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Citations de Alexis Hayden (17)


« À toi que je ne connais pas !

Je ne te connais pas, je ne connais même pas ton prénom, à qui le demanderai-je ? Mais je t’aime et je t’écris cette lettre… »

Il interrompit sa lecture pour me sourire. Il avait déjà les larmes aux yeux.
- Je ne sais pas ce que tu as écrit après… mais déjà les deux premières phrases, j’adore ! Quand l’as-tu écrite ?
- Un soir de cafard, un peu avant l’accident de Julien.
- J’aime bien quand tu n’as pas le moral, je sens que tu vas me dire plein de choses gentilles.
- Qu’est-ce que ça veut dire ?
- Parfois, quand t’es en pleine forme, t’es dur avec moi. Comme le soir avec tes grands-parents…
Il reprit sa lecture en laissant sa phrase en suspens :

« Je ne te la donnerai jamais, je n’en aurai pas le courage, et pourtant je te l’écris, persuadé du contraire. Qui es-tu, toi, ce bel et mystérieux inconnu que je croise tous les jours au lycée ? Tous les jours ? Non hélas, et c’est bien là le drame : les jours de repos sont interminables. Je ne sais pas qui tu es, où tu habites et ce que tu fais. Je ne connais pas ta famille, je ne sais rien de toi, je ne sais pas ce que tu aimes, ce que tu détestes, ce qui te branche ou te fait vibrer. Je ne sais rien si ce n’est que tu es beau et que, sans rien faire, tu as bouleversé ma vie depuis le premier jour où je t’ai vu. Tu n’as rien fait de particulier. Tu es juste entré dans ce lycée, il y a trois mois, par un matin d’hiver. Nos regards se sont croisés et se croisent encore mais sais-tu que j’existe ? Probablement mon image est rangée, codifiée, dans un coin de ta mémoire. Mémoire inutile dont tu ne te serviras jamais puisque, toi non plus, tu ne me connais pas. Pourtant, je m’accroche à mes illusions. Je m’obstine à croire le contraire, croire que nos regards ne se croisent pas par hasard, croire que nous nous ressemblons et qu’un jour je serai ton ami, juste ton ami. Lorsque je regarde le ciel, la nuit, j’en fais le vœu à chaque fois que je vois une étoile filante. Comme si cette poussière cosmique qui brûle dans l’atmosphère avait un quelconque pouvoir. Comme celui de changer nos vies, de nous réunir pour toujours… et de nous rendre heureux.
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La fin de l’année glissa doucement, ennuyeuse et monotone, jusqu’à Noël. Pour changer, nous avons passé les fêtes de fin d’année chez mes grands-parents maternels. Ma mère avait une sœur qui ne s’entendait pas trop bien avec ses parents. Nous étions pour ainsi dire leur seule famille. Ça ne les rendait pas plus affectueux pour autant. Comme tout ce qui était nouveau, l’arrivée de Nicky les perturba un peu. Dix jours chez eux sans ordinateur ni Internet… le Goulag ! J’en profitais pour faire de bonnes balades avec mon chien dans la campagne. Comme l’année précédente, le soir de Noël, Laetitia m’envoya plusieurs SMS. Pourquoi pensait-elle toujours plus à moi à cette date-là ? Sans doute aurait-elle souhaité passer la soirée à mes côtés… Moi aussi !
C’était Noël, tu n’y étais pas, mais c’était comme si ! Au deuxième SMS, ma grand-mère ne put s’empêcher de me demander :
- Qui est-ce ?
- Laetitia.
- C’est ta petite amie ?
- Non. Une amie, c’est tout.
De tout temps, ma grand-mère voulait que j’aie une petite amie. Il ne se passa pas un Noël sans qu’elle ne me posât la question. Mais chaque année, et à son grand regret, je prenais un malin plaisir à lui dire le contraire. Ce qui la désespérait, c’était que je ne m’intéresserais jamais aux filles. Ce qui me désespérait moi, c’était que je serais encore là, l’année prochaine, à répondre à la même question !
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C’était mon frère de cœur. Nous avions la même faiblesse — si c’en est une — mais je ne me reconnaissais pas en lui. Je l’avais toujours ignoré. Finalement, j’étais peut-être pire que ceux qui se moquaient de lui. Et parmi ceux-là, combien éprouvaient les mêmes sentiments ? Je pensais à ses parents. Avait-il des frères ou des sœurs ? Je n’en savais rien, je ne connaissais pas sa famille. Nous ne connaissons rien des autres et il faut de telles extrémités pour se poser ce genre de questions. Je ne connaissais rien de celui que j’aimais le plus, que saurais-je de Julien qui m’était indifférent ? Et si c’était lui que la mort avait frappé, je ne m’en serais jamais remis ! Il était là, il me regardait, il avait l’air très affecté, pensait-il aux mêmes choses que moi ?
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Interruption du journal.

