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Lucia Guerrero tome 2 sur 2
EAN : 9782374485454
XO Editions (04/04/2024)
3.98/5   327 notes
Résumé :
DEUX TUEURS. DEUX MONDES
UNE DOUBLE MENACE

En Galice, un tueur kidnappe des femmes qui se lèvent tôt pour aller travailler. Des invisibles. Des effacées.
À Madrid, un autre assassin s'en prend à des milliardaires et laisse sur les murs de leurs résidences ce message : " TUONS LES RICHES ".
Deux tueurs. Deux mondes. Et le spectre d'un embrasement général, d'une confrontation de classes inédite et explosive.
Les enjeux, qui s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (84) Voir plus Ajouter une critique
3,98

sur 327 notes
Des morts à l'encre invisible et d'autres stabilotées.
En Galice, des femmes sont kidnappées au petit matin sur le chemin du travail et retrouvées mortes quelques jours plus tard. Comme quoi, il peut se passer des choses en Espagne avant 22 heures.
Le sort de ces travailleuses de l'ombre ne passionne pas les foules à l'inverse des meurtres de personnalités madrilènes fortunées qui surviennent au même moment. D'un côté, des morts dont on remarque à peine l'absence. de l'autre, des nantis refroidis. Comme disait à peu près Jean de la Fontaine, Pas de pot à faire, les deux finissent en terre.
Les psychopathes auraient pu avoir une pensée pour la police et se coordonner pour ne pas perpétrer leur crime en même temps, mais la concurrence n'encourage pas les échanges de bons procédés, même quand la clientèle n'est pas la même. C'est comme les boulangers de mon quartier qui partent en vacances toujours en même temps. Un bon mobile de crime.
Contrainte par sa hiérarchie de se consacrer en priorité aux victimes de première classe, Lucia, l'enquêtrice tatouée et pugnace de la Guardia Civil, va devoir faire face à un tueur qui laisse toujours le même petit message sur les scènes de crime : « Tuons les riches ! ». Si les slogans les plus simples sont les meilleurs, les plus simplistes sont les pires. L'accroche devient devise sur les réseaux sociaux qui s'embrasent et organisent une partie de chasse aux puissants. Un Marx et ça repart.
Lucia n'a pas le don d'ubiquité mais elle suit de près l'enquête de son adjoint en Galice qui se lance dans une course contre la montre sans vélo, exercice risqué dans un pays où la ponctualité n'est pas la première qualité et où la vitesse moyenne de marche de la population ibère dans les rues ne dépasse pas celle d'un trail en Ehpad. Que mes racines espagnoles me pardonnent. Et comme je ne suis pas à un cliché près, j'ai été étonné de découvrir dans le roman que cette région n'était pas uniquement le point de rassemblement de marcheurs mal fagotés en pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle avec des ampoules aux pieds et l'envie irrépressible d'écrire un livre ennuyeux sur les randonnées existentielles. Si, si, il y a des vrais gens sans bâton de marche et coups de soleil sur les mollets qui ne sont pas à la recherche d'eux-mêmes.
Cette double enquête, construite très habilement par Bernard Minier sur les clivages de la société, ne manque pas de rythme et ne s'égare pas dans des friches idéologiques. Comme souvent chez ce polarier à succès, les scènes de crime et d'ouverture sont à l'inverse du titre, indélébiles. En revanche, une fois encore, les dénouements sont peu crédibles et nécessitent beaucoup d'huile d'olive pour passer.
Je reste assez convaincu par le personnage charismatique et intègre de Lucia même si je regrette que ce deuxième opus, focalisé sur les deux intrigues, ne permette pas d'en savoir davantage sur elle et ses doutes.
Plus moderne que son Martin Servaz des Montagnes, qui j'espère ne passe pas ses vacances en Espagne (cela lui rappellerait trop le boulot), Bernard Minier a le mérite d'avoir créé deux héros récurrents différents, attachants, qui ne sont pas de la même génération mais, qui j'en suis convaincu, vont finir par se rencontrer.
PAN ! con tomate
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Le petit dernier de Bernard Minier fait reprendre du service a Lucia.
Cette femme est un personnage attachant, au caractère entier et qui est hyper compétente dans son métier de flic.

