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Critiques de Angélique Villeneuve (282)
Je suis ton manteau

Je suis ton manteau, Angélique Villeneuve, julien Martinière, l’étagère du bas, 2023



Igor est un enfant froussard. Ça arrive parfois.

Il a peur de sortir de la maison mais plus encore de franchir le pont, celui qui mène au grand là-bas.



Il se sent en sécurité quand il est chez lui, entouré de ses jouets et plus encore quand il est dans les bras de son père.

C’est d’ailleurs lui qui encourage Igor à franchir le pont, pour qu’il puisse voir et apprendre.

Mais la peur est plus forte, elle paralyse l’enfant, ses jambes ne le tiennent plus.
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S'appeler Raoul

" S'appeler " Raoul", c'est le souci de cet ours rouge et le sujet de cette histoire.

Peut-on trouver pire?

Notre nounours grenat s'épanchera et se penchera sur l'épaule de son amie Jacquotte ( Raoul, est-ce vraiment le pire nom au monde?) pour ruminer.

Après avoir pris connaissance du prénom de sa chère amie, on vous l'avoue, nous avons souri et nous nous sommes questionné aussitôt: 1: Après cela est-ce si grave de s'appeler Raoul?

2: Pourquoi l'auteure Angélique Villeneuve n'a pas plutôt baptisé cette pauvre enfant Clémentine?

Un prénom nous suit toute notre vie. Normal. Mais a t-il un si grand pouvoir sur nous ou est-ce nous qui lui en donnons un pour nous taper sur la caboche?



Ouvrons une parenthèse avant de nous lancer dans cette histoire d'ours rouge amusante.

Admettons que notre Raoul s'appelait Marcel.

Nous n'aimerions peut-être pas nous prénommer Marcel.

Mille réflexions nous envahissent: notre ourson à sa naissance avait-il une tête de Marcel?

Peut-être est-ce un peu dur, un peu lourd pour un petit ourson qui n'est pas encore un très vieil ours?

Certe, le prénom est assez ancien mais peut-être qu'à l'époque des Marcel, Marcel était un prénom d'ourson avant d'être celui des grands-pères ours, non?

Une oursonne que l'on appellerait Jenifer deviendra aussi une vieille ourse.

Jenifer est-il un prénom pour une vieille ours?

Sans doute qu'un prénom n'est juste que le reflet de ce que l'on y met de cher et de précieux en le choisissant, pas vrai?



Notre histoire.

C'est un dialogue entre Jacquotte et Raoul et nous nous rendrons bien compte que la terrible affaire est question de point de vue.

Jacquotte tentera de montrer le bon côté des choses, que ce qui compte c'est ce que l'on ressent à l'intérieur, ce que l'on vit, qui déterminera nos journées.

Le propos est bien amené, fait d'échanges courts, compréhensibles pour le jeune âge, aussi poétique et tendre en images qu'en paroles.

Raoul ne se rendra pas compte au fil de ses réponses pour Jacquotte qu'il détiendra la sienne:

"... moi je trouve que Raoul ça sent bon, dit Jacquotte.

Ça sent doux. Ça sent le miel et les chips.

- Mais non, pas du tout! Raoul, ça ressemble à une boule qui roule.

Alors que Jacquotte, c'est vraiment...

Ici, Raoul se concentre, car Jacquotte mérite les mots merveilleux..."



Nous serons en bon territoire ami, celui de la nature, pour poser les choses, respirer un peu, s'en mettre plein les mirettes avec les aplats de couleurs et le graphisme, qui rappeleront l'oeuvre naturelle et douce de l'auteure-illustratrice Anne Crausaz.



À quoi sert un prénom pour deux copains?

La chute concluera parfaitement bien et ira vraiment à l'essentiel pour ses deux amis.
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Le grand poulpe

Les forêts sous-marines sont l'antre du Grand poulpe, dont chaque tentacule est affectée à un usage spécifique. L'une d'elle seulement semble désœuvrée... Une histoire pleine de poésie qui prouve que les malheurs peuvent être réparés et que la vie est parfois bien faite - mais pas toujours.
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Ce qu'ils font est juste

Ce recueil commence avec des dessins de Enki Bilal et comprend 27 nouvelles, toutes d’auteurs différents et très variées que ce soit dans le style ou le thème mais elles ont toutes un point commun et mettent en avant : l’étranger, la solidarité et l’hospitalité.

Quelques-unes peuvent déconcertées par le style, d’autres vous happées mais aucune ne m’a laissée indifférente. De plus, cela m’a permis de découvrir des auteurs.

Ma préférée : Laissez passer les loups de Serge Quadruppani.

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La belle lumière

Je vous avais promis une chronique pour aujourd’hui, la voici!



