaire)
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La corruption du langage constitue le socle fondamental de l’instauration des tyrannies. Mais ce que l’on pensait circonscrit à l’usage d’une sophistique médiatique et politique, on finit par découvrir que cela touche aussi ce que les sciences ont de plus précieux : le langage mathématique.
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Ainsi, aussi incroyable que cela puisse paraître, toute la “déclaration des droits sexuels” est fondée sur un sophisme manipulant l’opinion publique en ayant faussé le raisonnement logique. [...] Lequel sophisme a pour conséquence d’entraîner un pervertissement des mœurs de la société, et d’encourager à la libre pratique sexuelle des pédophiles. [...] Le simple fait de parler de “droits sexuels”, c’est-à-dire, de “sexualité” pour l’enfant relève d’une transgression psychique majeure.
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Les choses avaient été calées de longue date, par consentement tacite. Il fallait qu'elle crève, la vieille. L'agonie, la leur comme la sienne, n'avait que trop duré.
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Au décès de la vieille, il n'y eut point de pleureuses.
Elle avait déjà choisi et payé sa tombe bien avant terme, auprès de l'un des meilleurs marbriers de France : son existence n'avait pas été banale, il en serait de même pour sa pierre tombale. Sur le granit bleu nervuré du Tarn, était ciselée une gravure en or, de style antique, la devise des Girolami-Cortona, "Virtus et Prudentia".
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Au quotidien, la personne [avec une grande qualité d'âme, une personne solaire]
a un certain détachement avec les situations.

Elle connaît la valeur du temps (...)
et sait que les crises sont plus des étapes de transformation dans un processus au long cours
qu'une fin sans appel et sans issue.

Elle sait, parce qu'elle l'a appris, prendre de la hauteur, prendre de la distance,
prendre le temps de la réflexion, réagir avec mesure et discernement.
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Souvenez-vous toujours que les rencontres avec lesquelles vous allez nouer des liens sont des miroirs de vous-même. De plus, par votre posture, votre attitude, vos émotions, vous allez "révéler" l'autre, en positif ou en négatif.

Il existe des couples d'amoureux qui s'aident à grandir et à croître vers un épanouissement mutuel. En revanche, il existe aussi des couples qui vont s'entraîner vers le pire !
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Il est d'anciennes familles nobles qui sonnent comme des fins de race. La noblesse s'y éternise dans une finesse des traits, un timbre de voix, un menton haut perché, une délicatesse des mains, une silhouette consolidée par une gloire de plusieurs siècles. Des distorsions temporelles se repèrent, une difficulté à s'insérer dans le monde moderne, des principes qui n'ont plus cours, des traditions dévêtues de leur sens, et des valeurs d'époques surannées. En particulier, les anciennes noblesses portent en leur sein l'empreinte de ces empires révolus, qui scellaient leur puissance sur des pays conquis et des mondes vaincus. Il règne, dans ces grandes familles, une mélancolie profonde, une tristesse affectant la bile des organes, des humeurs déchirées de joie, de mystère et de désespoir, la nostalgie d'un âge d'or que l'on suppose évanoui, sans se résigner pour autant, dans l'espoir qu'il réapparaisse enfin, au terme de ces temps d'errance. La domination y est une façon d'incarner un monde, un style, une folie du vivant qui ne survit que dans le vibrato de la prédation. Ainsi les nobles d'anciens âges portent encore les signes d'une déviance interne du pouvoir tout en conservant l'âme des justes. C'est dans ce contraste, précisément, qu'erraient les Girolami-Cortona : entre déchéance et idéal. Ainsi en va-t-il des affreuses délices d'une gloire passée.
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L'identification des êtres bénéfiques requiert une écoute à soi-même. Dans quel état vous sentez-vous lorsque vous êtes en présence de telle ou telle personne ? De manière générale, une telle présence vous accueille tel que vous êtes. Elle ne vous demande rien, n'attend rien de vous, n'en exige rien.

Elle n'est pas intrusive et vous accueille dans un espace bienveillant où vous vous sentez pleinement libre d'être qui vous êtes.

Elle peut vous transmettre de la joie et vous faire ressentir l'importance de votre existence.
Car vous êtes absolument nécessaire à ce monde et vous êtes unique.
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Revenons à la qualité de présence, qui suppose l'harmonie de l'âme, c'est-à-dire une unité entre le corps et l'âme, ainsi qu'une beauté de l'âme.

Cette harmonie se manifeste par un amour de la vie et se traduit par une façon renouvelée d'apprécier la vie, la découverte d'autres manières pour l'aborder, une plus grande force personnelle et de meilleures relations avec autrui.

Ces personnes qui ont une qualité de présence deviennent douées pour voir le bien pouvant résulter de moments difficiles.

Elles prennent soin de leur corps et de leur esprit, savent gérer leur stress, sourient, s'investissent dans des projets constructifs et apportent un niveau optimal d'énergie et d'enthousiasme à ce qu'elles font. Mais surtout, elles nourrissent leur âme, parfois sans le savoir, en cultivant de belles émotions qui sont essentielles à la richesse psychologique et au bonheur, car elles nous aident à nous connecter avec ce qui nous dépasse.

Cela leur confère une confiance dans la vie avec un but, un sens, des valeurs auxquelles elles tiennent, et des résultats positifs.
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Il existe des personnes qui font du bien par leur seule présence.
Elles irradient quelque chose, peut-être un bien-être qui devient communicatif, une sorte d'amour de la vie, de joie indescriptible, ou encore autre chose.
Tout simplement, à leurs côtés, vos soucis diminuent, s'évaporent parfois, vous êtes moins oppressé, vous vous sentez mieux.
Vous avez certainement déjà rencontré de ces personnes qui, lorsqu'elles entrent dans une pièce, vous rendent apaisé, serein, voire joyeux par leur seule présence.
Ces personnes dégagent une intensité, une façon d'être au monde.

