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Citations de André Breton (595)


La vie est autre que ce qu'on écrit.
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Qui suis-je
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Anthologie de l’humour noir
Xavier Forneret (1809 – 1884)



SANS TITRE ET ENCORE
 UN AN DE SANS TITRE


J’ai vu une boîte aux lettres sur un cimetière.

p.955
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"Je marche sur du liège. Ont-ils été assez fous de dresser un miroir parmi tous ces plâtras ! Et les robinets qui continuent à cracher de la vapeur ! A supposer qu'il y ait des robinets. Je te cherche. Ta voix même a été prise par le brouillard [...]. Je te désire. Je ne désire que toi. Je caresse les ours blancs sans parvenir jusqu'à toi. Aucune autre femme n'aura jamais accès dans cette pièce où tu es mille, le temps de décomposer tous les gestes que je t'ai vue faire. Où es-tu ? Je joue aux quatre coins avec des fantômes. Mais je finirai bien par te trouver et le monde entier s'éclairera à nouveau parce que nous nous aimons, parce qu'une chaîne d'illuminations passe par nous. Parce qu'elle entraîne une multitude de couples qui comme nous sauront indéfiniment se faire un diamant de la nuit blanche. Je suis cet homme aux cils d'oursin qui pour la première fois lève les yeux sur la femme qui doit être tout pour lui dans une rue bleue. Le soir cet homme terriblement pauvre étreignant pour la première fois une femme qui ne pourra plus s'arracher à lui sur un pont. Je suis dans les nuages cet homme qui pour atteindre celle qu'il aime est condamné à déplacer une pyramide faite de son linge."
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André Breton
« La lectrice excitée éteint l’électricité. »
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"Plutôt la vie que ces prismes sans épaisseur même si les couleurs sont plus pures
Plutôt que cette heure toujours couverte que ces terribles voitures de flammes froides
Que ces pierres blettes
Plutôt ce cœur à cran d’arrêt
Que cette mare aux murmures
Et que cette étoffe blanche qui chante à la fois dans l’air et dans la terre
Que cette bénédiction nuptiale qui joint mon front à celui de la vanité totale"
André Breton - Clair de terre - PLUTOT LA VIE
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La poésie se fait dans un lit comme l'amour
Ses draps défaits sont l'aurore des choses
La poésie se fait dans les bois
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"L'amour véritable n'est sujet à aucune altération appréciable dans la durée"
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André Breton
C'est peut-être l'enfance qui approche le plus de la « vraie vie » ; l'enfance au-delà de laquelle l'homme ne dispose, en plus de son laissez-passer, que de quelques billets de faveur ; l'enfance où tout concourait cependant à la possession efficace, et sans aléas, de soi-même. Grâce au surréalisme, il semble que ces chances reviennent.

Manifeste du surréalisme (1924)
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9 octobre. — Nadja a téléphoné en mon absence. À la personne à l'appareil, qui lui demandait de ma part comment l'atteindre, elle a répondu : « On ne m'atteint pas. »
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Aujourd'hui ou un autre jour on oubliera d'allumer les réverbères.
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MONDE

Dans le salon de madame des Ricochets
Les miroirs sont en grains de rosée pressés
La console est faite d'un bras dans du lierre
Et le tapis meurt comme les vagues
Dans le salon de madame des Ricochets
Le thé de lune est servi dans des oeufs d'engoulevent
Les rideaux amorcent la fonte des neiges
Et le piano en perspective perdue sombre d'un seul
bloc dans la nacre
Dans le salon de madame de Ricochets
Des lampes basses en dessous de feuilles de tremble
Lutinent la cheminée en écailles de pangolin
Quand madame des Ricochets sonne
Les portes se fendent pour livrer passage aux servantes
en escarpolette
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André Breton
" Tout est près. Les pires conditions matérielles sont excellentes. Les bois sont blancs ou noirs. On ne dormira jamais." Manifeste du surréalisme, 1924.
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Dans la lumière noyée qui baigne la savane, la statue bleutée de
Joséphine de
Beauharnais, perdue entre les hauts fûts de cocotiers, place la ville sous un signe féminin et tendre.
Les seins jaillissent de la robe de merveilleuse à très haute taille et c'est le parler du
Directoire qui s'attarde à rouler quelques pierres africaines pour composer le philtre de non-défense voluptueuse du balbutiement créole.
C'est le
Palais-Royal enseveli sous les ruines du vieux
Fort-Royal (prononcez
Fô-yal), le bruit des grandes batailles du monde —
Marengo,
Austerlitz contées galamment en trois lignes — ne pas ennuyer les dames — expire à ces genoux charmants entrouverts sous les riantes tuiles de la
Pagerie.
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A tire-d'aile s'éloigne le bonnet de la meunière et voilà qu'il survole le clocher, repoussant les cerfs-volants de la nuit, comme les autres en forme de cœurs et de
cages.
La charrue à tête d'alouette le contemple de l'herbe grasse.
Au diapason de tout ce qui s'étire au-dehors, une dernière flamme se cambre au centre du lit frais défait.
En contrepoint, dans le murmure qui s'amplifie s'essore une barcarolle dont jaillit tintinnabulant notre grand ami
Obéron, qui règne sur le cresson de fontaine.

