Citations de Antoine Paje (369)
Ne crains pas d'avancer avec lenteur. Redoute d'être immobile.
Au lieu de maudire les ténèbres, allume une chandelle, regarde et avance à ton rythme, mais avance, un petit pas après l’autre.
Le génie humain se concentre en peu de mots: se relever, un jour, avancer. Encore et encore et toujours. Plus ou moins vite, plus ou moins facilement, en dépit des coups, des plaies, des douleurs.
Qu'est-elle devenue ? Je l'ignore. En revanche, je sais que le monde est plein d'Agna, de toutes provenances. Une multitude d'Agna qui peut-être, probablement, espèrent une main tendue, un sourire, un banal mais réconfortant "Je peux vous aider ?" Et même si on ne le peut pas. Ces mots d'humanité, de simple gentillesse, sont un baume précieux sur nos blessures et nos peurs.
Une minute. Il ne s'agit qu'une d'une minute sur 47 millions.
Lorsque la peur disparaît, s'évanouissent avec elle le besoin de domination, la haine, l'envie, la jalousie, la course à toujours plus d'argent, mais aussi notre peur d'entreprendre, d'avancer.
Je crois que je n’oublierai jamais l’odeur de cette humanité en perdition, amplifiée par l’absence de climatisation. Le jus de crasse, de sueur, d’échec, de trouille d’une cinquantaine de types et de quelques femmes. Le point commun de la plupart ? Être arrivé au bout du rouleau après une existence de merde dont je n’avais nulle envie de savoir ce qui avait pu la provoquer.
Tu vois, j'avais formé comme une épaisse carapace autour de moi, persuadé que, comme ça, on ne pourrait plus me faire de mal.
Nous mourons tous un jour. Autant vivre pleinement jusque-là
Mais la peur I l'avait clouée. La peur l'avait dissuadée de protéger son oncle qu'elle aimait. Émilie n'est pas coupable, ou alors nous le sommes tous. La peur est une maladie insidieuse et très grave, qu'on ne peut éradiquer que lorsqu'on se rend compte de sa progression et de ses ravages en nous. Malheureu sement, certains d'entre nous ne s'en apercevront jamais. D'autres se rassureront en se disant qu'ils sont juste prudents, sur leurs gardes.
Médecine = gens malades, gens qui souffrent, gens qui risquent de mourir ou de voir mourir leurs enfants. Ça dépassait largement la nana qui veut une paire de seins défiant les lois de la pesanteur pour faire plaisir à son mec.
On apprend à marcher à petits pas, un pied devant l'autre. On tombe ? Pas grave. Ça arrive à chacun de nous. On se relève et on repart, pour ne jamais plus ramper.
Il n'est pire aveugle que celui qui ne regarde pas, pire sourd que celui qui n'écoute pas.
Elle se souvenait même de ce qu'ils avaient commandé ce soir-là, notamment un tiramisu saupoudré de cacao amer. Sans doute l'avait-il oublié. Mais bon, les hommes ne se souviennent pas des mêmes détails que les femmes.
Et pourquoi ? Pourquoi ressassait-on cela ? Parce que c'était la vérité ou alors parce qu'on se rassurait ainsi à peu de frais sur le fait que l'autre avait oublié ce qui nous paraissait essentiel ?
Hélène ? Eh bien, elle se contentait de ce que les autres ne voulaient pas. Une habitude si ancrée qu'elle en avait à peine conscience.
- Oui, c’est ce que je dis. J’ai remarqué, au cours de ma longue vie, que lorsque les hommes qualifient une femme « d’emmerdeuse », c’est qu’ils sont souvent sous le charme. Sans cela, ils utilisent « punaise », « peste », « connasse » ou pire.
On ne se bat bien que lorque l'on s'aime. On ne s'aime jamais autant que lorsqu'on est aimé. On ne peut véritablement s'aimer si l'on n'aime pas. L'amour masturbatoire, de soi à soi, est un ersatz peu convaincant sur le long terme, si l'on est honnête avec soi-même.
Le passé n'a d'importance que parce qu'il a tissé le moment présent, ici, maintenant, avec toi.
Ce qui prouve que le passé est précieux, même lorsqu'il est blessant.
Admirer une fleur parfaite, d'un tendre rosé qui éclôt, être pleinement conscient qu'elle mourra quelques jours plus tard et qu'il me faudrait une nouvelle année de patience pour la contempler à nouveau. Si la vie le veut.
Lorsque la peur disparaît, s'évanouissent avec elle le besoin de domination, la haine, l'envie, la jalousie, la course à toujours plus d'argent, mais aussi notre peur d'entreprendre, d'avancer.
Je n'ai plus peur. Je marche. J'existe. Je vis enfin.
Nous mourrons tous un jour. Autant vivre pleinement jusque-là !
Tu sais, on écoute rarement celui ou celle qui est en face. On rabat les écoutilles parce que, en réalité, on est déjà en train de penser à ce qu’on, moi-je, va dire après. Bien souvent, nous ne nous intéressons qu’à ce que nous pensons, voulons dire, affirmer, asséner. Pas à ce que l’autre souhaite répondre. Cela constitue le socle des plus gros malentendus.