La Cité sous les cendres

La cité sous les cendres de Don Winslow, présentation
Danny voit un bâtiment s'effondrer. Il a tout donné pour rien.

Las Vegas, juin 1997, Danny a réussi mais se comporte toujours à l'ancienne. Il veut toujours plus de pouvoir, d'argent, et plus de sécurité. C'est l'anniversaire de Ian, son fils.

Avis La cité sous les cendres de Don Winslow
Dernier tome de la trilogie de Don Winslow et dernier roman de l'auteur qui raccroche la plume.

Danny Ryan a réussi, mais il ne se sent pas satisfait. Il en veut toujours plus et veut acheter, construire, des endroits à Las Vegas où le service client serait irréprochable. Avec deux autres, ils se partagent le strip. Mais pour ces nouvelles ouvertures, Danny doit trouver des investisseurs, de l'argent et ce de la manière la plus honnête qui soit. Mais son passé va lui revenir comme un boomerang. Il a toujours été suspecté mais jamais condamné. Mais ses détracteurs lui en veulent et vont essayer de tout faire pour que son empire s'écroule et que Danny soit un homme mort. Détracteurs politiques, détracteurs du FBI. Il travaille avec des personnes de confiance, on lui fait confiance. Danny sait encore tenir les siens mais pour combien de temps ? Il peut encore avoir du pouvoir avec quelques personnes de son passé. Il a noué des relations qui peuvent lui être profitables, car Danny est sincère. Son passé lui revient en pleine figure.

Danny, même s'il veut construire un empire, veut passer du temps avec son fils. Il essaie de très bien l'élever, aidé en cela par sa mère. Il lui inculque le meilleur et le préserve de son passé. Danny n'est pas forcément heureux en amour. Il semble vivre une belle relation. Toutefois, sa compagne ne veut pas s'engager et surtout rien connaître de son milieu.

Las Vegas, le milieu du jeu. Les politiques, même s'ils en profitent, ne veulent pas que la mafia mette son nez à Las Vegas, depuis qu'ils ont été exclus. Les règles sont bien établies. Toutefois, les familles savent encore blanchir de l'argent. Les lois sont de plus en plus fermes pour cet univers. de plus, l'addiction au jeu est maintenant considérée comme une maladie.

Durant ces trois tomes, j'ai bien aimé Danny qui a énormément évolué et qui a tenté de se sortir de ce passé de mafieux, d'homme de main. Il a tenté, par tous les moyens, de vivre sa vie, en tant que fugitif, de personnalité établie, de chef de clan. J'ai également aimé ses faiblesses, son envie de tenter par tous les moyens de se racheter, de trouver des compromis, d'être honnête dans sa vie d'homme et de businessman.

Outre Danny, on retrouve de nombreux personnages des deux autres romans. On a une bonne partie de ce jeune homme qui a tué sa mère et l'amant de celle-ci. Nous avons également les aventures de Chris qui, lui aussi, a fui ceux qui voulaient le tuer et qui prend une grande décision.

Le roman se termine là où tout a commencé et en 2023. Mais à part ça, je ne dévoilerai rien car cette fin est très belle. Elle est synonyme de souvenir, d'hommage et d'espoir. Don Winslow nous offre un superbe roman sans temps mort. Il revient sur le passé des uns et des autres, mais cela ne tue pas l'histoire en elle-même.

Quel dommage que Don Winslow abandonne sa carrière d'écrivain. La cité sous les cendres et donc son dernier roman. Je n'en ai pas fini avec lui car il me reste quelques romans à lire. de plus, je les ai tous gardés. Par conséquent, je les relirai avec délectation quand je serai à la retraite. La cité sous les cendres est, pour moi, le meilleur de la trilogie. Don Winslow a toujours su écrire des livres intenses, très documentés, très critiques également envers certains pouvoirs. Les personnages ont toujours été attachants.
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Voici donc le dernier épisode (après La Cité en flammes et La Cité des rêves) de l'ultime saga d'un auteur mondialement reconnu, et qui a décidé, à seulement 70 ans (une jeunesse !), de raccrocher les gants définitivement (?), pour consacrer son talent à la lutte contre l'éventuelle réélection de D. Trump.

Respect !

Même si je ne considère pas cette trilogie comme la meilleure de l'oeuvre de Winslow - j'ai préféré la suite « La griffe du chien, Cartel et La Frontière » - j'étais impatiente de retrouver le héros cabossé ayant fui le Rhode Island avec son père chef de gang déchu et son bébé dans un siège auto … comme Enée, fondateur de Rome, avec son père Anchise et son fils Ascagne ...

Comment Danny Ryan, colosse irlandais pur jus, se retrouve diriger un groupe d'hôtels de luxe et de casinos à Las Vegas, comment il s'évertue à respecter les règles de saine gestion de ses affaires et y réussit, comment il doit malgré tout tenir compte de son passé dans une ville de plaisirs où tout est fondé sur la violence …

Car il ne suffit pas de trouver la bonne formule pour devenir riche à ne plus vouloir compter. Il faut l'énergie et les accointances nécessaires pour se maintenir au sommet ou l'atteindre sans partage face à une concurrence sauvage. La lutte - pour le territoire, le pouvoir suprême, un tronçon de trottoir, un point de deal ou la majorité des titres rachetés en Bourse - se conquiert, dans cette ville où tout n'est qu'illusion, à coups de fusil.

On a beaucoup décrit la trame de cette histoire comme un palimpseste moderne de l'Enéide. J'avoue que mes réminiscences de culture classique sont trop anciennes pour que j'y retrouve des points communs avec les personnages antiques sous les traits des acteurs de ce scénario.

