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Citations de Alina Reyes (176)


Ce que j'aime, c'est partir, prendre la route.
L'espace, le présent, l'oubli.
La route c'est moi, c'est un serpent, et le chemin étendu derrière moi c'est mon ancienne peau que j'abandonne, encore.
La route c'est ma vie, me défaire continuellement de mes enveloppes, m'extraire de moi pour renaître neuve, brillante, donner le jour à l'inconnue qui veille en moi, à fleur de peau, dans l'attente de sa libération.
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La route, c'est un peu comme l'amour : on se sent partir, plus rien n'importe que d'être là, en train de le vivre, tendu vers un but qui n'a parfois pas de nom, qui peut fuir et changer à mesure qu'on avance, un but dont l'intérêt est justement de n'être jamais final, un but qui n'est pas du côté de la mort, mais, dans son mouvement de résurrection perpétuelle, la glorification même de la vie.
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Vous aussi, vous aimez regarder les hommes ?
Apprécier la plastique de ceux qui se déshabillent dans la pub ou au cinéma ? Eh bien, ça embête l'homme moyen. Pour la morale et l'imaginaire collectifs (y compris encore dans l'esprit de beaucoup de femmes), l'objet de désir, c'est la femme. Mater, c'est le privilège du mâle. Jauger les femmes, les classer, et si possible les emballer. [...]