Chut!
Sans plus bouger il nous convie à entendre le beau
Huon frapper à la fois aux
Cent
Portes.
En effet le cor magique brame en chandelier dans le lointain.
Le sang coulera mais il ne sera pas dit que le
Chevalier manque à nous rapporter les quatre molaires et les moustaches au prix desquelles est
Esclarmonde et s'accomplit le sacrifice quotidien.
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A
Benjamin
Péret

Au cœur du territoire indien d'Oklahoma
Un homme assis

Dont l'œil est comme un chat qui tourne autour d'un pot de chiendent

Un homme cerné

Et par sa fenêtre

Le concile des divinités trompeuses inflexibles

Qui se lèvent chaque matin en plus grand nombre du

brouillard
Fées fâchées
Vierges à' l'espagnole inscrites dans un étroit triangle

isocèle
Comètes fixes dont le vent décolore les cheveux

Le pétrole comme les cheveux d'Éléonore

Bouillonne au-dessus des continents

Et dans sa voix transparente

A perte de vue il y a des armées qui s'observent

Il y a des chants qui voyagent sous l'aile d'une lampe

Il y a aussi l'espoir d'aller si vite

Que dans tes yeux

Se mêlent au fil de la vitre les feuillages et les lumières

Au carrefour des routes nomades
Un homme

Autour de qui on a tracé un cercle
Comme autour d'une poule

Enseveli vivant dans le reflet des nappes bleues
Empilées à l'infini dans son armoire

Un homme à la tête cousue

Dans les bas du soleil couchant

Et dont les mains sont des poissons-coffres

Ce pays ressemble à une immense boîte de nuit
Avec ses femmes venues du bout du monde
Dont les épaules roulent les galets de toutes les mers
Les agences américaines n'ont pas oublié de pourvoir

à ces chefs indiens
Sur les terres desquels on a foré les puits
Et qui ne restent libres de se déplacer
Que dans les limites imposées par le traité de guerre

La richesse inutile

Les mille paupières de l'eau qui dort

Le curateur passe chaque mois

Il pose son gibus sur le lit recouvert d'un voile de flèches
Et de sa valise de phoque

Se répandent les derniers catalogues des manufactures
Ailés de la main qui les ouvrait et les fermait quand nous étions enfants

Une fois surtout une fois
C'était un catalogue d'automobiles
Présentant la voiture de mariée
Au speeder qui s'étend sur une dizaine de mètres
Pour la traîne
La voiture de grand peintre
Taillée dans un prisme
La voiture de gouverneur

Pareille à un oursin dont chaque épine est un lance-flammes

II y avait surtout

Une voiture noire rapide

Couronnée d'aigles de nacre

Et creusée sur toutes ses facettes de rinceaux de

cheminées de salon
Comme par les vagues

Un carrosse ne pouvant être mu que par l'éclair
Comme celui dans lequel erre les yeux fermés la

princesse
Acanthe
Une brouette géante toute en limaces grises
Et en langues de feu comme celle qui apparaît aux

heures fatales dans le jardin de la tour
Saint-Jacques
Un poisson rapide pris dans une algue et multipliant