« 24 janvier 2003 – Plus de quinze jours que j’ai abandonné ce journal. Je n’ose plus écrire tout ce que je vis, tout ce que je ressens… Je ne sais plus où j’en suis. Mes sentiments m’effrayent ! Je suis obnubilé par ce garçon. Je ne le connais pas, je ne sais rien de lui mais je crois que je l’aime. Comment est-ce possible ? Heureusement il n’est pas dans ma classe ! Pourquoi est-il si beau et si mystérieux ? Que faire pour que tout cela cesse… Mais en ai-je vraiment envie ? Je vis un rêve, je plane, je vole… avec les anges. »

Que de questions posées… Chaque fois que je le cherchais, pendant les pauses, nos regards se croisaient. Comme s’il me cherchait aussi. Comment le savoir ? Et comment l’aborder de façon naturelle ? Je ne pouvais pas lui faire le coup de la situation en Afghanistan. Un garçon qui se prend une veste en draguant une fille, ce n’est pas grave. On se moque de lui pendant quelques jours — si la fille est bavarde — puis c’est oublié. Mais avec un garçon, on ne s’en remet pas. Je ne me sentais pas capable d’affronter une telle situation. Seulement, plus le temps passait et plus je pensais à ce bel inconnu. Impossible de me concentrer sur autre chose. J’avais déjà aimé des garçons mais jamais avec la même intensité. À chaque fois, ce ne furent que de courtes amourettes des plus platoniques et qui ne durèrent pas. Inutile de s’inquiéter. Il suffisait d’attendre. Celle-là passerait comme les autres.
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Un doute, ce peut être le hasard. Deux, c’est un de trop, et cela s’appelle une certitude.
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J’aurais voulu t’aimer raisonnablement. Deux opposés car l’amour est tout sauf raisonnable. Il est incendiaire. Il nous pousse à faire toutes les bêtises que nous ne ferions pas en temps normal. Il étouffe notre conscience, nous consume et nous transporte.