Le scénario est sympa, se tient bien et permet au lecteur de passer un bon moment.

L'écriture de Bernard Minier est agréable et toujours aussi efficace.
Les effacées est un roman qui se lit assez vite et ou l'auteur met particulièrement en opposition le monde des riches et celui des pauvres...et ce dans plusieurs domaines.

Néanmoins, j'ai déjà trouvé Bernard Minier plus percutant. Je ne dirais pas une lecture en demi teinte puisque le roman m'a plu. Je le mettrai plus dans la catégorie des romans détentes. Un roman plaisant mais pas transcendant.

Mais comme j'apprécie beaucoup Lucia, je sais déjà que je lirais ses prochaines aventures.
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Bonjour,
Voici « Les Effacées . Une enquête de Lucia Guerrero. » de Bernard Minier. J'ai adoré ce thriller machiavélique, très sombre, animé par un suspense omniprésent. Dans ce tome 2, nous retrouvons Lucia Guerrero, enquêtrice de la Guardia Civil. Deux enquêtes, l'une en Galice, l'autre à Madrid visent dans un cas des femmes de la classe laborieuse, kidnappées et assassinées, dans l'autre, des meurtres de milliardaires dans une mise en scène monstrueuse. Aucun temps mort ni répit dans ces intrigues sous tension et au rythme trépidant. le personnage principal est très attachant, émouvant et charismatique. Lucia Guerrero ne m'avait pas emportée ni convaincue dans le tome 1, mais ce tome 2 me rend impatiente de la retrouver dans le tome 3. L'atmosphère glauque , anxiogène et angoissante nous accompagne au fil des pages dans ce livre parfaitement documenté, à la plume brillante et au final fort réussi. Un excellent thriller comme je les aime .
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Les effacées, le personnage de Lucia Guerrero n'en fait pas partie dans l'imaginaire collectif tant elle a marqué les esprits dans Lucia, le premier tome de ses aventures. Acte deux pour cette enquêtrice de l'UCO en Espagne, que Bernard Minier a décidé de rendre récurrente.

Il faut dire que Lucia est une femme de caractère, meurtrie, mais pleine de valeurs. Une personne entière, dit-on, parfois jusqu'à l'excès. Ça lui a joué des tours par le passé, ça continuera à lui compliquer la tâche. Encore davantage dans cette investigation où elle a toute l'élite de ses supérieurs sur le dos, jusqu'au Premier ministre, c'est dire.

Bernard Minier doit son immense succès à plusieurs grandes qualités. Sa capacité à raconter des histoires dingues et prenantes au possible, son écriture aussi efficace que soignée, ses personnages évidemment. Mais aussi, des considérations sociales qui portent.

Ce roman est un peu un condensé de tout ça, concentré pourrais-je dire, avec une double intrigue plus directe. Genre coup de poing. Une double histoire qui pourrait parfaitement être adaptée à l'écran, ça tombe bien, le projet de donner une image au personnage de Lucia est en cours.

Paradoxalement, les victimes qui donnent le nom au roman ne sont pas celles qui seront au centre du récit, mais c'est logique quand on y pense, on parle moins des petites gens que des personnes « importantes ».

Grand écart ici, entre ces jeunes victimes dépersonnalisées dans l'esprit collectif, ne servant qu'à engendrer une peur ambiante, et ces meurtres perpétrés dans le milieu des ultra-riches qui engendrent des remous jusqu'aux plus hautes sphères du pouvoir.

Comme on le sait avec Bernard Minier depuis son premier roman, glacé, le cadavre d'ouverture est aussi horrible que visuellement marquant. Graphique, pourrait-on dire, tant l'auteur aime insuffler de l'image dans ses mots, lui qui tâte également du dessin en amateur (avec un talent certain). le genre de scène qui s'imprime sur vos rétines comme si vous les aviez réellement vues.

