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Citations de Agathe Saint-Maur (53)


Les lubies de ma mère, profondément ridicules, terriblement tendres, vaines et indispensables.
(Page 111).
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"[...] pourquoi nommer le non-être, le néant, alors que les mots sont faits pour refléter ce qu'ils nomment, alors que, là, il aurait fallu faire le choix d'un vide dans la phrase, décider que pour annoncer la mort de quelqu'un on écrirait et on dirait "il est ", il est un vide, il n'est rien, ce serait plus significatif, et de cette seule manière on pourrait apprendre à l'humain à penser et concevoir convenablement la mort -, je regarde le croque-mort - est-ce qu'il le mange vraiment, ce néant, s'en empare et s'en délecte jusqu'à faire corps avec lui, est-ce qu'il connait la moindre de ses saveurs, et s'il le dévore, est-ce qu'il peut le régurgiter, le faire surgir tout à coup parmi les vivants ? - je regarde le croque-mort - et je ne sais toujours pas quoi répondre."
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Je me suis souvent demandé, les illusions de l’aube dissipées, si les gens qui avaient perdu un proche revivaient aussi chaque matin les pires moments de leur histoire. Je sais maintenant que c’est le cas(...) Lucas se présente chaque nuit, avec obstination, dans le monde de me songes
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Dans ce soupir il y a je te connais, et je t'aime parce que je te connais, mais un jour, pour cette exacte même raison, à force de te connaître, je ne t'aimerai plus, et avant d'en arriver là je soupirerai toutes les fois où j'aurai conscience qu'il est vain d'essayer de changer ce que tu es et que je connais de toi. C'est une sentence de mort de l'amour, pas demain, mais un jour, une condamnation dont on ignore la date d'exécution.
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La renonciation volontaire au droit de toucher quelqu'un est un immense effroi. A cet instant, à l'instant de son ventre, je comprends. Ma plus grande peur c'est l'irréversible.
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« il mettait des réveils, la nuit, pour vérifier qu’il était encore en vie »
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« Je pense que c’est une chance que la justice ne soit pas passion mais raison. Que, sinon, l’humanité toute entière serait morte, agonisante, des suites d’une succession de vengeances »
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« La mort est un fossé, et se tenir au bord pour en saisir le sens, c’est prendre le risque de tomber »
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Mon poisson d'enfant, c'est la fin de mon histoire avec Victoire. Notre amour était mort, pourtant nous entretenions l'idée d'un bocal plein. Jusqu'au jour où je pris mon courage à deux mains et les plongeai dans l'eau pour saisir le petit cadavre visqueux, le remonter à la surface, charrier dans mes doigts le corps glissant et lisse, rouge et froid. Enfin, le bocal était définitivement, honnêtement, absolument vide.
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On ne peut tomber amoureux que de ceux qui sont capables de nous faire revivre le passé et d'imaginer l'avenir, qui nous font étendre les bras d'un bout à l'autre de notre existence.
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 Je connais par coeur le poids de ses hanches, l’alternance des sons aigus et rauques de son rire d’enfant fumeur, le chemin emprunté par la sueur qui part de son front jusqu’aux ailes de son nez quand la chaleur l’accable, la note un peu plus sévère de sa voix quand il parle politique, l’expiration contenue de son plexus quand un opposant l’agace, la rougeur de ses joues après l’amour. Je sais que, comme moi, il donne des coups de poing dans les murs lorsqu’il est énervé, et qu’il est du genre à aller acheter des croissants pour le petit déjeuner quand vous vous êtes endormis fâchés. Les yeux fermés, je peux m’apercevoir qu’il a pleuré rien qu’en écoutant sa respiration, et je sais deviner quand il va rire en observant le fourmillement du coin de son oeil droit. Je l’ai vu emmitouflé dans un anorak, sous des centimètres de neige, la nuit en Suède, et nu, enroulé dans un drap, au réveil à Bangkok. Je l’ai vu se concentrer, se révolter, mentir, lire des recueils de poésie, se taire, vomir, réciter des poèmes, mâcher, cracher, me séduire, me dire qu’il m’aime, se moquer de moi, me dire qu’il m’aime, me sucer, me dire qu’il m’aime.
Et puis , je l’ai vu mourir. 
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C’est déjà un souvenir. Les choses qui arrivent sont plus longtemps des souvenirs que des moments présents.
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La vieillesse m'a toujours terrorisé, en ce qu'elle est la pire forme d'aliénation. Précisément par ce qu'on ne devient pas une autre personne, on reste soi-même en plus moche, plus lent et plus encombrant. Soi-même en pire.
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