les coups de queue

Une grande voiture d'apparat et de deuil

Pour la dernière promenade d'un saint empereur à

venir
De fantaisie
Qui démoderait la vie entière

Le doigt a désigné sans hésitation l'image glacée

Et depuis lors

L'homme à la crête de triton

A son volant de perles

Chaque soir vient border le lit de la déesse du mais

Je garde pour l'histoire poétique

Le nom de ce chef dépossédé qui est un peu le nôtre

De cet homme seul engagé dans le grand circuit

De cet homme superbement rouillé dans une machine

neuve
Qui met le vent en berne

Il s'appelle

Il porte le nom flamboyant de
Cours-les toutes

A la vie à la mort cours à la fois les deux lièvres

Cours ta chance qui est une volée de cloches de fête et

d'alarme
Cours les créatures de tes rêves qui défaillent rouées à

leurs jupons blancs
Cours la bague sans doigt
Cours la tête de l'avalanche

29 octobre 1938.
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AU VENT

Jersey
Guernesey par temps sombre et illustre

Restituent au flot deux coupes débordant de mélodie

L'une dont le nom est sur toutes les lèvres

L'autre qui n'a été en rien profanée

Et celle-ci découvre un coin de tableau anodin familial

Sous la lampe un adolescent fait la lecture à une

dame âgée
Mais quelle ferveur de part et d'autre quels transports

en lui
Pour peu qu'elle ait été l'amie de
Fabre d'Olivet
Et qu'il soit appelé à se parer du nom de
Saint-Yves

d'Alveydre
Et le poulpe dans son repaire cristallin
Le cède en volutes et en tintements
A l'alphabet hébreu ', je sais ce qu'étaient les directions poétiques d'hier

1.
Tant de vraie grandeur oui en dépit de ce que peut

[avoir d'indisposant
Un côté du personnage extérieur du marquis
Cette réserve aussi bien vaut pour le
Montreur de poulpe

[fâcheux attirail
Son rocher ses tables tournantes il se sentit saisir par le pied
Mais je passe outre plus que jamais assez du goût

Elles ne valent plus pour aujourd'hui

Les chansonnettes vont mourir de leur belle mort

Je vous engage à vous couvrir avant de sortir

Il vaudra mieux ne plus se contenter du brouet

Mijoté en mesure dans les chambres clignotantes

Pendant que la justice est rendue par trois quartiers

de bœuf
Une fois pour toutes la poésie doit resurgir des ruines
Dans les atours et la gloire d'Esclarmonde
Et revendiquer bien haut la part d'Esclarmonde
Car il ne peut y avoir de paix pour l'âme d'Esclarmonde
Dans nos cœurs et meurent les mots qui ne sont de bons rivets au sabot du cheval d'Esclarmonde
Devant le précipice où l'edelweiss garde le souffle

d'Esclarmonde
La vision nocturne a été quelque chose il s'agit
Maintenant de l'étendre du physique au moral
Où son empire sera sans limites
Les images m'ont plu c'était l'art
A tort décrié de brûler la chandelle par les deux bouts
Mais tout est bien plus de mèche les complicités

sont autrement dramatiques et savantes
Comme on verra je viens de voir un masque esquimau
C'est une tête de renne grise sous la neige
De conception réaliste à cela près qu'entre l'oreille et l'œil droits s'embusque le chasseur minuscule et rose tel qu'il est censé apparaître à la bête
dans le lointain

Mais emmanchée de cèdre et d'un métal sans alliage

La lame merveilleuse

Découpée ondée sur un dos égyptien

Dans le reflet du quatorzième siècle de notre ère

L'exprimera seule

Par une des figures animées du tarot des jours à

venir
La main dans l'acte de prendre en même temps que

de lâcher
Plus preste qu'au jeu de la mourre
Et de l'amour
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La beauté sera CONVULSIVE ou ne sera pas.
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Toi qui fais admirablement tout ce que tu fais et dont les raisons splendides, sans confiner pour moi à la déraison, rayonnent et tombent mortellement comme le tonnerre. Toi la créature la plus vivante, qui ne parais avoir été mise sur mon chemin que pour que j'éprouve dans toute sa rigueur la force de ce qui n'est pas éprouvé en toi. Toi qui ne connais le mal que par ouï-dire. Toi, bien sûr, idéalement belle. Toi que tout ramène au point du jour et que par cela même je ne reverrai peut-être plus...
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L'absence bien connue de frontière entre la non-folie et la folie ne me dispose pas à accorder une valeur différente aux perceptions et aux idées qui sont le fait de l'une ou de l'autre.
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