Pas étonnant que ce roman place à nouveau l'art dans ce jeu mortifère, l'écrivain voue une admiration sans bornes pour certains courants de la peinture. Cette fois, c'est l'art contemporain qui sert de pièce au puzzle, là aussi poussé jusqu'à l'outrance.

Même si ce roman privilégie l'action et le rythme un peu plus qu'à l'accoutumée, et même si je préfère certains de ses romans plus denses, la somme de travail pour créer l'ambiance saute aux yeux. Lire un Minier est un enrichissement, le thriller peut aussi servir à apprendre, découvrir, comprendre, chacun de ses livres en est la preuve. Avec la protestation qui n'est jamais loin.

Cette double histoire est ancrée dans son temps, entre le scandaleux fossé qui ne cesse de se creuser entre les riches et les modestes, mais aussi en lien avec le sujet de la violence faite aux femmes. #MeToo provoque certaines réactions extrêmes, bienvenue aussi ici dans le monde des Incels, ces hommes qui pensent être en guerre contre les femmes, Lucia le vivra en prise directe.

L'enquête va révéler son lot de surprises, et un final à la Minier, secouant et un brin jubilatoire. Les amateurs du genre en auront pour leurs pesetas euros. Avec en prime, une belle découverte de la Galice, entre grande ville et coins plus typiques. le voyage par le thriller, parce que l'auteur décrit toujours ce qu'il a vu de ses propres yeux.

Bernard Minier donne une autre épaisseur à son personnage de Lucia Guerrero avec Les effacées, thriller aussi efficace que prenant. Son cuir lui va de mieux en mieux et s'épaissit. Avec elle pas de tromperie, l'habit fait le moine, de la graine de star qui tatoue la fiction littéraire de manière indélébile.
Lien : https://gruznamur.com/2024/0..
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Après le premier tome "Lucia", suivez la nouvelle enquête de Lucia Guerrero avec "Les Effacées" !

Chaque tome peut se lire de manière indépendante sans aucun problème de compréhension.

A découvrir chez @Lizzie grâce à la voix expressive d'Alice Taurand : laissez-vous entraîner par ce thriller machiavélique !
Âmes sensible s'abstenir !

Deux tueurs. Deux mondes. Et pour Lucia, une double menace.

Dans cette nouvelle aventure, la lieutenante Lucia Guerrero ne connaîtra aucun répit. Elle va devoir enquêter sur non pas une, mais deux affaires bien différentes.

La première se situe en Galice sur la piste d'un mystérieux tueur en série qui s'en prend à des femmes se levant tôt pour aller travailler. La seconde a lieu à Madrid où un 'Robin des bois' attaque les ultra-riches déclenchant la panique au sein des plus hautes institutions du pays.

Je remercie @Lizzie et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir cette enquête très prenante.

L'atmosphère glauque, anxiogène et très sombre nous accompagne au fil des pages de cette intrigue machiavélique où les cadavres sont mis en scène de manière très artistique d'un goût douteux, c'est le moins qu'on puisse dire !

La double intrigue policière rend l'histoire très complexe puisque l'on se demande quel est le lien entre les deux. le suspense est bien maitrisé et le rythme va crescendo et finit par s'accélérer dans la troisième et dernière partie.

La plume très visuelle, cinématographique, de l'auteur permet de se représenter parfaitement les scènes de crime très marquantes d'une précision presque graphique.

