Alors que la pandémie de COVID-19 a un impact majeur sur nos vies depuis près de deux ans, le Salon du livre de Montréal propose une importante table ronde visant à évaluer l'état du réseau de la santé québécois. Quels défis la pandémie at-elle posés pour le réseau ? Y at-elle été gérée adéquatement ? Qu'en est-il des soupçons de racisme systémique dont le réseau a fait l'objet ces derniers mois ? À quels enjeux scientifiques, organisationnels et humains devra-t-il faire face durant la prochaine décennie ? Qui de mieux pour explorer ces sujets que des auteur·rice·s qui se sont penchés là-dessus récemment ? le journaliste Alec Castonguay animera le tout aux côtés des invité·e·s Anne Plourde, Michel Bédard, Samir Shaheen-Hussain et François Marquis.
Avec:
Anne Plourde, Auteur·rice
Michel Bédard, Auteur·rice
François Marquis, Auteur·rice
Samir Shaheen-Hussain, Auteur·rice
Alec Castonguay, Animateurrice
Livres:
Le capitalisme, c'est mauvais pour la santé. Une histoire critique des CLSC et du système sociosanitaire québécois
ON NOUS A LAISSÉ MOURIR
Mes carnets de pandémiePlus aucun enfant autochtone arrachéLe Printemps le plus long - Au coeur des batailles politiques contre la COVID-19
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#slm2021
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(Les travailleuses) (…) subissent aussi la discipline imposée par la logique de la compétitive – et non pas seulement l’appât du gain – qui les force à exploiter le + intensivement possible les travailleuses qui sont à leur service. C’est aussi cette compétitivité économique (…) qui rend ces derniers prisonniers d’une logique d’accumulation et de croissance infinies…
(…) les travailleuses sont officiellement libre de vendre leur force de travail à un patron ou à un autre. Cette liberté formelle des travailleuses explique que l’exploitation soit beaucoup moins visibles sous le capitalisme que sous d’autre « forme de régime ». (…)
L’exploitation repose non pas sur la violence physique, mais plutôt sur la contrainte économique. Parce que les travailleuses n’ont aucun autre moyen de subsistance, elles sont forcés de se vendre sur le marché du travail (…) pour vivre. L’insécurité économique est donc la condition…
Ce qui caractérise avant tout le néolibéralisme, c’est sa prétention à revendiquer un « État minimal », i.e. un État qui intervient le – possible dans l’économie et la société. Je dis .prétention. car dans les faits, .le néolibéralisme non seulement n’exclut pas mais appelle l’intervention du gouvernement »* pour mettre en place et maintenir les conditions favorables à l’accumulation du capital (et donc aux capitalistes).
(...)
En effet, la rigueur budgétaire ne s’applique pas aux subventions et prêts publics aux entreprises, comme l’illustrent au Québec la largesse de l’état à l’égard d’une entreprise comme Bombardier. Elle ne s’applique pas non plus aux dépenses fiscales pour les entreprises et les individus les + riches, i.e. à toutes les réductions et crédits d’impôt dont ont massivement bénéficié les milieux des affaires…depuis 1980. Et c’est sans compter le recours grandissant aux paradis fiscaux…
Or ces « prises de contrôle philanthropiques » représentent dans les faits un transfert de pouvoir entre classes sociales : d’une part, on assiste à une certaine perte de contrôle démocratique et populaire sur les organismes communautaires qui, pour obtenir le financement dont ils ont cruellement besoin, sont forcer d’orienter leurs actions et leurs priorités non pas uniquement en fonction de ce qui est décidé démocratiquement par leurs membres, mais aussi en fonction des objectifs définis par ces fondations;
Et d’autre part, ces fondations philanthropiques, qui gagnent du pouvoir sur les orientations de ces organismes, sont elles-mêmes financés et possédées par les grandes fortunes, qui en profitent du même coup pour dorer leur image tout en diminuant leur part de financement des services publics par le biais de l’impôt (puisque les dons de charité sont déductibles).
La concentration des moyens de financement, de production et de distribution économique entre les mains de la minorité dominante (environ 1% de la population) implique aussi la concentration des moyens de financement, de production et de distribution des IDÉES entre les mêmes mains.
(…) Il a débuté sa carrière dans un CLSC qui employait entre 150 et 200 personnes. Après les fusions de 2005, son établissement comptait entre 7500 et 8000 employés, dispersés sur 30 à 40 sites, ce qui forçait la tenue d’assemblées syndicales sur une semaine entière pour être en mesure de rejoindre l’ensemble des travailleuses.
L’effet concret de cette réalité sur la démocratie syndicale est que, par ex., il était désormais impossible d’amender les propositions, puisque seule une fraction des travailleuses était conviée à chacune des séances d’assemblée…
(dépenses publiques, profits privés)
Ne reste plus qu’à mettre fin à la privatisation des profits qui découle de ce modèle « public-privé » et à mettre fin en même temps au détournement des fonds publics qui, dans un tel modèle, servent en partie à financer les profits des entrepreneurs propriétaires de ces établissements (et non aux personnes soignantes ni aux bénéficiaires).