On s'attache vite, cependant, aux protagonistes – les « bons » comme les « méchants » - et à leurs dilemmes, à leur soif inextinguible de vengeance, leur conception particulière de la loyauté, du sens très brutal de l'honneur et de leur agressivité sans borne contre les « ennemis » héréditaires : Irlandais, Italiens, Blacks, Juifs …

On se croirait à Marseille … Bref, je souhaite à cet écrivain majeur pleine réussite dans la croisade qu'il va mener dans son pays mais je ne parierai pas un cent sur sa retraite définitive en tant qu'auteur hyperdoué.

Qu'en dit son talentueux traducteur Jean Esch ?
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Nous y voilà, la fin des aventures d'un personnage culte de Don Winslow. Danny Ryan a fait fructifier le magot qu'il a volé à un puissant cartel mexicain en montant une société de jeux, qui lui a permis d'acheter plusieurs casinos afin d'en faire des lieux d'exception. le voilà respecté, pour le visionnaire qu'il est devenu, dans un milieu qu'il ne connaissait pas. le respect ne se donne pas, il se gagne.
La vie est aussi indécise que le tirage des cartes, et il va devoir sortir son meilleur jeu pour faire face à des situations hostiles s'il veut garder sa société et rester éloigné de son passé.

Ce dernier opus est pour moi une franche réussite. J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver l'ensemble des protagonistes, que ce soit les Irlandais ou les Italiens. Lire ces pages a été comme retrouver de vieilles connaissances, se rappeler des souvenirs douloureux et d'autres merveilleux, puis poursuivre le reste du chemin ensemble, comme si on ne s'était pas quitter.
Retrouver ce cher Dan à Las Vegas, en directeur des opérations d'un puissant groupe qui contrôle des casinos sur le Strip est une véritable sensation. Quid du mafieu qu'il était? Gère t'il ses affaires à la loyale? Disons qu'il joue l'équilibriste, ce qui en fait un personnage fort attachant, proche des siens.

Je me suis habitué au style plus direct de cette trilogie, que j'ai trop comparé à ses débuts à celle sur les cartels mexicains, qui est plus dense et plus posée. Il m'aura fallu attendre le dernier roman pour en apprécier toute sa valeur.

La cité sous les cendres clôture en beauté la trilogie consacrée à Danny Ryan, homme de la pègre irlandaise de Providence, Rhodes Island, et la très belle carrière de Don Winslow.

J'ai terminé cette fameuse trilogie avec un petit pincement au coeur.
Quitter Danny Ryan a été un déchirement… ouais rien que ça 🥲

Pour ce troisième tome, on retrouve Danny à Las Vegas où il a crée son petit empire hôtelier de luxe, il blanchit à sa manière l'argent volé au cartel dans le précédent opus.

Il est bien loin le temps de Providence, des jours de vache maigre et des cassages de genoux dans les ruelles sombres.

Danny est riche … très riche. Et puissant !

Toujours entouré de son fils, qui a maintenant 10 ans et de sa mère.

Mais il souhaite toujours plus, toujours plus d'hôtels, de casinos, conquérir le fameux « strip » de Las Vegas, conquérir aussi des terrains … minés.

Pour ça, il est prêt à tout … ça reste Danny Ryan.
Gare à celui qui se mettra en travers de son chemin.

Difficile d'en dire plus sans spoiler. Chroniquer un 3eme tome c'est pas forcément évident, parce que je voudrais en dire plus mais … je pense à ceux qui n'ont lu que le premier 🤪

J'ai encore une fois tellement apprécié l'écriture de #donwinslow et ses chapitres courts qui donnent un rythme de folie à ses romans.

Avec une petite pointe d'amertume quand même, puisqu'il s'agit du dernier roman de sa carrière.

Bref, je suis heureuse d'avoir pu découvrir cet auteur et surtout cette trilogie 🥰 je vais apprécier la relire dans quelques années.

La bonne nouvelle est que Don Winslow reste l'un de mes auteurs préférés. La mauvaise est qu'il vient de donner une série d'interview en France où il annonce arrêter d'écrire pour lutter contre le trumpisme qui menace l'Amérique. Une bonne cause, mais espérons qu'il participera à éliminer un nuisible et qu'il se remettra à concocter de bons polars.

« La Cité sous les cendres » est une autre fin, celle d'une trilogie calquée sur les tragédies grecques. On suit Danny Ryan, petit gangster irlandais de Rhodes Island, qui a fuit à Las Vegas où il a accru sa fortune avec les casinos. Mais le multimillionnaire n'est pas heureux pour autant, persuadé de vivre un destin tragique après la mort des deux femmes qu'il a aimées. C'est finalement l'ambition qui le ranime, celle de devenir le patron des plus belles boîtes à jeux de la ville, quitte à entrer en concurrence frontale avec un rival.

Danny Ryan ne parvient pas à faire oublier son passé, et l'on retrouve autour de lui des amis ou ennemis douteux ou loyaux, des hommes de parole comme des sadiques, des femmes aussi qui veulent sa chute, pour la justice ou d'autres raisons moins avouables. On vit alors de l'intérieur les questions existentielles d'un homme qui aurait pu se contenter de moins, mais embarqué par un destin aussi ironique que cruel, sans échappatoire.

Le livre est écrit en courts chapitres, une forme que j'apprécie, avec toujours beaucoup d'élégance. Et si le destin est tracé d'avance, cela n'empêche pas des rebondissements.