🌻L’histoire d’Hélène Keller, vous la connaissez sûrement. Celle d’une petite fille sourde, muette et aveugle, sauvée par une jeune institutrice. Quand j’étais jeune, son destin me terrifiait. Comment pouvait-on être enfermée à la fois dans le silence et l’obscurité?



🌻Dans la belle lumière (quel titre magnifique en ces jours sombres), le récit est racontée du point de vue de la mère. Comment la naissance d’une petite fille, réjouit la jeune femme, prisonnière d’un mariage ennuyeux et pesant. Ce qu’elle fait pour sauver son enfant de 18 mois, d’une fièvre potentiellement mortelle. Comment elle découvre les maux de sa fille… Heureusement, Hélène est extrêmement intelligente et tisse avec sa mère un lien quasi animal où le toucher occupe toute sa place.



🌻Quand la jeune institutrice arrive dans la famille, offrant à Hélène les clés du monde, sa mère se sent dépossédée. D’autant plus que la jeune femme emmène Hélène ailleurs pour étudier…



🌻Quel beau roman, de bruit et de fureur, qui, au-delà de l’histoire, raconte si bien la profondeur, la tendresse et la fureur parfois du lien mère-fille. Et l’issue, positive, est connue. Grâce à une extraordinaire méthode d’apprentissage, Hélène ira jusqu’à faire des études universitaires.


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Les Fleurs d'hiver

Vraiment le livre est extrêmement bien écrit, bizarrement c'est le style, qui au début, à fait que j'ai eux du mal à me mettre dedans. Mais je ne regrette rien, il est très fluide une fois qu'on est dedans, et très poétique malgré le sujet, sans oublié l'aspect historique de certains détails de vie.
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La belle lumière

Helen Keller est pour moi une vieille amie. J’ai lu sa biographie quand j’étais toute jeune lectrice et j’ai été profondément touchée et impressionnée par ce récit sobre et puissant. Je l’ai offert à plusieurs enfants parce que c’est un livre qui donne confiance en soi et qui délivre un message rassurant quant à la possibilité de surmonter les épreuves de la vie, même quand elles atteignent des sommets.



« La belle lumière » constitue un exercice de style intéressant dans la mesure où l’autrice explore cette histoire bien connue sous un nouvel angle : celui de la mère d’Helen, Catherine Adams. Il s’agit d’un roman. Comme Angélique Villeneuve le précise dans la postface, elle ne disposait pas de beaucoup d’informations et a écrit avec son cœur en se mettant à la place de cette femme qui s’est battue contre vents et marées pour que son enfant puisse mener une vie digne malgré ses handicaps (Helen est devenue sourde, muette et aveugle à l’âge de dix-neuf mois après avoir frôlé la mort).



Personne n’avait, dans l’entourage des Keller, le moindre espoir de faire quelque chose de cette sauvageonne s’exprimant par grognements et crises. Personne sauf sa mère qui persuada son mari d’engager Anne Sullivan, stricte préceptrice spécialisée dans une méthode d’apprentissage de la langue au moyen de tapotements des doigts.



Le roman explore de manière subtile et sensible ce qui se joue entre Catherine, sa fille et cette jeune femme aux compétences pédagogiques peu communes qui, en ouvrant l’enfant au monde, la détournera aussi inévitablement de sa mère, jusque-là centre bienveillant et omnipotent de son univers.



Et c’est là que c’est beau, dans le cadeau inestimable que fait la mère à la fille en dépit de l’éloignement dont elle sait à quel point il la fera souffrir : la liberté d’être soi.



« La belle lumière » est un joli roman, agréable et intéressant mais pas inoubliable, la forme et le style ne présentant à mon sens rien d’original. Il lui manque un je-ne-sais-quoi qui me laisse une impression en demi-teinte.
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Les Fleurs d'hiver

Les fleurs d’hiver d’Angélique Villeneuve était dans My Book Box #32 de janvier 2019, dont le thème était Se retrouver. Dans cette box, il y avait aussi du thé et des bonbons au miel pour affronter l’hiver (attentionné), ainsi qu’une interview de l’auteure en plus du petit magazine.



En découvrant le résumé de Fleurs d’hiver, j’ai su que je ne laisserais pas très longtemps ce livre dans ma Pile à Lire, il fallait juste trouver le moment. Et j‘ai profité d’un dimanche gris et d’un mal de tête qui me rendait bonne à rien pour découvrir l’histoire de Jeanne et Toussaint.



Toussaint est parti au front. Jeanne s’est retrouvée seule avec leur petite fille, travaillant onze à douze heures par jour pour nourrir Léonie et chauffer leur minuscule logement. Lorsque son mari revient enfin, après deux ans passés au Val-de-Grâce, Jeanne doit réapprendre à vivre avec son mari. Un autre Toussaint. Plus grand, silencieux et une partie du visage arrachée. Toussaint est une Gueule cassée. Un homme qui lui a écrit un terrible mot de l’hôpital : « je veux que tu viennes pas ». Pas facile de retrouver l’équilibre du couple, pas facile d’être la mère, l’épouse, l’amie, celle qui se tue tue au travail et qui tient tout le monde à bout de bras.



