Mon poisson d'enfant, c'est la fin de mon histoire avec Victoire. Notre amour était mort, pourtant nous entretenions l'idée d'un bocal plein. Jusqu'au jour où je pris mon courage à deux mains et les plongeai dans l'eau pour saisir le petit cadavre visqueux, le remonter à la surface, charrier dans mes doigts le corps glissant et lisse, rouge et froid. Enfin, le bocal était définitivement, honnêtement, absolument vide.