(Pour celles qui sont bientôt sur la plage...ne vous gênez pas !)
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Devant un homme qui m'attire, je me maudis parfois de pouvoir être encore comme une petite fille, comme si c'était la première fois, la vraie première fois, envahie d'un mélange d'effroi et de hardiesse, bête à mourir.
N'est-ce pas pourtant justement à cause de ce miracle qu'on aime être saisi par le sentiment amoureux, à cause de cette fragilité où il nous précipite, renvoyant toute expérience à l'oubli et à l'inutilité, nous exposant au monde dans notre misère et notre nudité, avec pour seule arme de survie notre désir?
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Ainsi lecteur en cet instant je suis seule au milieu de la nuit, tout est silence et je me balance sur le bord de mon lit, à moitié déshabillée, à moitié seulement car le désir d'écrire m'a saisie au milieu, et tout ce que je veux te dire c'est qu'il ne faut pas prendre mon histoire au pied de la lettre, mais à sa tête.
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"Il est difficile de croire au hasard quand l'amour vous étreint. Il y a quelque chose de tellement incompréhensible et tellement lumineux dans la révélation de l'amour partagé que vous ne pouvez que vous sentir soudain élu de la providence."
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J'aurais voulu des ciels gris où l'espoir se concentre, où les arbres en tremblant tendent leurs bras de fée, des songes capricieux portés dans les herbes embrassées par le vent, j'aurais voulu entre mes cuisses sentir le souffle immense des millions d'hommes de la terre, j'aurais voulu, regarde, regarde bien ce que je veux...
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Moi j'ai besoin de regarder l'eau, de sentir le vent, j'ai la tête comme un courant d'air, traversée par des lumières, des sensations, des escaliers de vertige, c'est comme les feuillages des grands arbres balancés par le vent, on ne sait pas si c'est du bonheur ou du désespoir, une sorte de jouissance dans l'absence à soi-même, le flot du monde, les yeux écarquillés pour tout laisser entrer, la poitrine avide, et l'écriture pour rester quand même accrochée, ou peut-être pour mieux entrer dans l'illusion.
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On a beau voir et voir, que sait-on, quand on a le goût du mystère ?
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Entrer par une porte, sortir par l'autre, la vie est une si misérable petite pièce à traverser ...
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Il y a des choses très intimes que je ne peux pas écrire. Les écrire serait les condamner à mort. Certains rituels de tendresse, par exemple, certains rires, certaines pratiques sexuelles. Tant que ces choses ne sont pas écrites, on peut les revivre mille fois sans avoir l'impression de se répéter. Souvent ce sont de si petites choses, si fragiles. Les dire serait les abîmer, et les refaire après les avoir dites serait se copier soi-même.
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Et ce que je veux, c'est l'amour, l'amour insouciant et celui qui remet tout en question, celui qui fait renaître, l'amour-passion, l'amour de loin, le fin amor, celui qui vous force à vous dépasser, l'amour platonique, l'amour sexuel, l'amour léger, l'amour sombre, l'amour lumineux, l'amour tendresse, l'amour fidèle, l'amour infidèle, l'amour jaloux, l'amour généreux, l'amour libre, l'amour rêvé, l'amour adoration, l'amour mystique, l'amour pulsion, l'amour qu'on fait, l'avant, le pendant et l'après amour, l'amour qui brûle, l'amour pudique, l'amour secret, l'amour crié, l'amour qui fait mal au ventre, l'amour qui fait bon au ventre, l'amour qui paralyse et celui qui donne des ailes, l'amour à mort, l'amour à vie, le premier amour, l'amour perdu, l'amour blessé, le prochain amour, parce qu'il n'y a pas de modèle, parce qu'il faut inventer ses amours, inventer sa vie.
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Même dans des aventures assez brèves, j'ai toujours éprouvé un sentiment amoureux, au moins fugace, ou secret.
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Je voudrais écrire comme on aime, comme on torée, que mon roman soit une corrida.
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Tout était blan et noir, d’un blanc de lune et d’un noir de fusain, tout était tendre, velouté, doucement mystérieux, près de nous un saule pleureur bruissait imperceptiblement, plus proche encore l’eau maintenant chantait son clapotis discret, nous-mêmes étions en noir et blanc, nous-mêmes étions faits de cette lumière du noir et blanc qui se faufile sur les formes comme les chats sur les toits la nuit, cette lumière dans laquelle le temps s’égare, s’abandonne et s’oublie, comme une femme amoureuse que son amant caresse dans l’ombre, et dont la jouissance se promène et rejaillit en un coin du tableau.
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Moi, pourtant, plutôt que de recevoir des témoignages d’amour venant du pays de l’esprit ; plutôt que de me survivre, toujours amante, dans l’hadès ou dans la vie future, je préfère devenir avec vous fleur du prunier vermeil, fleur de laurier-rose. Alors les papillons qui butinent le pollen nous uniront.
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Perplexe, immobile, je te contemple…ma pensée s’est tue devant l’immensité de tes espaces… c’est avec toi que j’ai vécu des rêves poétiques, des impressions divines. » a dit un poète en parlant de la sainte Russie.
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Dieu créa l'homme à son image, dit-on. Or, Adam n'était qu'un animal parmi les autres, nu dans le Jardin et ignorant sa nudité. Adam ne devint homme qu'après avoir croqué le fruit de la connaissance, tenté par Eve, elle même tentée par Lilith le serpent. "Alors ils connurent qu'ils étaient nus." Qu'est-ce qu'un homme sans conscience? Une bête comme les autres. Dieu fit la bête humaine, aussi innocente qu'un tigre ou qu'une araignée, mais c'est le Diable qui créa l'homme, conscient de soi et du monde qui l'entoure, du bien et du mal, l'homme métaphysique capable d'angoisse existentielle, de trahison et de génie, l'homme sachant voir son corps nu, et son obscénité, l'étrangeté à jamais obscène du hasard et de la nécessité qui toute vie dirigent toute inéluctable, lumineuse et aveuglante vie.
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Le samedi, j'aurais marché à ta suite le long du couloir sombre, jusqu'à ta chambre. Pourquoi me serais-je mise à pleurer, Franz Kafka ? Nous aurions fermé la fenêtre, et la lumière se serait arrêtée derrière les rideaux sales. Assis sur le lit, tu m'aurais prise sur tes genoux et j'aurais laissé échapper mon chagrin dans le creux de ton cou, comme une petite fille. Et puis tout se serait mélangé, les rires avec les pleurs, nos membres nus, mes larmes et la sueur de ton torse, mes jambes et ta peau mate, tes mains et mes reins, mes doigts et les taches de rousseur semées sur tes épaules, tes dents et ma bouche, et les deux animaux au bas de nos ventres...

"Prends-moi dans tes bras, c'est l’abîme, accueille-moi dans l'abîme, si tu refuses maintenant, fais le plus tard ..."

De ton corps serait montée ta prière et je l'aurai exaucée, puis dite à mon tour pour que tu l'exauces. "Si tu refuses maintenant, fais-le plus tard..." Car le futur est au présent aussi bien que le présent, et le temps en amour n'est rien n'est-ce pas ? Qu'importe que tu m'aies ou non aimée, puisque tu m'aimes ? "Si tu refuses maintenant, fais-le plus tard."

Telle aurait été notre façon de faire le monde, en quatre jours. Et si nous ne l'avions pas fini, c'est que nous aimions mieux l'infini.
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Si on imagine qu'une nuit toutes les étoiles s'écroulent, je veux dire qu'elles tombent dans je ne sais quel ogre de puits, si on imagine ce qu'il reste ensuite, eh bien cela doit ressembler à ce château, une sorte de trou nocturne plein de désespoir, avec pourtant quelques formes de vie qui se débattent encore dans l'ombre.
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