L'auteur sait insuffler de l'image dans ses mots, comme s'il dessinait une BD, ce qui permet d'imprimer sur nos rétines des scènes plus choquantes les une que les autres. Les images d'une violence insoutenable sont comme des électrochocs et l'auteur se sert comme pièce de puzzle de l'art contemporain poussé à l'outrance... jusqu'au cauchemar !
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critiques presse (5)
Marianne_
16 avril 2024
"Les Effacées" de Bernard Minier : avec son nouveau polar, le "roi du thriller" tombe dans le "déjà-lu"
Lire la critique sur le site : Marianne_
Lexpress
12 avril 2024
Avec un premier tirage de 160 000 exemplaires, "Les Effacées" est l’événement polar du printemps. Où Bernard Minier, présent au Quais du polar, à Lyon, nous emmène à nouveau en Espagne, le pays de sa mère.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeFigaro
12 avril 2024
Lorsqu’une figure richissime de la jet-set madrilène est retrouvée coupée en deux et suspendue au lustre de son penthouse, l’affaire prend une autre ampleur et remonte jusqu’aux plus hauts échelons du pouvoir.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Liberation
12 avril 2024
Avec «les Effacées», l'auteur à succès quitte les contreforts pyrénéens pour la patrie de sa mère, l'Espagne, où il situe une série de disparitions dans des milieux populaires et fortunés
Lire la critique sur le site : Liberation
OuestFrance
10 avril 2024
Deux affaires de féminicide avec un suspense millimétré… voici les ingrédients du dernier thriller de Bernard Minier.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
Il y a chez l'homme un besoin constant de dissoudre son intelligence individuelle dans la stupidité ovine du troupeau.
(Page 267)
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Deux très bonne enquêtes de Lucia Guerrero qui se retrouve à Madrid pour enquêter sur des meurtres de riches et également sur les traces d'un tueur en série en Galice. Une très belle écriture et un livre qu'on a envie de finir pour connaître le dénouement.
Lucia est un personnage très attachant et le fin nous fait pressentir une suite
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.

LSD ???

Pénombre. Lueurs. Phosphorescences. Comme des algues luminescentes dans l’océan la nuit.

On avait tiré les rideaux et la pièce plongée dans l’ombre était baignée de lumière ultraviolette, sans doute après qu’on eut aspergé les murs et le sol d’un réactif.

Dans ce demi-jour coloré, les combinaisons blanches se mouvaient avec la lenteur précautionneuse de scaphandriers évoluant au fond de la mer.

— Vous avez (pris) quoi ?



.
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Lucia sentit la tension dans sa nuque, tel un petit foyer de chaleur, une noix ardente.
— Allons-y, dit-elle en se mettant en marche.
— Il n’est pas ici, dit Arias. Il est parti depuis longtemps.
Elle baissa le regard vers ses bottines. Sales. Pleines de sable. Elle eut envie de les secouer.
— Ma lieutenante…, murmura Arias à côté d’elle.
Elle leva les yeux.
La haute silhouette.
Corps gigantesque, large dos, tête minuscule posée sur d’immenses épaules, bras trop longs : elle s’éloignait tranquillement dans la brume. À environ trente mètres. Vêtue d’un très grand coupe-vent vert, capuche rabattue, taille 4XL ou 5XL.
— Putain, souffla Arias dans un murmure, et elle entendit que sa respiration était plus heurtée tout à coup.
De sa main droite, Lucia chercha l’arme sur ses reins, sous le cuir de la veste. Ses doigts se refermèrent sur la crosse. Arias portait son HK USP Compact sur la hanche. L’instant suivant, ils tenaient tous les deux leurs armes à deux mains, bras levés. Ils pressèrent le pas – mais sans courir.
— Hé ! Vous ! lança-t-elle quand ils furent à moins de dix mètres derrière lui. Arrêtez-vous !
La haute silhouette ne se retourna pas, ne s’arrêta pas non plus, continua de leur présenter son dos immense.
— Stop ! Ne bougez plus !
Il obtempéra. Pendant une demi-seconde. La seconde d’après, il s’était éclipsé dans une rue sur sa droite, avec une vivacité sidérante compte tenu de sa masse.
Où es-tu ? Que fais-tu en ce moment ? Es-tu déjà en chasse de la prochaine ?
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Lucia était fascinée par les documentaires animaliers, c’est ce qu’elle matait le plus souvent à la télé, avant d’aller dormir. Fascinée par la cruauté de la nature, qui n’avait rien à envier à celle des hommes.
Elle se demandait parfois si la violence, le sadisme, la prédation n’étaient pas l’ordre naturel des choses et la bonté, la justice, des inventions humaines. Un subterfuge darwinien pour éviter la guerre de tous contre tous et un trop grand gaspillage d’énergie au sein des populations. Si tel était le cas, ça avait moyennement fonctionné.
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