Citations de Akimitsu Takagi (42)
L'épouvantable prophétie du Dr Tatouage se révélerait pourtant juste. Une étrange affaire de meurtres tout droit sortis du monde de la sorcellerie était sur le point de s'ouvrir. Et la clef pour l'élucider, le secret pour venir à bout de cette magie noire, se dissimulait dans les trois motifs maudits.
Comme l'avait déclaré le Dr Hayakawa, le mystère en chambre close, sans entrée ni sortie apparente, constituait le saint graal des auteurs de roman policier.
Depuis Double Assassinat dans la rue Morgue, de Poe, en passant par L'Assassinat du canari et Le Chien mort de S.S. Van Dine ou l’œuvre de Dickson Carr, les romanciers n'ont eu de cesse de mettre au défi la matière grise de leurs lecteurs à travers ces énigmes en apparence insolubles.
Chez les auteurs japonais, Mushitarô Oguri s'est lui aussi attaché à élever le genre à son plus haut degré de raffinement, en particulier dans son chef d’œuvre, Le Crime parfait.
Et je vois mal le criminel se présenter à un rendez-vous galant scie en main. « Tiens, une scie usagée, en cadeau ! » On n'a pas entendu ce genre d'anecdote depuis l'empereur Jimmu.
Les femmes tatouées sur tout le corps ne pouvaient espérer un mariage honnête. Sa soeur se fut geisha à Yokohama, tandis qu'elle entamait de son côté une vie d'herbe flottante, voguant de Tôkyô à Nagoya, puis Hiroshima. Ni son âme ni son corps, tour à tour achetés puis vendus, ne trouvèrent la liberté.
Le serpent engloutit la grenouille, la grenouille gobe la limace, la limace dissout le serpent.
« Le phare n'éclaire pas son pied » ,dit le proverbe.
Si l'irezumi, le tatouage traditionnel japonais, possède une beauté indéniable, peu en reconnaissent volontiers la valeur intrinsèque.
Le même sang coulait dans les veines de Kinué et sous la peau de ce serpent. Reptile et femme se confondaient dans l’esprit du jeune homme. Mais l’étreinte ensorcelante qu’ils venaient d’échanger n’était-elle pas l’incarnation même de la lubricité des femmes-serpents rapportée par les légendes ? Pris au piège de son charme toxique, Kenzô s’agenouilla et déposa un baiser sur les lèvres du monstre Orochimaru, comme un gage d’infaillible loyauté à la reine devant laquelle il se prosternait.
Après la capitulation, je me réjouissais de rentrer au Japon, mais je n'y ai trouvé que misère. Nous vivons bien dans un "monde flottant"...
- Tu t'inquiètes trop. Je te reconnais bien là...Tout stratagème conçu par un humain peut être démonté par un humain.
Cinq ans plus tard, lorsque Kinué reparut dans le Tôkyô dévasté de l'après-guerre, la métropole portait encore les plaies béantes, suintantes, laissées par la défaite. La capitale était le théâtre d'un chaos qu'elle n'avait jusque-là jamais connu, dans lequel l'Orochimaru tracé sur le dos de la jeune femme s'apprêtait à lancer un dernier sortilège.
Si l'irezumi, le tatouage traditionnel japonais, possède une beauté indéniable, peu en reconnaissent volontiers la valeur intrinsèque. La faute, sans doute, à des préjugés coriaces - par exemple que le tatouage se résumerait à des gribouillis d'amateurs grossièrement gravés, ou encore que ses porteurs, hommes ou femmes, ne seraient tous que des yakuzas et autres rebuts de la société. Autant d'a priori qui ignorent la réalité historique : jusqu'au dix-neuvième siècle, en Europe, le tatouage était en vogue au sein de l'aristocratie, en s'épanouissant jusque sur les torses des têtes couronnées, comme en témoigne le dragon que le futur roi George V d'Angleterre se fit graver à la faveur d'un voyage au Japon, en 1881.
Son tatouage est d’une ampleur à nulle autre pareille. Outre le dos, les bras et les cuisses, comme il est d’usage, cet ancien ouvreur du théâtre Shintomi s’était fait tatouer le visage, le crâne, les doigts et les orteils, mais aussi l’intérieur des oreilles, les paupières, et les organes génitaux. Seule la paume de ses mains était restée blanche comme au jour de sa naissance.
Décidément, les enquêtes criminelles n'avaient rien à voir avec les romans policiers.
« Comment va le tatouage ? » s'était-il écrié, sans même se soucier de l'état du blessé.
Une question bien peu digne d'un médecin de sa trempe.
Il existe un certain nombre de tabous absolus parmi les maîtres tatoueurs. On dit par exemple que tatouer la divinité irritée de Fudô Myôô conduit à la folie ou que si l'on reproduit un serpent tout autour d'un torse, il faut pratiquer une incision dans un coin discret sous l'aisselle si l'on ne veut pas que le reptile géant étouffe son porteur dans son sommeil.
Les problèmes ne s'arrêtaient pas à la localisation de l'oeuvre : venait ensuite la question fort épineuse du contrat de cession du tatouage. Si dure que soit la vie, il faudrait être fou pour céder la peau tatouée de son dos moyennant quelques sous. Le professeur devait donc déployer des trésors de patience et de diplomatie et multiplier les visites à domicile pour faire entendre aux plus récalcitrants le pour et le contre de son argumentaire, leur faire signer un contrat de cession post-mortem, et leur verser des arrhes.
Je dirais qu'au début, il l'a fréquentée par curiosité, mais bien vite il est tombé éperdument amoureux d'elle...Il était fait comme un rat. "C'est la faute de ce serpent géant. Il s'est lové autour de moi et je n'arrive plus à m'en dégager" me disait-il d'un ton plaintif.
- Je vois. Le charme de ce tatouage serait-il si puissant ? Pour ma part, j'ai toujours trouvé ça plutôt grotesque...marmonna l'inspecteur en chef dans sa barbe.
"Maman, pourquoi est-ce que la dame se baigne toute habillée ?"
Pas un rire ne s'éleva à la question innocente de l'enfant. Toutes se contentaient de jeter des coups d’œil en biais, craintifs mais rongés par la curiosité, au tatouage de cette femme qu'elles n'osaient regarder en face.
Citation spécial fan de Naruto :
Orochimaru est le sorcier au serpent géant .
La légende raconte qu'avec Jiraiya, qui manipulait le crapaud géant et Tsunadehime qui chevauchait un escargot géant , il habitait le fin fond de la montagne Togakushi où tous trois rivalisaient de magie.