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Citations de Alexandre Delas (93)


Elle ne portait pas de filtre,mais un maquillage très blanc, et des traits noirs aux coins des yeux.La revoir dans le Réel me troublait:elle était plus belle que son portrait virtuel. J'ai attendu qu'elle me fasse un geste de la main pour aller à sa rencontre.
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J'étais différent, c'est vrai. Quelque chose dans le regard. Moi, j'avais du mal à comprendre ce que je voyais dans le reflet de la glace quand je l'interrogeais. Je n'arrivais pas à faire le lien entre moi et cette forme vague. Je me disais qu'il fallait faire semblant et que je finirais bien par ressembler à quelque chose.
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La ville ressemblait de plus en plus à ma vie:une série d'espaces et de quartiers bien délimités. le quartier des start-up, le quartier des bourgeois bohèmes, les zones populaires, les espaces verts, les espaces de détente, les endroits branchés, les zones de déconnexion, les territoires du deal, les friches industrielles transformées en fermes de culture en circuits courts pour nous nourrir et les veines des réseaux de transport sécurisés pour se déplacer de l'un à l'autre.
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Je n'arrivais pas à me concentrer sur l'Enfer de Dante, je relisais encore et encore la même ligne, sans rien comprendre. L'enfer le plus beau m'était offert, devant mes yeux.
Si j'avais tendu la main, j'aurai pu lui caresser la peau et m'y brûler les doigts.
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Les gens finissaient par croire qu'ils ressemblaient à leurs photos de profil,on téléchargeait en masse l'application "A quelle célébrité ressemblez-vous" car on avait peur de ressembler à soi-même. Il nous fallait des miroirs, même virtuels,d'ailleurs à choisir, plus virtuels que réels, car avec eux on pouvait toujours tricher;on organisait le culte de soi-même.
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J'ai appris à me taire et à ne pas poser de questions: en grandissant seul le décor change, la pièce qui se joue, elle, reste la même.
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La Laideur et la Beauté ont ça en commun, elles provoquent le même grand calme hostile. Ce bruit de mort qui plane au milieu des vivants, et dont j'ai fait l'intime expérience, quand je surprenais mon père et les adultes poser leurs regards sur moi alors que je jouais tout seul dans mon coin, et que je relevais la tête, me sentant observé.
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J'hésitais encore entre les bas-fonds et un beau futur. Rien à lire dans les lignes de ma main, aucun destin glorieux, ma paume était brûlée depuis "l'accident". Il paraît qu'à mon âge rien n'est encore écrit; j'avais le choix.
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J'ai grandi dans un pays qui ne connaissait pas son histoire la plus récente; le traumatisme était trop fort, personne ne voulait penser à ces plaies-là; elle a été ré-écrite pour que les survivants puissent vivre ensemble.
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Elle me disait que ma différence me donnerait un jour une grande force.
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La seule chose dont je me souvienne vraiment, c'était le Silence. Celui qui me suivait. Et qui collait à ma peau.
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Elle m'a protégé aussi longtemps qu'elle en a eu la force, mais j'ai compris ce jour-là que mon paradis était une construction, que le ciel bleu au-dessus de notre tête n'avait rien de réel.
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La douleur est réelle, la douleur est belle.J'aime cette douleur, elle me rappelle que je suis toujours en vie, alors je la serre contre moi, avant qu'elle ne s'éteigne à son tour, dans les premières lueurs du jour.
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Je sentais que quelque chose n'allait pas chez moi. Je n'étais pas l'un des leurs. On ne me le disait pas.On ne disait rien et c'était pire.
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Moi, mon ciel s’est oxydé inexorablement. Et quand je regardais au loin, rien ne signalait l’horizon, si ce n’est les sommets décrépis des immeubles condamnés dans les quartiers détruits et pas encore reconstruits
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En apparence, j'avais l'air normal. Je l'étais: j'avais une tête, un corps, deux bras, deux jambes. J'étais né avec le pouvoir de créer la Beauté et l'Horreur, comme tous les autres êtres humains.
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J'ai compris plus tard que ma mère s'enfermait dans le travail comme dans un scaphandre qui la protégeait de la douleur d'avoir perdu son enfant, et que mon père, lui, même s'il le cachait, supportait de plus en plus mal de vivre aussi près de la mort.
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Je me sentais vieux ; ce n’est pas la laideur qui gagne, ce ne sont pas les rides, c’est quand n’a plus d’alibi pour trahir ses rêves d’enfants.
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Elle n'avait rien à dire de plus, je pouvais lire sur son visage ce qui lui était arrivé; elle venait de l'autre côté du mur, des quartiers périphériques, là où la violence et la dureté de la vie avaient emporté à jamais son innocence.
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Il n'y avait pas d'écran chez moi, seulement des livres;ils ont longtemps été mon seul moyen de connaître le monde,ils me laissaient entrevoir un ailleurs sans limite; j'ai pu imaginer ce qui se cachait au-delà de l'horizon gris des murs, leurs pages m'ont aidé à creuser des petits trous à travers lesquels une autre vie m'appelait déjà.
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