En attendant, je décidais d’enfouir mes sentiments et mes attirances. Je voulais les refouler au plus profond de mon âme, au plus profond de mon cœur, afin de m’en libérer et qu’ils y restent pour toujours. Mais peut-on ainsi s’en défaire ? Pourquoi n’y sont-ils pas restés ? Pourquoi ont-ils rompu leurs liens ? Pourquoi cette mutinerie ?
J’aimais ce garçon. Pourtant combien de fois ai-je tenté de me persuader du contraire, qu’il était tout à fait ordinaire, sans rien de plus que les autres, même pas beau ? Il ne fallait plus y prêter attention, ne plus m’en occuper et tout allait rentrer dans l’ordre.
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- Je n’avais que six ou sept ans lorsque j’ai demandé à ma mère de m’acheter un ours.
Tout en l’écoutant, je me demandais où j’étais au même âge et pourquoi je n’avais jamais eu cette idée d’en demander un à la mienne. Kévin continuait son explication :
- Comme ma mère en choisit un petit, je lui expliquais que j’en voulais un grand… pour le frapper !
- Pour le frapper ?
- Oui. Quand j’avais la haine, c’était lui qui prenait.
- Et ça t’arrivait souvent ?
- Oui, mais je lui faisais aussi des bisous. Il dormait avec moi. C’était mon ami et mon confident. Je lui disais tout !
Moi, j’aurais bien voulu connaître tous les secrets que cet ours avait entendus. Kévin était ému et très sérieux. Il regardait son ours, songeur. À quoi pensait-il ? Je ne voulais pas lui rappeler de mauvais souvenirs alors je fis une pointe d’humour.
- Tu traites toujours tes amis de la même façon ?
- Oui. Pourquoi ? Tu veux devenir mon ami ?
Nous éclatâmes de rire ensemble. À quoi faisait-il allusion ? Aux bisous dans le lit ou aux coups de poing dans le ventre ? Pourtant, il avait raison. Pour devenir son ami, c’était vraiment la condition. Des bisous, j’en ai reçu, des coups aussi. Ce n’était pas les mêmes que ceux de l’ours, mais ça fait aussi mal. Néanmoins, je ne t’en veux pas. Dans une autre vie, je voudrais être ton ours !
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Pendant la lecture, Kévin s’était assis à côté de moi et me tenait par le cou. Sa joue contre la mienne, cette lettre, son bras sur mes épaules, la chaleur et la douceur de son corps, le souffle de sa respiration… Lorsque j’eus fini de lire, j’étais en larmes. Je me croyais blasé de tout. Avec toi, mon cœur et mes yeux desséchés se sont embrumés. Combien de fois ai-je pleuré ? Pour toutes sortes de raisons… larmes de joie, de rage, de bonheur ou de désespoir. Je ne savais pas que la vie c’était tant d’émotions !
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Moi… ancien combattant !