Les fleurs d’hiver est une très belle parenthèse littéraire. Un joli roman sur les retrouvailles, celles qui se font en douceur, par le regard, la peau… C’est plein de poésie et d’amour. Encore bravo à la super équipe de My Book Box qui a déniché cette petite pépite.
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Les Fleurs d'hiver

Rue de la Lune, deux corps se font face. Il y a Jeanne, l’épouse et Toussaint, son mari, une gueule cassée qui revient de quelques mois d’hospitalisation après avoir été blessé au front.

Ces deux corps se sont « manqués », l’absence laisse des traces et il est difficile de renouer avec des habitudes perdues. Surtout quand l’autre refuse toute communication. Toussaint se terre dans le silence, dans une solitude à laquelle Jeanne n’a pas d’accès. Elle reporte sa frustration sur sa petite fille qui souffre du retour de son père qui pour elle n’était jusqu’alors qu’une photographie.



Dans une écriture poétique à la syntaxe particulière, Angélique Villeneuve aborde le couple et les dégâts provoqués par les retours de guerre et les blessures occasionnées. Jeanne et Toussaint si complices avant le départ deviennent des étrangers, deux âmes qui n’osent plus se toucher ni se frôler.



Les cicatrices mettent du temps à guérir et on sent l’impatience, justifiée, de Jeanne qui ne rêve que de retrouver le Toussaint qu’elle aimait.

Mais Jeanne n’est pas la seule femme à souffrir et certaines n’ont pas la chance de voir revenir leurs époux ou leurs fils. Il ne reste parfois qu’à sombrer dans la folie pour tenter d’oublier l’absence.



La prose est délicate et j’ai senti que chaque mot était pesé et soigneusement pensé. Ce livre est une entrée intimiste dans le cœur d’un homme et d’une femme. Une lecture sensible et émouvante qui puise dans un registre poétique et imagé. A aucun moment, nous avons de descriptions précises sur le visage abîmé de Toussaint, mais grâce aux phrasés particuliers d’Angélique Villeneuve, nous ressentons ce que Jeanne a éprouvé.

C’est parfois difficile de mettre des mots sur un livre qui regorge de si beaux passages tant dans les phrases que dans les silences.
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Nuit de septembre

Sujet délicat à traiter: le suicide de son enfant. Angelique Villeneuve le fait tout en douceur, avec ses mots et nous entraînent à plonger au sein de sa douleur en employant le "tu". Pleine de pudeur, tu découvres les petites moments anodins mais qui ne le sont pas pour les autres qui ont perdu un proche: le dernier restaurant où tu es allée, le dernier film regardait ensemble....

L'auteur a choisi de s'aider des mots pour se reconstruire, et revenir petit à petit, au fil des mois à la vie sans pour autant ne jamais guérir de cette douleur. Et pourtant même si le sujet semble très difficile, je suis parvenue à lire ce livre sans un mouchoir à proximité, tout en m'imprégnant de son récit.

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Maria

Maria aime s’occuper de son petit-fils de trois ans, Marcus, qu’elle aime comme son propre enfant. Leur relation est très fusionnelle. Ensemble ils observent les oiseaux, réinventent le monde… C’est décidé, plus tard Marcus volera.



Marcus n’est pas élevé comme tous les enfants. Un jour il porte une robe à volants, le jour suivant ses ongles sont peints en rouge. Pour leur deuxième enfant, la fille de Maria a fait un choix radical : nul ne connaîtra le sexe de l’enfant. C’est un bébé. Un bébé qui s’appelle Noun. Libre à Noun de choisir son genre comme on choisit un pays.



Maria est une grand-mère touchante et singulière ; elle perçoit le monde de façon synesthésique ; les personnes qui l’entourent, les sons, les événements ont une couleur. « Maria sait la couleur des gens, la couleur des sons et celle des odeurs. Les couleurs invisibles sont son secret et son privilège. »



La naissance de Noun cause une petite révolution – si ce n’est un raz-de-marée – dans sa vie : elle perd son emploi de coiffeuse et William la quitte en laissant ces quelques mots sur la table « C’est trop difficile. » La naissance de cet enfant est aussi la naissance d’un chagrin pour Maria, il fait émerger « sa honte, sa rage inexprimable », tout comme sa crainte de mal faire ou mal dire.



