Anne Ursu: 2014 National Book Festival
C'était le principe même d'un voyage - on n'y découvrait pas forcèment ce qu'on était venu chercher.
« La forêt des cœurs glacés » est un conte moderne richement inspiré de fables et contes plus traditionnels d’Andersen. On entame en ouvrant ce livre, un voyage initiatique peuplé de « Reine des neiges », « vilain petit canard », « chaussons rouges »... de sorcières, pelotes de laine, fioles magiques...
Notre personnage principale, Hazel est une petite fille qui ne veut pas grandir, qui rêve de monde fantastique. Mal dans sa peau, elle subit régulièrement les brimades de ses camarades de classe, l’exaspération de sa maîtresse et les remontrances de sa mère qui ne cesse de lui demander de grandir.
Son seul point d’attache, rayon de soleil dans sa vie pas toujours rose, est un jeune garçon, meilleur ami, Jack. Mais du jour au lendemain tout change entre eux et Jack disparaît. Plutôt que de se morfondre, Hazel se révèle extrêmement courageuse, elle part seule à la recherche de son ami.
À travers ce périple, Anne Ursu a su aborder habilement une multitude de thème comme le mal-être que les enfants peuvent ressentir après un divorce, le rejet d’un des parents, le harcèlement moral des camarades de classe, les amitiés fortes entre filles et garçons, l’indifférence, la découverte de soi-même, le passage de l’enfance à l’adolescence avec tous les changements que cela implique. Véritable thérapie, on y apprend qu’il faut toujours aller de l’avant.
Ce roman est accessible aux enfants à partir de 10 ans, j’en ai un peu plus du triple et en adulte, je l’ai dévoré et énormément apprécié.
Le genre de neige qui métamorphose le monde, le transforme en un univers nouveau que l'on découvre, un beau matin, opalin, paisible et silencieux.
Maintenant que son coeur était hors service, tout ce que racontait Mme Jacobs lui paraissait simple et cohérent - les règles de grammaire, les fractions, le processus d'évaporation... En fin de compte, l'école, ce n'était pas si difficile ; il suffisait de se débrancher le coeur.
A la dernière phrase de Jack, il se mit à neiger. Des flocons blancs, drus, assez gros pour que l'on discerne leur structure cristalline. De minuscules poèmes géométriques. Le genre de neige qui métamorphose le monde, le transforme en un univers nouveau que l'on découvre, un beau matin, opalin, paisible et silencieux. Dans ce monde-là, quand on se précipite au-dehors, chaque expiration produit un nuage de buée. On pourrait se demander si c'est bien le même monde que celui qu'on a laissé la veille en se couchant. C'était une neige à révéler la magie du monde. Et la magie du monde s'est effectivement révélée. D'une manière inattendue, toutefois.
des flocons blancs, drus, assez gros pour que l'on discerne leur structure cristalline. De minuscules poèmes géométriques. Le genre de neige qui métamorphose le monde, le transforme en un univers nouveau que l'on découvre, un beau matin, opalin, paisible et silencieux.
Une douce couverture enveloppait son petit lit, comme la nuit épaisse enveloppait la maison.