Je suis né à Paris à la fin du siècle dernier… Curieuse phrase et cette impression d’ancien combattant qui va raconter sa guerre ! Finalement, ça me va bien. Je ne l’ai pas toujours été. Je n’en avais pas très envie. Combattant. Je le suis devenu contraint et forcé le jour où j’ai décidé que je ne me laisserais plus faire, ni influencer ni modeler comme je ne voulais pas, comme je ne pouvais pas. Mais nous le sommes tous. N’avons-nous pas tous mené un combat, un jour ou l’autre, dans notre vie ? Le mien fut des plus beaux qu’un jeune homme puisse livrer. Je ne dis pas cela parce que ce fut le mien, mais parce que pour combattre jusqu’au bout, et jusqu’au bout du désespoir parfois, il faut être convaincu que ce combat est juste, qu’il est beau, qu’il vaut la peine d’être mené. Sur plusieurs fronts en même temps, contre toutes sortes de gens y compris contre ceux que j’aimais. Pourtant, mille fois j’ai cru le perdre ! L’ai-je vraiment gagné ? Mille fois je me suis cru trop faible, trop lâche, trop insignifiant, trop méprisable…
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Sans les idiots, les rêveurs et les téméraires, le monde n’évoluerait pas. Il fut un temps où voler était impensable ; aujourd’hui, on vole à plus de deux fois la vitesse du son. Tout ce qui paraissait inconcevable et utopique est en train de se réaliser. On enregistre des films sur des bandes magnétiques, sur des CD, sur des DVD, sur n’importe quel support… Des hommes se sont battus pour le feu. Le feu les a tués, il en tue encore parfois, mais dans l’ensemble, il est domestiqué. Il n’y a que l’amour qui n’évolue pas. Pourquoi ?
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On riait encore davantage, cette fois nous savions pourquoi. Si tu n’avais pas été là, j’aurais fait la tête mais avec toi, je riais comme un fou. Ce pouvoir de changer les voitures en carrosses, le pauvre type que j’étais en prince charmant, et les sinistres soirées en jour de fête, tu l’as toujours eu ! J’étais bien. Mal à l’aise mais bien. Nous étions l’un contre l’autre, nous riions, ta tête touchait la mienne. Je savourais la vie et m’enivrais de ta présence, de ton parfum, de cette complicité qui nous rendait inséparables. Avec ce goût d’interdit, face à ces deux belles filles que j’avais fréquentées et ce beau mec qui partageait ma vie, mes peines, mes joies et mon amour… J’avais dix-sept ans et c’était le plus beau jour de ma vie. Une évidence : c’était fini, je ne m’ennuierais plus le soir de mon anniversaire.
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Quand on lit des histoires comme celle de Morgan, on pense toujours que cela n’arrive qu’aux autres. Ne croyez pas ça. Si vous venez d’avoir dix-huit ans et que vous projetez de passer un week-end loin de chez vous, ne vous trompez pas de train. A quelques petits détails près, notre vie peut être si différente.
Si Morgan n’avait pas habité dans cette cité, il n’aurait pas la phobie des caves.
S’il n’avait pas raté son train, sa journée en aurait été changée. Il aurait certainement fait d’autres rencontres.
Si, si… Mais si tout cela n’était pas arrivé, peut-être serait-il toujours seul et n’aurait-il jamais écrit ce livre…
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Jérôme Devauchelle est un homme violent et homophobe. À ses yeux, Corentin, son fils de dix-sept ans, a tous les défauts : il est trop beau garçon, donc forcément gay, trop intelligent, quand lui est fruste. Il ne le supporte pas et le lui fait payer en le brutalisant.
Sa haine va trouver son apothéose lors d’un séjour aux sports d’hiver, au cours duquel il pousse son fils à prendre de plus en plus de risques sur des pistes de plus en plus difficiles, pour « en faire un homme ».
Corentin, victime d’une chute grave, qui aurait pu lui coûter la vie, s’en tire avec des fractures, le contraignant néanmoins à l’immobilité. Plus question d’aller au lycée, et c’est l’année du Bac… Pour obliger son fils à le passer malgré tout, Jérôme Devauchelle engage un professeur particulier…
Lorsque son père lui présente Tristan Baudin, Corentin va croire qu’il s’agit d’un lycéen comme lui, tant il est d’allure juvénile. Mais non, Tristan est professeur de français en attente d’affectation.
Corentin n’en croit pas ses yeux ! Comment son père, psychorigide si hostile aux beaux garçons, a-t-il pu lui choisir un prof aussi séduisant et aimable ? Tristan, lui, époustouflé, se demande comment ce père aux manières si grossières a-t-il pu être assez naïf pour lui confier un fils aussi charmant ?
Entre le professeur et son élève, deux jeunes gens en mal d’amitié, le courant va-t-il passer ?…
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Sur une île, au large des côtes de Bretagne, vivaient des humains, à une époque où les volcans d’Auvergne crachaient le feu.
Le climat était à peine plus rigoureux qu’aujourd’hui. Ils subsistaient de cueillette, de chasse et d’élevage aussi. L’île, presque aussi grande que la Corse et aussi montagneuse, leur procurait tout ce dont ils avaient besoin.
Les personnages de ce roman ont certainement existé, il y a très longtemps. Les faire revivre, le temps d’une histoire, en leur donnant nos mots et expressions d’aujourd’hui, peut paraître ridicule. Mais est-ce là l’important ?
Au-delà des lois, des interdits, des préjugés, des haines et des querelles, il est un sentiment qui a perduré : l’Amour.
Beaucoup penseront, inévitablement à Adam et Eve. C’était bien avant… Dans ce récit, nous accompagnerons plutôt les aventures d’Albaran et Willdy, deux jeunes hommes de notre préhistoire.
Est-il besoin de préciser que toute ressemblance avec des personnages encore vivants, serait pure coïncidence…
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Simon n’est jamais tombé amoureux. Pour lui, le fameux « Coup de foudre » c’est pure invention hollywoodienne et littéraire, pour remplir les salles et vendre du papier en faisant rêver les filles. Ça le fait doucement rigoler.