D'autres personnes vous font du bien de manière active, par exemple celles qui s'escriment à rendre meilleur votre quotidien, vous aident à trouver un travail, vous remontent le moral lorsqu'il est en berne, vous aident à construire vos projets ...
Ici, nous évoquerons simplement celles au contact desquelles vous vous sentez bien, sans qu'elles agissent particulièrement à votre encontre.
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Comme Judith Reisman le fait remarquer dans son travail, Kinsey a donc déliré 3 orgasmes de bébé par jour, 26 orgasmes d'un enfant de 4 ans en 24 heures ! […] En fait, Kinsey a orienté toutes ses 'recherches' [à la fin des années 40] afin de prouver que les enfants étaient 'capables' d'avoir un orgasme. D'après certains chercheurs, Kinsey aurait mené 'ses expériences de stimulation sexuelle' sur 317 garçons [de 5 mois à 10 ans] au minimum, pour son livre sur le comportement sexuel des hommes [publié en 1948]. D'après d'autres, 2 035 enfants dont 1 888 garçons auraient servi de cobayes. Les chiffres sont de toute manière considérables.

>> http://dondevamos.canalblog.com/archives/2013/06/16/27446894.html
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(p.117)

3.2 Harcèlement et résilience

pour pouvoir rebondir tout être victime d’une agression a effectivement besoin d’être reconnu socialement comme victime de cette agression
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Le totalitarisme persécute toujours la littérature ….. cette persécution aujourd’hui n’œuvre plus sous la forme terroriste de l’autodafé, elle est plus subtile : en interdire l’accès par la réduction du vocabulaire chez les enfants (il suffit de voir à cet égard la pauvreté sémantique de nombreux livres pour enfants,) promouvoir « la culture de masse », qui est un oxymore, ainsi que l numérisations (entendre, la disparition progressive du livre papier), et diminuer la visibilité des véritables œuvre littéraires en encourageant toujours davantage d’ignorance. Un éditeur m’avait ainsi exprimé que, pour les enfants, on ne pouvait plus dépasser le format d’une double page, pour raconter des histoires, car « les enfants ne lisent plus », du fait de la promotion des écrans. La persécution risque aussi de provenir de phénomène de réécriture des œuvres, jusqu’à les rendre illisibles, sous l’influence de mouvements idéologiques tels que l’antiracisme, le wokisme, l’écriture inclusive, etc… Il n’en demeure pas moins que le résultat est identique, bien que beaucoup plus camouflé dans les méthodes pernicieuses employées, et qui répondent aussi à la logique du capitalisme sauvage auquel sert l’acculturation des masses, et qui fait le lit des dérives totalitaires en cours (P283)
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Retenez bien que toute tension corporelle renvoie à des tensions émotionnelles, car les plans émotionnel, physique, mental et spirituel fonctionnent de concert.
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Le harcelé est surtout une personne qui résiste à l'influence collective, et refuse d'abdiquer sa personnalité au profit du groupe, dont il met en danger la survie. De plus, si le harcèlement moral se met en place, c'est que non seulement l'entourage ne réagit pas, mais encore que le harcelé n'a pas assez de soutiens d'envergure pour faire peur au harceleur, qui s'estimera alors sous le régime de l'impunité.
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Dans l'étymologie grecque, l'enthousiasme désigne
la présence du divin en soi,
l'accueil en soi d'une dimension de l'infini et de l'éternité.
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Dans tout harcèlement, ce qui compte est de savoir tenir sur la durée face à un état de siège : il ne s’agit pas uniquement de provisions matérielles, mais de provisions émotionnelles, affectives, intellectuelles et spirituelles. Il faut sortir à tout prix des états émotionnels dans lesquels le système totalitaire nous plonge : haine, envie, angoisse, terreur, culpabilité injustifiée. Une fois l’émotion toxique identifiée, il est pertinent de regarder ce qui nous permet d’atteindre une certaine sérénité. Il serait douteux de viser une très grande joie dans une situation de souffrance extrême autour de soi, mais a minima un état d’âme équilibré et serein : la peur doit rester sur le siège arrière du véhicule ; elle est un signal adapté au danger qui se présente sur la route, mai elle ne saurait prendre le volant. Nul ne prendra jamais une décision judicieuse en étant en panique. Compenser les émotions qui nous détruisent et nous amenuisent en augmentant les émotions qui nous font du bien est un objectif ambitieux, mais nécessaire ; cela peut être d’établir une liste de ce qui élève notre âme, nous fait grandir, nous permet d’atteindre le sublime : la musique, la danse, la sculpture et les arts en général sont une voie de prédilection pour cela, de même que la relation avec la nature,, ou encore l’utilisation attentionnée de ses mains par la sculpture, le jardinage, etc… (P280)
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Pour faire du bien aux autres, surtout par sa seule présence, il faut du cœur, de la bienveillance, de l'amour. Cette ouverture à l'altérité permet d'accueillir son prochain avec empathie, de lui réserver la place qu'il mérite dans ce monde, et de considérer, tout le moins, qu'il en a une.

Cela ne signifie pas que l'être solaire ne souffre pas, mais qu'il est dans la possibilité de transcender la souffrance pour contacter l'être profond de l'autre, loin de la sphère purement égotique.

Cette ouverture est aussi la marque d'une grande générosité, d'un désir de partage et de don. L'empathie n'est pas un outil, mais une qualité d'être.
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(p.79)

Les maltraitances que la société dénonce sont davantage des maltraitances physiques (coups, violations sexuelles) que des maltraitances psychologique qui, pourtant, répétées sur la durée, sont la mise en œuvre d’un véritable processus de harcèlement moral.
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