Citations de Allie Reynolds (32)
Il s’est remis à neiger, de gros flocons humides qui se déposent sur mes joues comme des baisers.
Vous entrez dans une zone de haute montagne. Danger : crevasses, avalanches! N'avancez qu'à vos risques et périls! L'avertissement était répété en six langues, mais nous sommes passés sous les barrières pour monter dans la poudreuse.
Les Alpes s'étirent à l'horizon tels des crocs immaculés. A l'est, l'Italie. A cent kilomètres au nord, le mont Blanc. J'ai l'impression d'être sur le toit du monde.
"Vous entrez dans une zone de haute montagne. Danger : crevasses, avalanches ! N'avancez qu'à vos risques et périls !" L'avertissement était répété en six langues, mais nous sommes passés sous les barrières pour monter dans la poudreuse.
Il n'y a pas que le fait de gagner dans la vie.
- Il n'y a pas que le fait de gagner dans la vie.
- Et qu'est-ce qu'il y a d'autre ?
- Les amis, la famille, la vie, quoi !
Qu'est-ce qu'une amitié, sinon la somme des souvenirs en commun ? Et meilleurs sont les souvenirs, plus forts sont les liens.
Pourquoi est-ce que ce sont toujours les femmes qui doivent abandonner leurs rêves?
D'aucuns racontent que l'endroit est maudit, et je comprends pourquoi. C'est vrai que l'atmosphère est particulière, là-bas. Les arbres semblent se resserrer sur les gens en les étouffant de leur ombre froide. Les falaises et les vagues paraissent animées d'intentions mauvaises. Mais on vit dans les lieux qui nous ressemblent.
Pourquoi se sent-on si vivant quand on joue avec la mort ?
-Laisse-moi te dire une chose : cet endroit et les gens qui y vivent sont loin d'être parfaits . Tout le monde a ses secrets. Mais ne cherche pas à tout découvrir. Parfois, il vaut mieux ne pas savoir.
Avec un sport comme le nôtre, on en veut toujours plus. Plus grand, plus vite, plus effrayant. Il faut toujours aller plus loin pour garder les mêmes sensations.
Il a le genre de confiance en soi qui insolente qui va de pair avec le fait d'être exceptionnellement bon en sport -- et pas n'importe lequel : un sport qui implique de fendre les airs très, très loin du sol.
Il n’y a pas que le fait de gagner, dans la vie.
Et qu’est-ce qu’il y a d’autres ?
Les amis, la famille, la vie quoi !
Les autres dorment encore. Du moins je l’espère. J’ai balayé le sable, mais quiconque arriverait maintenant pourrait distinguer la trace d’un poids qu’on a traîné vers l’eau. On risquerait aussi de se demander ce que je faisais sur la plage de si bonne heure sans ma planche de surf.
Surtout qu’on ne pourra pas surfer de la journée. L’océan charrie encore des masses de sable soulevées par la tempête, au point de troubler ses eaux. Le vent hurle toujours. Les mouettes y font face, les plumes en désordre, les yeux plissés. L’une d’elles me dépasse à petits pas rapides, la queue ébouriffée.
Je tourne en rond. Je guette. J’attends.
Les requins n’ont pas encore trouvé le corps. Mais ça ne tardera plus.
La marée monte. Chaque vague semble déferler un peu plus loin, en effaçant, petit à petit, les traces de ce que j’ai fait.
Avancer un pas après l’autre, en enfonçant mes orteils dans le sable, a quelque chose d’apaisant. Toutes sortes de débris ont été jetés sur le rivage par la tempête de la nuit dernière. Des feuilles, des cosses, des fleurs de frangipanier, une orange entière qui éclate sous mon pied – elle ne contenait guère que de l’eau de mer.
Il existe deux sortes de gens, Kenna. Pour les distinguer c'est facile : il suffit de les placer au bord d'une falaise. La plupart reculeront d'un pas. Mais certains s'approcheront du vide.
- Nous n'avons que deux règles. La première : n'en parle à personne. La plupart des surfeurs tueraient pour un endroit si peu fréquenté. Ces vagues sont à nous, et nous ferons tout pour les protéger.
- Nous ferons tout ! lancent les autres en coeur.
- La deuxième : on partage tout. Et quand je dis tout, c'est tout. Compris ?
Je me précipite. Mon précieux snowboard est là, à peine visible trente mètres plus bas dans une étroite crevasse. Quand je relève les yeux vers elle, je vois un sourire qu'elle s'empresse de dissimuler. Finalement, nous ne nous sommes pas comprises. Elle ne s'en rend peut-être pas compte, mais c'est une déclaration de guerre.
Je suis emprisonnée dans mon tombeau sombre et glacé. J’essaie toujours de gratter la glace, qui semble aussi dure que du granit. Je Gratte si fort que je dois être en train de m’écorcher les doigts, ils sont trop engourdis pour que je le sente mais ça ne sert à rien