À seize ans, on croit tout savoir sur tout. Heureusement, la vie ne s’arrête pas à cet âge, elle commence au contraire. La sienne va lui réserver bien des surprises…

Sa grande passion, depuis toujours, c’est le foot. Mais pas n’importe lequel !

Avec ses copains, il a toujours été allergique aux circuits traditionnels : fédération, règlements, formalités… Mais ce ne sont pas les seules choses qui le rebutent. Il ne supporte pas l’agressivité de certains joueurs qui oublient qu’ils ne sont que des amateurs. Ces abrutis prêts à vous tuer pour gagner un match de troisième zone dans une province perdue.

Le football de Simon et de ses copains est différent, quasi clandestin. En Amérique du nord on appelle ça « le foot de rue », eux préfèrent squatter n’importe quel terrain, d’où ils sont régulièrement chassés, par des gardiens de pelouse, qui auraient fait carrière à l’époque du troisième Reich ! Braver ces buses fait partie du jeu et ils aiment bien ça.

C’est là, sur une de ces pelouses, que sa vie va réellement commencer…
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Le jour de l’enterrement, Kévin resta chez lui. Lorsque j’arrivai avec ma mère et mes grands-parents, mon père nous attendait. Je ne l’avais pas revu depuis ma brillante explication. Il me serra dans ses bras. À ma grande surprise, puisque cela faisait des années qu’il ne l’avait pas fait. Il dit bonjour à tout le monde puis revint vers moi, me prit par le bras et m’entraîna à l’écart.
- Merci… merci d’être venu, dit-il.
J’étais surpris de tant d’attentions.
- C’est normal.
- Oui, j’imagine que ça doit l’être, quand on a un grand-père qui vous aime.
- Il ne m’aimait pas, tu crois ?
- Comment le savoir, il avait toujours l’air indifférent. Oui je sais, tu vas dire que je suis pareil.
- Je n’ai rien dit.
- Oui mais moi je me le dis. J’ai perdu trop de temps avec toi. Il faut vraiment que je me rattrape. J’en ai envie en tout cas, pas toi ?
- Je ne sais pas… Ça veut dire quoi « se rattraper » ?
- Rattraper le temps perdu, se voir plus souvent…
- Ça, on n’aura pas de mal, on ne se voit jamais.
- Avec l’envie de se connaître et de s’apprécier. Je n’aimerais pas que le jour de mon enterrement, tu dises comme moi : « Je ne le connaissais pas. Il se fichait de moi alors qu’il soit mort ou pas, ça me laisse indifférent. » Tu comprends ?
- Oui… Si t’en as envie, il faut le faire.
- Mais toi, t’en as envie ?
- Moi ?
Encore une fois, ce matin-là, je me laissais soudainement déborder par mes émotions. Cette question était tellement inattendue… Les larmes me montèrent aux yeux. Ce n’était pas le moment, aussi je fis un effort pour ne pas y succomber. Mais c’était trop dur et mes pleurs m’échappèrent.
- Mais papa, je serais trop content que tu t’intéresses à moi. Tu ne l’as jamais fait ! Pourquoi tu me demandes ça aujourd’hui ?
- Je suis désolé. Je ne voulais pas te faire pleurer… Mon père ne s’est jamais occupé de moi. Et maintenant qu’il est mort, je n’arrête pas d’y penser… J’ai fait pareil avec toi. Alors s’il n’est pas trop tard, et je pense que c’est le cas, j’ai envie de me bouger, de me rappeler que j’ai aussi un grand fils qui a peut-être besoin de moi.
- Merci papa, c’est cool !
- Tu veux le voir une dernière fois ?
- Non, je n’en ai pas envie.
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