Je découvre l’écriture d’Angélique Villeneuve, riche et sensorielle. Un roman délicat et poétique, qui évoque la question du genre et ses extrêmes, sans aucun jugement.
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Maria

Après son très intime Nuit de septembre (Grasset, 2016), Angélique Villeneuve dévoile une nouvelle histoire tout aussi déroutante que fascinante : celle d’une naissance atypique, celle d’un petit être difficile à nommer, celle de Noun.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Grand paradis

Secret familial et enquête médicale sur l'hystérie, un roman prenant et joliment écrit.
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Le festin de Citronnette

J'ai d'abord été charmée par les illustrations très fraiches et délicieusement colorées. J'ai retrouvé un peu la douce ambiance de "En t'attendant"

Puis j'ai bien sur été touchée par l'histoire, comment on se découvre comment on s'apprivoise, comment on fait connaissance, comment on prend soin les uns des autres, malgré les différences malgré les apparences.



Un album à mettre entre toutes les mains y compris des adultes ! Pourquoi pas sous le sapin ?
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Le doudou des bois

Un livre qui met tous les sens en éveil…
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Le doudou des bois

Le Doudou des Bois est un beau livre d'un assez grand format magnifiquement illustré. On y retrouve de beaux dessins de la forêt en automne. Le lecteur a l'impression de faire une promenade vivifiante en forêt avec Georgette, la petite fille héroïne de l'histoire. Le style du texte est attrayant bien que certaines tournures de phrases me paraissent un peu compliquées tant pour les enfants que pour la fluidité de la lecture à haute voix.
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Le festin de Citronnette

Un matin, Citronnette découvre des choses étranges au fond de son jardin. A qui appartiennent ce bout de museau caché derrière un arbre, ce morceau de rocher ou ce chapeau ? Petit à petit avec patience, amour et gourmandise, elle, la timide, va amadouer, séduire et nouer des liens avec ces nouveaux amis.



Quel délice cette lecture ! C'est simple, doux, plein de bons sentiments mais pas mièvre, j'adore. Et si en s'ouvrant aux autres, on s'aidait soi-même ?


Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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Un territoire

Pas de prénom dans ce livre, mais "elle", une femme de quarante-cinq ans (que j'ai cru beaucoup plus vieille au départ) qui s'occupe de manière exclusive et quasi monacale du Garçon et de la Fille, deux jeunes adultes. Elle revient sur ses souvenirs, sur la vie dans cette même maison avec la Mère, le Père et la Soeur et quelques visites de la Tante et de l'Oncle.



Souvenirs d'une vie rangée, sans beaucoup d'amour et sans communication, mais sans violence. Une vie qui coulait. Elle a pris la décision du silence (aidée peut-être par sa semi-surdité) et trouve son bonheur dans les gestes du quotidien. La Soeur a choisi un autre mode de communication, enchaînant les aventures.



Alternance du présent et du passé, et petit à petit se dessine les évènements qui l'ont amené à cette vie de semi-esclave, une vie cependant choisie .



Un huis-clos un peu étouffant, des phrases courtes et ciselées, un univers presque fantastique où cette femme pleine d'amour s'échappe par la créativité et la couture.



L'auteure nous laisse naviguer dans cet univers, suggérant et laissant la part au rêve.



Une très belle écriture.
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Les Fleurs d'hiver

Une petite merveille d"écriture vite dévorée, réaliste et poétique à la fois.

La guerre 14 et ses dramatiques conséquences, l"amour arrivera t"il à dompter la gueule cassée ?

Cela me donne envie de découvrir les autres oeuvres d"Angélique Villeneuve.

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Un territoire

C'est un livre dont je suis sortie assez secouée, tant l'histoire est étrange et terrible. Dès la première page, on perçoit le quotidien du personnage principal, dont on ne connaîtra jamais le nom : "Ils ne viennent jamais. Ni l'un, ni l'autre. La cuisine et le cagibi où elle dort composent un domaine privé dans lequel, enflant comme une boule de pâte levée, elle occupe tout l'espace. S'il veut quoi que ce soit, il appelle. Il tape dans ses mains, cogne." Tout est raconté au présent, dans une langue assez hachée, des phrases courtes, comme factuelles qui suggèrent plus qu'elles ne racontent. Comme on le voit, le "territoire" de cette femme est bien réduit et ceux qui l'y ont condamné sont appelés "le Garçon" et "la Fille". C'est peu à peu qu'on comprend les liens qui les unissent vraiment et ce qui les a amenés là. L'histoire se construit comme un patchwork, celui que la femme va fabriquer, en retrouvant une nappe blanche qu'elle couvrira au fil du récit de toutes sortes de formes à l'aide de toutes sortes d'objets : fils, mais aussi plumes, mousse, feuilles. Malgré ses deux bourreaux, ce tissage va la conduire à une forme de résilience qui lui permettra de redéfinir son territoire.



Une très belle histoire, magnifiquement écrite. J'ai lu beaucoup d'avis enthousiastes sur le dernier roman de cette auteure, Les fleurs d'hiver mais il n'est pas encore à ma médiathèque !
Lien : http://dautresviesquelamienn..
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